La 10e édition du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance part ce dimanche 10 novembre à 13 heures des Sables-d’Olonne. L’événement vendéen, devenu planétaire, n’a jamais attiré autant de concurrents (40 de 11 nationalités) et de public.
« Un vrai cow-boy ! » : le skipper Mike Birch raconté par France, son épouse.
France Birch a vécu plus de 30 ans avec Mike Birch, son époux et vainqueur de la première Route du Rhum en 1978. Le skipper est décédé le 26 octobre 2022. Rencontrée dans sa petite maison de Brec’h, dans le Morbihan, elle raconte son cow-boy, si libre et si désintéressé. Un témoignage poignant qui fourmille d’anecdotes sur le Canadien, héros de toujours de la course au large.
Il faisait froid ce jour-là sur l’île Gabriola. Moins froid toutefois que souvent fin janvier en Colombie-Britannique, au large de Vancouver. France Birch était venue de Bretagne disperser dans le Pacifique Nord les cendres de Mike Birch, son mari depuis 1988 décédé à quelques jours de son 91e anniversaire le 26 octobre 2022. Une cérémonie toute simple et en petit comité. Comme le premier vainqueur de la Route du Rhum (1978) sur Olympus Photo l’aurait aimé. Un poème, France, Florence, sa fille aînée, et Gray, l’ami pêcheur et homme des bois, un Canadien qui parle aux oiseaux. Une aurore boréale s’était invitée.
Quelques jours plus tôt, France Birch nous avait reçus autour d’un feu de cheminée et de spaghettis au saumon dans sa « petite maison » discrète de Brec’h en proche banlieue d’Auray (Morbihan), son « refuge » avec vue sur un petit jardin et sur un potager. « J’y suis tranquille. On n’est pas loin de la mer, on a le train juste derrière. »
Elle voulait raconter son Mike, son héros croisé à Saint-Philibert (Morbihan) au début des années 80 dans le chantier tenu par son mari, où Mike Birch était venu construire son bateau : « Il les construisait toujours et il avait acheté la maison la plus proche du chantier. » À ses côtés, Tifenn, sa cadette, la chienne Daisy de Mike, une Jack Russel, sur les genoux, précise parfois une date, rajoute un détail. « C’est l’historienne de la famille », s’en amuse sa mère.
« Un vrai cow-boy »
France n’était pas une enfant de la mer. Née à Alger, elle avait grandi dans le désert saharien avec un père spécialiste des palmeraies : « Il n’y avait pas la mer et quand on ne l’a pas, il faut y aller. C’est peut-être pour ça que j’ai aimé la mer. » Et qu’elle a aimé un marin si différent, qui demandait « le minimum » à ses sponsors, un ancien cow-boy, qui ne jugeait jamais les autres, même ceux qui l’avaient déçu.
« Un vrai cow-boy, appuie-t-elle. Ilavait 6 000 ou 7 000 vaches à driver dans l’Okanogan, derrière les Rocheuses. » Et de dérouler avec tendresse les débuts de Mike : « Ses parents voulaient qu’il étudie l’économie à l’université. Il a dit oui papa, oui maman, il y a été un an et il s’est barré. Et il a été cow-boy. On y est retourné, le ranch existait encore, j’ai vu la cabane où tous les cow-boys dormaient ensemble sur des bannettes en bois. Il se levait tous les jours à 3 h 30 du matin, il y avait parfois des ours qui attaquaient. »
De cette existence rustique, Mike Birch en avait conservé un goût immodéré pour la nature et les grands espaces. Et pour la liberté. Un personnage que n’aurait pas décrié Jack London. La mer, il y est venu plus tard, par le convoyage de bateaux, la course au large il s’y est lancé à 44 ans seulement avec la Transat anglaise 1976. L’océan, les bateaux, sa nouvelle vie tournera beaucoup autour.
