s’offrir une « nouvelle vie » au soleil, sans changer de pays.
Si les pieds dans l’eau font rêver, il faut parfois se contenter de ce qu’on a – même si l’eau n’est jamais très loin sur une île. « Les gens vont plus avoir tendance à choisir la qualité du logement plutôt que d’être face à la mer », explique Chloé Michelot. Et il faut aussi parfois s’éloigner de ce bord de mer. L’État français liste plus de 300 communes « impactées par le recul du trait de côte », dans un contexte de montée des eaux et de réchauffement climatique. Plusieurs d’entre elles sont situées dans les Antilles : dans notre classement, elles sont pénalisées avec un malus.
Le classement des villes à privilégier en Martinique
La Martinique a aussi des atouts. Schœlcher, aux portes de Fort-de-France (20e), décroche la première position de notre classement. C’est l’une des villes avec l’offre de commerces la plus importante. Autres bons points grâce à sa proximité avec Fort-de-France, le chef-lieu de la Martinique : il est « aisé » de trouver du travail et les chiffres de sécurité sont assez bons. Point négatif ? Les maisons y sont moins nombreuses qu’ailleurs, elles ne représentent ainsi qu’un logement sur deux. De l’autre côté, à l’Est, La Trinité se classe en deuxième position, devant Grand’Rivière, tout au nord de l’île (et relativement « loin de tout »).
«Changer de vie»
Où vivre en Martinique ?
Le sud de l’île, apprécié par les touristes, se retrouve pénalisé par un marché locatif quelque peu tendu qui tire les prix vers le haut. Située entre Le Marin (6e) et Sainte-Luce (23e), Rivière-Pilote est quatrième de notre palmarès. Sainte-Anne, bien connue des touristes grâce à sa plage des Salines, l’une des plus belles de Martinique, se situe en 20e position. Les Trois-Îlets, autre destination phare, finit en 22e position. Le Diamant, connu pour l’énorme rocher qui lui fait face (que l’armée britannique avait intégré dans sa flotte), est à la 29e place.
Si les pieds dans l’eau font rêver, il faut parfois se contenter de ce qu’on a – même si l’eau n’est jamais très loin sur une île. « Les gens vont plus avoir tendance à choisir la qualité du logement plutôt que d’être face à la mer », explique Chloé Michelot. Et il faut aussi parfois s’éloigner de ce bord de mer. L’État français liste plus de 300 communes « impactées par le recul du trait de côte », dans un contexte de montée des eaux et de réchauffement climatique. Plusieurs d’entre elles sont situées dans les Antilles : dans notre classement, elles sont pénalisées avec un malus.
Comment nous avons procédé ?
Pour les 66 communes de Guadeloupe et Martinique, nous avons réuni de nombreux critères issus de différentes sources, afin de se faire une idée sur chacune d’elles : sa démographie, son économie, son pouvoir d’achat, sa sécurité ou sa proximité avec l’océan. À partir de la liste définie par le gouvernement, publiée au Journal officiel, nous avons mis un malus aux communes concernées par l’érosion du littoral.
Nous avons dressé deux classements : un pour la Guadeloupe, un pour la Martinique. Les façons de noter les critères ont été adaptées pour chacun de ces classements et les notes ne peuvent donc pas être comparées.
Nous avons par défaut défini des coefficients à chacun de ces critères afin d’obtenir une note sur 20 et un classement final. Ces coefficients peuvent être modifiés à partir de l’outil de prévisualisation présent dans cet article.
Martinique et Guadeloupe : où s’installer dans les Antilles pour « changer de vie » ? Notre classement exclusif
EXCLUSIF. Depuis quelques années, les « métropolitains » qui quittent tout pour s’installer dans les Antilles françaises se font plus nombreux. Pour vous aider, Le Parisien dresse le classement des villes où vivre en Martinique et en Guadeloupe quand on veut « changer de vie ».
Une vie sous les cocotiers ? À 7 000 km de Paris, les Antilles françaises présentent un cadre de vie idéal pour qui veut s’offrir une « nouvelle vie » au soleil, sans changer de pays. Depuis le Covid-19, ils seraient même plus nombreux – surtout des « métropolitains », des « familles jeunes » et des « retraités » – à tout abandonner pour s’y installer. « Les gens ont pris conscience qu’il fallait profiter, qu’il n’y avait pas que le travail », observe auprès du Parisien Chloé Michelot, gérante de Destination Outre-mer, dont l’entreprise assiste ces nouveaux venus.
