dimanche 17 juillet 2016

ESCALE AUX ROQUES






L’ARCHIPEL DES ROQUES

 

Nous avons fait une belle traversée de la Blanquilla aux Roques en vingt heures, et Barbara a pris plaisir à barrer cap sur l’entrée de Sébastopol, ne craignant qu’une seule chose : arriver trop tôt, avant le lever du jour, bien que maintenant des bouées (même lumineuses) marquent très bien l’entrée du chenal. Les deux barrières du reef entre lesquelles il faut se faufiler impressionnent toujours autant cependant !

Point GPS d’entrée par la passe sud des Roques, dite de Sébastopol

11°46 682 N / 66°35 0 W

Comme vous le voyez, nous avons gagné et de l’Est et du Sud par rapport à la Martinique !

Une fois engagés dans le chenal de Sébastopol (il faudra que je creuse pour connaître l’origine de cette étrange appellation ??...) et après une veille attentive pour repérer à vue les éventuels bancs de coraux et autres « patates », nous avons jeté l’ancre sous l’ilot de Buchiyaco où nous avons traîné deux jours…bonne pêche et dîner sur Afrodite avec Nicole et Michel qui eux avaient été pêcher des bulots sur la côte au vent.

Buchiyaco n’est constitué que d’un gigantesque bouquet touffu de mangroves où les pélicans mènent le bal !

 

Hier Jeudi 14 juillet nous avons remonté en deux heures le chenal de Sébastopol pour aller jeter l’ancre à Gran Roque, l’île-capitale de l’archipel. Le capitaine a eu du souci à enrouler le génois et quand il a eu donné du mou dans l’écoute, il a eu deux doigts de la main gauche qui on été avalés par le winch…Aïe !

Ça a pissé le sang mais pas le temps de pleurer il fallait continuer la manœuvre , moi à la barre à rester boute au vent, lui à l’avant à affaler la voile ! Michel est venu donner un coup de main pour dérouler l’enrouleur mécaniquement, puis l’infirmière a joué au docteur…Coalgan, désinfectant, pansement, Surgifix…+ 1g d’Efferalgan…(ce n’est rien comparé aux infos des attentats de Nice qui nous ont absolument abasourdis…)

Ici aux Roques nous avons le choix parmi une trentaine d’iles et d’ilots ! Donc de quoi trouver un mouillage perso ! Cet été ce n’est pas la grande affluence, nous n’étions que deux plaisanciers français à l’arrivée, maintenant sont arrivés un cata  ainsi qu’un Amel français. Mais c’est loin d’être la foule que nous avons connu les années passées ! D’aout à octobre c’est la période idéale au pont de vue de la météo, les alizés  sont plus calmes ici et normalement nous sommes « hors zone cyclonique »…Notre ennemi serait même plutôt l’anticyclone des Açores d’Atlantique qui lorsqu’il est puissant peut envoyer des alizés forts… Nos alliés seront par contre les fronts froids, car lorsqu’ils sévissent dans le nord de la mer des Caraïbes, ils coupent la puissance de cet anticyclone et les alizés sont plus légers le temps de son passage. Il faut donc bien lire les fichiers météo (weatherfax) et décoder tout ça, sans oublier le passage des ondes tropicales tous les trois-quatre  jours à peu près( apportant de la pluie).

 

Vendredi 15 nous sommes allés à terre pour faire les « formalités », après avoir été changé nos dollars contre des bolivars ( au change de 1 $ pour 800 Bs) chez le pharmacien(qui ne prend plus les euros). La dévaluation de la monnaie est fulgurante !

L’ile est minuscule mais cela nous a pris quand même la matinée ! il y a quatre bureaux différents ! et ces « visites de courtoisie » doivent se faire dans un ordre précis :le premier bureau se trouve au nord-ouest de l’ile, et la visite se termine selon une ligne droite parcourue à pied dans les rues de sable (comme aux iles du Cap Vert) jusqu’au sud-est de l’ile…

Les 4 bureaux dans lesquels il faut se présenter sont, dans l’ordre :

è    La guardia costa

è    La oficina del Parque Nacional

è    La guardia nacional

è    L’aéroport (guichet « embarcaciones »)

On ne sort le portefeuille que pour les 3° et 4° étapes (cette année ils nous ont demandé 100 $ pour les quinze jours du Parc et nous avons refusé, c’était 10$ l’année dernière…), sinon pour la « entrada » on a payé 9000 Bs (soit un peu plus de dix euros, y compris les frais de la sortie) . Nos passeports ont été dûment tamponnés, mais quelle galère…Patience et sourires sont les meilleurs alliés dans ce marathon administratif, sous un soleil de plomb (mais les bureaux sont climatisés).

