dimanche 30 avril 2006

ARUBA

 JPEG image
Aruba Oranjestad   Barcadera les formalités à quai
 Une île est un bout de terre, ancré dans la mer. Elle ne peut comme le bateau changer de position, alors, pour se donner un peu d'air ou d'aire (?) elle change ses habitudes.

Aruba a, de tout temps, exigé de la part des bateaux en visite de se mettre à quai pour faire les formalités. Pas question de venir à pied, ils aiment voir les bateaux défiler devant chez eux! Oranjestad est la ville principale. Ces quais sont prévus pour les gros paquebots et les cargos, de gros pneux noirs salissent la coque... Nous arrivons par le sud, passant devant un autre port d'entrée : Barcadera. De nombreuses lanchas vénézuéliennes ont pris d'assaut le quai de ce port et des petits cargos sont en attente. Nous nous présentons via la VHF aux autorités. Pas de réponse. Multiples appels pendant les derniers 5 milles à parcourir... et toujours pas de réponse.

Nous ne nous inquiétons pas et entrons dans la passe vers les quais. Un bateau pilote vient à notre rencontre et nous dit de rester dans la partie sud de la passe car un paquebot doit arriver. Il nous dit qu'il nous rappellera par la suite pour les formalités. Nous jetons l'ancre tranquillement et attendons en veille VHF. L'après-midi venant, nous réitérons notre demande, via la VHF. La réponse est surprenante : "on ne fait plus les entrées à Oranjestad, vous devez vous rendre à Barcadera". Bon, bon... Nous décidons de remettre les formalités au lendemain matin, peut-être aurons nous une place à Barcadera ?

Ce matin nous partons donc dès le lever du jour, le vent n'est pas trop fort, nous pouvons marcher bon train contre le courant de 1.5 à 2 noeuds. Ah: ce fichu courant contre! On s'en souviendra...Dès l'entrée de la passe de  Barcadera, nous nous rendons compte que ce port est toujours en usage, mais qu'il pourrait largement obtenir le titre de port désafecté. Les quais s'effondrent, l'accès pour un voilier non manoeuvrant par vent fort n'est pas aisé.
Les "quais" (j'ai un peu de mal à les nommer ainsi vu leur état) accessibles en face de la passe, sont encombrés de bateaux rouillés et de lanchas. A droite ils sont destinés aux cargos, à gauche, le quai est difficilement accessible. Un bateau à moteur nous fait signe de nous engager à gauche. Jean réfléchit. Il fait un tour pour rien et réfléchit. L'aire disponible devant le quai fait moins de 20 m de large, deux grosses lanchas encombrent l'entrée de ce fin passage, pas de possibilité pour un bateau  sans propulseur d'étrave de faire demi tour là-dedans. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, le vent se lève, le ciel est chargé de grains, il annonce les rafales à venir. Si nous nous engageons dans cette passe aux allures glauques, nous serons faits comme des rats... emprisonnés.

Le bateau à moteur nous vient en aide, il appelle les douaniers, et leur explique en papiamento (langage des Iles ABC) que nous sommes un voilier et que ces bêtes-là ne se manoeuvrent pas aussi bien que les bateaux à moteur et cargos. Le douanier, nous appelle. Il comprend et nous dit de choisir une place où nous nous sentirons suffisamment en sécurité. Je lui dis que "derrière le petit cargo, sur la droite ce serait parfait". C'est la partie commerciale du port, mais il accepte...

La première leçon d'aujourd'hui : il faut savoir nommer "parfait" ce qui ne l'est pas.
Le capitaine approche, le vent nous éloigne du quai, la skippette saute et attache l'amarre à une bite d'amarrage digne d'un croiseur de l'armée américaine , tout en se rattrappant de justesse, car le quai s'éffrite réellement, fait d'un conglomérat de pierres et de sable, des trous par ci par là apparaissent. Le cap' reste à bord, pour surveiller le bateau et pallier à tout ce qui pourrait lui arriver. La skippette part faire les formalités, et en questionnant l'immigration et les douanes, j'ai la même réponse :
"Vous auriez pu faire les formalités à Oranjestad, c'est plus facile de s'y amarrer pour un voilier"
Moi de répondre :
"Ils nous ont envoyés ici."
Et eux de répondre, le front bas :
"Quand il y a des paquebots, parfois, ils ne veulent plus traiter avec les petites embarcations."

Interprétation : On peut toujours faire les formalités à Oranjestad ! Tenter sa chance, mais il faut s'attendre à se faire refouler selon l'humeur des douaniers en poste... A Barcadera par contre, personne ne sera refoulé, il faut seulement être patient et trouver une place à quai.

Une chose certaine :Le personnel d'administration est très gentil. Même s'il vous refuse, il le fera avec une politesse extrême.

Une chose incertaine : à  la question : " pouvons-nous revenir sans le bateau pour les formalités de sortie?" -  Selon le douanier, j'ai eu un oui, contre un non. A jouer à pile ou face...

Fin de l'histoire : le douanier nous propose de l'aide pour le départ. Trois douaniers, tout de blanc-crême vêtus, arrivent dans une belle voiture toute blanche. La voiture commence par se salir dans les grosses flaques d'eau boueuses pour arriver jusqu'à nous. Les douaniers finissent le travail de salissure en nous envoyant les amarres. C'est trop gentil! Merci les gars...

Petite aide à la navigation pour les candidats à venir sur Aruba :
Points GPS d'entrée de Barcadera :
Trois bouées en quinconce en marquent l'entrée. La bouée sur bâbord est au ras du récif. Les deux bouées sur tribord sont au bout d'un banc de sable et corail.

Point à l'approche première bouée (jaune) à laisser sur tribord en entrant : 12° 28.830 N 70° 00 512W (15 mètres de profondeur d'eau)

Point de la bouée jaune à laisser sur tribord : 12° 28 851N 70°00.421W (10.6 mètres de profondeur d'eau)

Point de la bouée à laisser sur bâbord : 12° 28 972N 70° 00 364W (11, 4 mètres de profondeur d'eau

Point estimé de la bouée qui marque l'entrée du chenal étroit vers la partie gauche du quai en étant face à lui : 12° 28 964N 70° 00 247W

Entrée de OranjestadApproche en vue de la première bouée :12°30 045N 70° 01 992W (cap 330 °)

Première bouée à laisser sur tribord : 12° 30 282N 70° 02 167 W (profondeur 22 mètres, couleur rouille sur le bas, jaune sur le haut)

Deuxième bouée à laisser sur tribord :12° 30 431N 70° 02 196 W (profondeur 10 mètres, couleur rouille)

Entrée du mouillage sur tribord, attention à ne pas raser la deuxième bouée, les fonds remontent rapidement. Passer au nord du point suivant : 12° 30 519N 70° 02 141W (4 mètres de fond)

Dans le mouillage qui se trouve devant les pistes de l'aéroport, il y a une remontée à 1,90m à l'est du point : 12° 30 517N 70° 02 009 W (Après les fonds redescendent autour de 2,5m)
Chaque jour des paquebots viennent à quai à Oranjestad, la ville principale de Aruba.
Ceci explique la réticence des douaniers de cette ville à recevoir les
voiliers qui désirent effectuer leurs formalités d'entrée, et nos acrobaties d'hier au quai de Barcadera.


