mardi 31 décembre 2024

CE SOIR LES VŒUX DE MACRON

 

Mon quinquennat sera hum, hum, hum…
© VERA MAKINA  -  Mon quinquennat sera hum, hum, hum…

Mardi 24, les émissaires écologistes ont rencontré à Matignon le tout nouveau Premier ministre Bayrou. Ils sont sortis médusés. En matière d’écologie, « aucune orientation, aucun cap », ont-ils dit. Mieux  : « Il n’a su répondre clairement à aucune de nos questions » (« Les Echos », 18/12). Voilà qui conclut admirablement l’année 2024. Année où l’on a vu l’écologie à la Macron, grenouille qui se voulait faire aussi grosse que le bœuf, se dégonfler à grande vitesse. Petit rappel.

Nommé le 9 janvier, le Premier ministre Attal enchaîne les reculades. Pour calmer les agriculteurs « en colère », il annonce qu’il va placer l’Office français de la biodiversité sous la tutelle des préfets, pour que cet Office arrête de leur « mettre des bâtons dans les roues ». En prime : exemption des obligations de jachère, « mise à l’arrêt » du plan Ecophyto (qui visait à réduire le flot de pesticides). Et Macron promet de simplifier « à fond la caisse » les normes. Ce sera le cas sur les haies et sur les zones humides.


En février, annonce en fanfare d’un gros coup de rabot dans le budget 2025. Le ministère de la Transition écologique est le plus touché. Deux milliards en moins ! Un aurait dû être consacré à MaPrimeRénov’ (qui subventionne la rénovation énergétique), et 400 millions au Fonds vert destiné aux collectivités locales.

Début avril, le Haut Conseil pour le climat note que « ni la loi de programmation énergie et climat, ni la Stratégie française énergie et climat, ni la 3e Stratégie nationale bas carbone, ni le 3e Plan national d’adaptation au changement climatique, ni la 3e Programmation pluriannuelle de l’énergie » n’ont été adoptés, en dépit des obligations législatives. Attal laissera tous ces chantiers en plan.

Campagnes en béton

Nommé le 5 septembre, le Premier ministre Barnier multiplie à son tour les reculades. Il met Agnès Pannier-Runacher à la Transition écologique mais lui retire le Logement, les Transports et les Collectivités locales (mais, gag, il lui ajoute l’Energie).

Début novembre, il raye d’un trait de crayon l’objectif de diminution de 50 % de l’artificialisation des sols, inscrit dans la loi ZAN. Vive les campagnes en béton !

Mi-novembre, il annonce qu’il va vendre au privé le magazine « 60 Millions de consommateurs » : applaudissements des industriels pollueurs et arnaqueurs.

4 décembre : le jour même de la censure, il dépose un projet de décret visant à tuer tout débat démocratique sur les futures implantations de sites industriels. Même pour les projets à plus de 600 millions d’euros, la Commission nationale du débat public (créée, gag, par la loi Barnier, en 1995) ne sera plus saisie.

Quelles vertes reculades attendre aujourd’hui du Premier ministre Bayrou ? Il a commencé fort : à Agnès Pannier-­Runacher, restée ministre de la Transition écologique, il a déjà retiré l’Energie (et refilé ce portefeuille au ministre de l’Industrie).

Tous les espoirs sont permis pour 2025.












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