samedi 30 décembre 2023

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C dans l'air du 30 décembre 2023 - La France a-t-elle un problÚme avec l'alcool ?

Le rĂ©veillon approche Ă  grands pas. De nombreux Français se prĂ©parent Ă  la fĂȘte, parfois synonyme d'excĂšs, notamment en ce qui concerne la consommation d'alcool.


Mais aprĂšs les festivitĂ©s, le mois de janvier peut ĂȘtre un moment propice pour questionner la place de l'alcool dans notre quotidien. Certains en profitent mĂȘme pour faire la diĂšte. Ne pas boire d'alcool pendant un mois, du 1á”‰Êł au 31 janvier, est ainsi le dĂ©fi qu'invite Ă  relever le "Dry January" (littĂ©ralement "janvier sec"). Cette initiative, nĂ©e au Royaume-Uni et lancĂ©e en 2020 en France par une soixantaine d'organisations, veut permettre Ă  chacun d'Ă©valuer son niveau de dĂ©pendance.
Mais alors que la FĂ©dĂ©ration Addiction juge les politiques de prĂ©vention en la matiĂšre sont insuffisantes en France, l'État s'est toujours refusĂ© Ă  soutenir l'initiative. Et ce n’est pas encore cette annĂ©e, semble-t-il, que le gouvernement apportera son appui officiel. Le dĂ©bat a rebondi avec l’interpellation du ministre de la santĂ©, AurĂ©lien Rousseau, par une cinquantaine d’universitaires et d’enseignants en addictologie. Dans un courrier en date du 21 novembre, dont Le Parisien s’est fait l’Ă©cho le 12 dĂ©cembre dernier, ce collectif de scientifiques et de mĂ©decins a appelĂ© l’Etat Ă  soutenir cette « opĂ©ration positive qui consiste pour chacun (…) Ă  s’interroger sur la place que prend l’alcool dans sa vie et Ă  relever le dĂ©fi de ne pas en consommer pendant cette pĂ©riode, sur une base volontaire qui n’est ni normative ni moralisatrice ». Ils n'ont pas reçu de rĂ©ponse.

S'il est en revanche une nouvelle qui peut réjouir les spécialistes de la santé publique, c'est la baisse de la consommation de vin en France. Seule 11% de la population consommait du vin tous les jours ou presque, selon une étude réalisée par FranceAgriMer et le Cniv (Comité national des interprofessions des vins à appellation d'origine et à indication géographique). C'est cinq points de moins qu'en 2015.
Pour les viticulteurs par contre, c'est une source d'inquiétude. Ils sont de plus en plus nombreux à devoir arracher des pieds de vigne, faute de clients en nombre suffisant. Un malaise s'est emparé d'une partie de la profession.

Mais si, pour les spécialistes de la santé publique, le gouvernement n'est pas assez intransigeant avec l'alcool, il se montre en revanche intraitable sur la question du cannabis.
Mais alors que la France dispose de l'arsenal législatif le plus répressif d'Europe en la matiÚre, le pays est celui qui compte le plus de consommateurs occasionnels et réguliers du continent. Et bien que des rapports parlementaires proposent de faire évoluer la législation, l'Elysée et Matignon ne veulent pas en entendre parler.
Nos voisins sont, eux, de plus en pus nombreux Ă  sauter le pas. Les Allemands sont ainsi sur le point d’autoriser l’usage rĂ©crĂ©atif de cette drogue. Le conseil des ministres a approuvĂ©, le 16 aoĂ»t, un projet de loi en ce sens qui sera dĂ©battu au parlement Ă  la rentrĂ©e. L'Uruguay et le Canada ont totalement lĂ©galisĂ© le cannabis, comme un vingtaine d'Etats amĂ©ricains.

Le gouvernement doit-il soutenir le "Dry january" ?
Comment accompagner les viticulteurs, face Ă  l'Ă©volution de la consommation de vin dans le pays ?
Faut-il légaliser le cannabis ?

NOS EXPERTS :
- Alain MARTY - Président du Cercle Wine business
- Pascale HEBEL - Directrice associée chez C-Ways - Spécialiste des questions de consommation
- Dr Faiza BOSSY - Médecin généraliste, nutritionniste
- Philippe DESSERTINE - Économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance

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