lundi 9 mars 2015

HISTOIRE DES ILETS DU PETIT ET DU GRAND CUL-DE-SAC MARIN EN GUADELOUPE

 Photo aérienne de l’îlet Boissard dans la rade de Pointe-à-Pitre

Le  Petit  Cul-de-Sac  Marin  et  le  Grand  Cul-de-Sac  Marin  sont  deux  larges  baies  de  Guadeloupe  jalonnées  de nombreux  îlets. Elles  ont  en  commun  un  écosystème  bien spécifique  composé de  mangroves  littorales,  de  récifs coralliens étendus et d'herbiers marins. Les îlets  ont  par le passé été le lieu d'implantation d'activités économiques basées  sur l'exploitation de  cet  environnement. Elles  sont à l'origine  de leur peuplement à  l'époque  coloniale.

Les habitations des  îlets qui  se  développent  surtout  au  cours  du  XIXème siècle  sont  en  grande  partie  consacrées  à  la pêche  et  à la  production  de  chaux.  La population des  îlets  est  composée  des propriétaires  d'habitations  issus  de catégories  sociales diverses, et de la  main d’œuvre en majorité  servile.  À  la  fin  du XIX ème siècle,  les  îlets perdront leur fonction d'unités de production au profit du tourisme de villégiature qui émerge à cette époque. 



Le  Petit  Cul-de-Sac  Marin  et  le  Grand  Cul-de-Sac  Marin  sont  deux  larges  baies  de  Guadeloupe  reliées   par  la Rivière  Salée,  chenal  maritime  séparant la  Basse-Terre de  la Grande-Terre. Les  nombreux îlets  qui  les  jalonnent en  font  de nos  jours  des lieux privilégiés de  villégiature  le  week-end. Par le passé, leur intérêt ne se limitait  pas à leur  cadre  enchanteresse.  Dès  le  milieu  du  XVII  siècle  en  effet,  le  célèbre  chroniqueur  le  Père  Du  Tertre considère ces deux baies comme étant les « deux mamelles de notre île, desquelles tous les habitants tirent le lait de  leur  nourriture ;  ou  plutôt  comme  deux  magasins,  ou  tout  ce  qu'il  y  a  de  beau,  de  bon  et  de  riche  dans  la Guadeloupe, est enfermé »




Les  îlets,  dont  la  superficie  varie  d'une  centaine  d'hectares  pour  le  plus  grand,  à  quelques  centaines  de  mètres carrés  seulement pour  les  plus  petits,  ont jadis  été le  lieu  d'activités  économiques qui exploitaient les  ressources liées à leur  environnement original : en  effet, les baies du  Petit et du  Grand  Cul-de-Sac Marin se caractérisent par des  récifs  coralliens étendus,  des herbiers de     Magnoliophytes marins (1)  et  des mangroves littorales (Bouchon et al., 2002). Les  activités  économiques  qui  y  sont  liées  ont été  en  grande partie  à  l'origine  de l'occupation  humaine  de ces petits bouts de terre au XVIIIème et surtout au XIXème   siècle.

Nos  recherches  réalisées  majoritairement  à  partir  des  archives  notariales  ont  permis  de  retracer  l'historique  de l'occupation  de  plusieurs  îlets,  et  de  comprendre  les  dynamiques   de  peuplement  de  ces  milieux  spécifiques  à l'époque coloniale. L'administration coloniale les a parfois utilisés pour la signalisation maritime, la défense militaire ou encore l'installation de  lazarets (2). Nous nous sommes toutefois limités dans le présent article à l'habitat privé des îlets.




 2. Le Petit Cul-de-Sac Marin



Situé  au sud de  la Rivière Salée, cette baie  bien  protégée  du vent  et  de  la houle atlantique en  partie  grâce à  un chapelet  d'îlets,  constitue  un  excellent  mouillage  pour  les  navires            (Fig.  1).  Cette  caractéristique  ajoutée  à  sa position centrale à la jonction de la Basse-Terre et de la Grande-Terre a conduit à la création de la ville de Point-à-Pitre en 1764.




On  compte  une  dizaine  d' îlets  dans  la  baie  aujourd'hui,  mais  leur  nombre  fut  bien  supérieur :  douze  îlets  ont totalement  disparu  depuis la  fin du  XVIII siècle comme  le prouve  la  carte  des  Ingénieurs du Roi  levée  à  cette époque,  et  d'autres  ont  vu  leur  superficie  se  restreindre  considérablement            (Fig.  2) . 


Cette  disparition  progressive s'explique  par  une  érosion  importante  due  à  un  ensemble  de  facteurs,  tels  que  les marées cycloniques accentuées  dans  les  baies  comme  le  Petit  Cul-de-Sac  Marin,  la  mort  des  coraux  qui  servent  de  brise-lames naturels,  la  destruction  de  la  mangrove  qui  retient  les  sédiments,  l’élévation  du  niveau  marin  et  les  épisodes sismiques





Fig. 2 :  Plan du Petit Cul-de-Sac Marin avec localisation des îlets disparus depuis le XVIII  °        siècle




L'îlet Feuille  est situé en face de la Pointe  Jarry, à une centaine de mètres du rivage  seulement. Appelé aussi îlet à Petrelluzzi, du  nom  de la famille qui en  est propriétaire depuis  1903, cet  îlet  ne fait  qu'1,5  hectare  de superficie. Au  début  du XVIII siècle, il  fait partie du  Marquisat  du Houëlbourg qui  fut créé au  profit  de  Charles  Houël, l' un des seigneurs propriétaires de Guadeloupe. 