Nous sommes à présent devant la ville de Oranjestad, nous attendons tranquillement que l'onde tropicale qui nous secoue passe afin d'aller nous balader en ville.
JPEG image
JPEG image
 
 
nous sommes à Aruba.
Nous retrouvons les habitudes du mouillage : sous les ondes tropicales, surveiller la tenue des ancres, se faire chahuter par le vent, les vagues et le passage des bateaux... mais aussi voir l'horizon et se baigner.
La proximité de la ville nous permet d'un coup d'annexe, d'aller nous dégourdir les jambes, de faire de petites courses dans les supermarchés bien achalandés et de manger de bonnes glaces... Entre nous, nous ne faisons pas de folies. On sent bien les prix passer hors du porte-feuille! Celui-ci va développer des aiguilles de cactus pour nous empêcher de suivre le rythme inflationniste de l'île... Affolant!  La semaine d'internet est ici à 35 dollars. Le mois de wifi coûte 70 dollars
Au mouillage de Oranjestad, il est impensable de s'ennuyer, il y a toujours quelque chose en mouvement : avion, hélicoptère, cargos, paquebots, day-charter... Vous l'avez compris, l'île est résolument tournée vers le tourisme.
JPEG image
Île surnommée par ses habitants : "Happy Island" (Saint-Martin c'était "Friendly Island"), les sourires fleurissent sur les visages, la bonne humeur règne dans les rues. Impossible de s'arrêter au bord des trottoirs sans se voir offrir le passage par les automobiles. Les habitants parlent le papiamento, comme dans toutes les îles "hollandaises" de la Caraïbe. Mais les habitants sont polyglottes. Ils utilisent moins le hollandais au bénéfice de l'espagnol qui semble prendre son envol.

L'île est trépidante et heureuse de vivre son indépendance gagnée en 1986 face à la Hollande. Afin de survivre, sur ce petit territoire de 193 km² au large des côtes d'Amérique latine, la population, de 100.000 habitants, a ouvert les portes aux grands complexes hôteliers de toutes nationalités. Ceux-ci profitent des merveilleuses plages de sable blanc du nord de l'île et de la mer couleur lagon aux abords des récifs. Avec un alizé qui souffle en permanence, les nouveaux sports tels le kite surf sont très prisés, avec ses eaux claires, l'île satisfait les amateurs de plongée sous-marine. Il faut divertir le touriste, lui donner matière à ramener des souvenirs inoubliables dans ses bagages. Alors, les water-taxi font la navette entre des coins d'îlot surnommés paradise island et les hôtels. La musique, le soir, égaye les bars. Les hélicoptères envoient en l'air tout ce petit monde pour profiter des belles couleurs et des jolies plages vues d'en haut... Il reste dans l'ouest de l'île quelques espaces sauvages. Battus par les vents, ils sont rocailleux, le cactus y est roi, et seuls les épineux y survivent. Ils sont si maltraités par les alizés qui soufflent en permanence, qu'ils poussent à l'horizontale dans le sens du vent. La roche elle-même ne résiste pas aux assauts constants de la mer. Les vagues creusent des ponts naturels qui permettent les plus belles photos.

Toute cette activité entraîne un remue-ménage permanent. Une dizaine d'avions atterrissent et décollent chaque jour de l'aéroport de Oranjestad.
Un petit désagrément que les voiliers subissent du bout de l'étrave, puisque le mouillage est en bordure des pistes...

L'île est très proche du continent sud-américain : moins de 25 kilomètres (à peine 50 milles). Elle est aussi, toute proche du golfe de Maracaibo, d'où sortent les tankers remplis du brut que produit le Venezuela.
Les raffineries d'Aruba sont sollicitées pour traiter le pétrole. Des dizaines de tankers attendent en permanence au large de l'île leur place à quai pour assurer le commerce le plus juteux de la région, puisque le Venezuela est le 4 ième producteur de pétrole au monde.

Les tankers ne sont pas seuls à circuler au large de l'île. L'armée américaine, hollandaise, française et même allemande patrouillent en permanence dans les eaux territoriales des ABC. La surveillance du trafic de drogue est le motif principal donné à cette ronde militaire. Lorsqu'un grand navire de guerre fait escale à Oranjestad, il est accueilli avec tous les honneurs. Vingt et un coups de canons sont tirés depuis les rivages de l'île ! Auxquels les navires répondent par 21 coups de canons. Le navire glisse lentement dans la passe, et tandis que les coups résonnent et font sauter les coeurs dans les poitrines, les marins, tous au garde-à-vous, saluent les gens de l'île. C'est à voir!
Impressionnant!

Outre un ballet de tankers, de navires de guerre et d'avions, les cargos débarquent les marchandises nécessaires à la vie sur l'île : voitures, fournitures en tout genre, matériaux de construction. Certains sont si imposants, qu'ils requièrent l'aide de remorqueurs pour entrer dans la passe qui abrite la ville principale. Il est vrai que par 30 noeuds de vent, ces hautes tours de ferraille dérivent et deux remorqueurs lancés à pleine puissance ne sont pas de trop pour garder ce monstre à l'intérieur des bouées...

Aruba, ne ressemble bien évidemment pas au prototype de l'île cocotier pour laquelle tout navigateur largue les amarres...! Elle est une escale civilisée, trépidante mais aussi, une escale idéale pour sentir les conditions et prévoir une belle navigation sur la route de la Colombie par exemple. Nous en sommes tellement proches qu'il est facile de voir si les prévisions collent à la réalité. Nous savons par expérience, que la route vers la Colombie demande la patience d'attendre des conditions météo optimales pour faire une navigation agréable. Aruba offre la possibilité de vérifier grandeur nature les prévisions et de partir au bon moment...
Aruba est une île tournée vers le tourisme terrien, et pas vers ses visiteurs qui viennent de la mer, à moins qu'ils ne viennent en gros paquebots et 3000 à la fois.

Donc, ce matin,  "pedibus cum jambis", et, en une demi-heure de marche, nous voici aux portes du supermarché  : nous y trouvons de tout et tout ce qu'il nous faut pour nous rendre autonomes pour un bon bout de temps.
Au retour,  le trajet prend trois quart d'heures.

