Alex de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les invités :
Yves Thréard, éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.
Rachel Garrat-Valcarcel, journaliste politique à 20 Minutes.
Jean-Jérôme Bertolus, chef du service politique de France Info.
Jean Garrigues, historien, pésident du Comité d’histoire parlementaire et politique.
Le thème de l'émission : Darmanin, Le Maire, Philippe... Qui pour succéder à Macron ?
"Ce qui m’inquiète maintenant, c’est ce qui se passera en 2027". La phrase est signée Gérald Darmanin. Le ministre de l'intérieur se confie aujourd'hui dans les colonnes au Figaro. Si le locataire de la place Beauvau ne faisait pas grand mystère de ses ambitions, elles sont désormais clairement affirmées. Après l’échec de son opération pour prendre Matignon lors du dernier remaniement, il se tourne vers l’avenir. Il fera sa rentrée politique à l'occasion d'une réunion organisée dans son fief de Tourcoing le 27 août.
Mais Gérald Darmanin n'est pas le seul à prétendre à l'Elysée au sein de la macronie. Plus discret, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, avance, lui aussi, ses pions. Il fera lui sa rentrée dans une entreprise de Haute-Savoie, trois jours avant le grand raout de son collègue du gouvernement.
Depuis Brégançon, où il prend ses vacances, Emmanuel Macron observe ce bal des prétendants. Le président de la République a évoqué fin juillet la possibilité que son ancien Premier ministre Édouard Philippe puisse "prendre le relais" à l'Élysée en 2027. Interviewée sur BFMTV quelques jours plus tard, Élisabeth Borne avait quant à elle loué les "grandes qualités d'homme d'État" du maire du Havre. Mais Edouard Philippe a-t-il été adoubé ou piégé ? Cette petite phrase le présentant comme un héritier pourrait finalement avoir gêné le maire du Havre, qui cherche au contraire à se distinguer d'Emmanuel Macron.
Parmi les possibles successeurs, Jean Castex, l’ancien premier ministre, aujourd’hui à la tête de la RATP, apparaît aux yeux d’Emmanuel Macron et de plusieurs ministres comme un recours possible. Ce dernier assure de son côté ne pas se préparer pour concourir au prochain scrutin.
A gauche de l'échiquier politique, EELV savoure sa victoire face au ministre de l'Intérieur. Vendredi le Conseil d'État a en effet infligé un camouflet à Gérald Darmanin en suspendant la dissolution du mouvement écologiste les "Soulèvements de la Terre". Le collectif écologiste avait été dissous le 21 juin. Cette suspension n’est que temporaire, le Conseil d’Etat doit encore se prononcer sur le fond du dossier.
Marine Tondelier, la patronne des écologistes, insiste sur le fait que le locataire de la place Beauvau "avait tort". Elle fustige un ministre qui "mélange ses outils juridiques - le droit qu'il doit faire valoir dans ce pays - et ses opinions politiques".
Son parti affronte une importante polémique depuis l’invitation du rappeur Médine à ses journées d’été. Ce dernier est en effet régulièrement accusé d'antisémitisme et d'homophobie. Face aux critiques, Marine Tondelier persiste et signe. Elle souligne le parcours d’une personnalité qui a "ouvert les yeux sur ses erreurs" au fil des années et assure avoir des "échanges assez francs" avec le rappeur.
La secrétaire nationale d'EELV se serait sans doute passée de cette séquence. Elle doit en effet relever un lourd pari : faire mieux que la liste emmenée par Yannick Jadot au élections européennes de 2019, qui était arrivée en troisième position avec 13,5 % des suffrages. Les militants du parti ont plébiscité le principe d'une liste autonome pour le scrutin, qui aura lieu e 2024. Après les communistes, les écologistes ont donc désigné leur cheffe de file.
La perspective d'une liste commune de la gauche, souhaitée par La France insoumise, s'éloigne encore un peu plus.
Le parti fondé par Jean-Luc Mélenchon est le seul à poursuivre la tradition des caravanes populaires estivales. Ses militants vont de ville en ville, de plage en plage, à la rencontre des électeurs. Le principal adversaire est désigné : l'abstension. Ils disent lutter contre la résignation et vont chercher des gens qui votent peu pour essayer de les convaincre de rallier leur cause. Une campagne permanente. Un véritable travail de fourmi. A Carpentras, dans le Vaucluse, où une équipe de C dans l'air les a recontrés, l'objectif est de reconquérir un électorat populaire, parti chez le RN
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