L'îlet  est  vendu  en  1752  à  la  famille  Lecointre  de  Berville  qui  en  octroie  l'usufruit  en  1788  à  deux   pêcheurs.  Ils s'installent  sur  l'îlet  qui  leur  sert  de  tête  de  pont  pour  la  pêche  dans  le  Petit  Cul-de-Sac  Marin,  propice  à  cette activité  puisque  les  poissons  se  trouvent  en  abondance  dans  sa  zone  récifale.  Ils  possèdent  de  nombreuses sennes  et des pirogues et sont propriétaires de 8 esclaves.

Dès  1839  une  nouvelle  activité  est  attestée  sur  l'îlet :  celle  de  la  production  de  chaux  réalisée  à  partir  des madrépores   de coraux qui sont brûlés. En 1842, deux nouveaux copropriétaires fondent une société de commerce pour  développer  cette activité.  La présence  de  pinces en fer et de pirogues dans l'équipement de  l'établissement illustre  le  mode  de  collecte  utilisé  par  leurs  26  esclaves :  en  eaux  peu  profondes,  aux  alentours  de  l'îlet,  les récoltants se mettent à l'eau à partir de leurs embarcations et arrachent le calcaire corallien à l'aide des pinces. On sait  par  le  témoignage  de  Saint-John  Perse,  pseudonyme  d'Alexis  Leger,  dont  la  famille  est  propriétaire  de  l'îlet vers 1880, que de la chaux y est toujours produite à cette époque.


L'îlet  Chasse ,  d'une superficie  comparable  à  l'îlet  Feuille,  n'en  est  éloigné  que  de  400 mètres environ. Il  tire  son nom  du sieur  Lazare  Chasse  qui en fait l'acquisition  en 1804.  En  1820,  outre  Lazare  Chasse  qui  en  est  toujours propriétaire, un   libre  de  couleur ,   chaufournier   de  profession,  y  réside  avec  sa  mère.  De  la  chaux  est donc  très vraisemblablement  produite  à  l'époque  sur  l'îlet.  En  1829,  ce  libre  de  couleur  rachète  la  totalité  de  l' îlet  pour mener une activité  de  pêche : il dispose alors d'une  pirogue,  d'une senne et d'esclaves.  À  la fin du  XIX siècle, son  fils  qui a hérité  de l'îlet réside à Pointe-à-Pitre  où il est secrétaire d'un juge  d'instruction, mais  l'utilise  comme lieu de villégiature.




L'îlet Boissard , appelé aussi îlet à Chantereau au XIX siècle, est d'une superficie de 4 hectares et se localise à 250  mètres  à  l'est  de  l'îlet  Chasse.  Il  est  l'objet de  nombreux  morcellements  de propriété  tout  au  long  du  XIX siècle et il est, en conséquence, compliqué d'en retracer l'historique complet. Notre recherche a malgré tout permis d'identifier différentes activités  économiques qui s'y sont  succédées.  En 1804,  on trouve  sur  l'îlet  une tannerie : le choix  d'un  îlet  pour  son  installation  peut  s'expliquer  à  la  fois  par  les  odeurs  nauséabondes  dégagées  par  cette industrie  qui  sont  susceptibles  d'incommoder  les  habitants  de  la  ville  de  Pointe-à-Pitre,  et  par  les  besoins importants en  eau nécessaires aux opérations de traitement des  peaux.  L'eau de mer est sans  doute ici utilisée.  Il y  a lieu  de  s'interroger  sur  la provenance des  peaux  travaillées,  ont-elles une  origine  locale  ou proviennent-elles des importations via le port de Pointe-à-Pitre ?

En  1821, une parcelle de l'îlet  est vendue avec  tous les ustensiles  nécessaires  à la fabrication de la chaux et à la pratique  de la pêche, ainsi qu'avec huit esclaves et neufs  pirogues. L'activité  de pêche est attestée  par l'inventaire d'une  autre  parcelle  établi  en  1830 :  la  propriété  de  Guillaume  Gauthier  est  vendue  avec  deux  sennes  et  deux pirogues.  Un  vivier destiné à conserver les poissons est  également  présent. En  1870, c'est  encore  un pêcheur  de profession,  Valcourt  Barrièra,  qui  se  portera  acquéreur  de  cette  même  parcelle.  En  1901  cependant,  il  se reconvertit dans la location de plusieurs maisons de villégiature sur l'îlet.


L'îlet à Cochons , situé à moins de  900 mètres au  sud-est  de l'îlet  Boissard,  est le plus  grand  îlet du  Petit Cul-de-Sac  Marin. Dès la fin du XVIII siècle  une  partie de  l'îlet  est consacrée à la défense militaire du port de  Point-à-Pitre  mais  cela  n'empêche  pas   l'implantation  d'activités  économiques  menées  par  des  civils  .


Comme  pour  l'îlet  Boissard,  l'îlet  à  Cochons  regroupe  de  nombreuses  propriétés  dès  le  début  du  XIX siècle.


Dans les  années  1820, trois  producteurs  de  chaux  y  sont  installés.  Des  vivres  sont  également produits  sur  l'îlet, comme  l'illustre  la  présence  d'une  cocoteraie  et  de  100  bananiers.  L'élevage  est  une  autre  activité  attestée, puisqu'on trouve deux loges pour lapins  et « rats d'Inde ». Le terme « rat d'Inde » désigne probablement le cochon d'Inde  qui est traditionnellement consommé  en Amérique du  Sud et  élevé ici pour sa viande au même  titre  que  le lapin. 

