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Situation périlleuse en mer après le départ : que peut faire l’organisation ?
Les conditions météo pour le jour du départ de la Route du Rhum, dimanche devraient être toniques, mais maniables. À partir de lundi, en revanche elles deviennent très délicates à gérer, surtout pour les bateaux les moins rapides. Les ports du Finistère seront de bons abris…
À quatre jours du départ, dimanche à 13h 02, la situation météo et les conditions que rencontreront les 138 concurrents après 24 h de course, se précisent. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas réjouissant.
Départ : à quoi s’attendre ?
Dimanche, en début d’après-midi, la situation météo entre la pointe du Grouin et le cap Fréhel devrait autoriser un bon départ dans des conditions toniques mais praticables. Les modèles météo américains (GFS) et européen (Ecmwf) s’accordent sur du vent de secteur sud-ouest de 20 à 25 nœuds. (35 à 45 km/h). C’est donc au près, face au vent que la flotte progressera pendant les premières heures de course.
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Sortie de Manche, ça se gâte
Dans la nuit de dimanche à lundi, les conditions vont se dégrader en approche des Côtes-d’Armor. La mer va se creuser, avec des creux de 3 m et un vent qui va forcir aux alentours de 30 nœuds (55 Km/h). Les Ultim, qui même face au vent progressent désormais à près de 30 nœuds, seront déjà bien avancés dans l’Ouest. Mais derrière les bateaux moins rapides, notamment les 55 class40 et les deux classes Rhum, vont commencer à souffrir.
Après le 2e jour : ça peut être périlleux
C’est une fois sortis de la Manche, après Ouessant, que les choses vont se gâter très sérieusement.
La journée de lundi verra l’arrivée d’un front dépressionnaire assez violent, avec un vent de secteur sud, de 40-45 noeuds (75 à 82 km/h). Le tout sur une mer très formée avec une houle de 5 m à 6 m, plutôt courte (séquence de 10 secondes) donc cassante et difficile à manier pour les petits bateaux, mais aussi difficile pour les Ocean Fifty, multicoques de 15 m assez volages.
Cette situation dépressionnaire, va peser sur la flotte au moins jusqu’au milieu de semaine prochaine. Déjà en coulisses, nombre de concurrents, hors class Ultim ne cachent pas leur appréhension d’aller ce jeter dans la gueule du loup, et imaginent un report du départ.
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Que peut faire l’organisation ?
À l’occasion du briefing sécurité, la direction de course a communiqué sur ces conditions très délicates pour la flotte à compter de lundi. Si un report du départ était évoqué en coulisses, il ne semble pas du tout d’actualité. Comme il y a quatre ans, où la situation était un peu similaire, l’organisateur peut maintenir le départ et rappeler aux concurrents qu’en cas de difficulté à gérer les conditions météo, ils peuvent venir se mettre à l’abri dans les ports de la pointe du Finistère, de Roscoff à Camaret, et repartir quand ils le jugeront possible. Une solution qu’avaient adoptée bon nombre de Class40, et de mono et multi Rhum, il y a quatre ans.
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