vendredi 28 octobre 2022

OUI

 

Le dimanche 28 octobre 1962, 28 millions de Français, dont 55 % de femmes ​, sont appelés aux urnes pour répondre par oui ou par non à une question posée par référendum.






Ce que propose le général de Gaulle qui vient de réchapper à l’attentat du Petit-Clamart – ce qui a mis à l’ordre du jour la question : « Prévoir » ​écrit Paul Hutin-Desgrées – c’est l’élection du président de la République au suffrage universel (direct). Le chef de l’État serait donc désormais directement élu par le peuple et non plus par un collège de grands électeurs.

Grave crise politique

L’initiative du général de Gaulle met le monde politique en boule. Car le Président sait que le Parlement dont l’accord est obligatoire dans le cadre défini par l’article 89 relatif à la révision de la Constitution, est hostile à son projet. Il va donc utiliser l’article 11 qui l’autorise à recourir au référendum pour tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics​.


La manœuvre déclenche une grave crise politique. Les juristes se crêpent le chignon et les élus font bloc contre cette interprétation des textes. Dans des interventions particulièrement virulentes, le front des opposants accuse le président et le gouvernement de violer la Constitution.

Malgré l’hostilité quasi générale des partis, le « oui » l’emporte avec un peu plus de 62 % des voix. Comme il le fera plus tard, lors du référendum de 1969 sur la création de régions et la rénovation du Sénat – ce qui entraînera sa démission – le général de Gaulle met son mandat dans la balance : Le 28 octobre, ce sont vos réponses qui me diront si je peux et si je dois poursuivre ma tâche au service de la France​, dit-il dans une allocution radiodiffusée le 4 octobre 1962. Son engagement pèsera certainement dans la victoire du « oui » car les Français du début des années 1960 n’ont majoritairement pas envie de le voir quitter l’Élysée.




Dans les Archives d’Ouest-France : le 28 octobre 1962, le « oui » au suffrage universel

Le 28 octobre 1962, Le « oui » l’emporte au référendum. Le président de la République sera désormais élu au suffrage universel direct.



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