A F R O D I T E : LE CONTE DE NOEL DE ROSA

mardi 24 décembre 2024

LE CONTE DE NOEL DE ROSA

Jean-Claude Lacaille

a le plaisir de vous offrir un beau conte de noël ,et bien sur notre COMMANDANT CHARCOT sera a l'honneur à la fin de cette histoire vraie...

Voici une Nounourse aventurière qui n'a pas froid aux yeux, courageuse pour accompagner son parrain sur les glaces lointaines...n'hésitez pas à lire sa belle histoire 😉

LE CONTE DE NOEL DE ROSA

Nous sommes le 24 décembre 2024, et il est temps pour moi de vous raconter mon histoire un vrai « conte de Noël »

" Tout commence en Martinique, lorsqu’un message FB, d’un professeur du collège « Paul Emile VICTOR » à Mundolsheim situé en ALSACE recherchait des anciens élèves pour savoir ce qu’ils étaient devenus.

Mon ami Jean-Claude, qui est passionné depuis 46 ans sur l’exploration des pôles et sur Paul Emile VICTOR, réalise depuis 1989 des projets éducatifs sur l’Antarctique, lui il en connait des belles histoires et c’est grâce a lui que j’ai commencé à exister.

Depuis des mois, je reposais dans un grand bâtiment de stockage en France ou je m’ennuyais, et puis le 5 octobre dernier un robot automatisé me réveilla, j’étais encore tout endormie qu’il me colla une étiquette code barre sur le dos et une adresse de destination, que ce passait-il ? j’étais déjà tout excitée mais quand même un peu anxieuse.

Une fois dans l’emballage, je pris la route, j’avais entendu : « un paquet pour destination Brest ». Dans le carton, il faisait noir et je pouvais à peine respirer, je ne vais pas vous mentir, j’avais un peu peur. Après quelques arrêts, et plusieurs heures de route, j’arrivais à Brest, je ne savais pas qui était Brest, mais j’étais parait-il à ma destination.

A l’arrivée, une personne m’attendait, il se présenta : je suis ton parrain, et nous allons vivre une grande et belle aventure ensemble, à vrai dire je n’ai rien compris, mais j’étais contente qu’il me délivre de ce maudit carton, et puis il avait l’air très gentil.

Un autre départ était prévu, d’après ce que j’ai compris, pour le 21 octobre, il ne restait plus que quelques jours à attendre, et mon parrain, (car c’est comme ça que je dois l’appeler), terminait de préparer ses valises avec les étiquettes de bagages « Expéditions polaires Paul Emile Victor terre Adélie ». Je compris tout de suite que je ne partais pas en Martinique, mais dans des endroits froids même extrême et vers une terre inconnue pour « moi petite oursonne rose ».

Mes parents eux connaissaient bien l’Arctique, d’ailleurs je suis née au Pôle Nord, mais je ne sais pas pourquoi ma fourrure blanche est devenue rose, et pourquoi je me suis retrouvée en France pendant de longs mois dans un grand bâtiment de stockage.

Je devais me préparer pour ce très long voyage, alors je compris rapidement qu’il fallait me reposer, mais avec mon parrain j’étais en confiance, alors très vite j’ai fermé les yeux et dormi jusqu’au jour du départ.

Le jour J est enfin arrivé, une sirène retentit dans mes oreilles ce qui me fit sursauter, mon parrain m’a dit ce n’est rien c’est le réveil.

Un taxi nous attendait dehors, mon parrain m’avait mis dans un sac, beaucoup plus confortable qu’un carton, et peut-être pour me rassurer, il m’avait placé à côté de lui sur la banquette arrière, pas avec les bagages dans le coffre.

Mon parrain dit au chauffeur :

" A l’aéroport ".

Je compris tout de suite que l’on prenait un avion, je ne me souviens pas avoir déjà pris l’avion, mais dans le grand bâtiment où j’étais, plusieurs de mes amis avaient pris l’avion, et beaucoup avaient eu peur, ce qui ne me rassurait pas.

Avec mon parrain le voyage commençait, dans l’aéroport beaucoup de bruit, notre vol pour Roissy-Charles-de-Gaulle était annoncé, les bagages étaient déjà partis, ils partaient en soute, certainement comme mes amis eux avaient voyagé, moi j’étais toujours dans le sac et comme j’étais petite et pas grosse j’ai voyagé sur les genoux de mon parrain, et je n’ai pas eu peur.

