En ce moment le gigantesque système dépressionnaire qui évolue actuellement dans l’Atlantique Nord. Un système qui complique l’arrivée des prochains concurrents.
ARMEL TRIPON
« Je suis très content d’être arrivé, de vivre une arrivée avec autant de monde. C’est une belle surprise. J’ai pensé un moment rentrer mardi pour laisser passer cette deuxième dépression mais l’attente n’était pas très agréable. J’ai vu qu’il y avait un petit trou de souris, avec un peu moins de vent et de mer. C’était musclé mais ça passait. Alors je me suis engagé. Et cela a été le plus gros coup de vent que j’ai pris sur ce tour du monde. En même temps c’est l’hiver chez nous pendant que dans l’hémisphère sud c’est l’été austral. Il faut faire le tour du monde pour se rendre compte qu’il y a de gros coups de chien chez nous. Donc c’était vraiment une fin de course particulière… Et il était temps que j’arrive car je n’avais plus grand-chose à manger. »
« Je crois que j’ai fait le tour du monde en string ! Je crois que je suis le seul à avoir majoritairement navigué sous tourmentin. À partir du moment où j’ai eu ce problème de hook sur le J3, c’est-à-dire deux jours après le départ, j’ai gréé ce tourmentin et il est resté à poste tout le temps. Je ne pouvais pas faire autrement. Je naviguais avec cette voile en permanence. Cela marchait assez bien dans du vent compris entre 25 et 30 nœuds. C’était une voile utile. Je suis rentré dans le chenal avec car je ne pouvais pas la rouler. Je n’avais pas de système d’enrouleur sur cette voile. »
CLARISSE CRÉMER
Clarisse Crémer nous épate. Elle sera demain, la première femme de ce Vendée Globe, à franchir la ligne d’arrivée. Qui croyait au départ que celle qui avait si peu d’expérience et qui disait « avoir peur », finirait devant toutes ses consœurs ? Visiblement l’apprentissage accéléré aux côtés d’Armel Le Cléac'h, en particulier dans la Transat Jacques Vabre 2019, a porté ses fruits. Quels pas de géant entre la Mini-Transat 2017 et ce Tour du Monde ! Toujours dans la mesure pour préserver sa monture, mais aussi dans un émerveillement partagé, la skipper à la tête bien faite a su saisir la perche que lui a judicieusement tendue Banque Populaire. Elle inspire admiration et respect. La voilà sur les traces d’autres femmes brillantes qui ont illuminé nos océans et nos vies : Isabelle Autissier, Catherine Chabaud, Ellen MacArthur…
Vendée Globe. La cartographie pour suivre les skippers
Nous sommes bien en plein hiver boréal. Un gigantesque système dépressionnaire s’étend du Groenland jusqu’aux pays Baltes et de l’Islande jusqu’aux Açores, soit la quasi-intégralité de l’Atlantique Nord ! À sa périphérie, les vents circulent vite et forts. Au centre du monstre composite de plus de 4 000 km de large, plusieurs cœurs, comme D5 et D6 s’activent et génèrent des coups de vent localisés et puissants. Invariablement poussés vers l’Est par le mouvement général de l’hémisphère Nord, ces centres dépressionnaires finissent, comme D4, par s’éteindre doucement aux confins de l’Europe centrale. Dans l’Ouest, le long de la côte Nord-américaine, la zone de conflit extrême entre les eaux chaudes du Gulf Stream et l’air froid du grand Nord Canadien produit sans discontinuer des tourbillons jeunes et nerveux qui montent à l’assaut de l’Atlantique. D7, le petit dernier, gorgé d’énergie, arrive et pousse de toutes ses forces le placide anticyclone des Açores AA pour se frayer un chemin…
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Clarisse, qui s’est accrochée bec et ongles au rythme effréné des dix premiers, ne s’est finalement fait distancer que très progressivement. Elle a tout de même réussi l’exploit de creuser un trou gigantesque avec ses poursuivants. Romain Attanasio, désormais relégué à plus de 1 000 milles, a rendu les armes dans le Pacifique. Quant à la meute menée par La Mie Câline – Artisans Artipôle et La Fabrique, elle a perdu de vue le tableau arrière de Banque Populaire dès la première semaine de course et navigue désormais à plus de 1 600 milles de la Lorientaise.
En entrant dans le golfe de Gascogne, la navigatrice va subir un dernier coup de fouet. Une excroissance de D5 (pointillés rouges, flèche noire et rouge) va déchaîner ses foudres au large du cap Finisterre la nuit prochaine avec des rafales possibles de plus de 50 nœuds. Il faut espérer que ce creusement et les vents de Sud-Ouest qui l’accompagnent remontent rapidement vers le Nord et ne rendent pas les dernières heures de navigation trop délicates. Rien ne presse, prudence.
Pour les skippers de PURE-Best Western Hotels & Resorts (point orange) et de Charal (point noir), fini les vacances. En traversant l’archipel des Açores, ils quittent les eaux tropicales et touchent le vent d’Ouest Nord-Ouest qui arrive tout droit du Groenland. La porte vers l’hiver boréal est grande ouverte et laisse souffler sur les îles portugaises un air froid et humide ! Vite, il faut ressortir les polaires et les cirés pour attaquer la dernière ligne droite vers la Vendée.
AFRODITE
Mes courses " virtuelles " en cours....
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Là j'ai perdu mon cap ! Il y a la balise Nord à virer, damned! Faut que je manœuvre. .. |
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