Toujours dans les années 1820, l'îlet est le lieu de résidence d'un pilote du port de Pointe-à-Pitre, chargé de guider les navires de fort tonnage entrant dans la rade. Une activité de pêche y est aussi menée par certains résidents qui possèdent  pirogues, sennes,  palans  , ainsi qu'un vivier à poissons et un autre à tortues. À la fin  des années 1820, un  entrepreneur  de gabares  réside  sur  l'îlet : les  gabares sont  des embarcations  légères  utilisées  pour  charger et décharger  les  marchandises  des  navires  de  commerce  qui  ne  peuvent  venir  à  quai  ou  s'approcher  trop  près  du rivage.  La  présence  de  nombreux  magasins  prouve  que  l'îlet  sert  à  entreposer  des  marchandises  issues  du commerce  maritime.  Dans  les  années  1840,  de  la  chaux  est  encore  produite  sur  l'îlet.  Entre  1877  et  1884,  le négociant Émilien Brumant constitue un vaste domaine de plus de 15 hectares en rachetant cinq parcelles de l'îlet.

À  cette  époque,  comme  pour  l'îlet  Boissard,  l'îlet  à  Cochons  se  tourne  vers  le  tourisme  de  villégiature :  des maisons  s'y  louent,  une  case  à  bains  sur  pilotis  y  est  construite  et  des  canotiers  sont  chargés  d'effectuer  le trans port de passagers.




L'îlet  du  Gosier  d'une superficie  d'un  peu  moins  de  trois  hectares  se  situe  à  l'est  du Petit  Cul-de-Sac  Marin,  en face  du  bourg  du  même  nom.  Au  début  du  XIX siècle,  s'y  trouve  une  petite  habitation  comprenant  plusieurs bâtiments  ainsi  qu'une  lapinière  et  un  colombier.  Plusieurs  esclaves  y  travaillent  et  résident  sur  l'îlet.  L'îlet  sert aussi de  carrière de  sable, probablement  pour la  fabrication de  mortier  de chaux. Vers le  milieu du  XIX siècle, plus  aucun  bâtiment  n’y  subsiste.  Cela  préfigure  de  la  nouvelle  destination  de  l'îlet :  à  cette  époque  un  premier phare y est construit et à la fin du XIX  siècle, un poste pour les pilotes chargés de faire entrer les navires  dans la rade de Pointe-à-Pitre est établi.






3. Le Grand Cul-de-sac Marin








Au nord de la Rivière Salée, la baie du Grand Cul-de-Sac Marin présente une superficie d'environ 10 000 hectares.


Elle est protégée par un récif  barrière  orienté  est-ouest,  le  plus  grand  de  toutes  les  Petites-Antilles, sur  lequel se brise la houle. De nombreux îlets d'une superficie variable parsèment cette vaste étendue d'eau dont la profondeur n'excède pas dix mètres  (Fig. 3)




Fig. 3 :  Plan du Grand-Cul-de-Sac Marin et environnement (D.A.O. T. Yvon).   


  














L'îlet à Fajou  est le plus grand îlet du Grand Cul-de-Sac Marin avec une superficie de plus de cent hectares. Il est bordé à l'est et à l'ouest par deux passes  qui permettent de franchir le récif barrière.


En  1804,  il  est  boisé  et  inhabité  comme  les  autres  îlets  du  secteur  (Lescallier,  1808).  La  première  occupation coloniale dont nous avons pu trouver trace remonte à 1836 : Martin Lestour y installe  alors une fabrique  d'engrais, fabriqué  à partir des pisquettes  qu'il pêche  en grand nombre à proximité  de l'îlet. Ces petits  poissons argentés qui se déplacent  en bancs appartiennent à plusieurs espèces (Parle, 1996). Dans  la  première moitié du XIX                siècle, les  poissons  sont  fréquemment  utilisés  en  Guadeloupe  et  Martinique  comme              fumure    dans  les  plantations  de canne  à sucre (Fouquet, 1855). Il  s'agit d'ailleurs  parfois de morues  avariées  en  provenance  d'Amérique du  Nord (Girardin & Du Breuil, 1865).


Cette production est arrêtée à Fajou en 1840. 


Une autre activité économique, la production de chaux, est attestée au moins dès 1850, comme l'illustre la mention du four à chaux dans les inventaires notariés. Les ruines imposantes de ce four à chaux se dressent aujourd'hui au nord  de  l'îlet   (Fig.  4) .  En  1859,  le fils de  Martin  Lestour  décide  de  reprendre  la fabrication  d'engrais .  En  1864,  la main d’œuvre y travaillant  est composée  de 11 immigrants africains vivant dans plusieurs  cases en bois. En effet, après  l'abolition  de  l'esclavage,  les  premiers  immigrants  sous  contrat  débarquant  en  Guadeloupe  viennent  de  la côte occidentale de l'Afrique (Caty et Richard, 1998). Cependant, en raison du souvenir de la traite négrière encore trop  vivace,  la  France  sous  pression  des  Britanniques,  met  fin  à  cette  immigration  africaine  en  1861.  En compensation, elle sera autorisée à introduire dans ses colonies des travailleurs venant d'Inde. 