« Je crois que c’est son amour de la mer qui m’a séduit, avoue France. Et son intelligence. Il attirait les femmes, et les aventuriers ça fait rêver. Il était brillantissime. Et la liberté qu’il incarnait, ça m’a fasciné. Quand on a 30 ans, on est fasciné. Après, on commence à réfléchir et à se poser des questions (rire), surtout quand on est une femme. Vers 45 ans, j’ai commencé à me poser, je suis revenue en France, j’ai fait des petits boulots pour m’offrir cette petite maison. »
« Pas attaché dans des creux de 30 m »
Mais avec Mike, France a longtemps eu 30 ans. A traversé maintes fois l’Atlantique en bateau avec lui, a apprécié la précision et la sûreté de ses gestes, dans des creux énormes quand il sortait pas attaché , a été frappé son calme absolu, a parfois tremblé pour son mari, qui a toujours ramené ses bateaux au port. Longtemps, elle a eu plus de valises que de meubles. « J’ai adoré cette période. »
Ce samedi-là, France Birch n’avait pas trop d’appétit. Trop de souvenirs, trop de choses à raconter. Elle avait de la colère aussi parfois pour la ville de Saint-Malo et pour les organisateurs de la Route du Rhum, qui n’ont pas rendu un hommage à Mike à la hauteur du marin dit-elle.
La discussion file à plus de 30 nœuds. Tifenn s’en mêle parfois, tempère les propos de sa mère ( sa photo a été diffusée sur les remparts de Saint-Malo, il y a eu une minute de silence ), Lucy a l’œil moins triste au fil des semaines. Tag Heuer ou Fuji, ses bateaux qu’il construisait à son image, sobres et solides et qui naviguent encore, ses sponsors Mansour et Aziz Ojjeh (Tag Heuer), les frères de pontons Eugène (Riguidel), Olivier (Moussy), Loïc (Caradec), Florence (Arthaud) ou Charlie (Capelle), les noms défilent dans la conversation et évoquent une époque révolue.
« C’était une bande formidable ». C’était un petit milieu, qui n’était pas encore dans le moule. Et ça convenait à Mike Birch : « Il a vécu d’une façon très riche mais sans argent, toujours à l’économie mais d’une belle façon », préférant à la belle saison un banc à une chambre d’hôtel. « L’argent, il s’en foutait, la vie ce n’était pas ça pour lui. Et il aimait faire les choses avec ses mains, ça c’était indispensable. »
« Il n’aimait pas rester en place »
Hiver 1998 des pluies verglaçantes avaient recouvert une zone s’étalant de New-York (États-Unis) à Montréal (Canada). Plus d’électricité, une température de moins 15 degrés, et ça a duré trois semaines. Tout le monde a acheté des groupes électrogènes mais lui a refusé. Je suis restée trois semaines au lit, on ne pouvait rien faire, encore moins rouler. Il fallait s’accrocher pour vivre avec quelqu’un comme Mike , soupire France avec tendresse. Une anecdote qui résume aussi le personnage.
Quelques jours avant le départ de la Route du Rhum 2022, la Mairie de Dinard avait rendu un hommage à Mike Birch. Accompagnée du député Jimmy Pahun, France Birch avait répondu à l’invitation d’Arnaud Salmon, le Maire de Dinard. | PHOTO : MARIE LENGLET / OUEST-FRANCE
Quand la carrière de Mike Birch s’est achevée, le nomade a jeté l’ancre pas bien loin de La Trinité-sur-Mer (Morbihan), l’ancienne Mecque de la course au large. Mais il n’y a jamais complètement posé son baluchon. Il n’aimait pas rester en place, sauf s’il y avait un bateau à construire , résume Tifenn. Alors il a écrit le dernier chapitre de son épopée entre la Bretagne, l’hiver, où la disparition des fous de bassan sur l’île Rouzic, au large de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), le désolait, et le Canada, la majeure partie de l’année.
Là-bas, il se plaisait à retrouver les copains, Walter Greene notamment, son vieux complice architecte d’Olympus Photo, établi dans l’état du Maine (États-Unis) à qui il avait reversé la moitié de sa prime de victoire de la Route du Rhum 1978. C’est chez lui qu’il a construit son dernier bateau, au début du siècle, une coque absolument inconfortable qu’il a baptisé Dolly, le prénom de sa maman.
Mais jusqu’au bout son port d’attache est resté Caspé en Gaspésie (Nord ouest du Canada), à 4 000 km de Vancouver où il avait vu le jour le 1er novembre 1931, un trou de 15 000 habitants très étendu mais avec seulement deux rues , à l’entrée du Saint-Laurent et à plus de 12 h de voiture de Montréal. Une région très belle et des gens extrêmement gentils. Mais très froide l’hiver, pour y vivre il faut une grande vie intérieure.