Sur la route, des pauses nous permettent d'apprécier, le goût tout original d'un insulaire. Il aime les vieilles voitures. Voici un dada qui doit en demander de l'abnégation! Surtout sur une île où les voitures neuves rouillent dès qu'on les regarde de travers! Lorsque je me suis trouvée face à ces cylindres déployés et ces moteurs chromés, j'ai immédiatement pensé à un très bon ami qui aurait eu les yeux écarquillés d'envie devant ces machines.
JPEG image
JPEG image
JPEG image

JPEG image
Finies les rêveries!
Trottez moussaillon, y a encore du chemin à faire!

Nous suons à grosses gouttes pour arriver jusqu'au bateau. La  skippette range les courses, pendant que le capitaine range le bateau en vue du départ. L'ancre vite levée, nous sommes aux heures parfaites pour déceler les récifs qui longent notre route sur cinq milles. Le soleil est au zénith. La route est belle, il fait un temps superbe, avec un grand ciel bleu, quelques nuages typiques des Antilles, une brise légère. Parfait... tout est parfait. La bouée difficile à déceler, se trouve enfin en bout d'étrave, il suffit de piquer plein est pour éviter les remontées de fond. Nous relevons la dérive... Oups... y a pas trop de fonds par ici... un mètre... un mètre trente de quoi se faire chatouiller le ventre... mais Eolis  passe. C'est quand même bien les dériveurs (faudra qu'on s'en rappelle quand on tire des bords carrés au près, on ne peut pas tout avoir!)

Nous choisissons un carré de sable pour planter l'ancre, et nous voici, dans une belle piscine aux eaux claires!
Ça fait très vacances ici.
Une longue, longue, longue... si longue plage de sable blanc qu'on n'en voit pas la fin. Et puis, des hôtels, qui grattent le ciel (il ne faut quand même pas croire que tout ça ce n'est que pour nous!) des "promène-vacanciers", du parachute ascensionnel... du kite surf...
Y en a pour tous les goûts!
Et même pour nous!
Puisqu'en logeant assez loin de la plage nous avons trouvé NOTRE piscine..
 
Aruba est festive, décontractée et souriante.
Sans doute cette ambiance cool est-elle propice à l'inspiration. Partout au gré de nos balades, nous découvrons des artistes. Peintres et sculpteurs donnent à cette île une couleur, une forme qui fait rejaillir la bonne humeur.

Qu'ils exercent leur art sur les murs de l'île ou sur des tableaux, je trouve leur expression différente de ce que proposent les autres îles des Antilles. Ici, l'on ne voit pas ces sempiternels tableaux exécutés à la chaîne par des équipes de Haïtiens surexploités. Certains thèmes, tels que les lagons bordés de cocotiers, sont indémodables. Mais même ceux-là, sont réalisés avec émotion, leur lumière rendue avec ce petit plus qui rend le tableau positif et original.
Hendrik, une âme d'artiste
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cela dit, à ces thèmes rabâchés, je préfère sans conteste les tableaux de Hendrik. Depuis que nous sommes arrivés, je passe et repasse devant sa galerie. Jusque là, l'artiste était absent. Je reluquais alors, au travers de sa vitrine, les grands tableaux d'où jaillissaient des regards de femmes. Ceux-ci m'hypnotisaient. Je prenais n'importe quel prétexte pour passer dans les parages, juste pour le plaisir de contempler ses tableaux. Hier, j'ai enfin eu la chance de rencontrer l'artiste. Afin de rentrer en contact avec lui, je lui ai demandé si je pouvais prendre en photo ses tableaux. Il me répond souriant :
"Mais au lieu de les photographier, vous pourriez les acheter..."
Je lui rends son regard espiègle... "Oui, mais je n'ai pas de murs assez grands pour les exposer!"
Il rit, il me raconte sa vie, je lui raconte un petit bout de notre voyage. Et nous passons un excellent moment.

J'aime le regard de cet homme. Hendrik a tout quitté! Du moins toute sa Hollande natale, pour venir ici à Aruba. Il était dans l'art. Il restaurait des porcelaines et des peintures du XVème au XVIIème siècle pour les musées nationaux. "Il avait l'art de redonner du lustre aux vieilles choses", dit-il l'oeil pétillant. Mais il en avait marre de cette ambiance poussiéreuse. Il lui fallait autre chose, vivre... vivre ce qu'il ressentait au fond de lui. Alors, aujourd'hui, plutôt que de mettre en valeur l'art des autres, il développe le sien. Il s'intéresse aux femmes. Il ne peint pas de nu, pas de corps, il peint uniquement les visages. Il aime les visages des femmes qui par leur culture ancestrale ont appris à "se grimer". Il est fasciné par le regard des femmes africaines. Il me dit qu'aujourd'hui, la femme blanche moderne, va se maquiller, puis mettre en valeur sa poitrine, son corps. Les femmes africaines sont nues, leur corps n'a pas d'importance, c'est leur visage qu'elles habillent. Tout se joue dans le regard et ce qu'il porte. Pour le moment, Hendrik est dans sa période éthiopienne. Il me raconte que certaines femmes d'Afrique, caressent la terre rouge, puis passent leurs doigts sur leur visage. C'est leur maquillage. Elles se tissent des couronnes d'herbes qui sous le soleil brillent plus que mille joyaux. Dans les yeux d'Hendrik, la flamme de son inspiration est vive.
Dom
JPEG image
JPEG image
JPEG image


Dans chacun des ses tableaux, la couleur explose pour dévoiler son âme positive, cette manière de voir la vie belle au travers des regards des femmes.
Tout est lumière dans ce qu'il peint. L'oeil de ces femmes trifouille nos âmes. C'est magique et hypnotique.

Je n'ai pas osé abuser de sa gentillesse et je n'ai pris en photo que deux tableaux, sur la dizaine exposés, mais en réalité tous ses tableaux valaient un cliché.
Nous avons échangé nos adresses Internet et je lui ai promis, de lui envoyer les regards de femmes que je photographierais au cours de nos prochaines escales.
 
 
JPEG image
JPEG image
 
Aruba est ne désire pas coller à l'image de l'île tranquille, elle est festive et éclatante et elle s'assume!
Elle bénéficie d'un climat exceptionnel : soleil et alizés pour rafraîchir les heures les plus chaudes. Elle n'est pas en dehors de la ceinture cyclonique, mais les cas de tempêtes y sont rares. C'est pourquoi, le tourisme fonctionne toute l'année.
Elle est le paradis du kite surf, du wind surf, de la baignade, de la bronzette... Elle est fréquentée en majorité par une clientèle américaine de tous âges. A longueur de journée les hôtes de l'île se baladent, en catamaran, bateau à moteur et même en bateau de pirates. Musique et rhum sont les principaux ingrédients des journées réussies sur Aruba. L'amusement se fait en toute quiétude, car l'île bénéficie d'une belle sécurité. Les habitants sont tout à fait en accord avec les attentes des touristes : souriants, peu contrariants, toujours prêts à rendre service.