En  1868, outre l'établissement de  fabrication d'engrais, on  trouve  sur l'îlet  un troupeau  de bœufs,  de vaches  et de cabris. Si la production d'engrais est  définitivement arrêtée  en 1869,  l'îlet  est utilisé de  1873 à 1878  pour produire de  la  chaux.  Il  est  ensuite  racheté  par  Pierre  Vigneau,  ancien  capitaine  au  long  court  originaire  de  Bordeaux  et négociant à  Pointe-à-Pitre,  qui  le  remet  en  vente  dès  1881.  Le  nombre de  têtes  de  bétail présentes  sur  l'îlet  est alors conséquent : 25 bovins, 65 moutons et 2 à 300 cabris ! A l'aube du X siècle, l'ensemble des bâtiments de l'îlet sont délabrés et il semble qu'il ne soit plus utilisé pour développer des activités économiques.




Fig. 4 :  Four à chaux de l'îlet à Fajou






L'îlet  à  Caret ,  d'un  demi  hectare  seulement  de  superficie,  se  localise  à  l'ouest  de  l'îlet  à  Fajou.  En  1846  il  est habité  par  un  pêcheur  noir  et  sa  famille  depuis  25 ans.  Celui-ci,  dénommé  Brutus,  demande  à  l'administration coloniale la concession de l'îlet. En échange, il se propose d'édifier un  petit phare  pour les navires, la dangerosité des  parages étant attestée par les nombreux naufrages  ayant déjà eu lieu dans le secteur. La  demande de Brutus paraît motivée  par la crainte qu'un concurrent ne lui  dispute la  possession  de l'îlet et illustre l'intérêt d'un tel site à l'époque pour la pêche dans le Grand Cul-de-Sac Marin.


Si comme on l'a vu de nombreux îlets ont disparu depuis le XVIII siècle,  l'îlet à Macou  à l'est  du Grand Cul-de-Sac  Marin est  un contre exemple  puisqu'il  s'est formé entre 1804 et  1821. En  1804 en  effet, une carte  représente une  pointe  de  terre  à  l'emplacement  actuel  de  l'îlet.  C'est  vraisemblablement  une  érosion  accrue  due  aux  trois cyclones  qui frappent coup sur  coup  la  Guadeloupe entre juillet et septembre 1809 qui entraîne la disparition d'un bras de terre, et la formation de l'îlet. En 1821, lors de sa vente, il est décrit comme « 1,5 carré de terre, entouré de  mangles   et sans culture ». En 1825, deux hommes libres de couleur, un charpentier et un   maître-calfat, s'en portent acquéreurs et y construisent une maison en bois. Ils sont en outre propriétaires de deux pirogues et de quatre  esclaves.  Cela  illustre  l'ascension  sociale  de  ce  groupe  au  XIX siècle :  en  1835  à  la  Guadeloupe,  les libres  de  couleur  possèdent  646  habitations,  représentant  le  quart  des  terres,  sur  lesquelles  travaillent  6000 esclaves  (Niort,  2003).  En  1828,  l'îlet  est  planté  de  500  bananiers  et  d'autres  vivres  y  sont  également  produits, ainsi  que  de  la  chaux.  En  1838  la  destination  de  l'îlet  a  évolué  puisqu'il  accueille  alors  le  seul  établissement  de pêche de la commune de Morne-à-L'eau, dirigé par un certain Champel.




L'îlet à Christophe   d'une superficie inférieure à un hectare est situé au sud du Grand Cul-de-Sac Marin, à l'entrée de la Rivière Salée. Il est dénommé au XVII siècle îlet Saint-Christophe. Le célèbre Père Labat y fait une halte à cette  époque  avec  le  gouverneur  de  la  Guadeloupe  Auger  pour  y  manger  un  boucan  de  tortue,  mais  l'îlet  ne semble  pas occupé (Labat,  1724). Une cinquantaine d'années  plus tard par contre l'îlet est  bien habité  puisque les registres d'état civil attestent du baptême par le curé de Baie-Mahault , le 14 juin 1749, de la fille d'une Caraïbesse et  d'un  Caraïbe  de  l'îlet  à  Christophe  (Lafleur,  2004).  En  1838,  l'îlet  est  occupé  par  un  établissement  de  pêche appartenant à un libre de couleur du nom de Zénon qui possède onze esclaves et plusieurs sennes de fond.


L'occupation de l'îlet à Christophe au XVIII siècle par un  Caraïbe n'est pas un cas isolé. Les registres d'état civil font état de l'inhumation, le 5 décembre 1782 dans le cimetière de Petit-Bourg, de Thérésine, dont les parents, tous deux  Caraïbes,  résident  habituellement  aux  îlets  dépendant  de  cette  paroisse  (Lafleur,  2004).  Avant  l'attrait économique  des  colons  ou des  créoles pour les  îlets,  ces terres  ont  pu constituer  dans  une  certaine  mesure  un refuge  pour  des  Amérindiens,  leur  permettant  de  maintenir  pour  un  temps  leur  mode  de  vie  propre.  Cela  pose aussi la question de la coexistence et des échanges entre les deux sociétés à cette époque charnière. 




 4. Synthèse




Comme  nous  l'avons  vu,  dès  la  fin  du  XVIII siècle,  de  modestes  habitations  voient  le  jour  sur  les  îlets.  La création  de  la  ville  de  Pointe-à-Pitre  en  1764, et  plus  globalement  la mise  en  valeur  tardive  de  la  Grande-Terre comparativement à la Basse-Terre, expliquent en partie cette chronologie. Si les habitants des îlets produisent des vivres et pratiquent l'élevage comme sur la plupart des habitations de Guadeloupe, il est frappant de constater que leur  activité  est  en  majorité  tournée  vers  la  pêche  et  la  production  de  chaux.  Les  deux  baies  sont  en  effet  très propices  à  ces  activités  économiques  en  raison  de  leurs  caractéristiques  propres :  leurs  fonds  inférieurs  à  dix mètres  et  la  présence  de récifs  coralliens  développés permettent  de  récolter  facilement  des madrépores, matière première utilisée  majoritairement aux Petites Antilles  pour fabriquer de  la  chaux par  combustion .  Cette  chaux  sert  de  matériau  de  construction  mais  est  aussi  utilisée  dans  l'industrie  sucrière  lors  du processus de fabrication pour purifier le sucre.


