“Mort d’un président”, de Pierre Aknine : notre critique
Tandis que Georges Pompidou, très malade (joué par Jean-François Balmer, formidable), agonise, Marie-France Garaud et Pierre Juillet préparent, dans l’ombre, sa succession. Un téléfilm porté par l’interprétation des comédiens, où les derniers mois de la vie de l’ancien président de la République servent de trame à un thriller politique.
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- Bof
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Publié le 25 octobre 2013 à 22h00
Mis à jour le 18 avril 2024 à 16h43
Le 31 mai 1973, les téléspectateurs découvrent le visage bouffi de Georges Pompidou. Le président de la République, quoi qu'en dise « la voix de la France » (alias l'ORTF), est gravement malade. Il mourra moins d'un an plus tard.
Pierre Aknine retrace les derniers mois de Pompidou à la manière d'un thriller : lumière blafarde, dialogues vifs, caméra nerveuse. Le parti pris se révèle judicieux pour raconter les basses manoeuvres des élus gaullistes et des conseillers politiques (le machiavélique duo Marie-France Garaud-Pierre Juillet, très bien joués par Florence Muller et André Marcon) qui, dans l'ombre, préparent la succession du chef de l'Etat. Mais plus contestable quand le récit s'attache aux rapports du président et de son épouse : la réalisation, souvent racoleuse, crée une tension artificielle dans des moments intimes qui n'en avaient pas forcément besoin.
Le téléfilm vaut surtout pour la puissance d'incarnation de ses acteurs. Par un travail subtil sur les intonations et les postures, Samuel Labarthe et Cyrille Eldin composent respectivement un Chirac et un Balladur plus vrais que nature. Et Jean-François Balmer, méconnaissable, donne beaucoup de nuances à son interprétation de Pompidou agonisant.
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