Mais derrière le décor paradisiaque se cache parfois une réalité différente. La Martinique et la Guadeloupe sont les seules régions d’Outre-mer qui perdent des habitants, notamment en raison des départs, selon l’Insee. La Martinique – où la population est plus vieillissante qu’ailleurs – a ainsi vu sa population diminuer chaque année de 0,9 % entre 2015 et 2021. En Guadeloupe, la baisse annuelle est de 0,6 % sur la même période.
La localisation de son futur lieu de vie est primordiale pour qui voudrait s’installer dans les Antilles, sans y avoir jamais vécu. Et pour cause : cela pourrait bien déterminer l’expérience. Trop loin du littoral, des commerces, dans une commune peu dynamique ou concernée par l’érosion ? Autant de « pièges » à éviter. À partir d’une vingtaine de critères, Le Parisien dresse le classement des villes où vivre dans les Antilles françaises, en Martinique et en Guadeloupe.
Guadeloupe ou Martinique : laquelle choisir ?
Quelle île choisir ? « La Guadeloupe est souvent privilégiée pour ceux qui ne connaissent pas du tout, car c’est plus vaste que la Martinique », relève Chloé Michelot. Distants de 200 km – on trouve entre elles l’île de la Dominique – les deux départements sont relativement similaires : la Guadeloupe est un peu plus grande que la Martinique, pour un nombre d’habitants quasi identique, avec une économie qui repose surtout sur l’agriculture, notamment la culture de la banane, et le tourisme.
Sans surprise vu leur proximité, la météo est similaire dans ces deux territoires. Si en métropole on compte quatre saisons, il n’y en a ici que deux : la saison sèche, de décembre à mai, privilégiée par les touristes, et la saison humide, de juin à novembre, où il pleut souvent (même s’il fait chaud). Toutes les deux sont également exposées aux cyclones, entre juin et novembre généralement. Atout incontestable : on peut s’y baigner toute l’année, avec une température de l’eau qui oscille entre 26 et 29 °C…
Un mouvement de colère contre la vie chère a récemment secoué les Antilles françaises, notamment la Martinique. Comme les autres territoires d’Outre-mer, ces départements sont confrontés à des prix élevés (+ 40 % par rapport aux prix en métropole, selon l’Insee), à cause d’une économie qui contraint à importer quasiment tout. L’explosion de l’offre touristique, qui accapare une partie des logements, débouche sur des loyers élevés (mieux vaut y acheter que louer, si on tient à y rester longtemps). Selon le ministère du Logement, le loyer au m2 peut être équivalent à celui de grandes métropoles ou de villes en Île-de-France.
Le classement des villes à privilégier en Guadeloupe
Le Gosier, situé au sud de Grande Terre, non loin de Pointe-à-Pitre, est la troisième ville la plus peuplée de Guadeloupe… et la première de notre palmarès. Elle cumule de nombreux bons points avec une offre riche en commerce, un faible taux de chômage et un accès direct au littoral. Toutefois, elle dispose d’un immobilier cher et des chiffres de sécurité parmi les moins bons du département, selon le ministère de l’Intérieur.
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En Guadeloupe, comme en Martinique, l’offre en commerces est un critère important à avoir en tête. « On a tendance à voir des îles paradisiaques, où on vient passer des vacances, mais au quotidien ce n’est pas pareil : la proximité des commerces est importante si on ne veut pas passer son temps sur la route », prévient Chloé Michelot. Et l’experte de rappeler qu’ici, on ne fait rien (ou presque) sans voiture. C’est pour cela que ce critère bénéficie, dans notre méthodologie, de l’un des plus gros coefficients.
«Changer de vie»
Où vivre en Guadeloupe ?
La deuxième place de notre palmarès est occupée par la commune de Petit-Bourg, située juste en face, côté Basse-Terre. Si elle se révèle peu touristique (on y trouve peu d’hébergements dédiés, sans que cela suffise pour soulager le marché), l’offre en commerces y est élevée. Autre bon point : on y dénombre de nombreuses maisons. À proximité de la ville de Basse-Terre (32e et dernière commune de notre classement), Saint-Claude occupe la troisième place, grâce à une part importante de maisons et des chiffres positifs du point de vue sécurité.
Terre-de-Haut, cinquième de notre palmarès, a la particularité d’être une île « secondaire » de la Guadeloupe, non loin de celle de Terre-de-Bas (18e). Grand-Bourg et Capesterre-de-Marie-Galante, sur l’île de Marie-Galante, se situent en 12e et 13e places. Saint-Louis, sur les mêmes terres, occupe la 26e position. Un « isolement » qui permet de manière générale de profiter d’un marché locatif moins tendu qu’ailleurs. Les fans d’îles pourront encore se diriger vers l’une d’elles encore plus éloignée avec La Désirade qui pointe à la 19e place.
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