Les  récifs  servent  également d'abri  à  de  nombreuses espèces de  poissons  dont  l'abondance s'explique  en  partie par  l'environnement  propre  à  ces  deux  baies :  les  herbiers  de  Magnoliophytes  marins  et  la  mangrove  littorale servent  de  véritable  nurserie  pour  les  poissons  juvéniles  qui  y  trouvent  nourriture  et  protection.  Enfin,  la  faible profondeur se  prête bien à la pêche à la senne, type de capture traditionnellement pratiquée aux Antilles en zone côtière.




Un autre aspect de notre travail est celui de l'origine sociale de la population des îlets. Leurs premiers occupants à l'époque coloniale ont sans  doute été les derniers Caraïbes présents en Guadeloupe, avant que le développement de  l'économie  urbaine  lié à la ville de  Pointe-à-Pitre contribue  à  rendre attractif  les  îlets  du Petit  et  du Grand Cul- de-Sac  Marin  pour les  colons  et  les créoles.  La  classe montante  des  négociants  est  bien  représentée  au  XIX siècle parmi  les  propriétaires  d'îlets,  ainsi  que  la  classe  sociale des  artisans,  blancs ou  libres de couleurs : l'achat d'un  îlet  d'une  superficie  limitée  peut  être  le  tremplin  d'une  ascension  sociale  en  accédant  au  statut  d'habitant, même  si  les  petites  habitations  polyvalentes  créées  ne  tiennent  bien  sûr  pas  la  comparaison  avec  les   grands domaines sucriers .  Les  professions  liées à  l'activité  portuaire  sont  illustrées par  l'exemple de l'îlet  à  Cochons  résident  dans  les  années  1820-1830  un  pilote  de  Pointe-à-Pitre  puis  un  entrepreneur  de  gabarres.  La  dernière catégorie  des résidents se compose de la main d’œuvre travaillant sur  les  habitations des  îlets. Certains esclaves ont  certainement  acquis  les  compétences  indispensables  à  la  pêche  et  la  production  de  chaux,  puisqu'ils  sont revendus  avec  l'habitation.  Ainsi,  Saint-Cloud,  esclav e  âgé  de  25 ans  en  1805,  résidant  à  l'îlet  Feuille,  se  retrouve dans  l'inventaire  de  l'habitation  en 1846.  Il  aura connu au  moins six propriétaires différents,  en  plus  de 40 ans.  Il faut remarquer  que  seule  la population servile, considérée  comme  bien mobilier, apparaît dans les actes notariés.


Des travailleurs blancs ou  libres de couleurs  ont  cependant,  comme  à  l'îlet Chasse, fait partie de  la main d’œuvre de  ces  habitations.  Après l'abolition  de  l'esclavage, elle a parfois  été  composée  de travailleurs  africains  comme à l'îlet à Fajou.


À partir de la fin du XIX siècle, les îlets perdent leur fonction d'unités de production et deviennent davantage des lieux  de  villégiature.  Ceux  de  la  rade  de  Pointe-à-Pitre,  tout  particulièrement,  sont  utilisés  comme  lieu  de changement  d'air  par  les  notables  de  la  ville  pendant  la  période  d' hivernage   de  juillet à octobre.  Leur  climat est réputé sain  et conseillé  par  les  médecins .  Une nouvelle économie  se  met  en place : des  canotiers  se spécialisent dans le transport des personnes aux  îlets, les locations  de bicoques s'y multiplient  et des  cases à bains sur pilotis voient le jour. 




Repères chronologiques




 • Houël achète la Guadeloupe, Marie-Galante, les Saintes, la Désirade pour 73 000 livres. Galante, les Saintes, la Désirade pour 73 000 livres.    1649




 • Fin du système des seigneurs propriétaires. L'île est remise à la Compagnie des Indes Occidentales tandis que Houël quitte le Fin du système des seigneurs propriétaires. L'île est remise à ma Compagnie des Indes Occidentales tandis que Houël quitte le pays. 1664




 • Les Anglais après un siège de trois mois s'emparent de la Guadeloupe. Ils développent le commerce et créent la ville de Point Les Anglais après un siège de trois mois s'emparent de la Guadeloupe. Ils développent le commerce et créent la ville de Pointe-à-Pitre. 1759




 • La Guadeloupe est rendue à la France. Elle est séparée administrativement de la Martinique et le restera jusqu'en 1768. La Guadeloupe est rendue à la France. Elle est séparée administrativement de la Martinique et le restera jusqu'en 1768.  1763




 • Début de la période révolutionnaire.  1789




 • Les royalistes s'emparent de la Guadeloupe. Les républicains, sous les ordres de Lacrosse, parviendront à prendre le pouvoir. 1792




       • La Guadeloupe est occupée par les Anglais. Victor Hugues parvient à la reprendre. Il proclame l'abolition de l'esclavage et se livre à une sanglante répression contre les anti anti-révolutionnaires.   1794