Les coins les plus prisés par les visiteurs, sont les plages du Nord. Un long serpent doré s'étire des limites de Oranjestad, la capitale, à l'extrême pointe nord et au phare qui marque la limite de l'île. Tout au long de cette longue plage, des bouquets de cocotiers se balancent dans l'alizé toujours présent. Ce vent n'est pas l'allié des navigateurs, car il ne permet qu'une chose : aller vers l'ouest. Pour les courageux qui remontent vers l'Est, le courant entrave la marche des navires autant que le vent. Il faut vraiment attendre une bonne météo. Pour les touristes ce vent est une aubaine, sans lui, il ferait chaud à fondre!

Les hôtels offrent tout le confort : piscine, plage privées, animations. Jour et nuit de la musique s'échappe des cocoteraies. Rien n'est laissé au hasard, tout est prévu pour que le séjour des visiteurs soit inoubliable et trépidant.
JPEG image
En plus de cette organisation où la bonne humeur est reine, une chose m'épate : Aruba était à l'origine une île désertique. Rien n'y poussait, sauf le cactus et d'inextricables épineux. Aujourd'hui, face aux fontaines, aux bosquets fleuris, et aux jardins exubérants, on oublie la nature première de l'île. L'homme a effacé le désert pour le remplacer par des jardins luxuriants. Il faut pour cela beaucoup d'eau, elle est puisée dans la mer. Les pelouses des golfs sont conçues pour accepter une certaines salinité d'eau, les dessalinisateurs tournent à longueur de journée et d'année. L'ingéniosité du XXIème siècle est exploitée à fond pour que cette île contente sa clientèle. Celle-ci arrive soit par paquebot, soit par avion. Chaque jour une vingtaine d'avions venant des Etats-unis et d'Europe atterrissent à l'aéroport de Oranjestad.
JPEG image
Aruba est autonome, elle ne doit donc compter que sur elle-même, son arme anti-récession est le tourisme.
 
 
JPEG image
 
La plage devant l'étrave de Eolis est beaucoup trop belle pour la laisser aux autres : long cordon de sable de la consistance de la farine, agrémentée de cocotiers d'âge respectable, rien de tel pour des balades au bord de l'eau couleur lagon. La plage est si longue que nous pouvons marcher quatre heures sans faire demi tour.


Aujourd'hui était notre dernier jour sur "l'île heureuse", nous ne sommes pas tristes de la quitter, malgré que nous y ayons passé des jours très agréables. La vie de bateau, c'est ça : profiter pleinement des joies d'un site, puis lever l'ancre, le coeur léger pour un autre endroit qui aura d'autres bonheurs à nous offrir. Comme chaque fois que nous quittons une île, le passage obligé avant de prendre le large est... la clearance. Sur l'île d'Aruba, les douaniers ont une exigence : ils veulent voir le bateau. Lors de notre entrée, nous avons obéi aux ordres, et nous nous sommes présentés au port de Barcadera. Je vous avais parlé de l'état pitoyable des quais. C'est très étrange à vrai dire. Voici une île où tout le monde est gentil, tout le monde est accueillant et souriant, mais, les formalités d'entrée sont rendues désagréables du fait qu'il faille aller se présenter à ce vilain quai disgracieux.

Ce matin, mon capitaine, me dit que nous allons tenter de l'aborder autrement. Il descend l'annexe, nous allons l'amarrer au petit quai de la plage et nous sautons dans le premier bus qui nous mène en ville. Là... Pas de chance, nous loupons le bus en direction de Barcadera de quelques minutes. Le prochain est prévu dans deux heures!
Il n'y a pas de quoi se décourager!
A pied, d'un pas alerte, nous traversons la ville. A la sortie de celle-ci, que vois-je? Un mini bus local où il est écrit "Saint Nicolas". Ça c'est la dernière ville du sud, bonne direction. Mais le chauffeur voudra-t-il faire un "léger, minuscule, petit" détour pour nous amener à Barcardéra? Son bus est plein, personne ne va là où nous allons, il fait la grimace, mais je pense lui avoir dit un bonjour tellement tonitruant, avec un sourire tellement accrocheur... qu'il accepte et que tout le monde nous accueille dans le bus, avec un sourire de compassion : "aller à Barcadera... personne ne nous envie!"
Le chauffeur fait donc son détour, il nous dépose devant la rue qui mène à la douane. Immédiatement une voiture klaxonne et le chauffeur nous dit d'autorité qu'il nous amène à la douane. Comment peut-il savoir que nous allons à la douane?
Il n'y a que cela dans ce coin perdu!
Le monsieur qui nous conduit, nous sert en même temps de passe-droit, ce poste de contrôle que je redoutais tant de passer, en ayant à justifier que mon bateau n'était pas à quai... et bien, lui il nous le fait passer, car il a des documents, en mains qui ouvrent la grille... A l'immigration et aux douanes personne ne nous demande non plus où est notre bateau! OUF! Les formalités se font dans une courtoisie rassurante, nous avons même droit à des sourires... Pas de grands esclandres, tout normal, tout beau!
Nous sortons des bureaux, ravis que notre coup ait réussi. Oui, mais... Nous revenons comment vers notre bateau? Le bus public passe sporadiquement, la route est déserte, il n'y a pas un chat sous le soleil de plomb.
Allez courage moussaillon! Nous retrouverons bien la route principale...
Je ne sais pas qui nous surveillait de là-haut ce matin, mais en moins d'un quart d'heure de marche, alors que nous n'avons pas lever le pouce, et que nous tournions le dos aux voitures...
Pardon!
A LA VOITURE de passage, elle s'est arrêtée à notre hauteur. Nous n'avons pas eu besoin de dire quoi que ce soit, une jeune femme nous dit :
"Je ne sais pas où vous allez, mais où que ce soit vous risquez de marcher longtemps!... Montez!"
Hé bè... C'est pas dans mon pays que ça arriverait ça!
Son père au volant ne parle que le papiamento, et la jeune fille fume sa cigarette tranquillement, tandis que la petite famille fait un beau détour pour nous conduire à deux pas des bus publics au coeur de la ville, où ils n'avaient pas l'intention d'aller, mais où ils sont allés quand même... juste pour qu'on y arrive.
C'est pas beau ça????

Bye, bye Aruba, nous t'aimons bien
et tu as mérité ta devise : Happy Island, la bien nommée!