Arrivés à ROISSY, nous devions prendre un autre vol destination : la « NOUVELLE ZELANDE » , mais j’étais confiante du moment que mon parrain ne quittait pas le sac. J’ai passé tous les contrôles, même aux rayons X, je n’ai pas eu mal et même pas peur, ensuite mon parrain récupéra le sac, ensuite nous sommes montés dans l’avion, et je me suis endormie sur ses genoux, pour me réveiller au moment de l’atterrissage, mais le voyage n’était pas terminé nous devions encore reprendre un avion pour la base « DUMONT D’URVILLE » en Antarctique : au total le voyage a duré deux jours, mon parrain était fatigué, pas moi.

Arrivés sur la base « DUMONT D’URVILLE » beaucoup de bruit, mais tout de suite nous partîmes nous installer à la base « PRUDHOMME » lieu où on prépare tous les véhicules tracteurs qui partiront avec le RAID, ravitailler la base « CONCORDIA » située à 1200 kilomètres de la base « DUMONT D’URVILLE ». Un voyage extrême.

Une image contenant neige, plein air, Relief glaciaire, hiver

En attendant le départ, durant plusieurs jours je me repose, bien installée sur une étagère. Par la fenêtre je ne vois que du blanc, dehors le bruit du vent souffle très fort jour et nuit, cela me fait un peu peur, mais ici dans ce local je me sens à l’abri.

Pendant ce temps, mon parrain prépare des engins de couleurs jaunes et oranges, « tracteurs, bennes, réservoirs de stockage pour l’essence », beaucoup d’engins qui commencent à être assemblés pour le RAID .

Je ne savais toujours pas pourquoi j’étais en Antarctique en ce mois de décembre 2024, et je me suis posé la question : pourquoi une oursonne a été envoyée à la base « DUMONT D’URVILLE »? Et oui, je suis la première oursonne à mettre les pattes sur le continent Antarctique, les ours vivent au pôle nord et moi je suis au pôle sud...

J’allais connaitre le Pourquoi.

Mon parrain a reçu un E-mail de mon ami Jean-Claude qui l’ informait vouloir faire une surprise à une enseignante partant en retraite (cette personne adore les oursons disons les nounours, et c’est moi par ma petite taille qui fut choisie sur Amazon pour cette surprise). Cette enseignante écrit aussi des livres pour les enfants, et peut-être je serai la vedette du prochain « album jeunesse » ?

Ma mission consiste à participer au RAID.

Début novembre, nous sommes enfin prêts et pour moi l’aventure commence. Je suis tout excitée mais fière de participer à cette mission, mon parrain me fit monter à bord de l’imposant tracteur, j’avais une place sur l’étagère à droite du volant, j’avais une vue imprenable sur la glace immaculée.

Et là, l’instant magique : des vibrations, un bruit de moteur effrayant, le RAID démarrait, c’était un long convoi.

Mon parrain était seul dans son cockpit, ( pas tout à fait seul puisque j’étais là ! ).

Ici beaucoup de bruit, alors j’ai mis des boules dans mes petites oreilles, le temps m’a semblé interminable, que du blanc autour de nous, et nous suivions un tracteur devant nous. Tous les soirs le convoi s’arrêtait pour une nuit de repos dans ce silence surprenant, alors j’ôtais les boules de mes oreilles et moi je restais à dormir dans le tracteur, en cette période de l’année la nuit n’existe pas en Antarctique.

Le voyage a duré douze jours, nous roulions toujours à la même vitesse, nous avions des conditions climatiques très dures avec des vents à 180 km /heure, du brouillard, mais au bout de quelques jours je commençais à m’habituer.

Au douzième jour, nous aperçûmes au loin la base « CONCORDIA », l’instant MAGIQUE : et oui nous avions trouvé cette base perdue dans cette immensité .

Mon arrivée à « CONCORDIA » en forme

https://www.youtube.com/watch?v=NFWNNvXamqY&t=183s

Les hivernants isolés depuis 9 mois revivaient.

J’assistais aux retrouvailles entre tous ces polaires au visage souriant. Ici il fait moins 80 degrés, un froid extrême, et je suis la première oursonne à venir à la base « CONCORDIA ». Un grand honneur pour moi.

Durant ces quelques jours, j’ai bien sûr visité la base, avec toutes les installations techniques, les laboratoires scientifiques, l’ infirmerie, les locaux d’habitations, le grand salon et sa bibliothèque.