« Mike, il y a un truc qui va t’arriver »
Une vie qui collait aux aspirations et à la philosophie de Mike Birch. Son truc c’était d’être dans la nature avec des grands espaces. Il aimait l’espace vital. Tifenn rappelle qu’à 88 ans il lui avait demandé de l’accompagner dans sa traversée du Canada en voiture : C’est 6 000 km et il était très content. Il avait attendu d’avoir cet âge-là pour le faire. C’est Daisy, assise sur la banquette, qui en avait profité.
Une dernière fois, début 2020, juste avant le confinement, France l’a accompagné à Roissy. En pleurs. Mike, il y a un truc qui va t’arriver. À ton âge, en pleine période de Covid… Mais il tenait à revenir à son point de départ afin de retrouver ses copains, pas très argentés non plus. Il avait loué un Bed and breakfast, sur l’île Gabriola . C’est dans une maison de retraite qu’elle ira le rechercher avec Robert, son fils ainé issu d’un premier mariage dès la réouverture des frontières. D’abord hospitalisé à Nanaimo, au Canada, après des problèmes de dos et une phlébite, mal alimenté et fortement amaigri, il faisait peine à voir : Une horreur, il était tombé en plus. Je l’ai ramené vite fait ici et on s’en est occupé jusqu’au bout. Il s’est rétabli, il pouvait marcher, manger. Et puis ça s’est dégradé à nouveau.
Il était comme un oiseau blessé. Lucy a veillé Mike jusqu’au bout. Et le 26 octobre 2022, le drôle d’oiseau s’est envolé. Et au matin, il y a eu un arc-en-ciel juste là, c’est incroyable. Un signe. Jusque-là, France s’était habituée à ses absences et à ce qu’il revienne.
J’ai fini la Route du Rhum!! Je ne suis pas fière de ma 28eme place. J’avoue je n’ai pas de tout bien navigué - manque d’entraînement, et beaucoup de prudence car je me suis mis un pression à arriver pour me qualifier pour le Vendée Globe.
Mais les objectifs sont réussi - je suis qualifié pour le VG, j’ai fini la RdR, ON A SAUVE 21 ENFANTS❤️. J’ai appris énormément sur mon bateau, et j’ai ADORÉ la navigation (même si cette course était très très dur!) Merci à mon équipe parce que le bateau est SOLIDE -2/3 petits bricoles et on est prêts à rentrer en mode « entraînement performance » à fond. (J’ai HÂTE!)
Phase 2 de la préparation Vendée Globe commence Mercredi alors quand on largue les amarres pour rejoindre Lorient par la mer en entraînement …
Merci à tous pour votre soutien, pour sauver les enfants 🙏🏻😍
I finished the Route du Rhum. I’m not that proud of my 28th place - I really did’t sail well. I was very rusty from the lack of sailing and training (because we were building the boat!) and I put so much pressure on myself to finish the race and get my Vendée Globe qualification ticked off so I was way too careful with my new boat! ✅ BUT the goals we set ourselves before the start were achieved: Finish the race, qualify for the VG, and SAVE 21 KIDS LIVES ❤️
Thank you and bravo to my amazing team - I have a SOLID boat that (after a couple of days work) is ready to sail back to Lorient at 100% of its potential. I CANT WAIT!
So phase 2 of the Vendée Globe préparation kicks off on Wednesday when we set off home on a transatlantic training session
Thank you for your support to help save kids lives 🙏🏻😍
Route du Rhum. Gilles Buekenhout, leader en Rhum Multi a chaviré
Alors qu’il naviguait en première position dans la catégorie Rhum Multi sur la Route du Rhum, Gilles Buekenhout à bord de son trimaran JESS a chaviré à 225 milles de la Tête à l’Anglais.
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À 19h20 TU (20h20 heure française) ce mercredi 23 novembre, la direction de course de la 12e édition de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe a reçu un message du CROSS Antilles l’informant que Gilles Buekenhout (JESS) avait déclenché sa balise de détresse. Ce dernier a ensuite contacté la direction de course aux alentours de 19h27 TU (20h27 heure française) pour confirmer qu’il avait chaviré à 225 milles nautiques de la Tête à l’Anglais. Le skipper belge est à bord et n’est pas blessé.
