jeudi 28 novembre 2024

 


Réouverture de Notre-Dame de Paris : Emmanuel Macron fait son seul en Cène

L'incendie de Notre-Damedossier





Le Président, qui a donné l’impulsion pour une reconstruction rapide de la cathédrale, va visiter en avant-première et en direct à la télévision l’édifice vendredi 29 novembre. Une propension à trop tirer la couverture à lui ?
publié aujourd'hui à 20h27
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C’est entendu : sans Emmanuel Macron, Notre-Dame n’aurait pas été rénovée en cinq ans. Personne ou presque, alors que la moitié de la planète était encore pétrifiée par l’ampleur des dégâts causés par l’incendie, n’avait vraiment pris au sérieux la promesse présidentielle de voir la cathédrale reconstruite aussi rapidement. Emmanuel Macron a, de fait, donné une impulsion, le pari a été tenu. Il ne l’a évidemment pas été par la seule volonté présidentielle. Des milliers de cerveaux d’ingénieurs et de bras d’ouvriers se sont activés jour et nuit pour tenir le délai élyséen.

Que le chef de l’Etat bombe pour l’occasion un minimum le torse, sur l’air de «tout ça c’est quand même grâce à moi», est de bonne guerre. Qu’il cherche à tirer un peu la couverture de l’événement à lui dans l’espoir d’en tirer un bénéfice politique est également compréhensible compte tenu de sa situation inconfortable. D’autres que lui auraient fait de même. Alors quoi ? Qu’est ce qui cloche, si l’on ose dire… ? Un petit parfum de too much peut-être ? Comme une crainte que le président de la République ne bombe pas un minimum mais un maximum le torse, qu’il ne tire pas un peu mais beaucoup trop la couverture à lui. C’est ce que laisse penser l’idée d’organiser cette première journée d’inauguration une semaine avant que les autorités religieuses reprennent possession des lieux. C’est aussi ce que laisse entendre le trop-plein de mystère sur l’organisation proprement dite de la journée.

La vedette du jour s’appelle Notre-Dame. Les héros du jour sont ces grosses têtes et petites mains qui auront raison d’être fières de l’exploit qu’ils ont accompli. Il serait donc heureux qu’Emmanuel Macron échappe à son péché mignon qui lui a déjà coûté bien cher : une propension à l’égotisme. Ce n’est pas gagné. Ce serait d’autant plus dommage que, du côté des bénéfices politiques, il n’y a pas de miracle à attendre de Notre-Dame.

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