17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Pascal Boniface, directeur de l’IRIS.
Anne Nivat, reporter de guerre pour Le Point.
Alban Mikoczy, grand reporter à France Télévisions.
Marion Van Renterghem, grand reporter, chroniqueuse à L’Express.
Le thème de l'émission : Ukraine : Et si Poutine gagnait...
Est-ce un tournant dans la guerre en Ukraine ?
Aux Etats-Unis, Joe Biden n’a pas réussi à convaincre l’opposition républicaine de voter une nouvelle enveloppe de 61 milliards de dollars à Kiev. Les élus conservateurs exigent plus de contrôles à la frontière mexicaine pour accepter de signer ce nouveau chèque, et ce malgré les avertissements du président américain.
Quelques heures plus tôt ce dernier avait pourtant prévenu : "Si Poutine prend l’Ukraine, il ne s’arrêtera pas là. Il est important de voir à long terme. Il va continuer". Le démocrate avait également clairement évoqué l’hypothèse d’une attaque russe contre un pays membre de l’OTAN, ce qui déclencherait l’entrée en guerre des Etats-Unis et donc des "soldats américains combattant les soldats russes". Une situation qui n’existe pas actuellement et que Washington ne souhaite pas, avait-il insisté.
Les Etats-Unis sont actuellement le pays fournissant le plus important soutien militaire à l’Ukraine. Le Congrès a engagé plus de 110 milliards de dollars depuis l’invasion russe en février 2022. Mais la promesse de Joe Biden de continuer à appuyer financièrement l’Ukraine est sérieusement mise en péril. Et ce alors qu’en Europe, la Hongrie menace de bloquer la nouvelle tranche d’aide européenne à l'Ukraine qui doit être validée au cours du Conseil européen des 14 et 15 décembre. Emmanuel Macron reçoit d’ailleurs ce soir le président hongrois Viktor Orban pour évoquer la question ukrainienne.
Aux Etats-Unis comme en Europe, l’aide à l’Ukraine ne va plus de soi. Un scénario redouté par Kiev, dont la contre-offensive lancée à l’été n’a pas apporté les gains territoriaux espérés mais qui réjouit la Russie à l’offensive sur la scène internationale. Ainsi le Kremlin a dit "espérer" ce jeudi que les élus américains ne continueraient pas à "brûler" l'argent du pays en Ukraine alors que Vladimir Poutine enchaîne les entretiens ces dernières heures au Moyen-Orient. Hier, avec Mohamed Ben Salmane, prince héritier d'Arabie saoudite et aux Émirats Arabes Unis. Aujourd'hui, il reçoit le président Iranien Ebrahim Raissi à Moscou. Le principal enjeu pour le président russe : sortir la Russie de son isolement diplomatique, alors que le soutien occidental à Kiev commence à s'étioler.
Une minute pour comprendre | |
Pourquoi l’Ukraine s’apprête à passer l’hiver de tous les dangers | |
L’info. Alors que l’armée russe regagne du terrain dans l’est du pays, le soutien occidental à l’Ukraine faiblit. Or, l’hiver pourrait s’avérer décisif pour la suite de la guerre. Pourquoi ? D’abord parce que Moscou a déjà commencé sa campagne de bombardements massifs sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes qu’elle avait menée l’an passé. Si Kiev n’obtient pas plus d’armes antiaériennes de la part des pays occidentaux, les vies de milliers de civils pourraient être menacées. Comment vit-on les choses en Ukraine ? «L’union sacrée autour de Zelensky est terminée», explique le consultant en défense Ulrich Bounat. Le président ukrainien a récemment affiché son désaccord avec le chef d’État-major des armées Valeri Zaloujny, et a été critiqué par le maire de Kiev Vitali Klitschko. «Mais ils ne sont pas non plus à couteaux tirés», tempère l’expert. | |
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