L’équipe technique de JESS, qui a échangé avec Gilles Buekenhout au téléphone, a confirmé à la direction de course à 19h50 TU (20h50) que le skipper, qui menait la course depuis la sortie du golfe de Gascogne, va bien. Son Iridium de secours fonctionne. Deux cargos ont été déroutés par le CROSS Antilles Guyane, ainsi que Loïc Escoffier (Lodigroup) et Roland Jourdain (We Explore) par la direction de course.
Deux bateaux en un
Quelques jours plus tôt, Matthieu Perraut, qui avait tapé un Ofni (objet flottant non identifié), avait dû abandonner. Mais le Rennais avait regagné par ses propres moyens… Ponta Delgada. Les deux skippers ont une histoire commune, qui démarre sur la Mini Transat 2019 et se poursuit lors des entraînements à La Trinité-sur-Mer cet hiver pour préparer cette Route du Rhum. La course des deux hommes aurait pu stopper au même endroit. Mais le skipper de « Inter Investi » et son team n’ont pas hésité un instant.
Pour permettre au skipper de « Project Rescue Ocean » de poursuivre vers la Guadeloupe, ils ont proposé le mât de leur Class40. Après un travail des deux équipes, l’Alréen est reparti à l’assaut de l’Atlantique. Pour aller au bout de l’histoire pour lui évidemment mais aussi pour Matthieu Perraut qui lui sauve sa course. L’autre belle histoire des Class40, c’est Mikaël Mergui qui a ravitaillé Amélie Grassi et Aurélien Ducroz en gasoil pour qu’ils atteignent la Corogne. Quand la solidarité des gens de mer tourne à plein régime…
Traverser l’Atlantique à la voile n’est jamais anodin. A fortiori en solitaire et en course à bord de voiliers très durs pour les marins, comme le confirment la grande majorité des skippers qui ont réussi à boucler cette Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Les visages, les regards et les traits tirés mais heureux parlent d’eux-mêmes. En IMOCA, où la flotte était divisée en plusieurs groupes depuis le large du Portugal, les arrivées se sont succédé ces dernières heures. On connaît maintenant le TOP 10 et même le TOP 15, entre l’arrivée hier à la huitième place de Benjamin Dutreux (Guyot Environnement-Water Family) et le quinzième, Benjamin Ferré (Monnoyeur Duo For a Job), qui vient de couper la ligne à Pointe-à-Pitre ce mercredi 23 novembre à 5h54 heure de Paris, après 13 jours 15 heures et 39 minutes en mer, soit 46 heures après le grand vainqueur Thomas Ruyant.
Et il y a du beau monde parmi ces huit marins qui ont réussi à boucler leur course – dont deux femmes, les excellentes Isabelle Joschke (MACSF, 9e) et Pip Hare (Medallia, 12e). Dans cette liste des quinze premiers on retrouve aussi Sébastien Marsset (11e), le tout récent père de famille Tanguy Le Turquais (13e) et le très jeune anglais (24 ans) James Harayda (14e).
Route du Rhum. Justine Mettraux première de cordée : les femmes du Rhum
Justine Mettraux a décroché en Guadeloupe une splendide septième place qui confirme son entrée fracassante en catégorie IMOCA. Isabelle Joschke et Pip Hare pourraient aussi terminer dans le Top 10. L’occasion pour Philippe Joubin, journaliste et auteur de « La Légende de la Route du Rhum », de revenir sur le parcours des navigatrices sur l’épreuve : Florence Arthaud, Ellen MacArthur, Anne Caseneuve, Sam Davies, Catherine Chabaud, Isabelle Joschke... et maintenant Justine Mettraux.
Philippe JOUBIN.
À moins que Catherine Chabaud, qui occupe la deuxième place en catégorie Rhum Mono sans discontinuer ou presque depuis le départ de cette 12e Route du Rhum parvienne à déborder le solide Jean-Pierre Dick pour s’imposer à Pointe-à-Pitre, il ne devrait de nouveau pas y avoir de femme victorieuse au terme de la transatlantique. Et encore, les chances de la députée européenne sont très minces : le monocoque de son adversaire a un potentiel nettement supérieur à celui de son vaillant Cigare Rouge et la stratégie actuelle de Dick est en sa faveur.
Minces l’étaient de toute manière les espoirs de succès pour une skippeuse avant même le coup de canon. Avec seulement 7 femmes sur 138 marins au départ : la tâche était ardue.
