"C dans l'air" vendredi 6 octobre 2023 : les invités reçus par Axel de Tarlé sur France 5
Axel de Tarlé vous donne rendez-vous ce vendredi 6 octobre 2023 à 17:30 sur France 5 pour un nouveau numéro de “C dans l'air”. Voici le thème de l'émission et les invités qui seront reçus.
17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Fanny Guinochet, éditorialiste à France Info et La Tribune, spécialiste des questions économiques et sociales.
Mathieu Plane, économiste à l'OFCE, Observatoire Français des Conjonctures Économiques.
Jean-Claude Mailly, vice-président du think tank Synopia, ancien secrétaire général de Force Ouvrière.
Sandra Hoibian, directrice générale du CRÉDOC.
Le thème de l'émission :
Après de longues journées de négociations, les organisations syndicales et patronales gestionnaires du régime de retraites complémentaires Agirc-Arrco des salariés du privé sont parvenus à un accord, dans la nuit de mercredi à jeudi 5 octobre. Ce dernier prévoit une revalorisation des pensions de 4,9 % à compter du 1er novembre la fin du malus de 10 % qui s’appliquait depuis 2019 sur les pensions de nombreux retraités pourtant partis en ayant réuni toutes les conditions légales, et également un éventuel coup de pouce aux petites retraites.
En revanche, pas question d’entendre parler de ce qu’ils appellent un holdup sur le régime de retraites complémentaires de l’ensemble des salariés du privé. A savoir 25 millions de personnes qui cotisent, 13 millions de retraités qui en bénéficient et l’équivalent de près de 90 milliards d’euros de retraites versés chaque année. Ce régime qui n’est pas géré par l’Etat mais par les partenaires sociaux a dégagé l’an dernier un excédent de plus de 5 milliards d’euros. Surtout, il a en réserve, une cagnotte de 68 milliards d’euros pour faire face à d’éventuels coups durs.
Mais ces réserves intéressent l’exécutif qui veut en utiliser une partie pour financer notamment la revalorisation des petites pensions du régime général qu’il avait promis lors de la réforme du printemps. Le gouvernement a calculé que la réforme des retraites, entrées en vigueur le 1er septembre, va faire rentrer, au total, 22 milliards d’euros sur 15 ans dans les caisses du régime. Pour financer sa promesse de revaloriser les petites retraites à hauteur de 100 euros par mois maximum, il s’estime donc fondé à puiser 1 à 3 milliards d’euros par an dans les caisses de la complémentaire. De quoi mettre en colère les gestionnaires du régime, qui s’y opposent frontalement. De son côté le ministre du Travail a dénoncé jeudi une décision qui "met en péril l'équilibre de la réforme [des retraites] et la crédibilité de nos finances". De quoi présager d'une montée en flèche des tensions à l'occasion de la discussion du projet de budget de la Sécurité sociale, qui doit démarrer à la mi-octobre à l'Assemblée et raviver les tensions entre organisations syndicales et exécutif à l’heure de l’élaboration d’un "nouveau pacte de la vie au travail" des Français.
Ce dernier doit aborder plusieurs aspects : l'emploi des seniors, le compte épargne temps universel, les parcours professionnels, l'usure professionnelle et la reconversion qui attire de plus en plus les Français et notamment des cadres vers des métiers manuels quitte à perdre en niveau de vie. Ainsi 37 % des salariés envisageraient de se reconvertir dans une profession manuelle, selon un récent sondage réalisé par OpinionWay. Ils seraient même 51 % chez les moins de 35 ans.
Alors que contient l’accord sur le régime de retraites complémentaires Agirc-Arrco ? Ses réserves vont-elles être bientôt ponctionné pour financer le régime général ? Où en sont les discussions sur le "nouveau pacte de la vie au travail" ? Pourquoi les Français envisagent-ils de plus en plus une reconversion professionnelle ? Enfin chez les syndicats, l'arrivée des nouveaux adhérents sera-t-elle vivifiante ?
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