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mardi 3 février 2015

JE VIENS DE LIRE...



«Du peuple caraïbe qui dominait autrefois les Antilles,
il ne reste aujourd'hui que cent survivants...»

 



«On avait, paraît-il, sauvé toutes les princesses sans m'attendre.»
Jean Giono
« N'attendez rien des Indiens, vous ne serez jamais déçu.»
Vine Deloria
écrivain sioux (1973)
 
Robert Laffont, 1980




Tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin aux Antilles ont lu les deux célèbres tomes de Secouons le cocotier que Jean Raspail a consacrés à ces îles, ou leur réédition en un seul volume. Best-seller de la Caraïbe depuis plusieurs années, devenu un classique, loué sans réserve ou violemment critiqué, mais extraordinairement libre, ce livre n'a laissé personne indifférent.
Avec Bleu caraïbe et citrons verts, Jean Raspail ne nous donne pas une suite, ni tout à fait une fin, mais plutôt un contrepoint romantique. Cette fois encore, l'itinéraire de Jean Raspail n'est pas banal : la piste perdue des Indiens Caraïbes, qui furent pendant des siècles-les seuls maîtres de ces îles. Cette piste le conduit d'Haïti aux îles Grenadines, en passant par Saint-Barthélémy, Saint-Eustache, Saint-Kitts, la Guadeloupe, Marie-Galante, la Dominique, la Martinique, et même par Lausanne et Nancy, ce qui n'est pas le moins surprenant. Et bien d'autres personnages surgissent au détour de cette piste caraïbe... Pour ses adieux aux Antilles, Jean Raspail a choisi des sentiers résolument écartés. Ce sont les seuls souvenirs qui durent.


1. Mes Antilles parallèles2. Piste caraïbe
3. Comment dit-on la neige, en caraïbe?
4. L'Arouague et le routard
5. Amazones et lavandières
6. Discours au roi
7. Audience
8. Au nom du Père, du Fils, et du Grand Caïman
9. Safari caraïbe
10. Les jardins de Marie-Galante
11. Rosé, de la Grande Vigie
12. X,, Y. et Z. de la pointe des Châteaux
13. Piste juive
14. Rendez-vous à Clipperton
15. Fantômes au Sud

