mercredi 17 septembre 2014

L'ARCHIPEL DES ROQUES


la carte postale du mois

ARCHIPEL DES ROQUES VENEZUELA
Nous avons quitté le mouillage de Caya de Agua, à l'extrémité du fantastique archipel des Roques (Vénézuela)
Nous prenons l'option de tirer des bords de largue pour utiliser tout le potentiel de notre Eolis et, de nouveau, la navigation se montre particulièrement rapide et agréable.

L'archipel des Aves de Barlotenvo est encore plus isolé que les Roques; le snorkeling y est extraordinaire, le poisson et autres langoustes assez abondants.
Notre régime est rythmé par les pêches sous-marines quotidiennes: thazards, rougets, carangues et de temps en temps, langoustes royales ou brésiliennes.

Le Venezuela- Los Roques
Rien que pour les yeux ... 









Boque de Sebastopol



L'archipel de Los Roques fait rêver... et voilà que nous voguons
cette nuit vers le rêve, que nous atteindrons au petit matin.
Les Roques, c'est un vaste archipel d'environ 50 kilomètres sur 25, protégé sur une bonne partie par une longue barrière de corail, et parsemé d'une multitude d'îlots inhabités pour la plupart. C'est aussi une réserve naturelle dans laquelle il est interdit de chasser sous l'eau, seule la pêche à la traîne ou à la ligne est autorisée. Après la Blanquilla et la Tortuga, ça va être difficile, mais on arrive avec de bonne résolutions :  ici, c'est rien que pour les yeux!...?
LES ROQUES VENEZUELA
Magnifiques couleurs des Roques
Au petit jour on voit l'île militaire d'Orchilla par le travers
tribord (c'est l'île du président, Hugo Chavez y a été assigné
à résidence quelque temps dans le temps). On franchit à 10 heures
la passe dite de Sébastopol (heureusement plus déserte que le
port éponyme sur la mer Noire...) et nous sommes sous la
protection de la barrière de corail. On mouille devant l'îlot
de Buchiyaco, un minuscule bout de sable mangé par la mangrove.

Les fonds jusqu'à la barrière sont inintéressants: quelques conches,
du sable, des algues, peu de poissons. Pourtant des touristes
sont amenés dans une barque à moteur pour une séance
de "bonefishing", mais ils repartent apparemment bredouilles : et
oui, ici il y a des touristes, heureusement pas très nombreux et
tous logés sur l'île principale de Gran Roque, mais ils font
quelques incursions dans nos mouillages isolés.

On change de mouillage.
Nous ancrons sur un tombant de sable et de corail, proche de la
Boca del radio.
On pose l'ancre sur un tombant de sable et de corail, la barrière est
à 100m devant nous. Nous l'explorons l'après-midi  : les fonds
sont pas mal : les patates de corail sont entourées d'un désordre
de cornes d'élan cassées, empilées et enchevêtrées. Pour compléter
le tableau, l'épave d'un gros cargo, coupée en deux, est vautrée sur
la barrière et l'on trouve ça et là des plaques de tôle rouillée,
des câbles, des amarres que le corail ne s'est pas encore approprié...
Mais la faune est abondante et de taille plus importante  : les pagres jaunes sont nombreux et pas sauvages du tout. Savent-ils que nous n'avons pas de fusil? On aperçoit successivement deux requins: d'abord un requin citron, puis un requin gris des Caraïbes. Les deux squales mesurent entre 1m et 1m50. Il y a aussi nos amies les langoustes, mais on ne les touche pas! L' eau est très chaude, probablement supérieure à 30 degrés.

Heureusement, c'est plus joli en dessous !



Soyoqui et Gran Roque
On a la bougeotte : on quitte notre mouillage pour se faufiler entre
les bancs de sable et de corail vers un autre îlot minuscule :
Soyoqui, couvert de mangrove. On s'amuse à couper à travers
les zones non cartographiées, c'est facile quand il fait beau, on
voit bien les fonds à travers l'eau cristalline. On mouille sous le
vent de l'îlot vers 11 heures. Une rapide exploration des fonds et
de l'îlot et le verdict tombe: c'est nul, sale, apparemment
fréquenté par des pêcheurs qui y laissent leurs détritus. Mais qu'est
ce que c'est que cette réserve naturelle?

Nous quittons le mouillage  pour Gran Roque : 
c'est une zone facile, et l'on arrive avant la nuit.
Le mouillage est agité d'un méchant clapot soulevé par le vent et
le passage des nombreux bateaux à moteur. Nous visitons le
village, admirons le coucher du soleil...