Après le déchargement complet du ravitaillement, il fallait faire nos adieux aux hivernants de CONCORDIA.

Une image contenant dessin humoristique, jouet, neige, capture d’écran

Description générée automatiquement

Ensuite, j’ai repris ma place à bord, pour un retour de 1200 Km vers la base PRUDHOMME

Un long périple dans ce désert de glace

Une image contenant hiver, jouet, ciel, plein air

Description générée automatiquement

Moi petite oursonne ROSA, je suis en ANTARCTIQUE incroyable !

Et puis, j’ai rejoint la base « PRUDHOMME » bien fatiguée mais heureuse d’avoir vécu cette aventure.

Mon parrain après une bonne nuit réparatrice me prit avec lui pour se rendre durant quelques heures à la base « DUMONT D’URVILLE ». Ici j’ai découvert tous les bâtiments de cette base crée par Paul Emile VICTOR.

https://www.youtube.com/watch?v=aLjz5yL_Qdo&t=32s

A ce moment, je compris que ma mission était d’aller sur les pas de Paul Emile VICTOR, un rapport avec l’histoire de cette enseignante qui adorait les nounours et qui enseignait au collège Paul Emile VICTOR... Voilà, je venais de comprendre le pourquoi de ma mission.

Sur les lieux, j’ai pu, moi ROSA, petite oursonne, approcher les manchots Adélie qui m’entouraient, j’étais très impressionnée.

Et puis, mon parrain m’a conduite à un endroit particulier : là j’ai fait la connaissance de Paul Emile VICTOR, un buste se dressait devant moi poli par les glaces et le temps, mon parrain me prit, moi ROSA la petite oursonne, en photo pour figer cet instant historique.

📷

Ma mission se terminait, moi petite oursonne, j’étais bien loin de mon entrepôt logistique parisien. J’ai regardé longuement ce buste : c’était comme si je parlais avec cet explorateur qui a permis à la France d’être présente en Antarctique.

Mon retour vers la base « PRUDHOMME » avec mon parrain fut silencieux : ma rencontre avec ce buste m’avait marquée.

L’histoire de l’oursonne rose d’où mon surnom ROSA était écrit

Moi ROSAj’aurais été dans les pas de Paul Emile VICTOR

Moi ROSA la petite oursonne, je remercie cette enseignante, grâce à elle j’ai pu quitter mon bâtiment de stockage et vivre une extraordinaire aventure. Je ne sais pas si cette enseignante écrira mon histoire, « le conte de ROSA petite oursonne au pôle sud », mais vous, vous la connaitrez.

Je remercie aussi mon parrain car sans lui rien n’était possible, je n’aurai jamais pu découvrir l’Antarctique et réaliser ma mission, je le remercie aussi d’avoir pris bien soin de moi.

Pour moi ROSA la petite oursonne, ma mission Paul Emile VICTOR se termine le 24 décembre 2024, mais mon aventure continue avec mon parrain jusqu’en février – mars 2025, date de mon retour à bord du navire polaire « l’ ASTROLABLE », alors peut-être que d’autres surprises m’attendent !

Et en ce soir de Noël, une pensée à mes parents, mes frères et sœurs, qui de leur côté ont eu la chance de rencontrer « Le père Noël » sur la banquise, alors en cette nuit étoilée moi ROSA la petite oursonne je fais un vœu : « partir au pôle nord l’été prochain ». Mon parrain m’a soufflé à l’oreille que le navire polaire « Le Commandant Charcot » se rendait au pôle nord en juillet 2025, alors peut-être qu’un passager me prendra dans ses bagages pour me permettre de retrouver ma famille, et alors je pourrai leur raconter mon voyage en Antarctique.

Moi Rosa la petite oursonne, je vous souhaite un bon Noël, de joyeuses fêtes de fin année, ainsi que mes meilleurs vœux pour 2025.

Il faut croire au « Contes de Noël »,c’est MAGIQUE

Ce conte de Noël est dédié à nos petits-enfants : Ambre, Soan, Octave et Olympe que nous embrassons tendrement.

Sainte-Anne

MARTINIQUE

24 décembre 2024

Infos et actualités du COMMANDANT CHARCOT

https://www.facebook.com/groups/1695821757183338

LES FILMS DU RAID

https://www.youtube.com/watch?v=_7MFVIF8E3w&t=100s

https://www.youtube.com/watch?v=zYFM7L-sNNM&t=492s

https://www.youtube.com/watch?v=qDsYuC3sgVY