 • Victor Hugues est renvoyé en France. Bonaparte chef du pouvoir en France.1798 










 • Bonaparte délègue Lacrosse à la Guadeloupe. Celui-ci est bien accueilli mais ses mesures contre les Noirs le rendent impopulaire. Il est chassé du pouvoir. 1801 




 • Les troupes françaises revenues s'efforcent de reprendre les choses en mains. La révolte des Noirs s'achève par le suicide de Delgrès et de ses compagnons d'armes le 31 mai. Le mouvement révolutionnaire est durement réprimé. L'esclavage est rétabli.  1802




 • Le nouveau gouverneur Ernouf rétablit l'autorité de la France    . 1803




 • Les Anglais s'emparent de la Guadeloupe. Jusqu'en 1814 elle sera gouvernée par un gouverneur anglais appuyé de quelques colons. 1810




 • Le premier traité de Vienne rend la Guadeloupe à la France. Durand de Linois est gouverneur, le baron Boyer de Peyreleau commandant en second. 1814




 • A la nouvelle du retour de Napoléon, Boyer de Peyreleau veut se rallier à l’empereur. Les Anglais reprennent l'île   1815 




    • La domination française est rétablie.  1816




 • Violent cyclone.  1821




 • Répression contre les hommes libres de couleur 1822




 • Nouvel ouragan.1825 




   • Le 8 février un tremblement de terre dévaste l'île et fait 3000 morts. 1843 




 • Abolition de l'esclavage.  1848




 • Second Empire. Le décret du 27 mars fixe le cadre réglementaire de l'immigration de travailleurs destinés à remplacer l'ancienne main d’œuvre servile. Ils proviendront de Madère, de Chine, du Vietnam, d'Afrique et surtout d'Inde  1852




 • Proclamation de la république.1870
















LEXIQUE :






1    Magnoliophytes  : Plantes à fleur et à graines dont certaines espèces sont marines et forment des herbiers.


2    Lazaret  : Etablissement où l'on isole les personnes suspectes d'apporter une maladie contagieuse.


3   Marée  cyclonique  :  Lors  d'un  cyclone,  en  raison  des  vents  violents,  poussée  mécanique  naturelle  de  l'eau  de surface qui s'accumule vers les rivages. Ce phénomène est accentué par les basses pressions atmosphériques.


4    Senne  ou seine : Filet de pêche utilisé sur les fonds sableux


5    Madrépore  : Polype formant des récifs coralliens.


6    Libre de couleur  : Avant l'abolition de l'esclavage, classe juridique formée des affranchis et de leurs descendants,  composée de noirs et d'individus issus du métissage.


7    Chaufournier  : Ouvrier alimentant et contrôlant un four à chaux.


8    Palan  :  Longue  ligne  de  pêche  comprenant  souvent  plusieurs  centaines  d'hameçons  et  se  rangeant  dans  un panier.


9    Fumure  : Engrais destiné à amender un champ.


1 0   Mangles  : Terme désignant les palétuviers et plus généralement la mangrove.


1 1   Maître-calfat  : Dirige une équipe de plusieurs ouvriers chargés de rendre étanche la coque d'un navire.


1 2   Hivernage  : Saison des pluies dans les régions tropicales.

vendredi 6 mars 2015

AFRODITE ET LE PAPILLON....





                   


L’archipel de la Guadeloupe, un papillon dans l’océan


 La plus grande des Petites Antilles (1 780 km2) est composée de sept îles, dont les deux principales, la Grande-Terre et la Basse-Terre sont accolées en forme de papillon. Les trois autres îles sont les Saintes, la Désirade et "l'île aux 110 moulins", Marie-Galante.
La richesse de l’archipel guadeloupéen se découvre à travers son histoire, sa population au milles visages, sa culture et son environnement. Ses premiers habitants, l'avaient nommée "l'île aux belles eaux". Elle est aussi appelée "l'île d'émeraude" ou l'île papillon car, vue du ciel, les deux principales îles se déploient telles les ailes d'un papillon.





la fleur que je préfère : la rose "porcelaine"

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rose "porcelaine"




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Au centre (nord) et au sud de l'île, écrin de verdure et de vie, le Parc National de la Guadeloupe constitue un sanctuaire magnifique de 17 300 ha (soit 10% du territoire) qui abrite une des plus belles forêts des Petites Antilles.
Une flore exubérante s'y développe : plus de 300 espèces d'arbres et d'arbustes, 270 espèces de fougères, près de 100 espèces d'orchidées et un enchevêtrement de lianes agrippées aux arbres.
La faune est peu inquiétante, essentiellement limitée au "racoon", ancien emblème du parc, petit raton laveur très sympathique, et à une foule d'oiseaux dont les étonnants colibris et l'unique pic sédentaire des Petites Antilles : le pic noir de Guadeloupe.





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La porte de l' enfer




La porte de l'Enfer ressemble plutôt à un petit coin de Paradis. Un endroit isolé avec un couloir d'eau qui s'enfonce profondément dans les terres. L'eau est calme et transparente. Au bout, l'Océan rugit de sa toute puissance...

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Dans l’océan Atlantique, située dans la mer des Caraïbes, à 7200 km de la France métropolitaine, la Guadeloupe est un département d’outre-mer français (DOM) depuis 1946. C’est un archipel en forme de papillon dont l’aile droite, Grande-Terre, et celle de gauche, Basse-Terre sont séparées par la Rivière Salée.

