Découvrez douze journées de la vie de l'Empereur: de son enfance corse jusqu'à son exil au milieu de l'océan Atlantique, Napoléon fut animé par l'envie irrésistible de «remplir ses destinées».
AUSTERLITZ
Bicentenaire de Napoléon : 2 décembre 1805, le soleil d'Austerlitz
Tombant dans le piège tendu par Napoléon, les armées du tsar de Russie et de l'empereur d'Autriche sont taillées en pièces.
Quand le soleil, complètement dégagé, eut inondé la campagne de son aveuglante clarté, Napoléon, comme s'il n'avait attendu que ce moment, déganta une de ses belles mains blanches, fit de son gant un geste aux maréchaux et donna l'ordre d'engager la bataille. »
C'est ainsi que débute dans Guerre et paix de Tolstoï la bataille d'Austerlitz, la plus célèbre des victoires de Napoléon. La guerre a repris sur le continent le 10 septembre 1805. Sous le commandement de Mack, les Autrichiens ont envahi la Bavière. Napoléon est alors au camp de Boulogne, rassemblant une armée destinée à envahir l'Angleterre. Il répartit aussitôt ses troupes en sept corps d'armée sous Bernadotte, Marmont, Davout, Soult, Lannes, Ney et Augereau. Berthier est le chef d'état-major et Murat commande la cavalerie. Masséna a pour mission de contenir en Italie l'archiduc Charles et son armée. Parmi les généraux que l'on retrouve dans les corps d'armée : Oudinot et Suchet, pas encore maréchaux, Friant, Morand, Gudin, Lasalle, Vandamme… Jamais la France n'a eu une armée aussi jeune, aussi entraînée, aussi homogène. C'est elle qu'il lance contre les Autrichiens. Napoléon dispose de trois atouts : sa vitesse, la reconnaissance du terrain et l'effet de surprise.
Avant d'avoir pu réagir, le général autrichien Mack se trouve enfermé dans Ulm et contraint de capituler le 20 octobre 1805.
De là, Napoléon marche sur Vienne dont il s'empare le 14 novembre. Alliés des Autrichiens, les Russes ont tardé à arriver en Allemagne. Les deux souverains font enfin leur jonction. Russes et Autrichiens, en vue d'un affrontement avec Napoléon, s'installent sur le plateau de Pratzen, près du village d'Austerlitz, d'où ils dominent les forces de Napoléon. Si, déjà en état d'infériorité numérique, celles-ci faisaient la folie d'attaquer les alliés, elles essuieraient de lourdes pertes. Napoléon doit donc obliger ses adversaires à descendre du plateau de Pratzen.
Le 1er décembre, il feint de vouloir battre en retraite. Il dégarnit par la même occasion son aile droite que commande Davout.
Déception des alliés qui, forts de leur position dominante, se préparaient à un combat victorieux. Pour couper sa retraite, ne conviendrait-il pas d'exploiter la faute de Napoléon, qui a affaibli son aile droite, en descendant du plateau, en enfonçant cette aile affaiblie et en lui coupant ainsi la route de la retraite vers Vienne ?
Dans la nuit du 1er au 2 décembre, le tsar Alexandre et l'empereur François tombent dans le piège tendu par Napoléon. Ils donnent l'ordre d'aller attaquer Davout.
Au matin du 2 décembre, lorsque le soleil se lève, Napoléon découvre l'erreur de l'ennemi qui est en mouvement et non plus en position défensive, prêtant le flanc à un assaut. Aussitôt, Soult, Lannes et Murat se lancent à l'attaque, surprenant l'ennemi qui les croyait en retraite. Ils le taillent en pièces. De son côté, Davout, prévenu et renforcé, résiste à l'assaut austro-russe. Russes et Autrichiens perdent dans la journée 15 000 hommes et laissent 20 000 prisonniers et 185 canons. Les pertes françaises sont faibles : 1 537 tués.
Les conséquences de la victoire d'Austerlitz sont immenses : par la paix de Presbourg, Vienne cède à la France Venise, qui va former avec Milan le royaume d'Italie dont Napoléon reste le souverain. L'Allemagne est regroupée en une confédération du Rhin, sous la protection de la France. Les Bourbons de Naples sont destitués au profit de Joseph, le frère aîné de Napoléon. Louis, l'autre frère, devient roi de Hollande. La carte de l'Europe est ainsi bouleversée.
La proclamation de Napoléon qui suit Austerlitz est l'une des plus belles de l'Empereur : «Il vous suffira de dire : “J'étais à la bataille d'Austerlitz” pour que l'on réponde : “Voilà un brave !”
La Grande Armée de Napoléon était réputée pour la vitesse de ses déplacements avec souvent plus de 40 km par jour. Mais à la veille de la bataille d'Austerlitz, le IIIe Corps du Maréchal Davout repoussa encore les limites en parcourant 112 km lors d'une marche forcée de 44 heures.
Aussitôt arrivés après cette marche harassante (les hommes n'avaient eu que 8 heures de repos pour 36 heures d'effort), les soldats de Davout plongèrent dans la bataille d'Austerlitz, où ils se firent remarquer par leur combativité.
À titre de comparaison, la vitesse de marche de l'armée française en 1914 oscillait entre 20 et 30 km par jour, alors que les armées napoléoniennes effectuaient souvent des marches de 40, 50, voire 60 km.
le 18/04/2021 à 09:25
Une pensée à notre empereur. Le plus grand français de tous les temps.
le 17/04/2021 à 22:55
Napoléon Bonaparte, génie militaire ? peut-être, mais il bénéficiait d'un atout énorme : la puissance démographique de la France, ajoutée à la mobilisation générale ("levée en masse") décidée par la Révolution, qui avait donné à l'empereur une armée de plusieurs centaines de milliers d'hommes, alors que ses ennemis avaient des armées de métier se chiffrant en dizaines de milliers, à tout casser. Napoléon avait de quoi combattre à la fois les Autrichiens, les Anglais, les Espagnols, les Bataves ... jusqu'à ce qu'il se casse les dents sur les Russes.
anonyme
le 17/04/2021 à 21:05
Vive l’empereur !
Il nous faudrait un nouveau Bonaparte pour combattre notre ennemi intérieur
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