 
JPEG image
JPEG image
JPEG image



ARUBA

 
 
 
 
 
nous sommes à Aruba.
Nous retrouvons les habitudes du mouillage : sous les ondes tropicales, surveiller la tenue des ancres, se faire chahuter par le vent, les vagues et le passage des bateaux... mais aussi voir l'horizon et se baigner.
La proximité de la ville nous permet d'un coup d'annexe, d'aller nous dégourdir les jambes, de faire de petites courses dans les supermarchés bien achalandés (plus de choix que sur Curaçao), et de manger de bonnes glaces... Entre nous, nous ne faisons pas de folies. On sent bien les prix passer hors du porte-feuille! Celui-ci va développer des aiguilles de cactus pour nous empêcher de suivre le rythme inflationniste de l'île... Affolant! Un produit qui sur curaçao vallait 25 guilders, vaut ici 25 dollars, soit 1.75 fois plus... La semaine d'internet qui était à 10 dollars à Curaçao, est ici à 35 dollars. Le mois de wifi coûte 70 dollars, tandis qu'il était à spanish water à 30 dollars. On comprend aussi pourquoi, il y a 300 bateaux à Curaçao et seulement 8 à Oranjestad...

Au mouillage de Oranjestad, il est impensable de s'ennuyer, il y a toujours quelque chose en mouvement : avion, hélicoptère, cargos, paquebots, day-charter... Vous l'avez compris, l'île est résolument tournée vers le tourisme.
Île surnommée par ses habitants : Happy Island, les sourires fleurissent sur les visages, la bonne humeur règne dans les rues. Impossible de s'arrêter au bord des trottoirs sans se voir offrir le passage par les automobiles. Les habitants parlent le papiamento, comme dans toutes les îles "hollandaises" de la Caraïbe. Mais les habitants sont polyglottes. Ils utilisent moins le hollandais que sur Curaçao, au bénéfice de l'espagnol qui semble prendre son envol.

L'île est trépidante et heureuse de vivre son indépendance gagnée en 1986 face à la Hollande. Afin de survivre, sur ce petit territoire de 193 km² au large des côtes d'Amérique latine, la population, de cent mille habitants, a ouvert les portes aux grands complexes hôteliers de toute nationalité. Ceux-ci profitent des merveilleuses plages de sable blanc du nord de l'île et de la mer couleur lagon aux abords des récifs. Avec un alizé qui souffle en permanence, les nouveaux sports tels le kite surf sont très prisés, avec ses eaux claires, l'île satisfait les amateurs de plongée sous-marine. Il faut divertir le touriste, lui donner matière à ramener des souvenirs inoubliables dans ses bagages. Alors, les water-taxi font la navette entre des coins d'îlot surnommés paradise island et les hôtels. La musique, le soir, égaye les bars. Les hélicoptères envoient en l'air tout ce petit monde pour profiter des belles couleurs et des jolies plages vues d'en haut... Il reste dans l'ouest de l'île quelques espaces sauvages. Battus par les vents, ils sont rocailleux, le cactus y est roi, et seuls les épineux y survivent. Ils sont si maltraités par les alizés qui soufflent en permanence, qu'ils poussent à l'horizontale dans le sens du vent. La roche elle-même ne résiste pas aux assauts constants de la mer. Les vagues creusent des ponts naturels qui permettent les plus belles photos.

Toute cette activité entraîne un remue-ménage permanent. Une dizaine d'avion atterrissent et décollent chaque jour de l'aéroport de Oranjestad.
Un petit désagrément que les voiliers subissent du bout de l'étrave, puisque le mouillage est en bordure des pistes.

L'île est très proche du continent sud-américain, moins de 25 kilomètres. Elle est aussi, toute proche du golfe de Maracaibo, d'où sortent les tankers rempli du brut que produit le Venezuela.
Les raffineries d'Aruba sont sollicitées pour traiter le pétrole. Des dizaines de tankers attendent en permanence au large de l'île leur place à quai pour assurer le commerce le plus juteux de la région, puisque le Venezuela est le 4 ième producteur de pétrole au monde.

Les tankers ne sont pas seuls à circuler au large de l'île. L'armée américaine, hollandaise, française et même allemande patrouillent en permanence dans les eaux territoriales des ABC. La surveillance du trafic de drogue est le motif principal donné à cette ronde militaire. Lorsqu'un grand navire de guerre fait escale à Oranjestad, il est accueilli avec tous les honneurs. Vingt et un coups de canons sont tirés depuis les rivages de l'île. Aux quels les navires répondent par 21 coups de canons. Le navire glisse lentement dans la passe, et tandis que les coups résonnent et font sauter les coeurs dans les poitrines, les marins, tous au garde-à-vous, saluent les gens de l'île. C'est à voir!
Impressionnant!

Outre un ballet de tankers, de navires de guerre et d'avion, les cargos débarquent les marchandises nécessaires à la vie sur l'île : voitures, fournitures en tout genre, matériaux de construction. Certains sont si imposants, qu'ils requièrent l'aide de remorqueurs pour entrer dans la passe qui abrite la ville principale. Il est vrai que par trente noeuds de vent, ces hautes tours de ferraille dérivent et deux remorqueurs lancés à pleine puissance ne sont pas de trop pour garder ce monstre à l'intérieur des bouées...

Aruba, ne ressemble bien évidemment pas au prototype de l'île cocotier pour laquelle tout navigateur largue les amarres. Elle est une escale civilisée, trépidante mais aussi, une escale idéale pour sentir les conditions et prévoir une belle navigation sur la route de Colombie. Nous en sommes tellement proches qu'il est facile de voir si les prévisions collent à la réalité. Nous savons par expérience, que la route vers la Colombie demande la patience d'attendre des conditions météo optimales pour faire une navigation agréable. Aruba offre la possibilité de vérifier grandeur nature les prévisions et de partir au bon moment...

jeudi 27 avril 2006

ARUBA






nous voici enfin à Aruba.
 
 
quelle descente depuis Cuba!!!!!!!!!!!!!!!!!
 
Jamais, plus jamais ça....................
 
Nous retrouvons les habitudes du mouillage : sous les ondes tropicales, surveiller la tenue des ancres, se faire chahuter par le vent, les vagues et le passage des bateaux... mais aussi voir l'horizon et se baigner.
La proximité de la ville nous permet d'un coup d'annexe, d'aller nous dégourdir les jambes, de faire de petites courses dans les supermarchés bien achalandés  et de manger de bonnes glaces... Entre nous, nous ne faisons pas de folies. On sent bien les prix passer hors du porte-feuille! Celui-ci va développer des aiguilles de cactus pour nous empêcher de suivre le rythme inflationniste de l'île...
Affolant!
La semaine d'internet est ici à 35 dollars. Le mois de wifi coûte 70 dollars. On comprend aussi pourquoi il y a 8 bateaux à Oranjestad...