Regarder sur Google la carte de la Guadeloupe en suivant le lien :
http://www.guadeloupe-antilles.com/html/carte-guadeloupe.htm



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la pointe des Châteaux

Offerte aux vents et battue par la mer, cette avancée rocheuse se situe à la Pointe extrême de la Guadeloupe à l' Est de Saint-François. Tout au bout un éperon rocheux est dominé par une haute croix avec à l'horizon l'Île de la Désirade. Un paysage découpé évoquant les côtes de Bretagne...en tout cas, l'endroit a beaucoup de charme !!


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La Grande Vigie


Au Nord de Grande Terre, spectacle impressionnant de falaises abruptes, hautes de 80 m, fouettées par une mer houleuse. L'accès est assez difficile car le chemin est très rocailleux.
 

Le cimetière classé de Morne à l' Eau

Le cimetière qui s'étage sur une colline au beau milieu de la ville près de la gendarmerie, donne l'impression d'un immense jeu de Dames (tombes à damier noir et blanc). Splendide quand on arrive par la nationale face à ce beau cimetière.



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Située entre l'Equateur et le Tropique du Cancer, baignée à l'ouest par la mer des Caraïbes et à l'est par l'océan Atlantique, la Guadeloupe est un archipel de 1.780 km2 qui compte deux îles principales, Basse-Terre et Grande-Terre, séparées par un étroit chenal, la rivière Salée. Quatre autres îles en font partie : les Saintes, Marie-Galante, la Désirade.
Christophe Colomb l'aborde pour la première fois en 1493. Elle devient un Département d'outre-mer le 19 mars 1946, puis une Région en 1974.
Suite au référendum du 7 décembre 2003 relatif au changement de statut, les îles de Saint-Martin (partagée entre la France et les Pays Bas) et Saint-Barthélemy, anciennement rattachées à la Guadeloupe, sont devenues des Collectivités d'outre-mer à part entière.

Les deux îles principales

 
 
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La Grande-Terre (l'aile "droite")


Sur le plan touristique, la Grande Terre semble poussée par une brise de prospérité. C’est que la plupart des grands hôtels et des gîtes y sont installés, que ce soit au Gosier, à Sainte-Anne ou à Saint-François - autant de stations balnéaires offrant au regard des panoramas splendides, des sites et des points de vue d’une admirable symétrie comme la Pointe des Châteaux, sans oublier les plages renommées, comme celles de la Caravelle, du Bois Jolan, des Raisins Clairs.
D’une superficie de 590 km2, la Grande Terre, dont la ville principale est Pointe-à-Pitre, offre un contraste saisissant entre la côte sud, où la beauté des plages et de la mer transparente éclatent au soleil, et la côte nord autour du Moule, d’Anse Bertrand et de Port-Louis, qui semblent plus chargés de travail humain avec les plantations et les industries. Selon leurs caractéristiques naturelles, l’une et l’autre côtes comprennent autant d’atouts et de variétés touristiques qu’il y a d’attentes à satisfaire : les baignades, la plongée, les randonnées, les visites artistiques de musées, la découverte des maisons coloniales, les parcs zoologiques, sans oublier les grandes manifestations culturelles
D'une superficie de 590 km2, l'aile droite du papillon, la Grande-Terre, est un plateau calcaire qui présente un paysage de plaines sèches dominées par des collines peu élevées (les "mornes"). Son sommet le plus haut n'est qu'à 177m.
Le Nord et l'Est sont des plaines prolongées par des falaises qui plongent dans l'Atlantique. Le Sud et l'Ouest sont formés par la plaine argileuse des Abymes recouverte en partie par une large zone marécageuse appelée mangrove.
Le littoral méridional offre des plages de sable fin et blanc aux eaux limpides protégées de récifs coralliens. C'est dans ce secteur que sont localisées les principales infrastructures touristiques.
L'activité agricole est essentiellement composée de la culture de la canne à sucre.
 
 
La Basse-Terre (l'aile "gauche")

 

Dans la composition de la Guadeloupe, l’Ile Papillon, la nature physique lui a donné une aile montagneuse, couverte par une forêt tropicale de 17000 ha. En effet, la Basse Terre, d’une superficie de 848 km2, est dominée par le volcan de la Soufrière (1467 m), et presque partout envahie par une végétation luxuriante de plus de 3000 espèces d’arbres, abritant une faune exotique. C’est alors que sa propre beauté est le mieux révélée. Mais, belles aussi sont ses côtes atlantique et caraïbe, avec leurs plages de galets et de sable brun, et tous les îlets plantés ça et là dans des mers riches comme la vie.
 
Pourquoi les chutes, les cascades, les rivières, les bassins naturels, comblent-ils tant les touristes d’une plénitude d’émotion qui semble inépuisable ? Sinon, à cause des contrastes avec la Grande Terre, les lieux de la Basse Terre sont imprégnés de la beauté originale de la campagne avec, le long des côtes, à travers bois et massifs, ses champs de canne à sucre et ses bananeraies.
 
Les impressions produites sont celles de variété et de couleur, à  mesure que l’on descend vers l’Atlantique. La ville de Basse Terre, capitale de la Guadeloupe, présente à tous les regards un patrimoine architectural magnifique, où se distinguent le fort Saint Charles et la Cathédrale.
Une ville, qui a traversé les âges depuis sa création en 1643, et qui, en plein épanouissement, plane sur les 16 autres communes de la Basse Terre, de Baie Mahault à Trois Rivières. A travers elle, brille une vie culturelle intense
.
 