Pour gagner toutes catégories confondues, à l’image de Florence Arthaud en 1990, il aurait fallu qu’une navigatrice dispose d’un Ultim, l’une des trois catégories (avec les Ocean Fifty et Rhum Multi) où il n’y avait cette année aucune féminine engagée.
Florence Arthaud : « Ah ça leur en bouche un coin hein ! Même quand t’es une gonzesse, tout est possible ! »
Petit retour en arrière. Avant même le départ du 4 novembre 1990, Florence Arthaud et la minerve qui enserrait son cou sur les quais de Saint-Malo était rarement citée parmi les favoris. Elle disposait pourtant d’un excellent bateau, remarquablement préparé ; elle prenait le départ de la course pour la 4e fois ; elle avait battu quelques mois auparavant le record de...
Sur la Route du Rhum en IMOCA, les trois premiers – Thomas Ruyant, Charlie Dalin et Jérémie Beyou – sont arrivés ce lundi 21 novembre. La réalité est très différente pour l’aventurier Guirec Soudée, qui navigue en 25e position à 700 milles de la Guadeloupe et qui, lui, a bien failli démâter ! Guirec s’est fait peur, mais il raconte ça avec humour, comme toujours !
VIDÉO. Route du Rhum. L’arrivée sur un patin de Sébastien Rogues, troisième en Ocean Fifty
Dimanche 20 novembre à 17h52 (heure de Paris), Sébastien Rogues sur Primonial a franchi en troisième position de la catégorie Ocean Fifty la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre de la douzième édition de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Le vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2021 a offert un superbe passage de ligne, naviguant à plus de 20 nœuds sur un patin. Retour en images.
[LE MAG DU RHUM #26 / Dimanche 20 Novembre 🎬)]
Ils ont été 4 à couper la ligne d’arrivée de la 12e Route du Rhum - Destination Guadeloupe ce matin, et après une transatlantique de 3550 MN (sur le papier), le podium OCEAN FIFTY a été complété en 6h ! Découvrez les belles images des bateaux au large de la Région Guadeloupe et la réaction des marins au ponton ☀️ 🎙
Région Guadeloupe | Ville de Saint-Malo | Région Bretagne | CIC
Chaque jour, suivez la douzième édition decette courseextraordinaire
Route du Rhum : victoire d’Erwan Le Roux en Ocean Fifty, Armel Le Cléac’h est arrivé
La Route du Rhum se poursuit ce dimanche 20 novembre 2022. Pour les Ocean Fifty, le suspense a été incroyable puisque Quentin Vlamynck (Arkema) et Erwan Le Roux (Koésio) ont offert un duel très serré à la fin ! C’est le second nommé qui a fini par l’emporter. Du côté des Ultim, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire XI) est arrivé. Les Imoca, eux, offrent toujours un duel au sommet entre Thomas Ruyant (LinkedOut) et Charlie Dalin (Apivia).
Heureusement qu’il y a un duel entre François Gabart et Charles Caudrelier car, avec l’arrêt d’Armel (Le Cléac’h, ndlr), je me suis dit à un moment queGitanaallait partir seul devant. Car Charles maîtrise son bateau sur le bout des doigts. François est passé peu de temps en tête en partant le premier vers l’Ouest. Charles est revenu le contrôler et ils ont rejointSodeboparti aussi à l’Ouest. Ils ont rallié le front, ils l’ont traversé et sont repartis en tribord amure. Lorsque je compare les vitesses de Charles et François, je m’aperçois que, globalement, elles sont très proches. Mais François est bien revenu ces dernières heures. J’ai l’impression que son bateau a une plus grande capacité queGitanaà faire de la vitesse en descendant en cap. Je souhaite qu’ils rallient Pointe-à-Pitre tous les deux. Et j’espère qu’on va avoir un bon duel jusqu’au bout ! Car le moindre pépin à ces vitesses-là et tu as vite fait d’être rattrapé.
Voiles et Voiliers : Et puis il y a le tour de la Guadeloupe à réaliser avant de couper la ligne d’arrivée ! En 2006, vous êtes revenu comme une balle sur Roland Jourdain alors en tête en Imoca et vous terminez avec 28 minutes de retard seulement…
Jean Le Cam : Oui le tour de la Guadeloupe s’annonce terrible ! En 2006, de nuit, Bilou (Roland Jourdain – NDLR) était parti trop au large et moi je suis revenu comme un fou en bénéficiant de l’air froid qui descendait des montagnes. Cette nuit-là, il fallait rester à la côte !
