mardi 25 juin 2024

C dans l’air du 25 juin 2024


: les invités et le sommaire

C dans l'air du 25 juin 2024 : les invités et le sommaire


 ⬛Les législatives vues de l’étranger


Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d'élections législatives anticipées, la France est scrutée par ses voisins européens. La presse étrangère, après la sidération des premiers jours, se délecte devant le chamboule-tout qui a suivi et s’inquiète de l’éventualité d’une arrivée aux affaires du Rassemblement national. 


Dans les articles, il est souvent question de "Waterloo", de "bataille de France", de "guerre des tranchées" ou de "téléréalité complètement folle". Au Royaume-Uni où les électeurs sont appelés à renouveler le Parlement britannique le 4 juillet prochain, le "soap" politique français passionne et la presse n’hésite pas à établir un parallèle avec une ambiance "fin de règne" à l’Élysée. 


Outre-Rhin, on a pu lire "Kamikaze", "Pyromane", "Quelle mouche l’a piqué ?" dans la presse allemande qui n’est pas tendre avec la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale et s'interroge sur une victoire du Rassemblement national le 7 juillet prochain. Berlin craint notamment que la relation bilatérale déjà affaiblie en Europe par les défaites d’Emmanuel Macron et Olaf Scholz aux dernières élections ne soit encore plus endommagée si le parti d’extrême droite l’emportait. Le ministère des Affaires étrangères allemand a organisé il y a une semaine une rencontre avec des chercheurs pour réfléchir aux conséquences des élections françaises. Au-delà des relations bilatérales, la politique économique du futur gouvernement français questionne avec de possibles blocages à Bruxelles, comme des tensions éventuelles sur les marchés financiers et pour les finances publiques.


En Italie, il y a également un intérêt très important pour la situation politique française. Sur le site de La Repubblica, le quotidien de gauche, une rubrique spéciale élections françaises a été créée. La plupart de observateurs n’ont pas compris la dissolution, et si tout le monde a en tête les frictions entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron, Marine Le Pen y est considérée comme plus extrême que la dirigeante italienne. Claudio Cerasa, le directeur du quotidien de droite libérale Il Foglio évoque dans un éditorial le danger pour Giorgia Meloni de se "lepeniser". Il Giornale, très anti-Macron, lui souligne notamment que "Giorgia Meloni et Marine Le Pen ne sont pas sur la même ligne, sur des questions comme le soutien sans ambiguïté à l’Ukraine".


Mais avec la formation du Nouveau Front populaire, c’est aussi l’idée d’un retour de la gauche au pouvoir qui fait son chemin dans la presse européenne. « Oubliez l’extrême droite – c’est la gauche qui pourrait bien écraser Macron”, titre par exemple Politico à Bruxelles. "Tous les projecteurs médiatiques sont braqués sur l’extrême droite depuis sa victoire aux élections européennes, mais c’est peut-être bien la gauche qui pourrait donner le coup de grâce à Macron et à ses espoirs de défendre sa place au centre de l’échiquier", analyse le site européen.


Alors quels regards nos voisins portent-ils sur la situation politique française ? Que prévoient les programmes des candidats sur l’Europe et la politique étrangère ? Quels sont les scénarios possibles après les élections législatives ? Quel partage des pouvoirs entre le président et le Premier ministre d’après la Constitution ? Existe-t-il domaine réservé au chef de l’Etat ? 


Nous en parlerons dans #cdanslair à 17.45 sur France 5. Retrouvez la présentation des experts de ce soir sur notre site. Vous pouvez dès maintenant nous poser vos questions en commentaire !

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