Au mouillage de Oranjestad, il est impensable de s'ennuyer, il y a toujours quelque chose en mouvement : avion, hélicoptère, cargos, paquebots, day-charter... Vous l'avez compris, l'île est résolument tournée vers le tourisme.
Île surnommée par ses habitants : Happy Island, les sourires fleurissent sur les visages, la bonne humeur règne dans les rues. Impossible de s'arrêter au bord des trottoirs sans se voir offrir le passage par les automobiles. Les habitants parlent le papiamento, comme dans toutes les îles "hollandaises" de la Caraïbe. Mais les habitants sont polyglottes. Ils utilisent moins le hollandais au bénéfice de l'espagnol qui semble prendre son envol.

L'île est trépidante et heureuse de vivre son indépendance gagnée en 1986 face à la Hollande. Afin de survivre, sur ce petit territoire de 193 km² au large des côtes d'Amérique latine, la population, de cent mille habitants, a ouvert les portes aux grands complexes hôteliers de toute nationalité. Ceux-ci profitent des merveilleuses plages de sable blanc du nord de l'île et de la mer couleur lagon aux abords des récifs. Avec un alizé qui souffle en permanence, les nouveaux sports tels le kite surf sont très prisés, avec ses eaux claires, l'île satisfait les amateurs de plongée sous-marine. Il faut divertir le touriste, lui donner matière à ramener des souvenirs inoubliables dans ses bagages. Alors, les water-taxi font la navette entre des coins d'îlot surnommés  Paradise Island et les hôtels. La musique, le soir, égaye les bars. Les hélicoptères envoient en l'air tout ce petit monde pour profiter des belles couleurs et des jolies plages vues d'en haut... Il reste dans l'ouest de l'île quelques espaces sauvages. Battus par les vents, ils sont rocailleux, le cactus y est roi, et seuls les épineux y survivent. Ils sont si maltraités par les alizés qui soufflent en permanence, qu'ils poussent à l'horizontale dans le sens du vent. La roche elle-même ne résiste pas aux assauts constants de la mer. Les vagues creusent des ponts naturels qui permettent les plus belles photos.

Toute cette activité entraîne un remue-ménage permanent. Une dizaine d'avion atterrissent et décollent chaque jour de l'aéroport de Oranjestad.
Un petit désagrément que les voiliers subissent du bout de l'étrave, puisque le mouillage est en bordure des pistes.

L'île est très proche du continent sud-américain, moins de 25 kilomètres. Elle est aussi, toute proche du golfe de Maracaibo, d'où sortent les tankers rempli du brut que produit le Venezuela.
Les raffineries d'Aruba sont sollicitées pour traiter le pétrole. Des dizaines de tankers attendent en permanence au large de l'île leur place à quai pour assurer le commerce le plus juteux de la région, puisque le Venezuela est le 4 ième producteur de pétrole au monde.

Les tankers ne sont pas seuls à circuler au large de l'île. L'armée américaine, hollandaise, française et même allemande patrouillent en permanence dans les eaux territoriales des ABC. La surveillance du trafic de drogue est le motif principal donné à cette ronde militaire. Lorsqu'un grand navire de guerre fait escale à Oranjestad, il est accueilli avec tous les honneurs. Vingt et un coups de canons sont tirés depuis les rivages de l'île. Aux quels les navires répondent par 21 coups de canons. Le navire glisse lentement dans la passe, et tandis que les coups résonnent et font sauter les coeurs dans les poitrines, les marins, tous au garde-à-vous, saluent les gens de l'île. C'est à voir!
Impressionnant!

Outre un ballet de tankers, de navires de guerre et d'avion, les cargos débarquent les marchandises nécessaires à la vie sur l'île : voitures, fournitures en tout genre, matériaux de construction. Certains sont si imposants, qu'ils requièrent l'aide de remorqueurs pour entrer dans la passe qui abrite la ville principale. Il est vrai que par trente noeuds de vent, ces hautes tours de ferraille dérivent et deux remorqueurs lancés à pleine puissance ne sont pas de trop pour garder ce monstre à l'intérieur des bouées...

Aruba, ne ressemble bien évidemment pas au prototype de l'île cocotier pour laquelle tout navigateur largue les amarres. Elle est une escale civilisée, trépidante mais aussi, une escale idéale pour sentir les conditions et prévoir une belle navigation sur la route de Colombie. Nous en sommes tellement proches qu'il est facile de voir si les prévisions collent à la réalité. Nous savons par expérience, que la route vers la Colombie demande la patience d'attendre des conditions météo optimales pour faire une navigation agréable. Aruba offre la possibilité de vérifier grandeur nature les prévisions et de partir au bon moment...

jeudi 6 avril 2006

CUBA



CUBA Février- Mars-Avril 2006 

Apres 3 semaines passées dans les Jardins De La Reine (archipel inhabité) nous entrons officiellement à Cienfuegos sur la côte Sud.  devant cette baie majestueuse nous avions rêvé à cette arrivée en bateau !
CUBA PAR LA MER

C’est parcourir en « sauts de puce » les innombrables cayos – îles-îlots-récifs-barrière corallienne – agencés comme un collier de perles autour de l’île. Paradis encore sauvages (très peu visités par les voiliers) où poissons et langoustes  prolifèrent.



CUBA PAR LA TERRE

C’est l’aborder au contact de ses habitants. Les « casas particulares » et les « paladares » (hébergement et restauration chez les particuliers) nous permettent de nous immerger dans la vie cubaine. L’accueil est très chaleureux et contribue en grande partie au charme de ce pays. D'autant que Daniel et Annie parlent couramment espagnol!
LA HAVANE
est un enchantement pour se perdre dans ses ruelles, le nez au vent, les yeux en l’air. Contraste saisissant dans La Habana Vieja entre le quartier populaire délabré et surpeuplé – témoignant d’ un passé prestigieux- et la beauté des anciens palais rénovés avec art. Ils sont transformés en musées, galeries, hôtels, restaurants, pour le grand plaisir des visiteurs, mais aussi en écoles et administrations.


 

Une belle et vieille américaine passant par là et clic la photo est parfaite !

VINALES
et sa campagne bucolique offre de belles ballades traversant les champs de tabacs ( des fameux cigares de Cuba) aux pieds des « mogotes » ; collines surprenantes qui ne sont présentes qu’en Thaïlande et en Chine !