Mes Antilles parallèles
M'y revoilà. J'avais pourtant bien juré...
Après huit ans d'absence, m'y voilà de nouveau, nomade d'île en île, attendant un bateau sur un quai, un avion de ligne dans une salle de transit torride et surpeuplée, un yacht charter, un avion taxi, une goélette, pressé de fuir et d'effacer pour renaître au souvenir inconnu, l'espace d'un bras de mer à franchir.
« L'islomanie, écrit Michel Déon, est peut-être une maladie inguérissable. Est-il besoin de préciser qu'elle est le contraire des voyages? » Le chapelet des îles... La compagnie Z annonce le départ de son vol n° 232 pour... Mon corps se meut. Ma main tend un passeport. Mon identité se déplace. Est-il besoin de préciser qu'à l'intérieur de moi-même rien ne bouge? J'ai mon île dans ma tête, entourée d'un flot bleu que mon cœur agite en tempête lorsqu'il me faut la protéger. Cette île, je la peuple à mon gré au hasard de mes goûts. J'en suis le cerbère romantique. J'entrouvre seul la muraille liquide avec des clefs connues de moi seul, et quand je quitte une île de terre et d'eau pour une autre, sur le grand arc antillais de la mer des Caraïbes, je l'oublie ou je l'accueille comme une ombre portée de la mienne, selon qu'elle s'est révélée digne ou non de mon modèle immobile. Immobile? Peut-être que non. Mais je voyage parallèlement.
Autant l'annoncer d'entrée à mes anciens lecteurs des Antilles, irrités ou fidèles, je ne ressens plus tellement le désir de secouer le cocotier . J'en ai tant fait, naguère, que l'effort serait aujourd'hui trop grand, et, de ce côté-là, j'ai des crampes. Sans compter le risque de se retrouver étendu pour le compte, le crâne fendu par une noix de coco premier choix qu'on n'aurait pas entendue tomber. Maintenant, là-haut, ils répondent...
Qu'on me laisse donc accorder ma musique à d'autres appels insulaires, fanfares lointaines que je m'imagine seul à entendre. Pour l'illustration de ma motricité antillaise apparente, que l'on sache seulement, à titre d'exemple, que j'ai dépensé ce qui pour moi représentait une petite fortune dans l'unique but d'aller contempler, au sein d'un dédale d'îles et de rochers, émergée dans toute sa splendeur funèbre, l'épave rouillée d'un grand paquebot que j'avais senti naguère vibrer sous mes pieds et que j'avais connu blanc et beau... Que je me suis fait conduire sur une île misérable d'ancienne mouvance britannique à seule fin d'y rencontrer, réfugié à son sommet et rayonnant de sa bonté sur tout un peuple noir de pêcheurs d'un autre âge, une sorte d'ermite catholique qui m'a fait l'effet d'être un saint, de ces étranges saints d'aujourd'hui pétris de doute et de foi... Que dans telle autre île je n'ai cherché que l'empreinte insolite du peuple hébreu, et, partout, que le souvenir vivant des Indiens caraïbes m'a engagé sans retour, tout au long de ce voyage, hors des chemins du commun. Paul Morand a écrit naguère : « Les îles seront peut-être le refuge des dernières aristocraties alors que les continents vont être écrasés sous les masses. » Les masses... Tendons le dos! Tournons-le! On ne distingue déjà plus le contour de certaines îles, aux Antilles, obscurcies par le vol lourd des masses. Il faut se hâter. Imaginer. Chercher. Qui me comprenne me suive...
Jean Raspail dans les réserves indiennes autonome de Qalla River (Île de la Dominique),
avec Frédéric Hillary, cacique souverain des Caraïbes, héritier des rois Caraïbes, et
de mille ans d'indépendance.

Pour commander l'ouvrage,
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RÉÉDITION
 



























«Du peuple caraïbe qui dominait autrefois les Antilles,
il ne reste aujourd'hui que cent survivants...»
 
Nathan, 1980





Un voyage sur le grand arc des îles vertes et blanches qui bordent la mer bleue des Caraïbes. Les français les appellent : Antilles. Les Anglais : Indes occidentales. Mais là-bas, on dit : la Caraïbe ! Chaque île y est un univers clos, préservé, mais fragile. Chaque île y est une découverte, et il n’y a pas de plus exaltante sensation que de voir une île apparaître un matin, aux Antilles, depuis le pont d’une goélette ou le hublot d’un petit avion… 


1. les indiens caraïbes (Dominique, Guadeloupe, Marie-Galante)
2. Haïti et l’île de la tortue
3. Les îles du nord (Antigua, Saint-Christophe,  Saba,  Barbuda, Saint-Barthélemy, Saint-Eustache, Saint-Martin, Iles Vierges, Porto-Rico, Jamaïque, Bahamas, Iles Turques, Iles Caïques
4. Les Antilles françaises (Marie-Galante, Désirade, Les Saintes, Guadeloupe, Martinique)
5. Les îles du sud  (Sainte-Lucie, Saint-Vincent, Carrjacou, Bequia, Les Grenadines, Union Island, Moustique, Mayéro)

