L’affaire dite des ananas sera appelée en juin, devant la 17ème chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, pour une audience de fixation.
L’ancien conseiller outre-mer du président de la République et actuel préfet de la Martinique est prévenu d’injure publique envers « un groupe de personnes à raison de leur origine ou leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, en l’espèce par la publication d’une affiche sur la page Facebook du préfet de la Martinique ».
Il s’agira d’une audience de fixation pour déterminer un calendrier pour le dossier et en particulier fixer la date à laquelle le dossier sera effectivement jugé.
Le préfet est poursuivi par sept plaignants qui se sont constitués partie civile. Ce sont Kévin Zobal, Wilhem Antonin, Charles Moussard, Bruno Pelage, Axel Dédé, Lubert et Teddy Labonne, autrement dit les « sept d’Océanis », les premiers à avoir bloqué les supermarchés du groupe GBH et poursuivis en justice pour cela.
L’affiche en cause, publiée le 22 mai dernier dans le cadre de la crise sanitaire, préconisait une distanciation sociale d’un mètre ou 5 ananas. Le préfet devait comparaître le 30 septembre dernier à Fort-de-France, mais un mois auparavant, le parquet général demandait le dépaysement de l’affaire à Paris. « Selon les plaignants, expliquait alors le procureur général à ses confrères de la Cour de cassation, cette affiche révèlerait une forme de mépris à l’égard des Martiniquais en ce qu’elle soulignerait leur incapacité à apprécier autrement la distanciation que par une représentation imagée ».
Il est vrai que moins de 24 heures après sa publication, la préfecture de la Martinique faisait retirer l'illustration et twittait : « Nous présentons nos excuses si elle a pu heurter certains d'entre vous. L'unique objectif était de montrer l'importance de la distanciation face à l'épidémie. »
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