D'une superficie de 848 km², la Basse-Terre s'impose avec son relief, les nombreuses rivières et ravines qui la traversent. La Grande Rivière à Goyave est la plus longue (32 km).
Son point culminant est le volcan actif de la Soufrière (1467 m et plus haut sommet des Petites Antilles). Son centre, recouvert en majorité de la forêt dense humide abrite le 7ème parc national français avec ses 17.300 ha.
La ville de Basse-Terre est également la capitale administrative.

Marie-Galante

Située à une quarantaine de kilomètres de la Guadeloupe, c'est avec ses 158 km2 la plus grande des quatre îles qui dépendent de la Guadeloupe.
Elle porte le nom de l'une des trois caravelles de Christophe Colomb (La Maria Galanta) qui l'a découvert. Elle est appelée la Grande Galette en raison de son relief et de sa forme plate. L'île aux cent moulins est réputée pour son rhum.
Elle regroupe trois communes : Grand-Bourg au sud-ouest, Saint-Louis à l'ouest et Capesterre au nord-est.

La Désirade

2 km de large sur 11 km de long, l'île doit l'origine de son nom à la joie de Christophe Colomb découvrant cette terre tant "désirée" après plusieurs mois en mer. Située à 8 km de la Pointe des châteaux, la Désirade apparaît comme un bateau renversé. Elle était autrefois une terre d'exil pour les corsaires et une terre d'accueil pour les lépreux.
Ses habitants, environ 2.000, vivent principalement de la pêche, de la petite agriculture et de l'élevage.

Les Saintes

Situées à 10 km au sud de la Basse-Terre, les Saintes sont composées de deux îles principales - Terre-de-Haut et Terre-de-Bas -, peuplées de quelques 3.000 habitants et entourées de six îlets inhabités. Christophe Colomb leur a donné ce nom en l'honneur semble-t-il de la fête de la Toussaint.
Terre-de-Haut est dotée d'une magnifique baie, classée parmi les 3 plus belles du monde, et de nombreuses plages.
L'économie des Saintes est basée sur le tourisme et la pêche traditionnelle réputée dans toute la Caraïbe avec notamment sa charpenterie marine célèbre pour ses bateaux appelés "saintoises".

Petite Terre

A 20 km de Saint-François, Petite Terre est un archipel composé de deux îlots, Terre de Haut et Terre de Bas. Petite Terre est inhabitée, à l'exception d'une colonie d'iguanes et de nombreuses variétés d'oiseaux. En 1994, les îlets furent classés en réserve naturelle, la chasse et la pêche y sont donc interdites.

Le climat

Il est de type tropical maritime, tempéré par les vents venant de l'océan Atlantique (les Alizés). La régularité des températures contraste avec la variation pluviométrique. Cette dernière est un facteur important dans le climat de la Guadeloupe, composé de deux saisons : le carême, saison sèche de janvier à juin et l'hivernage, et la saison des pluies de juillet à décembre correspondant également à la période cyclonique.
 
 
 
 
 
 
 
A toutes les formes d’intercommunication physiques et naturelles au sein de l’archipel, s’ajoutent aujourd’hui des infrastructures de communication inter-îles fortement développées. Outre les liaisons aériennes, il faut aussi mettre en évidence le rôle essentiel de la mer des Caraïbes, trait d’union par les navettes maritimes entre la Guadeloupe et ses sept îles.
L’île aux belles eaux, autrement dit Karukéra, comme l’appelaient les Caraïbes, au moment où Christophe Colomb l’aborde en novembre 1493, deviendra plus tard « La Guadeloupe », en souvenir d’une sainte d’Estrémadure en Espagne. Elle continue d’établir le rapport de toujours avec la mer des Caraïbes, et la beauté des rivages de la Riviéra de la Grande Terre, zone touristique par excellence.
Et que dire des spectacles offerts par la nature plus sauvage des mornes appelés « Grands Fonds », sans oublier l’autre sorte d’émotion qu’apporte la Soufrière, volcan en activité de la Basse-Terre ? Certes, on est séduit par la beauté si diverse des sites de la Guadeloupe, la mer, la montagne, la forêt, les parcs, les hauts lieux de l’histoire comme Matouba, où partout aussi la mesure de la modernité est présente.
Département d’Outre-Mer depuis le 19 Mars 1946, Région d’Outre-Mer depuis 1974, Région ultra périphérique de l’Europe, celui-ci trouvera partout, en plus du dépaysement, tout ce qui fait l’ornement et le confort de la vie humaine. Le plaisir des yeux et le plaisir de l’esprit en seront multipliés.



 
 

mercredi 4 mars 2015

MES AUTRES BLOGS

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Carte marine





BMS MARINE CÔTIER DESTINÉ À LA NAVIGATION CÔTIERE DANS LA ZONE DES 25 MILLES NAUTIQUES AUTOUR DE LA GUADELOUPE

Origine Météo-France Guadeloupe
BMS côte numéro 12
Emis le Mercredi 04 mars 2015 à 11:46 heures Antilles soit 15:46 UTC
Annule et remplace BMS n°11
Avis de Grand Frais prévu

Zone : dans les canaux.

Validité : du mercredi 04 mars 22h UTC jusqu'au vendredi 06 mars 10h UTC.
Situation générale : Régime d'alizé soutenu.

Prévisions : D'est-nord-est, 18 à 22 noeuds soit 5 à 6 Beaufort, se renforçant 6 à 7 Beaufort en soirée et nuit prochaine. Rafales 30 à 35 noeuds sous grains. Accalmie jeudi après-midi puis reprise 6 à 7 Beaufort dans la nuit de jeudi à vendredi.

lundi 2 mars 2015