LES INDIENS CARAÏBES

A tout seigneur, tout honneur ! Voici les seuls maîtres légitimes (1) des îles à l'est du Mexique. On les croyait tous morts, à la suite d'un génocide parfait. Il en reste un peu plus d'une centaine, dans l'île magnifique et sauvage de la Dominique, au fond de la dernière réserve des derniers Caraïbes. Et peut-être cà et là, dans l'une ou l'autre des Petites Antilles, au fond du regard et de la mémoire d'un Antillais noir aux yeux bridés et aux cheveux à peine crépus descendant d'un lointain Caraïbe absorbé au sein de la race noire par extinction de sa propre race...
Dès 1496, lors du second voyage de Christophe Colomb, à Saint-Domingue ils sont déjà exterminés. Leur jeune reine Anacanoa périt avec tous ses sujets. Mais aux Petites Antilles ils résistent, groupés en ligue guerrière dont la tête se trouve en Guadeloupe. On leur envoie des missionnaires. Ils les dévorent à belles dents, avalant l'effectif de plusieurs couvents. C'est à peu près l'époque — 1640 — où Français et Anglais débarquent aux Iles du Vent. Après une période de cohabitation pacifique où ils apprennent aux colons affamés l'usage comestible de la patate douce, du manioc, de la banane, de l'ananas, du gros lézard qui a goût de poulet, de la tortue, du crabe de terre, mais qui sera de courte durée, les combats reprennent. Partout les Caraïbes sont vaincus... Morne des Sauteurs, rocher des Sauteurs, cap des Caraïbes, dans chaque île des lieux-dits identiques rappellent leur fin tragique. Plutôt que de se rendre et de périr par mousqueterie, ces hommes terribles se précipitent dans les flots du haut des falaises, avec femmes et enfants. Ils disparaissent dans la mer qui porte leur nom et dont ils étaient les seigneurs. Sauf en Dominique où quelques survivants ensanglantés parviennent à se rassembler pour le dernier combat.
C'est alors qu'ils peuvent se compter. Nous sommes au milieu du XVIIIe siècle. A peine un millier de Caraïbes, peuple d'ombres ! Le miracle qui les sauvera, c'est que ces ombres inspirent encore la terreur. Les gouverneurs de toutes les îles et de toutes les nations leur offrent la paix, sous condition que les guerriers ne s'éloigneront plus jamais des rivages de la Dominique. Ce sera le seul traité, dans cette partie du monde, que les Blancs aient respecté. La paix... Mais aussi les maladies, les épidémies, l'inaction, l'ennui qui s'empare de ces nomades de la mer devenus sédentaires... Les voilà aujourd'hui à peu près cent cinquante de race pure, et cinq ou six cents métis essaimes autour d'eux parmi les descendants des esclaves noirs mais qu'ils comptent pour négligeables.
Ce ne fut pas leur dernier combat. En 1964, ils sont encore capables de reprendre les armes ! Quand l'État noir de la Dominique, fraîchement autonome, envoie sa police armée pour tenter de mettre fin au particularisme de la réserve caraïbe, à grand envol de flèches, des archers caraïbes du roi Pierre Fernandoir couchent sur le flanc une demi-douzaine d'envahisseurs. A coups de fusil, la riposte fait cinq morts. Mais alors que la défaite des Caraïbes est certaine, le dernier gouverneur britannique de la Dominique, sur le point d'embarquer, proclame la réserve caraïbe sous la protection de la reine d'Angleterre et lui octroie une constitution de quasi-indépendance, laquelle, sans être reconnue de jure par le nouveau gouvernement noir de la Dominique, est toutefois respectée de facto. Il y a là un problème politique, racial et humain qui ne manquera pas d'éclater un de ces jours, cette fois dans l'indifférence générale.
J'ai fait plusieurs voyages dans la réserve caraïbe, de 1966 à 1979. J'y ai connu trois rois, Pierre Fernandoir, Francis Fernandoir et Frederick Hillary, qui se transmettaient le sceptre des caciques caraïbes, longue canne vernie surmontée d'un lourd pommeau d'argent ciselé de quatre couronnes en bas-relief et coiffé d'une cinquième couronne royale avec croix faîtière et arceaux en corolle, don de la reine Victoria à la dynastie caraïbe, ainsi qu'une écharpe de commandement qu'ils portaient en sautoir, brodée et frangée comme une étole.
Jean Raspail et l'archéologue Edgar Clerc

 http://jeanraspail.free.fr/bibliographie2dbis.htm





«On a enfilé sans pudeur, à propos des Antilles,
les mêmes lieux communs, jusqu'à l'écœurement,
car la civilisation des loisirs a broyé la littérature de voyage
dans la moulinette touristique...» 
Robert Laffont, 1973