Gran Roque, une rue de sable

Maison colorée



Gran Roque - Nordisqui, Isla Vapor
Après le déjeuner, on part pour un mouillage plus tranquille, désert
à l'exception de quelques kite-surfeurs de passage,
à Nordisqui, devant l'îlot minuscule de Isla Vapor.
Après une baignade autour du bateau nous partons plonger  sur
la barrière de corail, nous faufilant entre les patates par moins
d'un demi mètre de fond jusqu'à trouver un passage vers le
tombant au dessus du grand bleu. Les fonds et la faune
sont exceptionnels, l'eau très claire. Outre les grosses langoustes,
il y a des bancs de dizaines de pagres, et beaucoup de gros
spécimens de plusieurs espèces en grand nombre. Deux
raies pastenagues de plus d'un mètre me frôlent nonchalamment
et poursuivent leur chemin. 
Quel fabuleux spectacle.
Jean est tombé nez à nez avec un requin nourrice tapis dans
une grotte à 50 cm sous la surface.

Nordisqui - Francisqui
Grosse navigation ce matin ! on doit bien faire environ un mille
pour rejoindre Francisqui, un autre îlot en forme de fer à cheval,
à l'intérieur duquel on pose l'ancre, à quelques mètres d'un banc
de sable affleurant.  Nous nous baignons et profitons de la plage :
on se régale sur le banc de sable, dans l'eau très chaude. Le soir,
les touristes laissent l'endroit désert vers 17 heures, alors on
reprend possession des lieux...

Mouillage à Francisqui



"notre" île...

Francisqui
L'exploration d'un mini-lagon, sorte de piscine naturelle d'un
centaine de mètres de diamètre, est notre objectif de ce
matin. Comme d'habitude, il y a de jolis poissons,
quelques langoustes, et un un énorme barracuda, qui ne doit pas
se fatiguer beaucoup pour se nourrir dans
cet environnement! 
Attention aux  coraux de feu! 
L'après-midi s'étire en baignades et farniente sur la plage.
La vie est dure!


Francisqui - Gran Roque - Sarqui
Nous retrouvons le mouillage animé de Gran Roque où nous
passons faire un rapide approvisionnement de fruits, légumes
et oeufs. Il est possible d'obtenir aussi un peu de carburant sur
une lancha de pêcheurs. Pendant ce temps, des pélicans 
déposent généreusement leur guano sur l'annexe qui dégouline
sans pitié sur les côtés ...



Nous partons après le déjeuner pour l'îlot Sarqui, à 8 milles à
l'ouest de Gran Roque, un peu plus à l'écart des touristes.
C'est une courte et paisible navigation, avant de poser l'ancre
vers 16h dans deux mètre d'eau, devant une jolie plage.
Sans tarder nous allons visiter les lieux en plongée , sur la
barrière toute proche, puis nous rejoignons la plage.
Un vol de flamands roses, aux ailes ourlées de noir annonce la fin
d'une belle  journée...



Sarqui (la skippette aime bien dire "Starsky" )
Pas facile de résister quand les bonites et les carangues chassent bruyamment autour du bateau en se cognant sur la coque!


L'après-midi nous plongeons au milieu de gros barracudas,
de centaines de carangues, de raies pastenagues, de langoustes... L'eau à la bouche, nous faisons un essai de pêche à la traîne en fin de journée depuis l'annexe: Jean conduit et Barbara tient la canne, pleine d'espoir. Nous rentrons bredouilles...

Toujours motivés, le lendemain nous allons pêcher à la ligne sur la plage, en tentant d'attirer les pagres qui se cachent sous les plaques rocheuses au bord de l'eau. On n'attrape que deux petites girelles. Déception! Nous continuons l'exploration sous-marine de la pointe ouest du mouillage, très jolie, et faisons quelques tentatives de photo avec un appareil garanti étanche à 3 mètres ( à 3 m de la plage?)
Le safari photo sous-marin remplace agréablement la chasse, mais il ne nourrit pas l'équipage!. Il y a en particulier un gros diodon repéré la veille, qui se cache toujours au fond de son trou.

L'observation de la faune se passe aussi à terre: en fin d'après-midi, lorsque le soleil décline et que le ciel se teinte d'oranges et de mauves, nous lançons une expédition ornithologique :  après nous être aspergés de répulsif à insectes, particulièrement agressifs à la tombée du jour, nous parcourons l'îlot à la recherche d'oiseaux divers, et nous nous postons au bord d'une lagune dans l'attente de l'arrivée des flamants roses.


