mercredi 4 décembre 2024

C DANS L'AIR 4 DÉCEMBRE

 Barnier chute, 

Macron au pied du mur...


Les deux motions de censure déposées contre le gouvernement de Michel Barnier sont débattues ce mercredi à partir de 16 heures à l'Assemblée nationale, et sa chute est quasiment certaine. Les dernières déclarations du Rassemblement national ne laissent aucune place au doute. Les députés du parti d’extrême droite vont renverser le gouvernement en votant le texte du Nouveau Front Populaire.



Et si officiellement, Michel Barnier est toujours Premier ministre et a jugé hier soir "possible" que son gouvernement ne soit pas censuré, dans les coulisses, le camp présidentiel phosphore déjà sur l’après. Depuis l’Arabie Saoudite, Emmanuel Macron a affirmé mardi qu'il ne pouvait "pas croire" au vote de la censure mais en réalité le président de la République a déjà commencé à lui chercher un successeur. Des noms sont testés, des candidats sont en campagne alors que dans les travées de l’Assemblée nationale le camp présidentiel remet en avant l’idée de former une grande coalition. Ainsi Gabriel Attal a écrit une lettre aux groupes parlementaires de droite et de gauche, en excluant le RN et LFI. Dans sa missive, il détaille le "pacte d'action" dont les grandes lignes avaient été dévoilées en juillet et qui vont du redressement des comptes publics au pouvoir d'achat en passant par la défense de la laïcité ou le soutien aux agriculteurs.


"Il n'y a aucune remise en cause de la politique menée et j'ai du mal à voir du consensus sur ce texte. On dirait que pour Gabriel Attal, c'est toujours son camp qui doit gouverner", a estimé le député socialiste Arthur Delaporte. Depuis plusieurs jours, les socialistes qui ne citent plus Lucie Castets comme Première ministre, réclament "un Premier ministre partageant les valeurs de la gauche sur les chantiers prioritaires du Nouveau Front populaire" et jugent, à l’instar du chef des députés PS Boris Vallaud, que "la question des conditions d’une non-censure" avec les autres groupes doit être posée. Mais si la succession de Michel Barnier ressuscite l’option Bernard Cazeneuve, qui avait beaucoup circulé durant l’été dernier, l’hypothèse, comme l’été dernier, n’emballe pas le patron du Parti socialiste. "Bernard Cazeneuve est un homme de gauche, mais il n’a soutenu ni Raphaël Glucksmann aux élections européennes ni le NFP aux législatives. Il ne s’est jamais exprimé sur ce qu’il voudrait faire s’il arrivait à la tête du gouvernement", a rappelé Olivier Faure, qui juge "paradoxal de nommer quelqu’un au nom d’une victoire, celle du NFP, à laquelle il n’a pas voulu contribuer".  Le Premier secrétaire du PS a également justifié, dans un entretien au Monde, la décision de voter la motion de censure, soulignant la responsabilité d’Emmanuel Macron dans la crise politique, tout en rejetant les appels à la démission du chef de l’Etat lancés notamment par La France insoumise. Sur ce point, avec LFI, "il y a une divergence fondamentale sur ce que nous voulons faire" a -t-il affirmé.


De retour en France, le chef de l’Etat dont la popularité est au plus bas dans les sondages, consulte après avoir répondu mardi à ceux qui appellent à sa démission qu’il sera président "jusqu’à la dernière seconde". 


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