dimanche 18 mars 2012

REMONTONS VERS LE NORD


de Guadeloupe à Saint-Martin via Antigua & Barbuda


on dirait un papillon n'est-ce pas?


   l' "aile" droite


  et l' "aile" gauche...


En attendant, la suite du programme "Antilles",
la suite du programme avant la saison cyclonique ???
Nous allons remonter sur Saint-Martin puis descendre en juin-juillet vers le Sud des Antilles.

Probablement le même programme cette année que l'an dernier...




Nous allons bientôt larguer les amarres.




Après un transit assez calme depuis la Guadeloupe - premier tiers au moteur et deux autres sous voiles - nous arrivons au large des côtes Antiguaises.

Avec les îles de Barbuda et Redonda, Antigua forme un état indépendant depuis 1981. Découvertes comme beaucoup de ses îles voisines en 1493 par Christophe Colomb, elles sont d’anciennes colonies anglaises.
Les Antiguais sont au nombre de 85 000, le tiers occupe la capitale : Saint John’s.
Cette île restée très British est célèbre pour ses eaux transparentes et ses plages : Antigua est surnommée « l’île aux 365 plages ». Une pour chaque jour de l’année paraît-il ! Outre son littoral, elle attire également par son passé historique et militaire : grâce à ses nombreux abris naturels, Antigua devint en effet le bastion de l’armée britannique aux Antilles. De ces abris protégés par de nombreux forts, les navires anglais pouvaient contrôler toute la zone maritime alentours.
D’un point de vue nautique, elle attire notamment une plaisance de luxe. Pour les amateurs de belles unités, un rendez-vous international annuel : Antigua organise chaque fin du mois d’avril la « Antigua Race Week ». Cette course rassemble les plus belles unités à voile en catégories plaisance et course.
(photos)


ARRIVEE à Falmouth Harbour, ANTIGUA
après 10h de navigation depuis Pointe à Pitre.
Falmouth Harbour
Nous arrivons en milieu d’après-midi devant l’entrée de Falmouth Harbour, une grande baie bien gardée par le fort Charles et le fort Georges.
Il y a deux marinas qui semblent rassembler des plus grandes aux plus luxueuses unités de la plaisance à la voile.
Nous choisissons finalement de mouiller à l’entrée de la baie, au plus près de la plage de Pigeon Beach dans 2m50 de fond, juste derrière le récif Bishop Shoal nous protégeant de la houle du large.
English Harbour
Nous levons l’ancre pour nous rendre juste à côté, à English Harbour. Les deux baies sont seulement séparées par un étroit isthme de 200m. Nous nous présentons devant les passes de la baie. Sur notre droite, nous admirons les belles colonnes d’Hercule ciselées par l’érosion dans la falaise de Charlotte Point. Elles ne sont pas si grandes que celle du détroit de Gibraltar mais sont jolies à voir. Une fois entrés dans la baie, nous avons le choix entre quatre mouillages. Le plus rouleur : Freeman Bay, juste à l’entrée devant une nouvelle superbe plage bordée de cocotiers et de paillotes. Le deuxième le long du chenal d’accès au pied du fort Berkeley et derrière les quais du Nelson’s Dockyard où s’amarrent quelques uns des plus beaux spécimens naviguant, deux bras bordés de mangrove et réputés pour être de très bon abris à cyclones. Calme plat, pas de moustique, nous sommes séduits, nous jetons la pioche à Tank Bay !
Nichée au creux de cette baie, protégée par les forts Berkeley et Shirley, Nelson’s Dockyard est une ancienne base navale construite en 1743 et fut jusqu’au début du XIXème siècle le QG de la marine de guerre britannique aux Antilles. Les bâtiments depuis ont été restaurés et l’ensemble est devenu un haut site touristique de l’île.