  Ce livre est la réédition revue et augmentée, modifiée aussi au fil de l'actualité, des deux célèbres tomes de Secouons le cocotier que Jean Raspail a consacrés aux Antilles. Ouvrage à la fois classique et controversé, best-seller de la Caraïbe depuis plusieurs années, loué sans réserve ou violemment critiqué, ce livre n'a jamais laissé indifférent. Sur le ton, la forme et le fond, Jean Raspail s'en est expliqué :
''On a enfilé sans pudeur, à propos des Antilles, les mêmes lieux communs, jusqu'à l'écœurement, car la civilisation des loisirs a broyé la littérature de voyage dans la moulinette touristique. Et plus récemment, du point de vue social, racial ou politique, on assiste au même rabâchage de lieux communs, mais d'un tout autre genre cette fois. Il n'y a plus qu'à tirer l'échelle, et tout recommencer. C'est ce que je fais... " C'est selon cette volonté de renouvellement que Jean Raspail a effectué de très nombreux voyages aux Antilles, visitant longuement la plupart des îles, en particulier la Guadeloupe, la Martinique, les Bahamas, Haïti, la Jamaïque, Saint-Barthélémy, Anguilla, Saint-Martin, Saba, la Dominique et tant d'autres, s'attaquant à tous les sujets, y compris les sujets tabous. Des personnages étonnants, des idées chocs, un style : cela fait un livre extraordinairement libre.
 

TABLE
 

1. Sous un tropique de banlieue
2. Il y a punch et punch, rhum et rhum
3. Les Antilles... un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout
4. Morceaux choisis de littérature antillaise.
5. Soixante-dix-huit moustiques
6. Hymne à Tintamarre
7. Désirade, l'île oubliée
8. Léproseries
9. Les discours d'un gendarme sur une île.
10. Agrégés s'abstenir
11. La lèpre n'est pas contagieuse, mais...
12. A la mémoire de sœur Marie-Cécile
13. Chez une vieille négresse
14. Aux Antilles, la TV se moque du peuple
15. Et comme s'appelle cette île? demanda la Bégum
16. Saint-Martin, l'île de l'illogisme
17. Juges et forbans s'entendent bien
18. Une bonne affaire : vendons Saint-Martin.
19. Le tourisme antillais, ou la tarte à la crème.
20. Des larbins? Ou des travailleurs?
21. Hélas, les Japonais ne sont pas noirs!
22. Expulsis piratis restitua commercia
23. Un cloître du Périgord
24. Au dîner de Mister Cup, à Paradise Island.
25. Les industries du Banc d'argent
26. Victor Schœlcher, ou l'obsession
27. Les mères saintoises reconnaissantes
28. A l'écoute du créole
29. Bons pour le pédiatre
30. Pour sauver les Blancs-Matignon, deux lettres inutiles
31. Une histoire énigmatique
32. Rapatriement ou métissage: pas le choix!
33. Après le départ des Français

