jeudi 7 septembre 2023

"C dans l'air" jeudi 7 septembre 2023

 

"C dans l'air" jeudi 7 septembre 2023 : les invités reçus par Caroline Roux sur France 5

17:45 "C dans l'air"

Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.

Les experts invités :

Jérôme Jaffré, politologue, chercheur associé au CEVIPOF.

Louis Hausalter, journaliste politique à Marianne.

Alix Bouilhaguet, éditorialiste politique à France Télévisions.

Bernard Sananès, politologue, président de l’Institut de sondage Elabe.

Le thème de l'émission : Bardella / Maréchal : le duel est lancé

La bataille des européennes est lancée. Jordan Bardella conduira la liste du Rassemblement national et Marion Maréchal celle de Reconquête lors des élections de juin 2024. La petite fille de Jean-Marie Le Pen a confirmé hier soir sur TF1 son "retour politique", elle qui a été députée FN entre 2012 et 2017 avant de se mettre en retrait puis de rejoindre le mouvement d’Éric Zemmour lors de la dernière présidentielle. Marion Maréchal a précisé que ce retour ne laissait en rien présager de ses ambitions pour la prochaine présidentielle : "Je souhaite qu’Éric Zemmour soit le candidat en 2027, c’est le candidat naturel". Un peu plus tôt ce dernier avait expliqué dans les colonnes du Figaro avoir "décidé de confier à Marion Maréchal la mission de conduire la liste de Reconquête pour les élections européennes. Je souhaite qu’elle soit accompagnée par toute la jeune génération, venue de tous les partis de droite, qui m’a rallié pendant la présidentielle et qu’ils fassent le plus haut score possible", a-t-il dit. "Je n’ai pas vocation à être candidat à toutes les élections", avait précisé celui qui a réuni 7,07 % à la présidentielle de 2022.

Le dauphin de Marine Le Pen face à sa nièce, c’est donc le nouveau duel annoncé à l’extrême droite lors de ces prochaines échéances électorales dont ils souhaitent faire de véritables "midterms" du second quinquennat d'Emmanuel Macron et un tremplin pour la prochaine présidentielle. "Les élections européennes, c'est, en fait, l'unique occasion pour les Français de sanctionner le gouvernement et de préparer l'après-Emmanuel Macron", a déclaré ces derniers jours le président du RN dans le Figaro. Porté par des sondages qui montrent les uns après les autres que l’image de Marine Le Pen s’améliore dans l’opinion publique et que son parti gagne en crédibilité, Jordan Bardella entend tendre la main aux électeurs des Républicains (LR) et à ceux d’Éric Zemmour. Avec un argument de poids : selon une enquête Ifop pour le JDD, la liste RN qu'il mènera arrive largement en tête des intentions de vote avec 25 % des suffrages, soit un score supérieur de 2 points à celui de 2019 (23,3 %). Au sein des classes populaires, le RN frôle les 40 % et atteint presque les 50 % d'intentions de vote chez les ouvriers. De son côté, Marion Maréchal s’est vu confier une mission de taille tant ce scrutin est important pour le parti d’Éric Zemmour qui n’a aucun député au Parlement. Car l'obtention de députés européens lui est essentielle pour continuer d'exister. Reconquête est actuellement crédité d'environ 7 % d'intentions de vote dans le sondage Ifop pour Le JDD.

A neuf mois des élections européennes, le RN et Reconquête se mettent en ordre de marche, bien décidés à passer à l’offensive alors que Renaissance et LR n'ont pas encore tranché la question de la tête de liste, et que la gauche est plus divisée que jamais. Mardi soir, les socialistes ont acté leur autonomie, et les Insoumis ont nommé Manon Aubry pour coordonner une liste unique de la gauche aux européennes. Mais la tâche s’annonce complexe et le dernier sondage de l’institut Viavoice pour Libération ne devrait pas faciliter la tâche. D’après cette enquête, réalisée fin août, le RN est jugé moins "radical", moins "violent", et surtout moins "dangereux" que La France Insoumise… De quoi relancer le débat ouvert par Jean-François Ruffin lors des Amfis des Insoumis à Valence cet été. Le député de la Somme y avait défendu l’idée que LFI devait cesser d’incarner une forme de radicalité afin de rassurer les électeurs. Une position qu’il martèle depuis des mois lors de ces nombreux déplacements sur le terrain et qui est éloignée de la ligne officielle.



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