lundi 20 novembre 2023

ARGENTINE


Le thème de l'émission : Argentine : le "fou" au pouvoir !


17:45 "C dans l'air"

Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.

Les experts invités :

Pascal Boniface, directeur de l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques).

Anthony Bellanger, éditorialiste à France Info TV et France Inter, spécialiste des questions internationales.

Louise Corradini, journaliste, correspondante argentine – El Nacion.

Sylvie Matelly, économiste, directrice de l’Institut Jacques Delors.

Bruno Meyerfeld (en duplex de São Paulo), journaliste, correspondant au Brésil pour Le Monde.


L’Argentine, écrasée par une inflation de 140 % et une pauvreté qui concerne 50 % de la population, vient d’élire Javier Milei président à une large majorité des voix, ce dimanche 19 novembre. Antisystème, réactionnaire, climatosceptique, antiavortement…Qui est cette nouvelle figure politique surnommée le "Trump de la pampa" ?

Député de Buenos Aires depuis 2021, à la tête de coalition ultralibérale et conservatrice La Libertad Avanza ("La liberté avance", en français), il s’est fait remarquer par son franc-parler très agressif, son langage très grossier et son choix de faire gagner son salaire d’élu tous les mois à la loterie. A l’aide d’une campagne choc sur les réseaux sociaux et dans les médias, cet admirateur de Donald Trump a réussi à devenir ces derniers mois l’un des favoris du scrutin. Prêt à toutes les provocations, cet ancien économiste a fait campagne avec une tronçonneuse à la main symbole de son programme politique : dégager la caste des corrompus », dans laquelle il regroupe les hommes politiques et les journalistes, détruire le système et faire des coupes claires dans les services de l’Etat.

Lui qui se définit comme un "anarcho-capitaliste", mais dont le courant de pensée est un mélange entre ultralibéralisme dans la mouvance du libertarianisme et conservatisme réactionnaire, entend s’attaquer à l’État fédéral argentin, responsable selon lui de tous les maux

 Aussi, Javier Milei veut abolir le ministère de la Culture, des Affaires sociales et celui du Droit des femmes, privatiser celui de la Santé et de l’Éducation et qualifie la justice sociale "d’aberration". Sur le plan économique, il défend une mesure phare : remplacer le peso, la monnaie actuelle en Argentine, par le dollar américain et éliminer la banque centrale.

Mais s’il présente un programme économique radical, c’est surtout sur les questions sociales et sociétales qu’il dit vouloir tout dynamiter. Avec un look atypique et son surnom de "lion", il a depuis deux ans habitué les Argentins à des sorties chocs. Comme lorsqu’il s’est déclaré favorable à la vente libre d'armes à feu et d'organes humains : "Pourquoi tout doit-il être réglementé par l'État ? Ma première propriété est mon corps", a-t-il affirmé.

Dimanche, Javier Milei a distancé le ministre centriste de l’Economie Sergio Massa de plus de onze points. Il a obtenu 55,6 % des voix, contre 44,3 % pour son adversaire.
Dès son élection le futur président argentin a reçu les félicitations de son idole Donald Trump. "Je suis très fier de toi. Tu vas transformer ton pays et faire de l’Argentine à nouveau un grand pays" a affirmé l’ancien président des Etats-Unis toujours empêtré dans les procès qui le visent mais aussi favori des sondages. À un an jour pour jour du prochain scrutin présidentiel américain, une enquête d'opinion publiée dimanche par le New York Times donne en effet Donald Trump vainqueur dans cinq des six États-clés, ces territoires décisifs pour désigner le prochain président des États-Unis.

Outre-Atlantique, une autre personnalité a salué la victoire de l'ultralibéral sud-américain. "La prospérité attend l'Argentine", a écrit le milliardaire Elon Musk, libertarien autoproclamé, dont les sorties ne cessent de susciter polémique et indignation.

Qui est Javier Milei ? Quel est son programme choc ? Est-il le nouveau "Trump" sud-américain ? Et où en est l’ancien président des Etats-Unis ? Enfin pourquoi Elon Musk est-il accusé par la Maison Blanche de faire sur X une "promotion abjecte" de l'antisémitisme ?

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