34. Vrais Caraïbes pour mourir
35. Faux Caraïbes pour vivre
36. La mer des Antilles, la nuit
37. Six vierges suédoises sous les cocotiers
38. Deux mille jumeaux jaloux
39. Il est entré quelqu'un
40. Alerte à Saint-Barthélemy
41. Non à la Guadeloupe
42. Les poulets débarquent à l'aube
43. Récit d'un combat de coqs, dédié à la chambre des députés de Léopoldville
44. J'aime, je n'aime pas
45. Dans la bibliothèque d'un riche planteur oisif
46. Le cirque aérien de mon ami D.
47. Les Sabatins de Saba, Hollandais de Hollande
48. Comment, à Saba, on refuse l'utile et l'agréable femme
49. La République d'Anguilla se moque du monde
50. Les mille et une idées du président Webster.
51. Un vieux lion britannique en livrée de portier
52. Vive la République guadeloupéenne, capitales Ottawa, Québec, Toronto... et Pointe-à-Pitre!
53. L'empereur Dessalines dansait, mais le roi Christophe le regardait
54. La peau d'un Blanc pour parchemin
55. Esclaves perdus mais remboursés!
56. Esclaves perdus mais remboursés! Suite et fin: Indemnités pour une fidélité
57. Gouverneurs de la sueur
58. Gouverneurs de la sueur, suite et fin: une réception princière
59. Pour servir à l'illustration de la vie et de l'œuvre d'un Nègre de génie
60. La grande pensée du règne
61. Les haillons de la dignité
62. Peut-être une réponse
63. Le colonel des Marrons
EXTRAITS
(Premières pages)
Sous un tropique de banlieue
De l'autre côté de la fenêtre sans vitre, façon coloniale bon marché, devant la table où j'écris, le petit jardin vaguement tropical ressemble à un carré de haricots dont les honnêtes légumes auraient été emportés par la démesure. Ce jardin fait partie d'un groupe de mille « pavillons-jardins » neufs et décrépis, au Raizet, à la sortie de Pointe-à-Pitre, où le génie français de la banlieue s'est donné du bon temps, comme à Antony, Stains ou Pavillons-Sous-Bois. Dieu pardonne aux architectes, bousilleurs du xxe siècle français ! Mais dans ce jardin, un grand lézard vert va et vient sur une branche : mon ami le lézard, fidèle au rendez-vous du soir. Aussi désespérément ponctuel que le crépuscule de 18 h 12 qui l'accompagne, et que le verre de whisky rafraîchissant que je viens de me servir, et qui aide à penser sous le tropique. Je me méfie du punch antillais, s'il laisse le foie en paix, il sonne le cerveau...
Il y a punch et punch, rhum et rhum
Trois mois plus tard, à la vérité, je ne m'en méfiais plus du tout. Le punch m'avait eu. Je suppose qu'en marchant, je laissais dans mon sillage flotter une forte odeur de rhum blanc, et qu'en parlant, ou en soufflant sur les pentes ou dans les escaliers, j'exhalais le remugle de cale des vieilles goélettes à rhum. Le punch, je vais vous dire, c'est sacrement bon ! L'infect baba-grog-rhum, ou « bon rhum des Antilles » — fabriqué dans nos grands ports par des marchands d'alcool criminels, car ces rhums-là sont un crime contre le rhum — qu'on balance aux gogos français dans nos bistrots nationaux, est au vrai rhum de canne ce que la merde est à la rosé. Le punch n'est pas une boisson bête, ni une boisson d'irresponsable. Ce n'est pas un truc que l'ouvrier s'envoie en un coup de coude et un clappement de langue, à 5 heures du matin, dans la brume, parce que ça racle et que ça réveille, et que ça fait avaler la bête journée qui vient. On ne se saoule pas au punch comme au genièvre ou à la fine, avec une pelleteuse à godets, il y faut de la volonté, et la conscience rare du bonheur qu'on éprouve à le boire. Et à le préparer, tout est là. Sirop de canne, rhum blanc ou vieux et pas n'importe lequel, citron vert, un cube de glace, une cuillère à long manche pour remuer le tout, un soin précis dans le dosage tout à fait personnel et qui peut varier selon l'heure, la circonstance et l'humeur... Il faut apprendre soi-même, et personne ne saurait vous y aider. Le verre de punch que l'on va boire, rien qu'à le regarder, parfaitement parfait, la joie vient. Toutes les Antilles tiennent dans ce verre, et l'on pourrait tirer un trait...
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RÉÉDITION
 



Jean Raspail, est un écrivain, journaliste, voyageur et explorateur français, né à Chemillé-sur-Dême (Indre-et-Loire) le 5 juillet 1925.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Raspail


LE PERE BRETON

Raymond Breton est un linguiste et missionnaire dominicain né à Beaune le 3 septembre 1609 et mort à Caen le 8 janvier 1679. Il est l'auteur du premier dictionnaire français-caribe.