On peut encore voir le bassin de radoub entouré de magnifiques colonnes où étaient construits et réparés les navires d’antan. Les anciens bâtiments de pierres et de briques, maison de l’Amiral Nelson, écuries et quartier des officiers ont été également admirablement restaurés.
Après la visite de la base, nous avons un programme haut en musique avec un concert de steel band à Shirley Heights, « les Hauteurs de Shirley ». Nous laissons l’annexe sur la plage de Freeman et attaquons un petit sentier qui sort de la route et qui mène sur les hauteurs de la baie à 120m d’altitude. Un bon quart d’heure de marche sportive à travers la petite montagne et nous arrivons au Lookout ou fort Shirley : c’était l’un des deux observatoires d’English Harbour d’où l’on guettait l’arrivée de navires ennemis. De là : un point de vue époustouflant sur Antigua et ses îles voisines et pour honorer chaque coucher de soleil dominical, un concert de Steel Band (sorte de tambours métalliques) entre 16h et 19h, suivi d’un concert de reggae, de rock ou autre. Pour les moins sportifs, il y a aussi un accès par la route possible mais le charme n’y est plus et le concert est alors payant. Il y a foule de touristes venus écouter ces sonorités métalliques des Antilles anglaises. Séduits, nous resterions bien jusqu’à la fin du concert mais le soleil descend et notre sentier à travers la montagne n’est forcément pas éclairé! De retour sur Eolis, c’est encore un autre concert à terre qui nous arrive aux oreilles ! Une île décidément riche en couleurs et riches en musique.
Les jours passent et Antigua ne se résume pas à English et Falmouth Harbour, aussi levons-nous l’ancre pour un autre petit paradis : Green Island.
Green Island
Alors que je suis à la barre je distingue sur l’horizon des gerbes d’eau : nous voilà accueillis à quelques nautiques de Green Island par un petit groupe de baleines à bosse. Quel spectacle époustouflant, quels sauts et quelle force ! Nous tentons de les approcher mais elles nous distancent bien vite. Dommage !
Plages de sable blanc, eaux claires, barrières de corail, Green Island est bien une autre Antillaise ! Nous mouillons dans à peine 3m d’eau (nous calons 1,10m une fois la dérive remontée) non loin des plages et des sites de snorkelling. Le mouillage est très prisé par les plaisanciers. Yachts de luxe, catamarans ou monocoques, tout un chacun est séduit par la carte postale !
Le temps vire, le vent se lève un peu, le ciel devient noir et donne de splendides couleurs à la mer. Les bleus, verts et noirs se mélangent pour le plaisir des yeux.
Great Bird Island
Nous levons tous l’ancre pour Great Bird Island. Deux passes possibles : Bird Islet Channel au sud et la passe nord classique. La première permet de gagner 10 nautiques sur la deuxième, soit de diminuer le temps de nav’ par deux. Par contre la deuxième est plus risquée, encombrée d’îlots et surtout de cayes un peu partout juste à fleur d’eau. La mer est houleuse mais le capitaine est intrépide. Qu’à cela ne tienne, nous passerons ! La skippette est en veille à l’avant à guetter les récifs…. Résultat, nous voilà mouillés, face à la plage, dans un trou de sable cerné de récifs de corail.
La plongée est assez décevante car les massifs de coraux ont été en grande partie endommagés lors du dernier cyclone, néanmoins le site reste très séduisant pour qui aime le calme, l’île déserte et les eaux claires !
BARBUDA

