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Donald Trump a désormais les clefs de la Maison-Blanche. Plus déterminé que jamais, bénéficiant du ralliement de ses rivaux et du monde économique, il s’apprête à publier une centaine de décrets dès aujourd’hui. La fine fleur de la droite nationaliste et du populisme mondial s’est rendue à son investiture, à l’exception notable de Marine Le Pen, prudente. |
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Partisans électrisés, rivaux ralliés, adversaires résignés... L’Amérique de Donald Trump, acte II |
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Le président élu des États-Unis, Donald Trump, et son épouse Melania regardent des feux d’artifice au Trump National Golf Club, à Sterling, Virginie, le 18 janvier 2025. Alex Brandon / via REUTERS |
Le quarante-septième président des États-Unis a fêté son investiture dans une ambiance radicalement différente de sa victoire en 2016. Cette fois, il est impossible de la considérer comme un « accident » dont l’histoire a le secret : il a remporté une victoire écrasante, gagnant sept États pivots et le vote populaire. Il a toutes les clefs en main. Les grandes entreprises qui s’étaient livrées à la promotion du wokisme font machine arrière : elles prêtent allégeance à Donald Trump et réajustent leur politique.
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Il arrive à Washington pour lancer sa seconde révolution à un train d’enfer |
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Donald Trump arrive au Capitole, accompagné de sa femme Melania, le 8 janvier. Valerie Plesch / Bloomberg |
Dans son gouvernement, Donald Trump fait cohabiter des courants antagonistes : « Magas » anti-élites, modérés pro-business, chrétiens conservateurs, tigres de la tech... « Vous allez avoir la tête qui tourne en voyant ce qui va se passer », a-t-il promis à plusieurs reprises pendant sa campagne. Le milliardaire a préparé une centaine de décrets pour mettre en place son programme de protectionnisme économique (droits de douane, taxes à l’importation), de contrôle strict des frontières, d’expulsion de clandestins, d’autorisation de forages pétroliers et d’annulation des politiques « wokistes » de son prédécesseur. |
Il est aussi possible qu’il gracie des émeutiers ayant été condamnés après l’invasion du Capitole en 2020. Joe Biden ayant gracié son propre fils, violant sa promesse de ne jamais le faire, la gauche démocrate aura du mal à se faire entendre en protestant. |
Meloni, Orban, Milei, Zemmour, Marion Maréchal... mais pas de Marine Le Pen |
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Pour le RN, Donald Trump est un dilemme. L’état-major du parti est persuadé que son épopée est typiquement américaine et impossible à reproduire en France. D’un autre côté, y aller, c’est s‘afficher dans le camp d’un vainqueur. Pour Reconquête !, qui sort des législatives sans le moindre élu, c’est au contraire une opportunité à ne manquer sous aucun prétexte. |
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Philippe Gélie. Le Figaro |
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• L’image
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Tout juste libérées, les trois otages israéliennes sortent d’un véhicule pour monter dans un hélicoptère de l’armée, près de la frontière avec Gaza, dans le sud d’Israël, le 19 janvier. Amir Cohen / REUTERS |
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• Les informations de la nuit |
Trêve à Gaza : Israël relâche à son tour 90 prisonniers palestiniens après la libération de trois otages par le Hamas - L’Autorité pénitentiaire israélienne a indiqué lundi matin que « 90 terroristes » avaient été « libérés » de la prison militaire d’Ofer, en Cisjordanie occupée, et d’un centre de détention à Jérusalem. [ En savoir plus] |
TikTok rétablit l’accès à son application aux États-Unis et remercie Trump - Quelques heures après sa suspension, le réseau social a rétabli l’accès à son application, après que le président a annoncé son intention de prendre un décret pour suspendre la loi d’interdiction votée au Congrès. [ En savoir plus] |