Biographie

Breton intègre le prieuré Saint-Jacques à Paris en 1627. Il y obtient un diplôme en théologie et part, avec trois autres Dominicains, pour la Caraïbe en 1635. Breton passe 20 ans dans les Antilles. De 1641 à 1651, il réside à Dominique et vit avec les Caribes et les Garifunas. Il voyage aussi dans les îles des Antilles pour évangéliser les autochtones et pour cela, il apprend leurs langues, les langues caribes.
Breton revient en France en 1654 et est chargé de la formation des prêtres qui se rendent aux Antilles. Il rédige un catéchisme destiné aux Caribes (1664), un dictionnaire français-caribe et caribe-français (1665) et une grammaire caribe (1667).

  1. César de Rochefort 
    César de Rochefort est un juriste, un lexicographe et un essayiste français, né en 1630 à Belley et mort en 1691 dans cette même ville.
    Il fait ses études à Rome et est employé dans diverses négociations entreprises par le roi. À son retour en France, il est avocat du roi.
    On connaît de lui un Dictionnaire général des mots les plus usités de la langue française, avec les étymologies, etc. (Lyon, 1685).
    D'ailleurs, on lui attribue à tort l'ouvrage Histoire naturelle et morale des iles Antilles de l'Amérique... avec un vocabulaire Caraïbe qui paraît à Rotterdam en 1658 et dont la préface semble avoir été signée par Philippe de Longvilliers de Poincy (LDP). Ce dernier ouvrage a aussi été publié sous le nom de C. de Rochefort, mais il s'agit de Charles de Rochefort, pasteur ayant voyagé aux Antilles afin de servir les populations huguenotes de la région, notamment celle de Tobago. En outre, Charles de Rochefort et non César est l'auteur de Le Tableau de l'isle de Tabago ou de la Nouvelle-Oüalchre, l'une des isles Antilles de l'Amérique, paru à Leyde en 1665.
    César de Rochefort est un juriste, un lexicographe et un essayiste français, né en 1630 à Belley et mort en 1691 dans cette même ville. Il fait ses études à Rome et est employé dans diverses négociations entreprises par le roi. Wikipédia
     http://www.manioc.org/gsdl/collect/patrimon/tmp/PAP11002.html

    Grammaire caraibe

    Couverture
    Maisonneuve, 1877 - 73 pages








mardi 11 novembre 2014

LA MER EST TOUJOURS RONDE





Jean Glavany, explorateur des mers

Frédéric Mitterrand reçoit Jean Glavany à l'occasion de la parution de son journal de bord La mer est toujours ronde, aux éditions Héloïse d'Ormesson.

La mer est toujours ronde de Jean Glavany © Editions HdO

« Rien ne ressemble moins à un coucher de soleil sur la mer qu’un autre coucher de soleil ; à un lever de soleil qu’un autre lever de soleil. Chaque rayon de lune qui argente la mer est unique. La mer est un ensemble éphémère et éblouissant de lumières et de couleurs. »
Journal de bord d’un amoureux de l’océan et hommage d’un marin passionné à ses compagnons de voile, Jean-François Deniau et Bernard Giraudeau, La mer est toujours ronde est aussi une histoire de partage, d’aventures et de rêves. Entre chaque escale de cette croisière littéraire – du cap Horn au Spitzberg, des Cyclades au golfe du Morbihan –, Jean Glavany livre ses réflexions et ses anecdotes, drôles ou sombres, qui témoignent de son indéfectible complicité avec la mer, ses miroitements, ses mystères.







lundi 4 août 2014

LA MER EST TOUJOURS RONDE



Le prochain livre que je vais acheter pour la bibliothèque d'Afrodite

eho-glavany2c
Récit
224 pages | 18€
Paru le 28 mai 2014
ISBN : 978-2-35087-269-8
Photo de couverture © Karine Hoarau.

