Le 30 novembre prochain, Joséphine Baker entrera au Panthéon et la nouvelle nous enchante.
Freda Josephine McDonald,
née le 3 juin 1906 à Saint Louis dans le Missouri, aux États-Unis,
reposait depuis sa mort, le 12 avril 1975, à Monaco, où la princesse Grace l’avait aidée à se reloger quelques années plus tôt avec sa tribu arc-en-ciel, ses douze enfants de toutes les couleurs, adoptés avec Jo Bouillon, son dernier mari.
Elle était ruinée, fatiguée, blessée, mais ses convictions la portaient, comme elles l’avaient toujours fait depuis ses débuts dans la misère et l’injustice de l’Amérique ségrégationniste, dans l’horreur de la guerre où elle s’illustra comme espionne au service des Alliés, dans son combat antiraciste perpétuel.
Ce sont elles qui la porteront encore, ce 30 novembre prochain.
Elles et son talent phénoménal d’artiste, de danseuse, tombée amoureuse d’un pays, de ses hommes, de ses libertés.
Car avec Joséphine Baker,
sixième femme à entrer dans le temple laïque de la République,
première femme noire célébrée de la sorte,
entre aussi une artiste populaire – son fils, Brian Bouillon Baker, souhaite d’ailleurs une cérémonie « festive » –,
une chanteuse qui métissait son art du jazz, du swing, de l’anglais, du français, de l’allemand ou de l’espagnol.
Bref, une femme du monde, qui nous rappelle que sous la joie de vivre d’une simple chanson brillent parfois le courage et la détermination.
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