Montpellier : une femme jugée pour avoir affamé sa fille de 13 ans jusqu’à la mort - Le jour de sa mort, l’adolescente ne pesait plus que 28 kg pour 1,55 m. Les conséquences d’un état « cachectique », un amaigrissement extrême, associé à une septicémie. Elle avait également perdu plusieurs dents et avait les cheveux arrachés. [ En savoir plus] |
• Les articles à ne pas manquer |
Le vieillissement de la population fait courir un « danger existentiel » au modèle social français |
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Le ratio d’actifs par retraité, qui était de cinq pour un en 1950, n’avoisine plus que les 1,6 pour un aujourd’hui. zinkevych - stock.adobe.com |
François Bayrou, qui se montrait fort préoccupé par la dette publique lorsqu’il était dans l’opposition, a concédé un « aménagement » de la réforme des retraites à la gauche. Le PS ayant tenu sa parole à l’Assemblée en ne votant pas la censure, il faut désormais lui donner son dû. Or, notre modèle actuel est face à son plus grand défi : l’espérance de vie se situe aujourd’hui à 80 ans pour les messieurs et à 85 ans pour les dames. Les naissances, 663 000 cette année, s’écroulent. |
Un expert confirme à notre journaliste Thomas Engrand ce que le bon sens permet à chacun de comprendre : « C’est un danger existentiel, tant le système social français est basé sur la démographie ». Peut-être n’est-il guère opportun de repasser le départ à la retraite à 62 ans. D’un retraité pour cinq actifs, il y en a désormais un pour 1,6. Le « trou » dans le budget public est abyssal et augmente. Un autre expert conclut : « Il va falloir travailler un peu plus, mais il n’y a pas besoin d’être un Prix Nobel pour le savoir. » C’est la survie du régime qui est en jeu. |
Vendu sous le manteau, ce miel aphrodisiaque qui inonde la France |
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Dans le flux des marchandises, les douaniers interceptent des boîtes de Black Horse, chargé en principe actif de Viagra. DR |
Des charlatans ont mis au point un miel qui favoriserait les performances sexuelles de manière impressionnante. Ces dosettes de miel « érectile» ou « adultéré » au Viagra font l’objet d’un trafic intense. Les douaniers le constatent régulièrement dans leurs prises. Récemment, ils ont procédé à une saisie record de quatorze tonnes en provenance de Malaisie. |
Plus localement, un apprenti pharmacien nantais a jugé à propos de créer son autoentreprise, « La Ruche aphrodisiaque », pour mettre à profit ses cours de chimie. Il a été condamné. Les consommateurs ? Des quinquagénaires ou sexagénaires, mais pas seulement : des jeunes tentent de reproduire l’impossible qu’ils voient dans des films pornographiques. |
L’histoire ne dit pas si les tartines étaient bonnes. En revanche, les dangers pour la santé sont bel et bien là. |
« Bonne expérience », « plat signature », « on va partir sur »... Ces expressions qui nous exaspèrent au restaurant |
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Sus aux mots indigestes ! Adobe Stock - photomontage «Le Figaro» |
Nos experts gastronomie Stéphane Durand-Souffland et Emmanuel Rubin en frôlaient l’indigestion. Au restaurant, le personnel de salle, issu de la génération « storytelling », se livre de plus en plus régulièrement à « de fastidieuses psalmodies dont nous avons recensé les plus urticantes ». Voici quelques exemples à la carte : |
- « C’est pour dîner ? » Répondre « non, pour faire un tennis ».
- « Vous connaissez le concept ? », parfois suivi de « j’vous pitche ? ».
- « Et voici le plat revisité » : selon mes deux collègues, « le plat “revisité” est un bon vieux classique dans lequel le Chef remplace un ingrédient indémodable par un autre très à la mode, onéreux si possible ».
- « La petite poêlée avec sa petite sauce » : il s’agit là d’un cas typique de « formule hypocoristique » destinée à parler aux très jeunes enfants ou aux animaux de compagnie (donc pas à un client).
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