Barbuda est une dépendance d’Antigua située à 25 nautiques dans son nord-est. Il semble qu’elle soit la moins fréquentée des îles de l’arc antillais, seulement visitée par des touristes fortunés, vedettes du spectacle ou hommes d’affaires cantonnés dans l’un des très rares complexes touristiques : le Cocoa Point Resort. L’île est plate et se trouve au beau milieu d’un vaste plateau corallien. Son littoral vierge est quasiment pas construit puisque ses 1500 Barbudiens vivent pour l’essentiel dans sa capitale, Codrington, et de longues plages de sable blanc et cernées de massifs coralliens ourlent le rivage
Le paradis !.
Escale à Gravenor Bay, au sud de Barbuda




La côte de Barbuda n’offre pas beaucoup de choix de mouillage abrité. La seule protection réside dans les barrières de corail mais, par fort vent ou forte houle, les mouillages peuvent devenir rapidement des pièges. Aujourd’hui, le vent et la houle sont suffisamment faibles pour que l’on aille à Gravenor Bay : une très vaste zone de mouillage au sud de Barbuda, faisant face à une très longue plage. L’accès est encore une fois délicat, les fonds sont très peu profonds et les passes cernées de pâtés de coraux isolés. Je me rends donc à l’avant pour une navigation à vue ! A peine l’ancre mouillée je saute à l’eau avec pour mission d’évaluer la hauteur d’eau sous la quille :je remonte avec du sable dans les mains, preuve que je suis allée au fond : validation définitive du sondeur, il n’y a qu’entre 100 et 80 cm d’eau séparant Eolis du fond de sable (malgré le bon demi nautique nous séparant du rivage) !
Nous sommes mouillés dans un décor fantastique.
La zone est d’ailleurs classée Parc Naturel. La mer est d’un bleu turquoise dont la transparence est telle que même la moindre petite algue au fond se voit depuis la surface. Nous chaussons immédiatement nos palmes, masque et tuba pour aller explorer les massifs coralliens nous entourant. Je m’attarde particulièrement à l’admiration de l’un d’eux : un véritable jardin sous-marin couvert de corail coloré bien vivant, où de formidables éponges – tubulaires entre autres - et de somptueuses gorgones ondulantes abritent quantité de poissons : petits et grands, en banc ou isolés.
Poissons Arlequin revêtus de leur costume jaune et noir,
poissons Trompette (tout en longueur, il cherche à se placer parallèlement à une structure afin de se fondre dans le paysage),
poissons Papillons (laissant apparaître leurs tâches noires de chaque côté à l’arrière de leur corps afin de tromper un éventuel prédateur sur son déplacement),
poissons Coffre,
poissons Perroquets multicolores (avec son bec crochu, il a la particularité de brouter le corail pour sucer les madrépores contenues, ce seraient ses déjections qui constitueraient le sable blanc de certaines plages ??),
poissons Soldats ou « Gros Yeux »,
calamars, lambis, porcelaine, etc …
Je suis émerveillée devant cet aquarium haut en couleurs.
Cet après-midi, un autre jardin de corail, un nouvel aquarium : je me retrouve nez à nez avec une grande murène. Ses dents menaçantes n’invitent pas à la conversation ! Par contre, tortue et raie ont bien voulu se faire voir sur toutes les coutures.
Nous avons également pu observer, accrochées à des éponges tubulaires, plusieurs magnifiques porcelaines « Monnaie Caraïbes » avec leur voile coloré recouvrant leur coquille*
Mouillage à Cocoa Bay
Nnous levons l’ancre pour mouiller à Cocoa Bay devant une longue bande de sable bordée de cocotiers. Trois dauphins nous accompagnent à travers les cayes pendant toute la traversée en jouant dans notre étrave. Notre vitesse très réduite, les 5m de fond et l’eau transparente nous permettent de bien les observer : ils nous guettent à leur tour d’un œil vif et répondent à mes applaudissements par des jolies pirouettes. Ensuite ce sont des tortues plus grosses les unes que les autres qui nous accueillent dans la baie. Décidément, nous sommes gâtés !
Mouillage à Low Bay
Aujourd’hui, changement de mouillage : nous jetons notre pioche dans un nouveau paradis : Low Bay. Cette anse à l’ouest de Barbuda est bordée d’une plage de sable blanc d’une dizaine de kilomètre !... Relativement peu abritée, elle a l’inconvénient d’être quelque fois ventée et le mouillage rouleur. Cet après-midi, le vent souffle à 20 nœuds et la mer est presque calme donc « pani pwoblem » …
Soleil, mer affichant des magnifiques dégradés de bleus, eau cristalline, plage déserte : le régime barbudien est plaisant !
Après on s’est rendu en annexe à la capitale de Barbuda, Codrington, afin d’y faire nos formalités de sortie. Elle se situe juste derrière la plage où s’étend un vaste lagon entouré de mangrove. Pour la petite histoire, ce site sauvage et silencieux abrite la plus importante colonie de frégates de toutes les Antilles.
Nous ne sommes pas pressés de quitter cette île paradisiaque : ses plages s’avèrent être les plus belles des Antilles que nous ayons vues, du moins selon nos critères, longues plages désertes, sable plus fin, eau plus chaude, eau plus cristalline, récifs plus variés et plus colorés, faune marine plus diverse, mouillages paisibles très peu fréquentés.
Pour les plages et les eaux claires, notre coups de cœur va pour Barbuda.
Nous nous décidons à décoller en direction de Saint Martin : foule, luxe, détaxe … une autre univers, un retour vers le monde de la consommation !

vendredi 16 mars 2012

"Rendez-Vous avec X"




France Inter: émission que j'écoute chaque samedi à 13h20 (maintenant à 13h30) et que je podcaste pour une baladodiffusion!

écoutez , ou réécoutez, ou bien alors découvrez grace aux liens à cliquer

"Mr. X" parle de la taupe de la CIA au Quai d'Orsay

11 septembre 2009
Dans son émission "Rendez-vous avec X", Patrick Pesnot a évoqué longuement sur France Inter, samedi 5 septembre, l'histoire de la taupe de la CIA au Quai d'Orsay, qui prévint les Américains des intentions de De Gaulle concernant l'OTAN en 1966. Parmi les sources bibliographiques qui ont alimenté cette émission, l'ouvrage "Des secrets si bien gardés" a été cité avec précision.
 Le journaliste du Nouvel Obs Vincent Jauvert avait révélé en 2000, dans son excellent livre "L'Amérique contre De Gaulle" (Seuil) l'existence de cette taupe et raconté une partie de son action. Ayant complété cette enquête avec des nouveaux documents américains déclassifiés, j'ai pu y ajouter beaucoup de détails dans mon ouvrage, et révéler notamment l'identité de cet informateur privilégié des diplomates américains et de la CIA.
Plus d'infos dans le livre et aussi dans l'article de ce blog.
retrouvez l'émission de France Inter