Maisons basses, façades pastel, rues pavées,



TRINIDAD
est une ville du passé tournée désormais vers l’avenir touristique. Le long de ses rues, les intérieurs des maisons coloniales sont grand- ouverts pour y exposer des artistes. Dès le soir tombé, la musique prend possession du coeur de la ville. Attablés devant un mojito ou entassés sur les marches du parvis, nous admirons le spectacle improvisé des danseurs de salsa.
 

« REVOLUCIÒN ! » Les innombrables graffitis, banderoles, pancartes, fresques, statues et monuments sont là pour ne pas l’oublier. L’éducation, la santé, le logement, le sport à portée de tous en sont les fruits.




Si les cubains sont fiers de leur histoire, ils subissent néanmoins censure et isolement sur le monde extérieur (ex : internet bridé à des prix pour eux exorbitants) . Le salaire payé en Pesos par le gouvernement ( 80% de la population ) permet d’ acheter les produits basiques subventionnés, vendus dans les magasins d’état. Pour tout autre achat, les cubains doivent payer en CUC ; monnaie convertible utilisée autour des activités du tourisme.




Pour faire face aux difficultés de leur vie quotidienne, les cubains n’ont donc pas d’autres solutions actuellement que d’ouvrir leurs
portes…….

jeudi 30 mars 2006

BONJOUR DE CUBA

 
 Nous sommes bien arrivés à Cuba.

Santiago de Cuba
Finalement, les formalités n'étaient pas aussi compliquées qu'annoncées par les bateaux étant passés par ici il y a quelques mois. Beaucoup d'angoisse pour deux heures de formalités avec des personnes des différentes administrations qui ont été très gentilles et très courtoises. Le chien pour la recherche des stupéfiants a laissé beaucoup de poils à bord mais il était adorable. Seuls les godillots des Guarda Frontera ont laissé des traces noires sur le pont que B  a enlevé après avec de l'huile de coude... pendant que Jean réparait encore une fois le thermostat du frigo...
Enfin voilà, tout va bien, aujourd'hui, nous allons faire notre premier tour en ville, dans cette ville fondée par les Français, bien avant l'arrivée des Espagnols.
 
Demain, nous partirons à la Havane en voiture pour deux jours et dormirons dans une casa familiale. Nous comptons sur ces deux jours pour approcher les Cubains, marcher sur les traces d'Hemingway. ce sera une première exploration avant d'autres plus poussées.
Sinon, Internet ne marche pas du tout pas ici
 
La sécurité de cette petite marina est assurée jour et nuit et autant les douanes que les Guarda Frontera sont présents 24 h sur 24. Il se promènent sur les quais, relèvent plusieurs fois par jour les noms des quelques bateaux Français (majoritaires) et interdisent l'accès à quai des Cubains.

Heureusement, les Cubains sont très gentils et cela nous fait oublier que les douches ne comportent pas d'eau chaude et que, quelque soit l'heure, les robinets et douches ne laissent échapper qu'un filet d'eau glacée. Du coup, il faut une heure pour se rincer! vaut mieux en rire.
Je vais garder le souvenir des langoustes prises à Cayo Cuervo dont une de 4 kg dans 2 m d'eau, des Jardins de la Reine (Isabel)
De la mangrove, toujours la mangrove, encore la mangrove, mais très peu de moustiques en raison des basses températures (même pas 20 degrés la nuit seulement...), l'eau... verte... à 23° !
Brrr! on se croirait en Bretagne en plein été et on a sorti les polaires et les couettes!
 
 Déjà oubliés le mal de mer, les 30 nds de vent  pour arriver ici... en attendant la suite...

samedi 18 mars 2006

UN GOUT DE PARADIS ...

Les Jardins de l'a Reine au sud de cuba, promesses de pêches fabuleuses





Ici, pas de surpêche, nous n'avons jamais eu une faune aussi abondante, variée et de grandes tailles. Les fonds sont superbes et quelques minutes suffisent pour ramener la ration quotidienne de poissons et langoustes. Nous nous sommes régalés de mérous, capitaines, barracudas (réellement agressifs) et d'énormes lambis. Cet archipel est complètement isolé, sans tourisme ni commerce et habitant. Seuls quelques pêcheurs mandatés par le gouvernement cubain ont l'autorisation de prélever. Nous passons ici 15 jours à vivre avec le soleil et la mer. Nuos jouissons du caractère vraiment unique de ces contrées. Les mouillages sauvages se succèdent, tout en remontant doucement vers le nord. Le temps est superbe, parfois venteux avec des coups de frio (vents du nord issus d'un front froid).

REP DOM


début mars, retour vers l'est contre vents et courants


Nous avons quitté Cienfuegos le 26 février à Cuba pour entamer notre retour vers le bassin des Antilles. Pour tout navigateur, ceci signifie des vents contraires avec lesquels il faut composer en permanence, des vagues que l'on prend de front, des allures non plus portantes mais de près le plus souvent. Nous choisissons d'effectuer quelques sauts de puce dans les jardins de la Reine (Cayo Blanco le 26, Cayo Alcatracito le 27, Cayo Anclitas le 28, Juan Grin le 1er mars,) pour commencer notre avancée vers l'est. Les vents sont contraires, la mer bien formée et le catamaran montre toutes ses limites pour remonter au près. Au-delà de 50 degrés du vent réel, il ne faut pas y penser, sans le moteur pour venir en appui, cela n'avance pas. Après un dernier regard en direction de ce fantastique archipel, cap vers Haïti et la République Dominicaine. Très vite, le vent relativement favorable commence à tourner et nous impose de modifier notre cap. Ce sera donc la Jamaïque et le port d'Ochos Rios le 3 mars, où nous nous arrêtons afin de procéder à un petit avitaillement en denrées fraîches. Le 4 mars à 13H30, nous quittons Port Antonio


Nous laissons l'île à Vache à bâbord pour tenter à tout prix d'arriver à temps. Nous remontons au près avec l'aide d'un moteur et après 40 heures de navigation, nous mouillons devant Cabo Rojo, en République Dominicaine. C'est le vrai bled

La Rep Dom, ce n'est pas que du all in




Aussi des plages superbes et complètement désertes.
Puissent les investisseurs dans le tourisme de masse ne pas rester insensibles à ces paysages qui doivent être conservés
 