Barbara rêve  aussi de voir venir des tortues pondeuses...
Sans tarder, un premier groupe d'oiseaux, une trentaine,  vient se poser sous nos yeux, bientôt suivis par quelques retardataires. Nous retenons notre souffle et parlons à voix basse pour ne pas troubler ce moment magique.
Les flamants sont de deux sortes: les roses, parfois presque rouges (les flamants du continent américain se distinguent de leurs cousins du reste du monde par leur couleur rouge vif), aux ailes ourlées de noir, et les gris et noirs, peut-être des jeunes.. Nous nous  gavons du spectacle, en tous cas les flamants roses sont plus rouges ici!

Vol de flamants roses sur Sarqui

Couleurs de Carenero


Carenero
Oui ici il y a ausi un "carenero" mais c'est une île.
Trente minutes de navigation nous mènent au mouillage de Carenero, deux îlots plus à l'ouest. Il ne fait pas très beau, des vents de plus de vingt noeuds, des grains avec un peu de pluie. Nous ne craignons rien ici, ce pourrait être un bon trou à cyclone en cas de besoin, bien protégé entre deux îles à la végétation dense et assez haute. Comme partout aux Roques, nous baignons dans une symphonie de bleus, de verts, de transparences et de reflets, c'est magnifique. Seule tache dans le paysage, une décharge sauvage d'ordures sur la plage, juste au pied d'un grand panneau demandant d'aider à garder le parc national propre ...
L'eau est très chaude dans ce petit lagon presque entièrement fermé. Dès le matin nous retrouvons nos paysages sous-marins préférés et leurs habitants familiers : langoustes, barracudas, ainsi que quelques "bonefish", que deux pêcheurs tentent de capturer à la ligne (c'est un poisson sans intérêt culinaire mais pour lequel les amateurs de pêche sportive n'hésitent pas à voyager au bout du monde).
Nous parons pour une longue promenade avec palmes de plus de deux heures, qui nous fait contourner la barrière de corail autour de l'îlot Felipe.

Dos Mosquises
Encore un saut de puce aujourd'hui, pour rejoindre les îlots de Dos Mosquises, une navigation de 6 milles en contournant des bancs de sable et de corail, avec un méchant clapot de travers. Vers midi nous sommes au mouillage, devant les quelques baraques de pêcheurs et celle des biologistes d'une station d'étude et de sauvegarde de tortues marines. C'est un très bel îlot de carte postale, avec plage de sable blanc et cocotiers. Je nage dans l'eau claire pour aller vérifier l'ancre : le fond est parsemé de lambis, que nous ne ramasserons pas non plus, pour respecter le règlement...

Dos Mosquises, îlot sud
Nous visitons le centre d'élevage des tortues marines. Des biologistes résident ici pour étudier, soigner, et protéger les populations de tortues. Ils surveillent les pontes, protègent les oeufs de leurs prédateurs, et les ramènent parfois à la station lorsqu'ils sont directement menacés. Ils élèvent alors les tortues qui naissent en captivité jusqu'à ce qu'elles puissent être relâchées huit ou neuf mois plus tard. Ils nous expliquent que le taux de survie d'une tortue jusqu'à l'âge adulte où elle peut se reproduire est de 0,2%, soit deux tortues sur 1000 seulement. Il faut dire que la maturité sexuelle n'est atteinte que vers 35 ans (pour les tortues à écaille). Les tortues reviennent alors pondre sur la plage où elle sont nées. Le responsable de la base, Pedro, qui travaille depuis 26 ans ici, n'a pas encore vu revenir pondre les premières tortues qu'il a relâchées! Il faut être patient dans ce métier ... Deux autres biologistes, Angela et Favel, sont occupés à inspecter les animaux pour compter et extirper à la pince à épiler des champignons parasites...

Nous observons les tortues dans leurs bacs, ce sont des tortues à écailles, également appelées tortues imbriquées ou tortues de Caret. Elles sont en voie de disparition à cause de l'homme, alors qu'elles ont survécu à ce stade de leur évolution depuis une centaine de millions d'années, Les pêcheurs les ramassent par centaines, elles sont appréciées non seulement pour leur chair, mais aussi pour leurs écailles avec lesquelles on fait des bijoux. Comble de la stupidité, certaines de ces tortues ne sont tuées que parce qu'on utilise les écailles épaisses et affûtées du bord de leur carapace comme ergots artificiels dans les combats de coqs!

Bien que strictement protégées par la loi vénézuelienne, ces animaux continuent d'être massacrées impunément, faute de moyens pour appliquer le règlement. Même les garde-côtes mangent les tortues, ici! Le travail des biologistes est donc vital pour l'espèce, et ils comptent beaucoup sur l'éducation des enfants pour que cesse le carnage à la prochaine génération, en espérant qu'il ne sera pas trop tard... Nous sommes conviés à assister à une remise en liberté de tortues le lendemain, une chance car cela n'arrive qu'une fois par mois. Nous visitons également un musée ethnologique racontant l'histoire de ces deux îlots, initialement choisis par les amérindiens pour s'y établir et pêcher les lambis il y a mille ans.