Route du Rhum. L’Imoca d’Amedeo sombre, abandons, démâtages… Revivez la journée du 14 novembre
Les skippeurs de la Route du Rhum ont poursuivi leur chemin ce lundi 14 novembre, mais certains sont restés sur le carreau. La journée a été marquée par le naufrage de Fabrice Amedeo, de nombreux abandons à l’image de Jean Galfione, blessé, ou encore Jean-Pierre Balmes. Pour les marins encore en lice, la Guadeloupe se rapproche à vitesse grand V. Charles Caudrelier continue de mener la flotte et devrait poser pied à terre ce mardi. Chez les Imoca, Charlie Dalin fait toujours la loi.
C’est une nouvelle journée loin d’être reposante que viennent de vivre les skippeurs de la Route du Rhum. Elle a été marquée par une explosion à bord de l’Imoca de Fabrice Amedeo, suivi d’un incendie et du naufrage de ce dernier au large des côtes portugaises.
vite devenue trop dangereuse à l’approche des côtes vers lesquelles il était impuissamment poussé par des conditions de mer et de vent dantesques.
Très vite, les secours espagnols, coordonnés par leur MRCC, se sont rendus sur place. Le skipper malouin a ainsi été hélitreuillé à 4 h 44 dans la nuit de lundi à mardi, avant d’être débarqué à La Corogne, sain et sauf. Son bateau, quant à lui, s’est échoué sur la plage de Ferreira, brisant ainsi tous ses espoirs. « Pour nous, rien n’est grave du moment qu’Erwan est sain et sauf. Le reste n’est que du matériel. Les avaries et ce type d’accident font partie intégrante d’une discipline telle que la course au large. C’est évidemment très dommage mais l’essentiel, définitivement, reste que le skipper aille bien », a indiqué Loïc Gallerand, PDG du Groupe Interaction.
Au programme du lundi : abandons et démâtages
Le skippeur de Nexans – Art & Fenêtres a été contraint d’abandonner son bateau avant l’arrivée d’un cargo, venu à son secours. Une fois à l’abri, il a fait le récit de ses péripéties. Il devrait être débarqué dans la ville portuaire de Ponta Delgada au sud de l’île de San Miguel, aux Açores, mardi matin.
Ce lundi 14 novembre a par ailleurs commencé fort avec l’abandon de l’Australien Rupert Henry dans la nuit. Le marin d’Eora participait à la course en Class40. Il a été contraint d’y mettre un terme après que son bateau a présenté un problème structurel d’une cloison avant, aggravé après le passage du front froid du week-end.
Alors que François Guiffant se déroutait vers Lisbonne pour réparer des dégâts importants sur son Imoca, Jean Galfione passait des examens médicaux à Vigo en Espagne. Le skippeur de Serenis Consulting a reçu un choc à la tête alors qu’il naviguait au large de la Corogne dans des conditions de mer difficiles. Ces tests complémentaires ont révélé une commotion cérébrale. Les médecins du centre hospitalier et ceux de la course ne se sont pas prononcés favorablement pour une reprise du skippeur. Un autre abandon a marqué ce premier jour de la semaine, celui de Jean-Pierre Balmes. Le skipper de FullSave a décidé de jeter l’éponge, face des problèmes de ballast et de hook de trinquette.
Matthieu Perraut incertain après avoir percuté un Ofni
En proie à de nombreuses difficultés depuis le départ de sa première Route du Rhum, François Jambou a démâté dans l’après-midi. Le skippeur du Class40 A l’Aveugle – Trim Control réalisait pourtant un bon début de course en se classant 23e. De son côté, Matthieu Perraut a subi un choc avec un Ofni en début d’après-midi alors qu’il pointait au 4e rang.
Le skippeur d’Inter Invest a notamment endommagé le carénage de quille de son Class40, une partie de son safran bâbord et provoqué un délaminage conséquent du fond de coque fans la crash box (zone située à l’avant, prévue pour se casser sans endommager la structure du bateau en cas de choc). Celui qui a remporté le trophée CIC – Cap Fréhel fait désormais route vers l’île San Miguel, à près de 250 milles au Sud de sa position.
Arrivée mardi pour Charles Caudrelier ?
