Ouille ouille ouille....
Il était temps de virer.....
la ligne ZEA !
Nous sommes beaucoup à l’avoir franchie de façon maladroite … moins peut-être à savoir qu’elle a été modifiée depuis le départ de la Course, c’est dire à quel point le réchauffement climatique est rapide !
D’après ce que l’on m’a dit la ZEA est une couronne imaginaire tracée par à 72 points GPS, séparés de 5° chacun.
Elle est dessinée autour du continent Antarctique. Elle est interdite aux skippers réels pour leur sécurité en leur évitant de percuter les blocs de glace qui se détachent de la banquise en raison de ce maudit réchauffement climatique.
Pour nous, « Voileux 2.0 » assis au sec sur nos canapés il faut avouer que le risque est bien moindre même si certains d’entre nous attendent chaque soir avec impatience de voir les glaçons se télescoper au fond de leurs verres...
Si en 2020, il a été indispensable moins de 5 semaines après le départ de remonter cette ZEA pour la sécurité des concurrents, je vous laisse imaginer les difficultés que vont rencontrer les concurrents du VG 2024 lorsque la ZEA aura été remontée au niveau de l’Uruguay, de la Namibie, de Madagascar et au Nord de l’Australie !
Sauf à imaginer des transferts terrestres l’épreuve ne pourra certainement pas avoir lieu !
D’ici 2024 , les JO de Tokyo 2020 version 2021 et la Coupe du Monde de Rugby 2023 se seront certainement bien déroulés, mais à huis-clos, grâce à un confinement mondial rigoureux qui aura été mis en place suite à la 22° vague du COVID.
Vendée Globe. Pour éviter au maximum les icebergs : la zone d’exclusion des glaces redéfinie
La Direction de course du Vendée Globe a modifié le positionnement de la Zone d’Exclusion Antarctique, cette zone proche de l’Antarctique où les skippers du tour du monde en solitaire n’auront pas droit de naviguer, afin d’éviter au maximum le risque de croiser des icebergs, mais aussi pour être (un peu) moins loin des sauveteurs australiens. Explications avec le directeur de course, Jacques Caraës.
La direction de course a communiqué le positionnement des 72 points GPS, séparés de 5° et qui tracent la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA), une couronne virtuelle dessinée autour du continent éponyme, sous laquelle les 33 skippers du Vendée Globe ont interdiction de descendre, pour leur sécurité.
Pour des raisons de sécurité, ces points dessinent donc une zone d’interdiction à la navigation que la flotte va aborder un peu avant de franchir la longitude du cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud), et qui se dessinera dans leur sud sur la route vers le cap Leeuwin (Australie), puis vers le cap Horn (Chili), ces trois grands caps, jalons du parcours, étant à laisser à bâbord.
Nous avons affiné nos positionnements et communiqué sur la ZEA version Départ remise aux coureurs le 30 octobre
Jacques Caraës, le directeur de course, explique comment ça marche :
« Depuis plusieurs mois, nous travaillons avec CLS (Collecte Localisation Satellites) pour surveiller le déplacement des glaces dans la zone antarctique, dans l’océan Indien comme dans l’océan Pacifique. Ces images satellites se commandent à l’avance et elles sont traitées chez CLS Brest, avec l’analyste radar CLS Jimmy Viard. Nous avons établi une première zone, communiquée le 1er octobre et, mercredi dernier, nous avons affiné nos positionnements et communiqué sur la ZEA version Départ remise aux coureurs le 30 octobre. »
L’observation des positions des glaces a permis de descendre globalement la Zone d’Exclusion Antarctique d’environ 1°. À l’inverse, la direction de course a sensiblement remonté des marques GPS à l’Ouest de la Géorgie. La route faisait 24 385 milles nautiques le 1er octobre, elle n’en fait plus que 24 296. C’est toujours ça de gagné, de la même manière que faire le tour d’un stade depuis le couloir 8 est plus rapide que depuis le couloir 1.
Aussi à la demande des sauveteurs du MRCC australien
Les positions des glaces ne sont pas les seuls éléments pris en compte pour établir la ZEA. À la demande du MRCC (Maritime Rescue Coordination Center) australien et de l’AMSA (Australian Maritime Safety Authority), quatre points délimitent la frontière de la zone dans laquelle les secours australiens ont la capacité de déployer des forces aériennes pour le repérage des bateaux en difficulté, soit à 1 000 milles des dernières côtes. Un accord entre les autorités australiennes et l’organisation du Vendée Globe a été établi en ce sens.
Ces quatre points sont situés à la latitude 46°00 Sud et courent de 105 à 120° de longitude Est.
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Des modifications possibles
Le départ du Vendée Globe ne met pas un terme à l’observation des glaces, qui se prolonge d’ailleurs après le passage des premiers aux abords de la ZEA, puisque l’écart entre les premiers et le peloton de derrière risque d’être très conséquent.
« On réactualise pendant la course pour les retardataires avec de nouvelles prises d’images. Et, si CLS détecte un iceberg ou en suspecte la présence sur la route, nous émettons un « Ice Report » à destination de la flotte. Et nous pouvons bouger les points GPS de la ZEA dans un cadre défini, calé sur la position du leader, afin de respecter la stratégie de navigation de tous*… » poursuit Jacques Caraës.
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Les autres zones interdites
Sur la route de la flotte vont se présenter des zones de fort trafic maritime (cargos, porte containers etc.) qui, au plus fort de la densité, respectent les règles de dispositif de séparation du trafic, dans lequel peuvent circuler les voiliers, sous certaines conditions. Pour favoriser la sécurité, la Direction de course fait de ces DST des zones interdites à la navigation pour les Imoca en course. Ainsi, les instructions de course ont déterminé les points GPS des zones interdites du cap Finisterre, du Cape Roca (le point le plus Ouest du Portugal), de Cape St Vincente (pointe méridionale du Portugal), de Mauritanie, et des Canaries, Est et Ouest.
Pour cette édition 2020-2021, la Direction de course a aussi établi deux DST complémentaires, qui jusqu’à présent n’étaient pas naturellement sur la route des concurrents du Vendée Globe. Mais la trajectoire finale d’Armel Le Cléac'h, lors de sa victoire en 2016-2017, a fait apparaître que, avec les foilers et sous certaines conditions de vent et de mer, il devenait intéressant de monter très au Nord de la France avant de redescendre vers les Sables. Ainsi, le DST d’Ouessant et celui de Scilly Ouest sont devenus des zones interdites.
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L’INFO EN PLUS
Afin de définir la lecture d’un classement au plus juste, la DC fera courir un « point glissant » à l’avant de la flotte. C’est en référence à ce point glissant, sur la descente Atlantique, que seront établis les classements.
* Pour des raisons de sécurité, lors du contournement de l’Antarctique, voici les conditions de modification des points de la ZEA : Les instructions de course autorisent la DC à modifier le parcours ainsi : «… avant que le premier bateau n’atteigne la longitude de 30° à l’Ouest du premier point concerné ; et/ou avant que le premier bateau n’atteigne la latitude de 15° au Nord de la latitude du point concerné ». (source service presse)
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