Impôt, retraites…
Les choix de Bayrou
L’heure des choix est venue. À la veille de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, François Bayrou poursuit ses tractations afin d'éviter la censure de la gauche et sans froisser ses alliés de LR qui haussent le ton.
Au cœur des discussions : la réforme des retraites qui prévoit notamment de repousser progressivement de 62 à 64 ans l’âge légal de départ, "à raison de trois mois par génération". Ainsi, depuis le 1er septembre 2023, les personnes nées entre début septembre 1961 et fin décembre 1961 doivent (sauf exception) avoir au moins 62 ans et trois mois pour obtenir le versement de leur pension. Celles nées en 1962 sont tenues d’avoir atteint l’âge minimal de 62 ans et six mois. Et ainsi de suite jusqu’aux personnes nées à partir de début 1968 qui devront travailler au moins jusqu'à 64 ans.
Le patron des socialistes Olivier Faure a réclamé "la suspension" de cette réforme adoptée en 2023 après que le gouvernement Borne ait eu recours à un 49.3.
Laurent Wauquiez pour les LR a jugé ce lundi dans les colonnes du Parisien que ce serait "irresponsable".
La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a estimé, de son côté, sur France Inter, que si la réforme des retraites est suspendue, "la droite ne peut plus participer à ce gouvernement".
La veille, le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), avait également mis en met en garde le Premier ministre, soulignant que "sur le régalien et sur le budget, il y a des choses auxquelles la droite ne renoncera pas". Il doit être reçu cet après-midi à Matignon.
Alors que va décider le Premier ministre ?
Est-il prêt à suspendre, à abroger ou à corriger la réforme des retraites ?
En même temps que François Bayrou rédige son discours, les discussions se poursuivent pour tenter d’arracher un accord de non-censure sur le budget. Des tractations en coulisse qu’a bien connu Antoine Armand, l’ancien ministre de l’Economie du gouvernement Barnier, et dont il a accepté de nous parler.
Pendant ce temps la question du budget est également centrale pour les collectivités locales à qui le gouvernement demande un effort budgétaire de cinq milliards d’euros. Pour trouver de nouvelles recettes, certaines font le choix de vendre une partie de leur patrimoine. Ainsi le Département du Loiret a décidé de se séparer du couvent des Minimes à Orléans, un site du XVIIe siècle classé Monument historique, où étaient installées les Archives départementales jusqu'à leur récent déménagement. Dans le Maine-et-Loire, c’est la gendarmerie de la ville de Candé qui a été vendue. La préfecture de Montpellier et les sous-préfectures ont également été mises en vente pour trouver des recettes au Département de l'Hérault.
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