Il y a eu un petit problème car notre sortie (« zarpe ») de Martinique indiquait comme prochaine escale « Venezuela », sans mentionner Gran Roque (il n’y a pas d’autres options à la capitainerie du Marin que le nom du pays) et là un zélé a voulu faire le malin, mais ça n’a pas fait long feu…L’entrée que nous avons fait ici devient donc une entrée nationale du coup ! Ils ont tergiversé puis c’est passé.

Ensuite lundi nous aurons notre tampon de sortie (« salida ») et serons donc déclarés « en transit » s’il y a un contrôle aux Avès.

Il y en a qui ne se plient pas à ces contraintes et qui débarquent à Gran Roque, visitent les posadas colorées sans aller voir les moustachus des bureaux. Nous nous sommes présentés de notre propre décision, nous sommes en règle, si nous sommes contrôlés ensuite aux Avès, nous dirons que nous sommes en transit pour Bonaire…(il n’est d’ailleurs pas exclu que nous allions à Bonaire, si les vivres venaient à manquer…)

 

Hier aussi vendredi, dans l’après-midi, c’était l’arrivée de la lancha de ravitaillement de l’ile ! ce n’est pas ici que l’on peut faire un gros approvisionnement… et les livraisons par lanchas ne se font ni à un rythme régulier ni à un jour précis ! Nous avons donc pris place dans la file d’attente mais n’avons pas pris grand-chose, une folie du capitaine cependant pour une énorme meule de fromage ! tous les sous y sont passé, il va falloir rechanger encore 20 $ !


 

 

 

 

 

 

NUIT

 
La mer argentée sous les rayons de la Lune

Garanti sans virus. www.avast.com

samedi 16 juillet 2016

LA CIGALA

escale recommandée
 
"La Cigala" chez Enrique

Posada La Cigala : carte
 
Adresse : 35, Venezuela
Téléphone : +58 237-2211141
Horaires :
Ouvert aujourd'hui · 08:00–23:00











 
 






arrêt recommandé à Gran Roque

jeudi 14 juillet 2016

IMAGES SUBLIMES...


 
 
POUR LE 14 JUILLET UNE BELLE EVOCATION DE NOTRE BELLE FRANCE...


Belle leçon de français !

 






   Amateurs de français..                    
                      Mais comment pourrait-on écrire cette phrase: en avez-vous la réponse ?... (INTRADUISIBLE)



                    
Dans une main, j'ai un VER de terre et dans l'autre, un VERRE d'eau. J'ouvre les deux mains et... les deux VER.... (?!) tombent.
                  
Comment faudrait-il écrire: "VER....................", à votre avis ?
 
  Curieux notre français, n'est-il pas ?
                      
On appelle ceci des "Homographes non homophones"
                     
Car ces mots s'écrivent de la même façon mais se prononcent autrement suivant le sens....
   
Pauvres Belges (ou Suisses) qui apprennent le français !


                  
 En français : deux mots composés des mêmes lettres se prononcent toujours de la même façon ! En êtes vous bien sûr ?
  Voici quelques exemples d'homographes de prononciations différentes !


   (Homographes non homophones)


   Sortant de l'abbaye où les poules du couvent couvent, je vis ces vis.
    Nous
portions nos portions, lorsque mes fils ont cassé les fils.
   Je suis
content qu'ils vous content cette histoire.  Mon premier fils est de l'Est, il est fier et l'on peut s'y fier.
                       ils n'ont pas un caractère
violent et ne violent pas leurs promesses.
   Leurs femmes se
parent de fleurs pour leur parent.
   Elles ne se
négligent pas, je suis plus négligent.
                     Elles
excellent à composer un excellent repas avec des poissons qui affluent de l'affluent

                       Il convient qu'elles convient leurs amis, elles expédient une lettre pour les inviter, c'est un bon expédient.
    Il serait bien que nous
éditions cette histoire pour en réaliser de belles éditions.
                     


Voyons aussi quelques exemples d'homographes de même prononciation
                       (Homographes homophones)

                      
Cette dame qui dame le sol.
                    