Quel maxi-trimaran va remporter la Route du Rhum 2022 ? Il est encore beaucoup trop tôt pour répondre à cette question, mais du côté des bonnes nouvelles de ce lundi, il faut noter l’écart maintenu par Charles Caudrelier qui, au petit matin, comptait une avance d’une quarantaine de milles sur François Gabart (SVR-Lazartigue) et 110 milles sur Thomas Coville (Sodebo 3). On sait que le vainqueur est l’un des membres du trio de tête.Les prochaines heures et les options choisies par les skippers pourraient être décisives. Caudrelier est attendu en Guadeloupe mardi en fin de journée, heure locale.
Chez les plus grands monocoques, les Imoca, Charlie Dalin (Apivia) continue son cavalier seul. Jérémie Beyou (Charal) est le plus proche poursuivent mais il se tient à bonne distance du Normand. Chez les Class40, le suspense reste total, tout comme dans les catégories Rhum Mono et Rhum Multi.
Suivez le direct de l'événement
LUNDI 14 NOVEMBRE 2022
🌍 La cartographie et les classements en temps réel
Pour suivre la position des skippers en temps réel, n'hésitez pas à consulter notre cartographie. Elle contient toutes les informations et données utiles sur les skippers en course, de chaque classe.
L'Imoca de Fabrice Amedeo sombre au large du Portugal
Gros choc pour le bateau de Matthieu Perraut qui percute un Ofni
François Jambou démâte
Jean Galfione contraint à l'abandon
De gros écarts à venir avec le passage de fronts : la chronique météo et stratégies
Les dépressions de l’Atlantique Nord génèrent de multiples fronts sur la route des concurrents de la Route du Rhum. Pour la tête de flotte, la journée d’aujourd’hui consistait à se déplacer vers ces fronts tout en en se recalant régulièrement vers le Sud. Christian Dumard, routeur pour Francis Joyon notamment nous délivre son analyse après 24 heures de course. Une chronique à retrouver trois fois par semaine pendant toute la Route du Rhum sur Voiles et Voiliers.
Entre la Route du Rhum et Armel Le Cléac’h, c’est loin d’être une histoire d’amour. Après deux éditions douloureuses en 2014 et 2018, le skipper de l’Ultim Banque Populaire XI n’aura pas su vaincre la malédiction en 2022 de cette course transatlantique entre Saint-Malo et la Guadeloupe, où il vient d’être victime d’une sérieuse avarie, ce jeudi 10 novembre. Le marin de 45 ans est contraint de rentrer à Lorient pour faire un diagnostic. Ses rêves de victoire et de revanche s’envolent donc définitivement. Retour sur les déboires d’Armel Le Cléac’h sur la Route du Rhum.
Coup dur et grosse frayeur sur la Route du Rhum pour Mikael Mergui, le skipper de Centrakor, qui faisait la course aux avant-postes en catégorie Class40 : ce jeudi vers 8h30 son bateau s’est couché dans une vague plus grosse que les autres et a heurté une bouée au large de Brest ! Il va devoir s’arrêter pour réparer, à Camaret. Mikael Mergui confie avoir eu « la peur de sa vie ».
Route du Rhum : pénalité de 4 heures en vue pour deux favoris, un skipper blessé et évacué
La 12e édition de la Route du Rhum a été donné ce mercredi 9 novembre 2022. Les 138 skippers inscrits se sont jetés dans la bataille pour la victoire. De Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), les marins ont l’ambition de traverser l’Atlantique le plus vite possible. Suivez notre direct vidéo.
🌍 La cartographie et les classements de la Route du Rhum en direct
Vous ne voulez rien manquer du déplacement des 138 bateaux de la Route du Rhum ? N'hésitez pas à consulter notre cartographie et page classements en direct. Elle vous propose un point sur tous les concurrents de toutes les classes.
📸 D'autres photos du passage des bateaux à Fréhel
17h20
📸 Les photos aériennes du départ de notre reporter photographe
Un de nos reporters photographes était présent dans un hélicoptère afin de vous proposer les meilleures photos aériennes du départ ! Voici une sélection de quelques photos.
17h11
17h06
⛵ Qui a viré en tête au passage de Fréhel ?
Comme prévu, les Ultim sont arrivés les premiers au cap Fréhel, où le vent a molli. Découvrez l'ensemble des premiers à avoir franchi le Cap Fréhel, par classe.