2006

Premières images de République Dominicaine: Capo Rojo

mercredi 23 novembre 2005

LE BAKOUA : UN DROLE DE CHAPEAU

A l’ombre d’un Bakoua

A l’ombre d’un Bakoua

Né d’un arbre qui porte son nom, le chapeau bakoua coiffe les ouvriers agricoles, les pêcheurs, les volubiles marchandes ou les élégantes. Il ne manque pas une occasion de se distinguer sur l’arrivée des courses de yoles, les étapes du tour cycliste, au détour d’une barricade ou lors des plus belles manifestations. À l’ombre de ses feuilles finement tressées, se tisse l’histoire de toute une société…
Le Petit Larousse définit le mot chapeau comme : « une coiffure pouvant avoir des formes très variées avec ou sans bord ». Il précise « qu’il se porte pour sortir ou se protéger des intempéries » puis il dresse l’inventaire du chapelier auquel fait défaut le plus atypique d’entre eux : le bakoua. Emblématique de la Martinique, la coiffe prend la forme d’un cendrier d’argile, d’une tour Eiffel de paille sur les photos papiers. Il s’affiche sur le glacé d’un catalogue de voyagiste pour devenir une contrefaçon « made in china » sur l’étal d’un marché. Pourtant, plus qu’un simple folklore, ces chapeaux bakoua, confectionnés assis sur un petit tabouret, ont bien des choses à nous conter. L’arbre à chapeaux Fruit de la patience des Amérindiens, le travail du bakoua, essence au feuillage coriace, puise ses sources dans les mornes pilotins. Chaussures, paniers, petits sacs à provisions laisseront leur foin à la confection de chapeaux avec l’arrivée des premiers colons. À mille lieues des clics-clac kodak du touriste, le bakoua, parfois inspiré des modes européennes n’est pas ce simple « casse-croute pour cheval » chanté par Pierre Perret. Symbole identitaire, il parle aussi d’indépendance et de liberté. On le retrouve sur tous les fronts. Pendant la guerre du Mexique où il gonfle les armées de Maximilien (1865/1868), il est arboré par les musiciens (qu’ils aient les pieds nus ou non), couvre les grèves et s’installe dans les meetings politiques. On le voit s’agiter autour d’une table de sèbi (jeu de dé), d’un combat de coqs, ou d’une soirée bèlé. En véritable « majô » (un fier à bras en créole), le bakoua s’impose dans tous les paysages. On le rencontre au sénat (lieu de palabre), en campagne, sur le marché ou jusqu’à Miquelon.


Bakoua des villes ou bakoua des champs



Le bakoua des villes est coquet, dans les tons de beige et finement tressé. Il rappelle le célèbre Panama, chapeau de légende fabriqué avec la feuille d’un latanier et très en vogue au siècle dernier. Le couvre-chef habille celui qui, au soleil couchant, s’installe en face de la savane sur la terrasse d’un café pour regarder chalouper les premières belles de nuit. Il est souvent agrémenté d’un joli liseré coloré. Celui de l’élégante se pare de rubans, de tresses dentelées ou se métamorphose en un somptueux jardin suspendu. Le chapeau de la marchande lui est aplati et sa calotte épaisse afin de supporter les charges du marché. Alors qu’en délaissant la frénésie urbaine, il n’est pas rare d’apercevoir entre deux bananiers une coiffe d’un genre particulier. La version masculine, plus rustique, possède un fond plat. Il est parfois doté de bords moyens et est souvent garni de feuilles de corossol pour garder la fraîcheur, tandis que celui des femmes se porte sur un front ceint d’un joli carré de madras. Parfaitement adapté à la coupe de la canne grâce à la souplesse de sa calotte et de ses larges bords, le bakoua de l’amarreuse préserve des griffures du roseau sucré ou de la morsure du soleil. Puis, en regagnant la côte, voici venu un singulier chapeau pointu. Verni, ce haut de forme de la mer protège de la pluie, des embruns marins et pique le ciel de sa paille tissée serrée. Pour lier l’utile à l’agréable l’ingénieux marin pêcheur, met à l’abri ses effets sous ce drôle de cornet. Il lui arrive parfois de s’égarer au beau milieu d’un plan de dachine ou entre deux feuilles de cristophine trompant ainsi sa destinée.




« tout bakoua, pa bakoua »



Mais attention ne vous y trompez pas, car tous nos chapeaux ne sont pas confectionnés dans ce dit végétal. Le kachibou, l’endémique aroman, le kabouya de rivière pilote ou la morue du Vauclin sont également travaillées sur le giron d’une vannière au pied de laquelle repose les fibres. Ce talent le plus souvent pratiqué par les femmes entre deux travaux domestiques, pour améliorer l’ordinaire, demande la connaissance des anciens. Si la manière semble simple, l’art est pourtant difficile. Et pour exemple la cueillette des feuilles, à point nommé, ni trop jaune ni pas assez et qu’il ne faut pas laisser trop sécher une fois débarrassées de leur piquant. Cette façon de les assouplir avec le plat du couteau à la manière d’un barbier aiguisant son rasoir coupe-chou. Voyez encore cette précision dans la découpe tout en longueur, ces brassées de tresses (d’environ 1,50 mètre) de quatre à onze branches, à trou-trou, fines ou grosso- modo qui donneront tout leur charme au chapeau. Alors, comment ne pas admirer cette man qui, assise à l’ombre d’un arbre pour y cueillir quelques fraicheurs, tend à l’aide de son orteil et de ses mains habiles une feuille qui tissera l’histoire de son bakoua….






dimanche 18 septembre 2005

CAP-VERT 2005




Le drapeau du Cap-Vert est le drapeau national et le pavillon national de la République du Cap-Vert. Il est composé d'un fond bleu avec trois bandes horizontale blanche-rouge-blanche qui traverse le rectangle non pas en son milieu mais décalé vers le bas. Un cercle de dix étoiles jaune surmonte le tout ce qui le rapproche du Drapeau européen ou de celui des îles Cook. La composition du drapeau est définie dans l'article 8 de la constitution du Cap-Vert[1].
Le bleu symbolise l'océan Atlantique et les dix étoiles symbolisent les dix îles qui composent l'archipel (les îles de Barlavento et les îles de Sotavento). La disposition en cercle peut rappeler autant la disposition géographique que l'unité des habitants. La bande blanche représente le pacifisme des Cap Verdiens et le rouge leur ardeur au travail. Cette bande rappelle également la ligne d'horizon.




 
 Armoiries : Cliquer ici

 Nom officiel : REPUBLIQUE DU CAP-VERT
 Nom local : REPÚBLICA DE CABO VERDE

 Continent : Afrique


 Capitale : Praia



Superficie : 4 030 km² Population : 399 857 Capverdiens

 Langue(s) officielle(s) : Portugais, Créole.

 Monnaie : 1 Escudo du Cap-Vert = 100 Centavos

 Religion(s) : Catholique Romaine.

 Pays frontaliers : Aucun.

 Fête nationale : 5 Juillet

 Devise : Unité, travail, progrès

 Membre de l'O.N.U. : 16 Septembre 1975

 Membre de l'U.N.E.S.C.O. : 15 Février 1978



CAP-VERT





ARMES DE L'ETAT