De nombreux candidats à Colombey, Zemmour absent
Cette année, Emmanuel Macron ne fera pas le déplacement. C’est son Premier ministre Jean Castex qui assistera aux cérémonies d’hommage. Il arrivera vers 9 heures à Colombey avant de regagner la capitale en hélicoptère aux alentours de 13h30. Comme chaque année, la maire de Paris Anne Hidalgo, également candidate à l’élection présidentielle pour le Parti Socialiste, sera présente au titre des “Compagnons de la Libération”.
Les candidats Républicains en lice pour la présidentielle ont aussi confirmé leur présence à Colombey ce 9 novembre. Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe Juvin, Denis Payre et Valérie Pécresse viendront ensemble déposer une gerbe sur la tombe de De Gaulle en début d’après-midi.
Florian Philippot (Les Patriotes), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), et Laurent Jacobelli (RN) pourraient également être présents en Haute-Marne. Mais pas de confirmation officielle de la part de la municipalité de Colombey pour l’instant.
“Outre la séquence officielle au cimetière et au mémorial, réservée à quelques membres du gouvernement et quelques élus, chacun est libre de venir, explique Pascal Babouot, le maire de Colombey-les-deux-Eglises. Je n’ai pas mon mot à dire sur les personnalités présentes ce jour-là, nous sommes en démocratie. La seule chose qui est proscrite, c’est de prononcer un discours ou de faire une déclaration aux abords du cimetière. C’est un lieu de mémoire et de recueillement, pas une tribune politique.”
La présence d’Eric Zemmour, potentiel candidat à la fonction présidentielle, avait aussi été évoquée.
L'annonce a beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux et a provoqué les critiques de nombreux internautes. Elle a finalement été démentie par le haut-marnais Loup Bommier, maire de Gurgy-le-Château (Côte-d’Or), proche collaborateur du polémiste.
"Le grand départ" : 9 novembre 1970, le décès du général de Gaulle
Le 9 novembre 1970 le général de Gaulle disparait et laisse la "France veuve".
Colombey-les-deux-Églises : avant le déferlement de candidats pour commémorer la mort de De Gaulle, les habitants réagissent “ce jour là, ils sont tous gaullistes”
C’est un passage obligé pour beaucoup de femmes et d’hommes politiques français : la tombe de Charles De Gaulle, à Colombey-les-deux-Eglises. Chaque 9 novembre, date de la mort du Général, le village de 700 habitants devient l’un des lieux incontournable de la scène politique française. Un événement médiatique qui divise les habitants.
Ce 2 novembre, alors que les rues de Colombey-les-deux-Eglises sont encore bien vides, Anna se voit déjà naviguer entre les touristes et les politiques. Habitante de Colombey, elle attend toujours avec impatience la date du 9 novembre. “Je trouve ça bien que les politiques se déplacent pour rendre hommage au Général, raconte-elle. En tant qu’habitante, je suis très flattée que le village soit mis en avant. Et puis ça prouve que De Gaulle rassemble encore, même 50 ans après sa mort. Tout le monde est réuni pour lui rendre hommage, malgré les appartenances politiques et les élections qui approchent.”
“L’année dernière, ça m’a fait mal”
L’an passé, le président Emmanuel Macron et son épouse avaient fait le déplacement à Colombey à l’occasion du 50ème anniversaire de la disparition du Général. A ce moment-là, le pays est confiné, et les habitants sont priés de rester chez eux. "Ça m'a fait mal, se souvient Nadine, une autre habitante croisée dans le village ce 2 novembre. Normalement à cette date, Colombey vit, il y a du monde partout. Là, le village était presque vide. Seuls le président et quelques élus ont eu accès au cimetière et à la cérémonie.”
Jean-Michel et Evelyne vivent à quelques mètres de la Boisserie, la demeure où s’est éteint De Gaulle. Chaque 9 novembre, ils assistent au ballet de la police et des CRS. “La sécurité arrive plusieurs jours à l’avance, confie Jean-Michel. Tout est bloqué, les rues sont barrées, les commerces et le cabinet du médecin sont très difficiles d’accès. Je comprends qu’on doive assurer la sécurité des personnalités qui viennent, mais il ne faut pas que cela se fasse au détriment des habitants.”
"Ça me fait rigoler, lâche Evelyne. Ce jour-là, ils sont tous gaullistes ! La cérémonie est utilisée par certains à des fins politiques. C’est presque irrespectueux pour la mémoire de De Gaulle.”
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