Jean-Paul Belmondo, mort d’un Magnifique Jacques Morice |
Fini de jouer, Belmondo est mort. À moins que… non, il n’est pas encore à terre, il se redresse au milieu de la chaussée, se met à courir, titube, zigzague comme un cycliste défaillant, twiste avec la mort. Il s’écroule finalement au bout de la rue, au centre d’un passage clouté… Encore quelques grimaces espiègles, un dernier mot ambigu, un dernier geste démarqué, et pfft ! C’est Belmondo tout craché dans la scène finale d’À bout de souffle. Aujourd’hui, il a disparu « pour de vrai ». L’expression lui va mal. Belmondo préférait jouer pour de faux. Cela n’empêche pas l’émotion – voyez les enfants, dans le feu de l’action, comme ils y croient dur comme fer. Le vrai-faux, le décalage, le sérieux aussitôt suivi de dérision, Belmondo savait cela du temps splendide de la Nouvelle Vague. À bout de souffle : tout part de là et tout y revient, d’une certaine manière. Les films, ce n’est pourtant pas ça qui manque dans sa carrière, ni les grands réalisateurs, ni les pièces de théâtre prestigieuses. Seulement voilà, À bout de souffle ressort inévitablement du lot parce que le film de Godard est une date et que son comédien y contribue grandement. En le choisissant, Godard fait naître rien de moins qu’un corps nouveau dans le cinéma français. > > Lire l’article À lire aussi : Hasard du calendrier, C8 a prévu de longue date de diffuser dimanche 12 septembre à 21h05 L’Animal de Claude Zidi et avec Raquel Welch et Aldo Maccione. » Suivez toutes les infos de TV Magazine sur Facebook et Twitter . |
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