Trump, la stratégie de la surenchère
Ce week-end, Donald Trump s'est mis dans la peau d'un serveur au McDonald, accusant Kamala Harris d'avoir menti sur son passé d'employée de l'enseigne. Pour devancer la candidate démocrate dans les urnes, son rival républicain mise sur le vote des hommes. Il s'est ainsi affiché dans une soirée d'UFC dans le New-Jersey, et se met régulièrement en scène dans son avion sur la chanson "It’s a Man’s Man’s Man’s World", interprétée par James Brown et Luciano Pavarotti.
"Si vous voulez, appelez ça de la masculinité toxique, allez-y. Nous, on appelle ça de la virilité", avait déclaré en ouverture d'un meeting républicain son représentant en Floride. Et tant pis si Trump dérape, comme lorsqu'il s'est permis samedi de commenter les parties génitales du golfeur décédé Arnold Palmer, à qui il rendait hommage en marge d'un meeting. Pour l'instant, cette stratégie semble fonctionner. Donald Trump a pris une légère avance dans quatre des sept swing states, comme en Pennsylvanie ou le camp républicain a massivement investi dans les campagnes de publicité. Pour cela, Donald Trump peut compter sur le soutien indéfectible du milliardaire Elon Musk qui a déjà donné 75 millions de dollars à un comité d'action politique dédié à sa campagne.
Au sud du Texas, la vallée du Rio Grande est devenue ces dernières années l'épicentre de l'immigration illégale venue du Mexique et dénoncée par Donald Trump. La ville de McAllen est devenue le principal point d'entrée des migrants clandestins aux États-Unis. Ici, le candidat républicain devance Kamala Harris de près de 7% dans les sondages nationaux. Et il n'a pas de soucis à se faire : depuis 1976, cet État du sud des Etats-Unis n'a élu que des présidents républicains. Les Démocrates ne se déplacent quasiment plus dans ce territoire acquis aux valeurs conservatrices et patriotes. Une équipe de C dans l'air est notamment allée rencontrer Keith Allen, commercial mais aussi présentateur d'un podcast où il mêle religion et politique. Un grand classique des évangélistes chrétiens pour qui Dieu doit être partout, dans un monde où les valeurs de l’Amérique seraient menacées par les impies.
Les Démocrates auraient des arguments à faire valoir au Texas, notamment dans le domaine de la santé. Au Texas, près d'un Américain sur six n'a pas souscrit à une assurance santé, la faute au manque de moyens. Pour bénéficier d’une couverture santé, deux options : avoir un employeur qui propose une assurance, ou alors en trouver une sur le marché privé, mais elles sont souvent hors de prix. La classe moyenne, qui ne bénéficie pas du programme Medicare, se retrouve donc coincée. Et en mauvaise santé, dans un pays où l'obésité est légion et où 38 millions de personnes sont atteintes du diabète. À Dallas, certaines pharmacies ont d'ailleurs décidé de distribuer gratuitement des médicaments pour venir en aide à cette population.
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