1996, Annie Girardot
Nul n’a oublié ce moment. Depuis toujours, Annie Girardot fait partie du Panthéon des grandes actrices françaises, cette dernière ayant mis son talent au service d’œuvres tantôt populaires et légères, ou plus sombres, lui permettant de montrer l’étendue de son registre de formidable tragédienne. Mais en 1996, les apparitions de la grande dame se font plus rares, elle est moins désirée par les cinéastes. Et lorsqu’elle est appelée sur scène pour recevoir le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour Les Misérables de Claude Lelouch, elle prononce en larmes un discours d’une sincérité foudroyante. "Je ne sais pas si j'ai manqué au cinéma français, lance-t-elle au public du théâtre des Champs-Élysées, mais à moi le cinéma français a manqué follement, éperdument, douloureusement." L’année suivante, celle qui avait déjà reçu le trophée de la meilleure actrice en 1977 pour Docteur Françoise Gailland de Jean-Louis Bertuccelli fut de retour aux César en tant que présidente de la cérémonie. Bel hommage !
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