Jean Glavany

La mer est toujours ronde

« Rien ne ressemble moins à un coucher de soleil sur la mer qu’un autre coucher de soleil, à un lever de soleil qu’un autre lever de soleil. Chaque rayon de lune qui argente la mer est unique.
 La mer est un ensemble éphémère et éblouissant de lumières et de couleurs. »

Journal de bord d’un amoureux de l’océan et hommage d’un marin passionné à ses compagnons de voile, Jean-François Deniau et Bernard Giraudeau, La mer est toujours ronde est aussi une histoire de partage, d’aventures et de rêves. Entre chaque escale de cette croisière littéraire – du cap Horn au Spitzberg, des Cyclades au golfe du Morbihan –, Jean Glavany livre ses réflexions et ses anecdotes, drôles ou sombres, qui témoignent de son indéfectible complicité avec la mer, ses miroitements, ses mystères.

Télécharger le premier chapitre
Ce livre viendra rejoindre celui de Jean-François Deniau : 
 "la mer est ronde"
 La Mer est ronde par DeniauOn connaît le personnage public. Ambassadeur puis ministre, homme de lettres devenu académicien, Jean-François Deniau fait partie intégrante du paysage politique et culturel français. Mais il y avait un détail à ne pas omettre et qui parfois échappe aux biographies succinctes d'un Who's who : Jean-François Deniau était aussi un marin. Dans "La mer est ronde", l'auteur déclare sa flamme au vaste océan et lui rend ainsi un hommage aussi vibrant qu'une grand voile battue par le vent. "La mer est une sorte de dragon de légende, qu'on poursuit inlassablement avec au cœur la crainte permanente de le rencontrer." À dix ans, déjà happé par l'infini des océans, Jean-François Deniau écoutait les récits de voyage de son grand-oncle, celui qui avait fini sa carrière comme capitaine de vaisseau, et restait des heures plongé dans la typographie mystérieuse des cartes maritimes. Même s'il n'a jamais pu devenir un marin professionnel, il affirme être un amateur de la mer… au sens plein ! Recueil-souvenir de ses pérégrinations maritimes, livre-fleuve qui relate l'art de vivre sur l'eau, "La mer est ronde" est la profession de foi d'un inconditionnel de la mer. Une invitation à monter à bord qu'on aurait bien du mal à refuser.
" La nuit, c'est la mer qui devient comme une nuit, et c'est le ciel qui devient une mer immense, constellée d'archipels à la dérive. Voici le marin qui oublie l'eau et, le nez en l'air, navigue dans les étoiles.Il ne sait plus si ce sont des îles brillantes flottant dans le vide de l'espace ou au contraire, comme le pensaient les sages gnostiques, seulement les trous, les déchirures par lesquelles nous apparaît le monde plus vrai et lumineux que le ciel normalement cache à notre vue. D'abord, il les reconnaît. Elles portent des noms de princesses de légende, de demi-dieux, de bêtes sauvages ou domestiques, d'objets familiers, ou encore des noms de récits orientaux ou barbares tout à fait incompréhensibles mais qui chantent à l'âme. Les retrouver une à une, chacune à sa place dans le lent déroulement des sphères, est comme relire un conte de fées lu dans l'enfance: Achernar, étoile bleue, Alpha du fleuve Eridan; Alcor, cavalier de Mizar, encore appelé le Postillon de la Grande Ourse; Aldébaran, dans le Taureau, qui est orange, Aljunina qui ferme le quadrilatère d'Orion entourant les Rois Mages, avec Bételgeuse, qui est rouge, Rigel, qui est bleue et Bellatrix; à mi-chemin d'Andromède à la Polaire, le W de Cassiopée; Acturus dans le Bouvier, Véga dans la Lyre, Altaïr dans l'Aigle, Vindemiatrix, encore appelée la Vendangeuse, dans la Vierge, Formalhaut dans le Cygne, Régulus dans le Lion, Mirfak dans Persée, La Chèvre, qui est jaune d'or, dans le Cocher; Castor, dans les Gémeaux, qui est vert pâle, Kiffa boréal dans la Balance, qui est vert émeraude, Canopus, dans le Navire Argo, qui est bleue, Sirius dans le Grand Chien qui est blanche et de toutes la plus brillante...Avec elles le marin navigue à l'envers sur la voûte du ciel. Pour se diriger, il en choisit une, puis une autre, puis une autre, comme il irait d'escale en escale."