Je vais d'abord te dire qu'elle est d'abord agréable.
  
A Calais, où je calais ma voiture, le mousse grattait la mousse de la coque.
                       Le bruit dérangea une grue, elle alla se percher sur la grue.
                    
On ne badine pas avec une badine en mangeant des éclairs au chocolat à la lueur des éclairs
                     
En découvrant le palais royal, il en eut le palais asséché. 
  
Je ne pense pas qu'il faille relever la faille de mon raisonnement.
   Voici l'exemple le plus extraordinaire de la langue française : mot de sens différent mais de prononciation identique)
   le
ver allait vers le verre vert et non vers la chaussure de vair gris argenté.


   Pour les amateurs de langue française, un vrai petit bijou..

  Loin des vieux livres de grammaire,
  Écoutez comment un beau soir,
    Ma mère m'enseigna les mystères  
Du verbe être et du verbe avoir.

 
   Parmi mes meilleurs auxiliaires,
   Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
   Que j'ai connus dès le berceau.
 
   Bien qu'opposés de caractère,
     On pouvait les croire jumeaux,
  Tant leur histoire est singulière.
  Mais ces deux frères étaient rivaux.

   Ce qu'Avoir aurait voulu être
 Être voulait toujours l'avoir.
   À ne vouloir ni dieu ni maitre,
  Le verbe Être s'est fait avoir.
                
    Son frère Avoir était en banque
   Et faisait un grand numéro,
    Alors qu'Être, toujours en manque.
                       Souffrait beaucoup dans son égo.

                   
   Pendant qu'Être apprenait à lire
   Et faisait ses humanité
   De son côté sans rien lui dire
    Avoir apprenait à compter.

 
   Et il amassait des fortunes
   En avoirs, en liquidités,
   Pendant qu'Être, un peu dans la lune
    S'était laissé déposséder..

 
   Avoir était ostentatoire
   Lorsqu'il se montrait généreux,
    Être en revanche, et c'est notoire,
    Est bien souvent présomptueux.

 
   Avoir voyage en classe Affaires.
    Il met tous ses titres à l'abri.
                      Alors qu'Être est plus débonnaire,
  Il ne gardera rien pour lui.

  Sa richesse est tout intérieure,
    Ce sont les choses de l'esprit.
    Le verbe Être est tout en pudeur,
    Et sa noblesse est à ce prix.


          
  Un jour à force de chimères
 Pour parvenir à un accord,
  Entre verbes ça peut se faire,
 Ils conjuguèrent leurs efforts.
                  
Et pour ne pas perdre la face
   Au milieu des mots rassemblés,
   Ils se sont répartis les tâches
   Pour enfin se réconcilier.
                   
  Le verbe Avoir a besoin d'Être
   Parce qu'être, c'est exister.
           Le verbe Être a besoin d'avoirs
   Pour enrichir ses bons côtés.
                     
  Et de palabres interminables
   En arguties alambiquées,
                       Nos deux frères inséparables
                     Ont pu être et avoir été.
                   Exceptionnellement ce texte mérite d'être transféré largement.
  Vive la langue française !
   Oublie ton passé, qu'il soit simple ou composé,
participe à ton présent pour que ton futur soit plus que parfait...
  
Que vive la langue française !
              
               
 

 
 

 
 





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mercredi 13 juillet 2016

MA CHANSON DU JOUR




Ça sent la banane

Paroles et Musique Jacqueline Farreyrol.

Paroles et musique de Chansons Créoles, La Réunion.

Ça sent la banane.
Premier couplet
Je t’écrit de bien loin, de mon île créole
Toi mon petit copain de la métropole
Tu dis que chez toi l’hiver et le froid
Te font rêver de mon pays alors viens donc ici 
Refrain
Ça sent la banane, la vanille et le cumin
Le sucre de canne, la mangue et le tamarin
Ça sent la banane, la vanille et le cumin
Le sucre de canne, la mangue et le tamarin 
Deuxième couplet
Sais-tu qu’au mois de janvier les fleurs sont magnifiques
Car chez nous c’est l’été sous les tropiques
Tandis que la neige couvre ton jardin
Ici le soleil a déjà mûri le raisin 
Troisième couplet
Et sur les longs chemins, les coupeurs de cannes
Le sabre à la main ont l’air de Tsiganes
Les grands flamboyants au soleil couchant
Se déshabillent en semant leurs pétales de sang 
Quatrième couplet
Je te ferais goûter nos bonnes confitures
Les cœurs de palmier, les sapotes bien mûres
Et sous la tonnelle de bougainvilliers
Avec Isabelle on fera griller le café 
Cinquième couplet
Moi je chanterais des romances créoles
Que tu ramènerais dans ta Métropole
Au bord de la mer, sur le sable clair
Toi aussi tu apprendras à danser le Séga
 









lundi 11 juillet 2016





Le Venezuela suivra-t-il le même chemin que le Brésil ?