Le repas des jeunes tortues

c'est où la mer ?

Le lendemain, nous sommes ponctuels au rendez-vous des biologistes pour assister au petit déjeuner des tortues. Elles sont nourries avec de petits poissons fraîchement pêchés, et des algues. Pedro mesure et pèse les tortues qui vont être relâchées. En attendant ce grand moment, nous allons faire le tour du deuxième îlot de Dos Mosquises pour essayer de voir des traces de ponte, mais nous ne trouvons rien. Par contre, il y a par endroit des amoncellements impressionnants de coquilles de lambis, certaines érodées et friables comme le sable datent peut-être de l'époque amérindienne!
L'après-midi, c'est le moment de relâcher les tortues. Pedro les porte dans des bassines de la station jusqu'à la plage. Le moment est solennel. Il demande notre attention : et nous fait un discours simple, rappelant les faibles chances de survie des animaux qu'ils a entre ses mains, et nous demande de faire un voeu pour chacune des petites tortues qui vont partir aujourd'hui. Ça y est, on pose délicatement les tortues sur le sable, il faut même en aider quelques unes à prendre la bonne direction, on dirait qu'elles étaient trop bien dans le centre de recherche! Mais finalement, elles finissent toutes par gagner le bord de l'eau et plonger, assez timidement, dans leur nouvel univers. Nous les suivons sous l'eau, avec palmes masque et tuba, elles ne semblent pas très pressées de se disperser, et ne sont vraiment pas effarouchées par notre présence. Il faudra qu'elles se méfient un peu plus à l'avenir! Nous remercions les scientifiques pour cette émouvante cérémonieIl nous parle de son travail de biologiste marin (Pedro a été invité sur la Calypso de Cousteau, qu'il vénère), sur la faune, le Venezuela et la Colombie dont deux d'entre eux sont originaires.

Les enfants relâchent les tortues,

qui voient la mer pour la première fois ...
Pedro nous parle également de la réglementation de la pêche à la langouste et de son application, qui concerne surtout les professionnels et l'interdiction de la vente, mais qui laissent une certaine marge de manoeuvre pour se nourrir ... La langouste brésilienne, plus petite et toute aussi abondante, n'est pas commercialisée et ne fait donc pas l'objet d'une protection particulière. Le fusil est interdit, mais on peut toujours pêcher à la main, comme les locaux. C'est ce que nous nous autoriserons le lendemain, sur la pointe ouest de l'îlot nord, qui ressemble à un bon coin à langoustes. Effectivement, on ne tarde pas à en trouver une dizaine, et Jean en déloge une du fond de son trou après une lutte acharnée qui lui vaudra quelques cicatrices, et c'est un beau spécimen de 2 kg et 92 cm! On se régale d'avance ...
La fin de l'après-midi est marquée par un épisode aussi cocasse qu'étonnant. Un yacht à moteur arrive du large en suivant une trajectoire très bizarre, en dehors de la passe, pour arriver jusqu'au mouillage derrière nous. Il semble régner une grande confusion à bord. La manoeuvre d'ancrage est assez surprenante: un équipier saute tout habillé du bateau avec une ancre à la main (!), et coule. Pourtant il ne s'agit pas d'un suicide, mais bel et bien d'une tentative pour aller planter une deuxième ancre à l'arrière, d'ailleurs complètement inutile vu la configuration des lieux et le vent. Puis, pendant que ses camarades s'affairent à préparer l'annexe, il abandonne son projet et nage en appelant à l'aide avec ses bras. Je saute dans l'annexe pour aller à sa rencontre. "Où sommes-nous ici?" me crie-t-il, dans un anglais fortement accentué d'Amérique du sud, avant même que je l'ai rejoint. Épuisé et ahuri, il se hisse difficilement dans l'annexe pendant que je lui réponds, ne semble rien comprendre, et me demande d'aller le débarquer sur la plage. Il m'explique brièvement que le capitaine de son yacht est complètement saoul et qu'ils doivent absolument se rendre à Gran Roque tout de suite, mais qu'ils ne savent pas où c'est. Je lui dis que c'est à 18 milles d'ici, que la nuit tombe, et que ce serait dangereux de nuit, sans cartes, avec ce vent et cette mer agitée. Ses copains, des gros blacks balaises, genre gardes du corps avec lunettes noires, nous rejoignent dans leur annexe et insistent lourdement, et promettent de me payer très cher si je pilote leur yacht jusqu'à Gran Roque. Ça sent la belle embrouille... Comme je ne tiens pas à finir en nourriture à poisson, je refuse fermement, arguant que je ne connais pas la route. Énervés, ils vont discuter avec des pêcheurs mais reçoivent le même refus car ils passeront finalement la nuit au mouillage et ne repartiront que le lendemain matin au lever du jour. En ramenant le gars au bateau, je constate effectivement que le capitaine est en piteux état... Je ne cherche surtout pas à poser plus de questions, leur souhaite bonne chance, et rentre au bateau déguster notre belle langouste.
Nous consacrons encore une journée à plonger et à admirer les fonds. Sur un tombant que nous longeons, une raie pastenague en pleine eau. Plus loin, de nombreuses langoustes bien retranchées dans leur abri nous narguent de leurs antennes sans que l'on puisse les attraper à la main. Tant pis pour cette fois.