samedi 5 septembre 2009

La taupe du quai d'Orsay
Est-ce un retour au bercail ? La France, selon le désir de Nicolas Sarkozy, a donc regagné le commandement intégré de l'Alliance atlantique 43 ans après la décision du général de Gaulle de s'en éloigner… Une décision qui n'était d'ailleurs pas un réel divorce mais exprimait simplement la volonté du président français d'afficher l'indépendance de notre pays en matière de défense, sans toutefois remettre en cause nos alliances traditionnelles.
Si Monsieur X revient sur cette affaire, c'est qu'elle illustre clairement l'ambiguïté des rapports que la France a toujours entretenus avec les Etats-Unis. Un mélange de cordialité et de méfiance, d'amitié et de soupçon, traversé régulièrement par des crises : la dernière étant celle ouverte par la décision de Paris de ne pas participer à la guerre en Irak …
Dans les années 60, c'est la question de l'OTAN qui fait débat. Washington ne se fait guère d'illusion. Dès le retour au pouvoir du général, on sait à Washington que le président français sera un allié incommode. Mais osera-t-il pour autant rebattre toutes les cartes et par exemple se rapprocher de l'URSS ?… C'est dire que la Maison Blanche suit l'affaire avec attention. La Maison Blanche qui dispose au plus haut niveau de notre diplomatie d'une taupe qui l'informe semaine après semaine. Trahison d'un haut fonctionnaire pro-américain ? Ou, plus prosaïquement, volonté d'un diplomate atlantiste d'empêcher la catastrophe que serait pour lui la rupture avec les Etats-Unis ? Monsieur X décrypte ce curieux épisode…

programmation musicale

  • Lou Reed : Berlin
    (RCA-BMG)
  • Artie Shaw : Nightmare
    album : Begin the beguine



samedi 13 février 2010
Le Yémen (2)
Est-ce la nouvelle zone noire de notre monde ? L'antre du terrorisme, le nouveau sanctuaire d'Al-Qaïda et de tous les émules de Ben Laden ?
C'est en tout cas ce que l'on lit un peu partout à propos du Yémen, en particulier depuis la tentative d'attentat perpétrée dans un avion américain par un jeune Nigérian qui aurait été formé au terrorisme par un maître yéménite. Un jeune homme de bonne famille qui aurait affirmé aux enquêteurs avoir été mandaté par Al-Qaïda. Fantasmes ou réalité ? C'est l'une des questions auxquelles Monsieur X se propose de répondre dans la deuxième partie de cet entretien consacré au Yémen.
La semaine dernière, il a évoqué l'histoire récente de ce pays qui est, malgré sa mauvaise réputation actuelle, la seule démocratie du monde arabe, certes de plus en plus fragilisée et tribalisée... Une histoire tourmentée qui explique en partie son destin actuel… Longtemps divisé en deux Etats, l'un conservateur et très religieux au Nord et l'autre, marxiste, au Sud, le Yémen a vécu dans la douleur sa réunification dans les années 90… C'est à cette occasion que ses dirigeants ont laissé filtré le poison tribal qui le mine aujourd'hui… Autre point essentiel : les manœuvres insidieuses du voisin saoudien qui n'a eu de cesse d'essayer de le déstabiliser, y compris en instrumentalisant les Islamistes qui n'ont cessé de gagner en influence au fil des années… Et il faudrait encore rappeler que c'est au Yémen que les Américains ont pour la première fois fait appel, bien avant l'Afghanistan, à des combattants djihadistes pour contrer les Soviétiques présents au Sud-Yémen… Un précédent très dangereux.
Tel était donc le Yémen au début du troisième millénaire… Ruiné par d'innombrables guerres civiles, divisé et sur le point de devenir le nouveau foyer du terrorisme international…

programmation musicale
  • Shoshana Damari : Ya hilwi ya khalli
  • Taqâsîm :
    album : Kheiro, l'art du ûd
    (Harmonia Mundi . 2006)
    livre
    Rémy Leveau, Frank Mermier et Udo Steinbach Le Yémen contemporain
    éditeur : Karthala
    parution : 2006



    revue
    XXI
    François-Xavier Trégan
    Les insoumis du Yémen
    Simples paysans yéménites, ils ont défaits avec une rare intelligence leur seigneur et maître, le Cheikh Mansour.
    N°9

    parution : janvier 2010
    par : François-Xavier Trégan






    Article de Laurent Bonnefoy (octobre 2006)



    Vincent Jauvert L'Amérique contre de Gaulle
    éditeur : Le Seuil
    parution : 2000


    Vincent nouzille
    Des secrets si bien gardés, les dossiers de la Maison Blanche et de la CIA sur le France et ses présidents
    éditeur : Fayard
    parution : 2009



    Maurice Vaïsse
    La Grandeur : une histoire de la politique étrangère de De Gaulle
    éditeur : Fayard
    parution : 1998

