Fragilisée par les pluies, une partie de la digue du moulin à marée du petit Traouïero, au port de Ploumanac'h, s'est effondrée. D'autres signes inquiétants sont visibles.
Une brèche, signalée par un membre du conseil d’administration de l’Unam (Union pour améliorer) de Perros-Guirec lundi 16 janvier, est apparue sur la digue du moulin à marée du petit Traouïero, au port de Ploumanac’h. Une partie du mur de soutènement, le long de la chaussée de la route de la Corniche, s’est effondrée.
En cause, selon la mairie, « la pluviométrie importante de ces dernières semaines et, la forte charge hydraulique en résultant ».
Ce mur était sous surveillance en raison de l’observation de faiblesses, ajoute la Ville.
Des études étaient programmées en 2023. Pour que celui-ci ne se dégrade pas plus, les services techniques ont mis en place un buton provisoire composé de blocs de granit. Un bureau d’études a été contacté pour établir un diagnostic précis de l’ouvrage et des travaux à mener.
La promenade inaccessible
Pour sécuriser les lieux, une interdiction de circulation piétonne a été mise en place. Selon l’arrêté affiché dès le 17 janvier, « la circulation de tous les véhicules et des piétons est interdite sur la promenade du moulin du petit Traouïero située entre le quai Bellevue et le boulevard des Traouïero. »
Selon Francis Nativel, président de l’Unam, qui a partagé une photo peu après l’effondrement, « les moulins à marée sont des édifices fragiles » soumis à davantage de périls « avec le réchauffement climatique, la montée des eaux, les fortes marées, les phénomènes atmosphériques, mais aussi à cause des ruissellements de l’eau de pluie qui s’infiltre entre les blocs de pierre.
Toujours selon lui, l’Unam, depuis 2018, a constaté des fragilités, notamment que le mur se bombait à ce niveau-là. « La mairie avait pris des mesures pour la sécurité, en mettant des barrières notamment. »
« Sécuriser ce sentier du GR 34 très fréquenté »
Mais les différentes demandes d’une étude en vue d’une éventuelle restauration, via des lettres à destination de la mairie, n’avaient pas encore eu de débouché : « La dernière a été envoyée le 12 janvier, quelques jours avant la brèche ».
L’Unam espère aujourd’hui qu’une étude sera lancée pour qu’un budget soit établi afin qu’un projet de restauration soit mené : « On ne peut pas improviser des travaux de restauration, d’autant que c’est un site inscrit au fichier national, et donc protégé. Il faut des autorisations gouvernementales ».
« C’est un patrimoine auquel tout le monde tient. Cette restauration est nécessaire pour valoriser ce patrimoine historique, mais aussi pour sécuriser ce sentier du GR 34 très fréquenté. »
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