"C dans l'air" vendredi 19 janvier 2024 : les invités reçus par Axel de Tarlé sur France 5
Les experts invités :
Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU.
Isabelle Lasserre, ancienne correspondante en Russie, correspondante diplomatique pour Le Figaro.
Marion Van Renterghem, grand reporter, chroniqueuse à L’Express.
Guillaume Ancel, ancien officier de l’armée française, écrivain.
Le thème de l'émission :
L'Ukraine appelle l'Occident à faire plus pour "juguler" la production d'armes de la Russie et alerte sur la "pénurie de munitions " de son armée au moment où ses alliés viennent de lancer à Paris une coalition "artillerie".
À l'approche du deuxième anniversaire du début de l'invasion par l'armée russe, cette nouvelle étape, pilotée par la France et les Etats-Unis, doit permettre de mieux répondre aux besoins en armement de Kiev. Les "feux", comme les appellent les militaires, sont aujourd’hui un vecteur essentiel pour tenir la ligne de front, figée depuis l’échec de la contre-offensive ukrainienne lancée au début de l’été 2023.
L'Ukraine dispose encore d'un stock de canons soviétiques. Ils sont adaptés à des obus de 122 mm alors que les systèmes occidentaux utilisent des obus de 155 mm. Pour armer ces canons, l'Union européenne avait annoncé la fourniture d'un million de munitions à l'Ukraine d'ici le printemps 2024. Mais seuls 300 000 obus ont été livrés à ce jour, selon des parlementaires européens. Pour aider l'Ukraine à se défendre, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a indiqué que la France allait produire 78 canons Caesar en 2024 et qu’elle était prête à en financer 12 en débloquant une somme de 50 millions d'euros. 6 canons seront financés par l'Ukraine et seront livrés "dans les prochaines semaines", les 54 autres canons Caesar devront être financés par les autres alliés.
L’Ukraine, visée presque chaque nuit par des drones et des missiles lancés par Moscou, a également exprimé le besoin de renforcer sa défense aérienne et d’agir pour limiter la production de l’industrie militaire russe, estimant que 95 % des "composants critiques " utilisés dans les armements russes étaient produits par des sociétés occidentales.
La Russie a complètement réorienté ces derniers mois son économie sur l’industrie de l’armement et a démultiplié sa production, malgré les sanctions qui doivent permettre de gêner la fabrication de munitions et d’armes. Moscou est parvenue à contourner certaines de ces mesures, et à acquérir par exemple la microélectronique dont elle a besoin, notamment en provenance d’Asie. L’Ukraine, de son côté, voit l’aide militaire occidentale se tarir, sur fond de dissensions internes, en particulier aux États-Unis, mais aussi en Europe.
Dans ce contexte, Emmanuel Macron a annoncé mardi, lors de sa conférence de presse, fournir à Kiev quarante missiles air-sol Scalp à longue portée et "plusieurs centaines de bombes". Le chef de l’Etat a, également, mis en avant la nécessité de construire "une Europe plus forte, qui sache se protéger elle-même et qui ne dépende pas des autres" alors que l’hypothèse d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche en novembre fait craindre des conséquences sur l’engagement des Etats-Unis dans l’Otan. Le président de la République a par la suite soutenu à Davos la proposition du Commissaire européen Thierry Breton de créer un fonds européen de 100 milliards d’euros, destiné à développer les industries de défense du continent, et des infrastructures communes ; y compris un porte-avion commun aux "27". Le débat sur une défense européenne est relancé sur le Vieux continent alors que l’Otan s’apprête à lancer la semaine prochaine l’exercice le plus important depuis la Guerre froide.
Alors à quoi va servir cette coalition "artillerie", comment va-t-elle fonctionner et quelle aide va-t-elle apporter aux soldats ukrainiens ?
Quelle est la situation sur le terrain ?
Une Europe de la défense peut-elle voir le jour, indépendamment des Etats-Unis ?
Enfin que pensent les Russes de la guerre ?
Des échauffourées rarissimes ont éclaté dans la république du Bachkortostan, après la condamnation d’un opposant local qui avait critiqué l’invasion de l’Ukraine.
La colère gronde-t-elle dans le pays ?
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