  • samedi 23 septembre 2006

  • Eugenio Berrios : le chimiste de la DINA (1)
    Il trompait son monde, comme on dit familièrement… Joufflu, affable, presque toujours souriant. Un bon compagnon à tout coup. Et pourtant, cet homme, Eugenio Berrios, était un monstre et un assassin. L'artisan des basses œuvres du régime de Pinochet. Celui qui fournissait drogues et poisons aux tueurs des services spéciaux… Et qui, on l'a appris récemment, aurait même trempé dans le trafic de drogue organisé par le fils Pinochet, un trafic qui serait à l'origine de la fortune du dictateur déchu.
    Berrios en savait donc trop. Lorsque le Chili est redevenu un Etat démocratique, ses anciens employeurs l'ont soustrait à la Justice. Et puis un peu plus tard, alors qu'il menaçait de faire des révélations, ils l'ont vraisemblablement supprimé. Car le squelette que des pêcheurs ont retrouvé sur une plage uruguayenne en 1995 était bien celui d'Eugenio Berrios. Un assassinat qui a d'ailleurs valu à Augusto Pinochet en mai 2006 une nouvelle demande de levée de son immunité d'ancien parlementaire et de chef d'Etat.
    Monsieur X a donc choisi cette semaine de s'intéresser à ce mystérieux personnage et à ses secrets. Une affaire qui ne nous est pas tout à fait étrangère à nous, Français. En effet, au détour de ce dossier touffu, on voit par exemple apparaître le nom d'Albert Spaggiari, l'homme du fabuleux casse de Nice. Et il est vraisemblable qu'un journaliste chilien réfugié en France a été la victime des recherches criminelles de Berrios.
    Le récit de Monsieur X va tenter d'éclairer quelques-unes des pages les plus noires de l'histoire récente du Chili. Un récit où l'on croise aussi des affaires déjà traitées par mon interlocuteur : la mystérieuse colonie nazie Dignidad ou encore la mise en place du Plan Condor en Amérique du Sud.









    programmation musicale
  • Violeta Parra : Santiago Penando Estas
    (Arion . 1965)
  • Stéfane Mellino : Serrana
    album : Variations ibériques
    (A.I.M. . 2005)
  • Caceres : Rompe con todo
    album : Revolucion, the chicano's spirit
     
    livres
    Marc Fernandez et Jean-Claude Rampal Pinochet, un dictateur modèle éditeur : Hachette Littérature
    parution : 2003


    John Dinges
    Les années Condor éditeur : La Découverte
    parution : 2005



    Jorge Molina Sanhueza
    Crimen imperfecto : historia del quimico DINA Eugenio Berrios y la muerte de Eduardo Frei Montalva éditeur : Editions LOM (Santiago- Chili)
    parution : 2002



    liens
  • La Colonia Dignidad
    Le Plan Condor (1)

    Le Plan Condor (2)




    13/02/2010 ;Le Yémen (2)
    Est-ce la nouvelle zone noire de notre monde ? L'antre du terrorisme, le nouveau sanctuaire d'Al-Qaïda et de tous les émules de Ben Laden ? C'est en tout cas ce que l'on lit un peu partout à propos du Yémen, en particulier depuis la tentative d'attentat ...
     
  • 06/02/2010 Le Yémen (1)
    Le modeste Yémen se serait sans doute bien passé de cette soudaine publicité… Il a en effet suffi de la tentative d'attentat ratée d'un Nigérian qui y a séjourné pour que le Yémen soit présenté comme un antre de terroristes, l'un des pays les plus dangereux ...

          
  • On l'appelait, non sans une certaine crainte, le « général gris » ! Car l'homme faisait peur, même si, une fois de plus, la légende a eu raison de la réalité… Champion de l'anticommunisme aux manières d'inquisiteur, celui qu'on nommait aussi « l'Homme ...

          
  • 23/01/2010 Les tupamaros (2)
    Prendre aux riches pour donner aux pauvres ! C'était l'un des objectifs poursuivi par ces curieux Robins des Bois qu'étaient les Tupamaros uruguayens des années 60 et 70. Une guérilla parfaitement originale en Amérique du Sud et qui a d'ailleurs commencé ...

          
  • 16/01/2010 Les Tupamaros (1)
    Quelle revanche ! Trois décennies après l'écrasement sans pitié de leur mouvement par les militaires, un guérillero Tupamaro vient d'accéder le plus légalement du monde à la tête de l'Uruguay… José Mujica, plus familièrement appelé « Pepe », a été élu ...

          
  • 09/01/2010 L'affaire Tinner
    L'histoire fait froid dans le dos : des plans d'un engin nucléaire très sophistiqué se promènent dans le monde et sont peut-être déjà tombés dans des mains criminelles… Il ne s'agit pas ici d'alimenter des craintes irraisonnées ou de nourrir des fantasmes ...

          
  • C'est l'histoire d'une dérive… Mais une dérive presque obligée. Le climat de violence, la culture du secret, un recrutement peu scrupuleux, ont conduit presque naturellement le SAC à s'engager dans des voies de plus en plus tortueuses, de plus en plus douteuses...

