Donald Trump partage une vidéo indécente générée par IA de la bande de Gaza transformée en «Côte d’Azur du Moyen-Orient»
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La vidéo débute par des images de ruines, montrant des habitants et des enfants de Gaza évoluer parmi les décombres. Et une question qui s’affiche aux couleurs des Etats-Unis : «What’s Next ?» («Quelle est la suite ?») C’est là que débute le délire. Gratte-ciels, yachts ancrés dans la baie, voitures de luxe ou encore palmiers. On y découvre ensuite un Elon Musk généré par IA dégustant une galette de blé ou encore en costume sur la plage, distribuant des liasses de billets verts à des vacanciers tout sourire.
Sans surprise, les images multiplient les clichés orientalistes. On y voit pêle-mêle, des femmes à barbe effectuer une danse ou encore un minaret de style très ottoman perçant le ciel de Gaza. Le clip se termine par une image surprenante, montrant le président américain et le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, torse nu et allongés côte à côte sur des chaises longues, sirotant un cocktail à la terrasse d’un hôtel portant le nom de Trump. En bande sonore de cette vidéo, une chanson créée aussi par intelligence artificielle scande le Gaza de Trump – numéro 1.
«Tout raser, se débarrasser des bâtiments détruits»
Les velléités de Donald Trump concernant l’enclave palestinienne semblent ainsi se concrétiser. Le 4 février, le président des Etats-Unis a présenté son projet pour Gaza au cours d’une conférence de presse en présence de Benyamin Nétanyahou. «Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza», pour «en être propriétaire à long terme», déclarait alors le président américain. «Nous serons responsables du démantèlement de toutes les dangereuses bombes non explosées et autres armes. Tout raser, se débarrasser des bâtiments détruits», a ajouté Donald Trump, provoquant la stupeur de ses alliés et des observateurs internationaux. La France avait réagi en déclarant que l’avenir de Gaza passe par «un futur Etat palestinien» et non par le contrôle «d’un pays tiers».
Le président américain n’a jamais caché sa double casquette politique et business : l’ancien magnat de l’immobilier assume de se rêver en bâtisseur de «la Côte d’Azur du Moyen-Orient», afin de «créer un développement économique qui fournira un nombre infini d’emplois et de logements pour les habitants de la région.» Pour les Gazaouis, il envisage la construction de «logements de qualité, des villes magnifiques», édifiés dans «quatre, cinq ou six zones […] en Egypte, en Jordanie».
En réponse aux propos du président américain, des représentants de haut rang des pays du Golfe, d’Egypte et de Jordanie se sont retrouvés vendredi 21 février à Riyad, à l’invitation du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane (MBS). Le but : examiner une proposition égyptienne de reconstruction de Gaza et afficher une opposition unifiée contre le projet de Donald Trump. La proposition sera soumise le 4 mars au Caire, lors d’un sommet d’urgence organisé par les pays de la Ligue arabe.
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