JEAN-FRANÇOIS DENIAU






 Egalement "Les dames de nage" de Bernard Giraudeau
 Les dames de nage par GiraudeauRésumé : 
 Il y a eu Amélie, le premier amour, le premier corps, le premier continent.
Le souvenir dérive et s'embourbe, le goût de l'inconnu demeure : les visages croisés de port en port, entre Afrique et Chili, couleurs, parfums des corps frôlés. Quand il rentre à Paris, le marin amoureux des femmes repart aussitôt, assoiffé d'aventures, vers le monde tel qu'il le rêve.

"Mon amour est ce vent insoumis, cette profondeur marine, une algue au plus fort du courant."

Bernard Giraudeau est né à la Rochelle en 1947. Acteur et cinéaste, il a réalisé des longs métrages, dont l'Autre et Les Caprices d'un fleuve, et des documentaires. Il est également l'auteur de contes pour enfants et du roman Le Marin à l'ancre, disponible en Points.

"Construit de cent récits, comme autant de nouvelles emboîtées, ce roman frappe une fois encore, par son humanité, sa vibration intérieure."  ce roman est écrit comme pour un film. On part pour un très long voyage initiatique vers le bonheur, l’amour, l’ouverture aux autres quels qu’ils soient.
On y découvre de magnifiques portraits de femmes – celles aimées par le narrateur ou simplement celles croisées un jour mais aimées également chacune à leur façon - des hommes aussi – Marc, Diego et Michel - des êtres à l’âme profonde, solitaire et blessée, avec leurs rêves d’absolu, leurs doutes, leurs aventures amoureuses, leur besoin d’ailleurs. B. Giraudeau a un talent rare pour les portraits. C’était flagrant dans Les hommes à terre. Ici, c’est flamboyant. Ce roman est une transcription directe de ce que l’écrivain observe avec une acuité comme peu de personne use. J’ai aimé encore ce regard-là, profondément humain, plein d’amour, de générosité et de lucidité aussi.
De l’Afrique toujours aussi envoûtante à l’Amérique du Sud, aride et dure, entre ses déserts, ses pics volcaniques ou cette Amazonie si mystérieuse, dangereuse, Bernard Giraudeau nous livre, avec sa sensibilité à fleur de peau, la vision de ses mondes, celui intérieur et celui qui l’entoure. Il nous montre cette Terre, ce Monde pour qui il veut écrire une lettre.
Son écriture est toujours aussi envoûtante, poétique, crue parfois. Son humanité, sa musique intérieure est propice aux voyages, aux rêves, aux questionnements. C’est un très beau livre qui vous tient par le cœur, les entrailles.
Bernard Giraudeau est plus qu’un acteur et un cinéaste de talent. C’est aussi un véritable écrivain. Et je suis définitivement sous le charme.
Du même auteur : Les hommes à terre



 sans oublier :

 

CHEZ POL

  Bonjour, nous sommes le  17 mai  et c'est le bon jour pour courir à droite et à gauche. Un homme pressé.  ÇA ARRIVE AUJOURD'HUI  A...