          


jeudi 15 mars 2012

FREGATES DE BARBUDA





SANCTUAIRE DES FREGATES


 nous nous rendons au sanctuaire des frégates.P2050121

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Nous voilà dans un lagon cerné de mangrove, dans lequel vit une colonie de frégates.
Le mâle gonfle son cou rouge
pour séduire la femelle. Il tape du bec sur son gros cou et produit un son régulier comme un tam-tam. Les femelles tournent et choisissent le mâle qui leur plait. Il n'y a qu'un oeuf par saison, le mâle fait le nid, couve et le petit vient au bout de 3 à 4 semaines.Ils repartent en avril en Floride et ne reviennent qu'en janvier prochain pour la prochaine parade de séduction.
Ce sanctuaire est une zone protégée, les frégates ont besoin de calme pour se reproduire. Ils peuvent vivre jusqu'à 25 ans

.

Après notre visite de Barbuda, nous repassons par Antigua pour atteindre la guadeloupe.
P2100160

samedi 18 février 2012

ANTIGUA









ANTIGUA ET BARBUDA


Symbolique du Drapeau




Découvertes en 1493 par Christophe Colomb, les îles d'Antigua et Barbuda furent colonisées au XVII siècle par les Anglais, qui s'y consacrèrent principalement à la culture du tabac et de la canne de sucre.
Etat associé à la Grande-Bretagne à partir de 1967, Antigua et Barbuda obtint finalement son indépendance le 1er novembre 1981. Outre les îles qui lui donnent son nom, l'archipel d'Antigua et Barbuda comprend également l'ile de Redonda.
Le drapeau date de 1967 : le rouge et le bleu symbolisent la force et l'espérance, le noir rappelle les origines africaines de la majeure partie de la population. Quant à l'association du jaune, du bleu et du blanc, elle évoque les principaux atouts naturels de ces piles : le soleil symbolise l'aube d'une nouvelle ère de liberté.


WALLIABOU

Avis - Wallilabou BayAutres curiosités
Sur la cote de St-Vincent, plusieurs négligent l’arrêt à Wallilabou Bay, une baie de pêcheurs en chaloupes à rames qui viendront nous encercler pour nous offrir leurs colliers de coquillages. Peut-être y rencontrerez-vous Johnny Depp et les acteurs figurants du célèbre film »Pirates des Caraïbes » !
Après un bon déjeuner et une baignade, nous entreprendrons une courte traversée vers Bequia, une baie magnifique et Admiral Bay pour découvrir des plages magnifiques ainsi que des sites de plongée reconnus pour leur beauté (centre PADI). Il ne faudra pas manquer le village typique animé, son port et ses services de taxis dans lesquels vous pourrez faire un tour de l’île. Vous pourrez aussi louer un scooter et visiter la forteresse sur le toit de l’île et vous baigner dans cette fameuse eau turquoise et limpide. Eolis est mouillé dans un mètre de fond. Vous pourrez finalement profiter de l’après-midi et du magnifique coucher de soleil.
Le lendemain, dépendamment du vent, nous croiserons directement vers Mustique, cette île secrète où vivent des gens riches et célèbres du monde entier. Autrefois, cette île de pêcheurs de baleines nous offrait un mouillage sur bouées. Vous pourrez faire une baignade splendide ou de la plongée en apnée . La visite de l’île en voiturette ou avec un guide en camionnette est très agréable, mais vous ne devez surtout pas manquer la chance de prendre un rhum ou un punch au Basil’s Bar.
Le lendemain, si le coeur vous en dit, nous partirons pour Canouan ou directement vers Mayreau à Salt Whistle Bay en navigant pendant 2 heures. Nous jetterons ensuite l’ancre à quelques mètres de la plage, près des cocotiers. D’un côté, nous serons dans la mer des Caraïbes, et de l’autre, dans le bras de sable de l’Atlantique. En haut de la côte, vous découvrirez un magnifique petit village, son église et son ancien prêtre qui inventa le récupérateur d’eau de pluie.
Le lendemain, à une heure de navigation, on mettra le cap sur les fameux Tobago Cays qu’il ne faut pas confondre avec Trinidad et Tobago pour un mouillage dans le plus beau lagon des Caraïbes. Derrière une barrière de corail, vous pourrez acheter vos langoustes directement des pêcheurs qui ne manqueront pas de nous saluer à partir de leurs barques colorées. Vous pourrez profiter de l’occasion pour faire de la plongée en apnée et nager avec les tortues et les raies.
Le lendemain  nous naviguerons pendant 2 heures afin de traverser en face du "horse shoe " des Tobagos vers Union, un petit village coloré où les habitants sont charmants. Nous y ferons des provisions et profiterons du resto-bar sur le bras de terre de la barrière de corail.
Déjà le lendemain matin il faudra remonter vers le nord. Nous filerons pendant 5 heures, au portant, à 8 ou 10 noeuds, vers Saint-Vincent pour ensuite s’arrêter à Young Island. Au sommet de ce rocher détaché de la grande île, vous ferez des photos magnifiques. Si vous pouvez plonger avec votre appareil sous l’eau, vous ramènerez des images plus qu’impressionnantes.

jeudi 16 février 2012

JE BLOGUE, TU BLOGUES, NOUS BLOGUONS...