Ce mercredi 9 novembre, lors de la phase de départ de la 12e édition de la Route du Rhum, Sam Goodchild a été contraint à l’abandon. Le skipper de l’Ocean Fifty Leyton s’est blessé aux bras et au visage. Évacué de son trimaran, il a été pris en charge par un hélicoptère de la sécurité civile.
En Class 40, Sacha Daunar (Bateau Cit'Hôtel - Région Guadeloupe) fait route vers Saint-Malo.
16h32
Contraint à l’abandon sur blessure, Sam Goodchild évacué vers l’hôpital de Saint-Malo Lors de la phase de départ de la 12e édition de la Route du Rhum, Sam Goodchild a été contraint à l’abandon. Le skipper de l’Ocean Fifty Leyton s’est blessé aux bras et au visage, après avoir été heurté par la bôme de son bateau. Évacué de son trimaran, il a été pris en charge par un hélicoptère de la sécurité civile.
16h30
Les favoris sanctionnés après un départ volé, un moment déjà fort pour la course ?
Plusieurs bateaux ont volé le départ de la Route du Rhum à 14 15. Parmi eux deux grands favoris Charles Caudrelier en Ultim et Yoann Richomme en Class40. Ils devront purger une pénalité de quatre heures. Déjà un tournant dans la course ?
📹 La SNSM en intervention sur un navire à passagers
Les sauveteurs en mer de Saint-Malo sécurisent la zone de départ de la Route du Rhum. Une femme de 80 ans, présente sur une navette à passagers, a été victime d’un accident. Elle aurait le doigt sectionné. Le canot de la SNSM a fait cap vers le navire et a débarqué un médecin et un secouriste à bord. Ils prodigueront les premiers secours en attendant que la victime soit débarquée à terre et transférée vers l’hôpital. D’autres interventions ont été effectuées sur l’eau, notamment le secours d’un skipper blessé.
16h24
16h24
16h24
16h19
16h19
16h11
16h09
🔴 Départ volé pour Charles Caudrelier !
Pour le moment leader de la flotte de la Route du Rhum, le skipper d'Edmond de Rothschild a été informé qu'il était pénalisé pour un départ volé. Il devra effectuer une pénalité de temps de 4h dans les 48 heures. Idem pour Yoann Richomme, vainqueur de l'édition 2018 en Class40.
16h09
16h07
On en sait plus pour Sam Goodchild Le skipper Sam Goodchild aurait été heurté par la bôme, pièce mobile située au pied du mât. Son trimaran a été dirigé vers la plage de Port Mer, à Cancale, juste derrière la pointe du Grouin. Il a été là pris en charge par la SNSM. Ensuite l’hélicoptère Dragon 50 de la sécurité civile s’est posé sur la plage sous les yeux de nombreux badauds. Le skipper transféré à l’hôpital de Saint-Malo. Il était conscient.
16h05
16h05
📸 Cap Fréhel salue le passage des bateaux de la Route du Rhum
15h51
🩹 Rappel : Sam Goodchild contraint à l'abandon après une blessure
Sam Goodchild, skipper de l’Ocean Fifty Leyton s’est blessé aux bras et au visage, après le départ. Il a été évacué de son bateau, comme le montre la photo ci-dessous. Il abandonne la course.
C’est ce mercredi 9 novembre 2022 que se lance la 12e édition de la Route du Rhum, à Saint-Malo. À 14 h 15, heure du grand départ de cette célèbre transatlantique, les 138 skippers inscrits seront officiellement dans la course pour la victoire, direction la Guadeloupe et Pointe-à-Pitre. Après un report à cause des conditions météo, la course va enfin se lancer.
Les Ultims en première ligne pour le départ de la Route du Rhum
Sur la ligne de départ, les huit Ultims engagés, les plus grands bateaux de la flotte, devraient rapidement se retrouver en première ligne. Ce sont ces derniers qui sont attendus les premiers en Guadeloupe, d’ici une semaine en fonction des fichiers météo. Si vous souhaitez admirer les bateaux au départ, cliquez ici pour connaître les changements pratiques sur les spots de la côte.
De l’ambiance au départ sur mer, des dernières déclarations aux reportages, vivez le jour du départ de la Route du Rhum en direct sur notre site. Dernières infos, premières heures de course… Vous ne manquerez rien de l’info de la course au large.