par Arnaud Leparmentier
 

     
 
Nous avons l'impeachment en voie d'achèvement de Dilma Roussef au Brésil. Aurons-nous une  procédure semblable au Venezuela pour Nicolas Maduro, le pâle successeur d'Hugo Chavez décédé en 2013 ? L'opposition a gagné haut la main les législatives en décembre 2015 et veut organiser un referendum révocatoire contre le président, élu démocratiquement jusqu'en 2019. La majorité de la population le souhaiterait, mais le camp Maduro, qui contrôle l'essentiel des institutions, y oppose une fin de non recevoir et a proclamé l’État d'urgence.
Bien malin qui prédira l'issue de la crise. En revanche, on peut déjà tirer les leçons du socialisme à la sauce bolivarienne, référence pompeuse à Simon Bolivar, le père de l'émancipation de l'Amérique du Sud au XIXème siècle. L'éditorial du Monde ce soir  donne une réponse en forme de devinette: « Combien de temps faut il pour réduire à la misère un des pays les plus riches d'Amérique Latine. Réponse : moins de vingt ans ». Au bout de 17 ans de révolution chaviste, le pays est au bord de l'implosion sociale et politique...

dimanche 10 juillet 2016

EL CANTO DE LA BALLENA, GRAN ROQUE








EL CANTO DE LA BALLENA









 
El Canto de la Ballena : carte


  Résultat de recherche d'images pour "el canto de la ballena los roques"
 
 

 





En face du deuxième ponton
GRAN ROQUE
Vénézuela - Voir sur la carte
 

L'avis du Petit Futé sur EL CANTO DE LA BALLENA


Bercé par une musique qui accompagne le roulis des vagues, on commence par un apéro qui dure le temps d'un coucher de soleil. C'est Nelly qui est aux fourneaux. Ancienne responsable de cuisine pour la télévision vénézuélienne, elle prépare la langouste mieux que personne. Notre Gérard Depardieu (cf. la photo dans la cuisine !) s'est même fait choper la nuit en train d'ouvrir les frigos. Touché par le charisme de la patronne, il en a oublié son voilier et dormi dans le canapé de l'entrée durant trois nuits. L'un des meilleurs restos de l'île, autant pour l'emplacement que pour l'assiette.

Informations et horaires sur EL CANTO DE LA BALLENA

Le chant de la Baleine est ouvert tous les jours. CB, Visa et Mastercard. Petit déjeuner à 15 €, déjeuner 23 €, dîner 30 € ; pour la langouste, débourser 45/50 €.

Read more at http://www.petitfute.com/v50662-gran-roque/c1165-restaurants/c1031-cuisines-du-monde/213535-el-canto-de-la-ballena.html#RgT2JbWbabwdiZET.99

mercredi 6 juillet 2016

LA PERLE ROSE DES LAMBIS




 
 
Le trésor naturel des Caraïbes
Lambi
 
 la perle rose qui se forme dans le lambi (pink ou queen conch en anglais), un coquillage plus connu des touristes et des habitants des Antilles pour … sa chair! Mais à ceux qui voudraient se lancer dans la pêche au lambi, sachez qu’on ne trouve qu’une perle rose sur 10.000 coquillages, et une seule de bonne qualité sur 100.000…
Pourtant, l’Indiana Jones au féminin, comme elle est tendrement surnommée par ses pairs, Susan Hendrickson, a débarqué un beau jour chez un courtier suisse en pierres précieuses (maison Lançon) avec dans son sac à dos 30.000 perles roses! Imaginez-vous la scène: cette grande femme blonde, réputée pour avoir découvert le fossile du tyrannosaure Rex aujourd’hui exposé dans le grand hall du Field Museum à Chicago, déversant son trésor, qui représente pas moins de 90% du stock mondial de perles roses! Sue a pendant plus de vingt ans prospecté les Caraïbes (fan de plongée, elle a entouré l’équipe de Franck Godiot pour les fouilles sous-marines d’Alexandrie) et a acheté TOUTES les perles des pêcheurs.