10  raisons de bloguer





1) Bloguer pour devenir riche.
Certes, les médias nous parlent de blogueurs qui ont fait fortune grâce à la poignée de blogs qu’ils éditent. Mais il s’agit d’experts dans leur domaine, qui étaient bien souvent déjà influents avant de commencer à bloguer. De plus, la quantité de travail nécessaire et le temps à investir avant que l’opération ne devienne rentable sont importants. Bref, vous pouvez gagner de l’argent avec votre blog, mais vous devrez faire autant d’efforts que pour n’importe quel travail à votre compte. Si devenir riche est votre objectif, préparez-vous à transpirer!



2) Bloguer pour être une star.
Si durant les premières années de la blogosphère, à l’époque ou le mot blog était lui-même encore inexistant, le fait de tenir un carnet web donnait de bonnes chances de finir par être connu, ce n’est plus du tout le cas à présent. Comme dans tous les domaines, on observe bien une hiérarchisation des blogs, quelques-uns étant énormément consultés (la blogeoisie) et la très grande majorité restant dans l’anonymat le plus complet. Et les simples mortels comme vous et moi ont de grandes chances de rester dans la deuxième catégorie!



3) Bloguer pour être dans le coup.
Il fut un temps ou bloguer était “in”. Malheureusement, c’est trop tard! La vague est passée vers 2001-2002, désolé, better luck next time


4) Bloguer pour passer le temps.
Si vous n’avez rien à dire, aucune inspiration, par pitié ne partagez pas votre ennui. Personne ne vous lira de toute manière!



5) Bloguer pour épater la gallerie.Avoir un blog c’est comme avoir un cellulaire. Il y a quelques années, tout le monde s’étonnait de voir quelqu’un sortir cet -énorme- téléphone portable de sa poche. Puis c’est devenu commun… Aujourd’hui, ce qui est “in”, c’est de ne pas avoir de cell, ni de blog!


6) Bloguer parce que le patron l'a demandé.
Ca devait arriver, il ne restait plus qu’un magazine d’informatique dans la salle d’attente du dentiste, et votre PHB est tombé dessus. Depuis deux jours il ne jure plus que par les blogs et comment ceux-ci vont lui permettre de remettre l’entreprise sur les rails, d'améliorer le paradigme communicationel interne et externe, et de créer une formidable synergie collaborative. Vous avez beau lui expliquer qu’un blog d’entreprise demande un certain investissement et qu’une solution créée à la vas-vite peut avoir des conséquences néfastes, il n’en démord plus.



DON’T PANIC: déposez discrètement le dernier numéro de Micro-Bibelot, avec son dossier spécial sur « Pourquoi le web 2.0 est out, vive la révolution du web 3.0! », près de la machine à café, et vous aurez la paix pendant 8 jours. Et comme la mémoire des PHB est en mode FIFO, il y a de grandes chances pour qu’il ait complètement oublié ce qu’est un blog d’ici là


7) Bloguer pour spammer.Arf, c’est certainement la pire des raisons!



8) Bloguer pour régler vos comptes.
Vous voulez vous venger de votre patron, de votre ex, ou de ce vendeur qui vous a refilé un citron? Bah faudra trouver autre chose… parce que sur le web comme ailleurs, la diffamation et l’injure sont condamnables, et ça peut faire mal!


9) Bloguer parce que tout le monde le fait.
Dois-je vraiment expliquer celle-ci? Tenez vous le pour dit, “parce que tout le monde le fait” est toujours une mauvaise raison, peu importe le contexte. Sauf si c’est pour m’envoyer un chèque ou une boite de chocolats, ça c’est l’exception qui confirme la règle!


10) Bloguer parce que c'est gratuit.
C’est humain, quand quelque chose est gratuit on se sent idiot de ne pas en profiter. C’était le cas avec les premiers webmails gratuits de type hotmail et compagnie. Quand ils sont apparus, tout le monde s’est jeté dessus pour tester chaque solution et pouvoir les comparer.



Du coup, il n’était pas rare de posséder trois ou quatre comptes emails. Maintenant c’est la même chose, mais pour une multitude de services. Tout le monde veut son blog gratuit, son email gratuit, son wiki gratuit, son forum gratuit, … Mais à quoi bon vous encombrer, si vous n’en avez pas l’utilité. De toute manière, les blogs ne vont pas disparaître du jour au lendemain, donc il n’est pas utile de réserver votre place