Cayo de Agua, derniers jours aux Roques
Nous quittons à regret ce petit paradis à 9h30, mais nous savons que nous voguons certainement vers un autre, Cayo de Agua. Il n'y a que quelques milles en ligne droite, mais notre route est sinueuse, à l'aplomb du tombant d'une barrière de corail sur des fonds de 10 à 30 mètres.
 

Nous découvrons l'île l'après-midi, à la recherche de sites de ponte de tortues marines. Toujours aucune trace, par contre on observe de nombreux volatiles, dont des fous bruns qui nichent dans les pierres entre les lagunes roses et la mer. On aperçoit des oeufs sous les oiseaux.

Le lendemain matin, des tortues pointent le bout de leur nez de temps en temps autour du bateau, c'est un appel de plus à la baignade, mais il sera difficile de les retrouver dans leur élément. Le vent est toujours assez fort, supérieur à 20 noeuds. Nous passons le temps agréablement entre les plongées et les excursions dans l'île. Nous allons plusieurs fois à la "plage aux rouleaux", sur West Cay après l'isthme qui le sépare de Cayo de Agua. Il faut bien une demi-heure de marche mais la récompense, c'est la baignade dans les rouleaux. Quatre gros chalutiers mouillent dans cette baie, et y resteront plusieurs jours sans pêcher, sans doute pour s'abriter du mauvais temps. Dans le centre de l'île, un bouquet de palmiers isolé semble sortir tout droit d'une oasis saharienne, et nous offre chaque soir un coucher de soleil de carte postale.

L'oasis de Cayo de Agua

Une femelle couve ses oeufs

Nous n'avons pas été déçu pas les Roques: le rêve s'est matérialisé, c'était un plaisir permanent pour les yeux, un enchantement sous-marin.



Los Roques est un archipel situé à 170km des côtes centrales à 35 minutes en avion de Caracas.
Petit paradis du Vénézuéla de 221.000 ha, c'est l'une des plus vastes barrières de corail du monde délimitée par une lagune centrale et de nombreuses baies dans lesquelles il fait bon plonger et observer les poissons,tortues, coraux, ...
Gran Roque est la seule ville de l'île. De nombreuses posadas (chambres d'hôtes) et restaurants se fondent au milieu des habitations locales.







On relâche les tortues: le film (attention, fichier mpeg de 5 Mo, ça peut prendre du temps à charger ...)


également mon autre blog
http://barbarajo.blog2b.net

jeudi 11 septembre 2014

AUX ILES DU VENEZUELA : LES PHOTOS

LES AVES



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There's a gap in the mangroves where you can pull in your dingy and
then follow the path above












le chemin vers le mémorial depuis l'entrée à travers la mangrove


















LES TESTIGOS

















 


 





LA BLANQUILLA


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Les Aves

 







 

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AUX ILES VENEZUELIENNES




 


"Autel des voyageurs": certains bateaux de passages ont laissé ici un petite trace...


Nous faisons  escale aux Aves de Sotovento






La richesse principale de l’île sont ses fonds marins.



AUX AVES



Les Avès Venezuela
Les Aves, c'est aussi une densité incroyable de volatiles, réfugiés dans la luxuriante mangrove. Ils sont des milliers à y nicher et à remplir le ciel.
Fous, pélicans, frégates s'en donnent à coeur joie et ne connaissent pas la peur de l'homme: avec notre annexe, nous les approchons de très près dans une ambiance de matin du monde...

LE 11 SEPTEMBRE...MON ANNIVERSAIRE MAIS PAS SEULEMENT....




11 septembre 2001




Parce que parfois les photos ont plus de poids que tous les mots employés
..