C'est à moi que tu parles. ?
| Par Stéphane Dubromel Après l'annulation de sa conférence sur la Palestine par l'université de Lille, puis par le préfet, la semaine dans les Hauts-de-France de Mélenchon a pris l'allure d'une épreuve de force politique. Si le meeting de Roubaix était assez classique dans sa configuration de campagne pour les européennes, la prise de parole à Lille était bien différente. Sur la place Vanhoenacker, une estrade est montée à la va-vite. Les militants se rassemblent doucement, un jeune communiste est déguisé en Lénine, il pose avec un militant tenant un drapeau palestinien et un drapeau des Insoumis. Une dame demande à un agent de sécurité si elle pourra faire un selfie «avec Jean-Luc». La sono crache du Bérurier Noir. Face à ce que Mélenchon qualifie de censure, il fallait bomber le torse. C'est toute la garde rapprochée, les poids lourds du mouvement qui sont là. Aubry, Mathilde Panot, Louis Boyard, Chikirou, Adrien Quatennens, Ugo Bernalicis, et d'autres. Ils ne prendront pas la parole. C'est un uppercut de com' politique, où tout est fait pour la photo. Les voilà qui montent sur l'estrade avec leurs écharpes tricolores comme sur un ring. Je repense à la perquisition du siège de LFI en 2019, et Mélenchon vociférant «la République, c'est moi». Dont acte. Aucun dispositif de police sur place. Aucun trouble à l'ordre public. La démonstration est faite. |
Emmanuel Macron donnera donc un grand discours sur l'Europe à la Sorbonne, jeudi. Voilà qui nous rajeunit puisque le chef de l'État avait fait la même chose en 2017. Pour le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, on est en plein deux poids deux mesures. «Manifestement, certains ont le droit de faire des conférences dans les universités et d'autres n'ont pas le droit», a-t-il réagi sur France Info, évoquant l'interdiction de la conférence du duo Mélenchon-Hassan vendredi dernier à l'université de Lille.
Le Parlement est en (relative) pause, une partie des Français est encore en vacances et le gouvernement est par monts et par vaux pour occuper le terrain : Attal est à Nice, Darmanin, comme Fesneau, est au Maroc, Béchu est au Canada, Lecornu à Bourges, Séjourné au Luxembourg, Cazenave en Martinique et Barrot à Strasbourg, entre autres. Un sacré bilan carbone.
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