samedi 31 décembre 2011

BILAN 2011

Depuis le Venezuela, nous nous promenons dans l’arc antillais, complétant notre collection de belles images, de jolies expériences, de rencontres mémorables. Les Grenadines, resplendissantes aux eaux paradisiaques. La Dominique, profonde, mystérieuse incroyablement sauvage. L’archipel de la Guadeloupe : Marie-Galante, hors du temps, les Saintes si courtisées, et le papillon que forme la Guadeloupe... inimitable ! Antigua, soooo British! Chaque jour notre Eolis nous entraîne dans un monde de chaleur, de couleurs, de lumières et de reliefs. Aujourd’hui, les Antilles sont à la portée de tous. C’est vrai, les charters sillonnent de long en large l’archipel, pourtant, nous trouvons toujours des petits coins tranquilles en dehors des sentiers battus. Nous savourons la douceur de vivre dans cet archipel qui n’a que du bonheur à offrir.
Cela fait deux saisons que nous chevauchons la mer des Caraïbes côté Petites Antilles, et pourtant, nous n’avons pas encore écumé tous les mouillages. Il nous reste encore de nombreux chemins de randonnées à parcourir. Ces îles, ces chères îles sont dignes de la curiosité des voyageurs. Nous avons choisi d’être nomades des mers mais nous prenons le temps de nous arrêter, nous nous offrons la possibilité de découvrir une ambiance, des détails, des petites choses qui au bout du compte font beaucoup plus qu’une somme de cartes postales empilées. Nous trouvons outre-Atlantique, le bien-être que nous étions venu chercher, cultivant chaque jour, ce que les philosophes nomment, la " capacité d’étonnement ". Nous gardons à portée d’objectif une curiosité intacte. Nous nous octroyons le droit de papillonner d’île en île, de rêvasser et d’approfondir notre connaissance des petits coins sympas jusqu’à tutoyer le moindre caillou...


Nous y découvrons des petit paradis… J’hésite encore à en parler… C’est le genre d’endroit que nous voudrions égoïstement garder pour nous… tout seuls… Vous me direz que j’exagère, qu’aux Antilles il n’existe plus un seul endroit qui ne soit surpeuplé de bateaux de plaisance… Détrompez-vous…
Saline Island est un repaire d’amoureux des couleurs lagons… Imaginez plutôt…
A l’Est une barrière de corail tisse un rempart naturel contre la houle océanique. Entre elle et nous, le plan d’eau ondoie, les vaguelettes soubresautent, comme aiguillonnées par le souffle de l’alizé. Ces petites franges d’écume s’éparpillent et glissent sur un gisement d’émeraudes étincelantes. Les teintes du lagon captent la lumière du zénith pour accentuer leur éclat. Tout à côté, les turquoises apparaissent plus lumineuses serties d’un écrin de saphirs. Comment rêver d’une plus belle piscine autour de l’Etoile de Lune ?
Le bateau est posé dans une petite baie intime qui forme, au Sud, un croissant de lune ourlé d’une plage de sable fin adossée à une colline toute en rondeur et verdoyante. Pas plus de quatre bateaux ne peuvent loger, en même temps, à Saline Island. L’île n’est pas tout à fait déserte des chèvres, des lézards, des pélicans et une cabane que vient entretenir un pêcheur de Carriacou. A l’Ouest, un pain de sucre basaltique pose ses rondeurs sur l’horizon. Tout autour de nous des petits îlots frangés de cocotiers et de raisiniers donnent du relief au paysage, chacune possède sa petite colline tapissée de cocotiers et de végétation tropicale et des plages opalescentes. Les îlots laissent la place à des morceaux d’horizons qui ouvrent la vue le matin sur le lever et le soir sur le coucher du soleil. Saline Island est l’un des rares mouillages où l’on puisse profiter de ces deux rendez-vous quotidiens tout en étant abrité de la houle…
Dans ce décor de rêve, nous jouons les « grands découvreurs » en maillot de bain. Nous allons retrouver le fauve de White Island… C’est un petit chat qui est maître des lieux. Nous l’avons d’abord cru abandonné. Mais en fait, il règne sur son territoire et accueille avec bienveillance les visiteurs occasionnels. Il surveille aussi une petite cabane de pêcheurs
Surtout ne l’ébruitez pas… Ici, c’est franchement le paradis…


Que du bonheur
Des moments exceptionnels marquent la vie de marin... Naviguer au quotidien, c’est rêver sa vie en reliefs et en couleurs. Le relief empêche l’habitude et la lassitude... deux mots qui n’existent plus pour le marin. Les couleurs ont banni le gris, le noir... le fade. Seules les teintes éclatantes demeurent. Chaque jour, est un festival qui illumine l’existence! La mer n’est pas qu’une tache de couleur bleue uniforme. Elle use de sa palette avec virtuosité, c’est une œuvre magistrale, éphémère et sans cesse régénérée qui s’offre sans compter à qui sait l’observer et la respecter. C’est une aventure qui chaque jour se finit en apothéose crépusculaire ! N’est-ce pas ça la vraie vie ? Vous me direz : " on finit par s’en fatiguer ! " ... " Jamais ! Impossible ! " Chaque coucher de soleil apporte sa magie, sa différence. C’est un moment privilégier à bord. De plus, imaginez-vous la vue? Les pieds dans l’eau, sur notre " plage privée " à l’arrière du bateau, le regard court jusqu’à l’horizon!