Perles porcelainées

Les perles de lambi ne sont pas des perles nacrées, faites de plaquettes d'aragonite. mais des perles dites porcelainées, constituées de prismes d'aragonite. La lumière se propage d'une extrémité du prisme à l'autre, créant de magnifiques effets lumineux appelés « flammes » qui n'ont rien à envier aux chatoiements de la nacre.
Les perles sont extrêmement résistantes, d'un beau poli très brillant. Leurs couleurs couvrent toutes les teintes selon deux gammes : du blanc au rose intense, la couleur la plus appréciée étant le rose fleur de pêcher, et du blanc au brun, la couleur la plus intéressante étant alors la couleur café au lait.

Succès du lambi, perles roses et art nouveau

Perle de lambiÉpoque victorienne et édouardienne

Les perles roses rencontrèrent leur premier succès durant les époques victorienne et édouardienne.
 
Vous pouvez vous connecter au site des auteurs: http://www.perle-gemme.com/site/Page_daccueil-2.html
(cf. dernier paragraphe de l’article) et Hubert Bari vous renseignera sur comment vous procurer des perles des Caraïbes.

Art nouveau

Puis l'Art nouveau s'en empara, pour satisfaire les extravagances d'artistes inspirés par les sciences naturelles. Boutons de fleurs, fruits en grappe. glands, tout fut bon pour utiliser les perles de lambi, mais toujours par de grands créateurs, ces perles ayant toujours été onéreuses.

Tiffany

Tiffany et son principal créateur Herman Marcus s'en servirent abondamment. De cette époque date le célèbre pendentif « une perle en cage », signé Tiffany & Co. Herman Marcus créa ensuite sa propre entreprise, Marcus & Co., qui se fit l'ambassadeur de cette perle rare. Après un ultime sursaut durant la période Art déco, dans l'entre-deux-guerres, la perle de lambi finit par disparaître. À peine quelques initiés en connaissaient l'existence dans la seconde moitié du XXe siècle.

Sue Hendrickson

Dès les années 1970 cependant, la beauté de cette gemme rare exerça sa séduction sur une Américaine, grande plongeuse professionnelle, amoureuse des Caraïbes. Sue Hendrickson. Héroïne de roman comme seule l'Amérique peut en enfanter, elle se mit à acheter auprès des pêcheurs les perles qu'ils trouvaient en vidant les coquillages pour mettre la chair à sécher, ou pour la vendre sur les étals rudimentaires des plages des îles.
Cru, en salade ou en friture, le lambi est en effet délicieux. Après des décennies d'effort, Sue se retrouva à la tête d'un incroyable trésor de perles de grande qualité. C'est l'un des deux trésors d'histoire naturelle qu'elle livra au monde éberlué. Le second est le fameux Tyrannosaurus rex qu'elle exhuma dans les Badlands aux Etats-Unis. Le fossile Carnivore est aujourd'hui la gloire du Field Muséum de Chicago et porte le nom de Sue en hommage à celle qui le découvrit.

Achat de perles lambi

Comme une Alice qui serait tombée sur un immense tas de dragées roses, Sue a des perles, certes, mais des perles inhabituelles qu'il faut faire connaître. Elle intéressa à cette affaire un courtier en pierres précieuses de Genève, et les deux associés se lancèrent au début des années 2000 dans la promotion de cette ultime perle naturelle ayant véritablement un débouché commercial. C'est un grand renouveau pour la perle de lambi. Les grands noms comme Mikimoto, Tiffany, Harry Winston, Boghossian. Chopard et Hemmerle produisent des joyaux magnifiques ornés de cette gemme parmi les plus rares.

Disparition des lambis

La perle redécouverte séduit en particulier le marché asiatique, toujours curieux et prêt à payer cher toute curiosité naturelle. Malheureusement, cette perle exceptionnelle connaît ses dernières heures, et cette fois-ci pour toujours. Le stock de lambis au fond de la mer des Caraïbes ne se reconstitue pas et disparaît inexorablement.
Ce mollusque passera bientôt de statut d'espèce menacée à celui d'espèce en voie d'extinction, victime de la voracité humaine. On vivra alors, comme pour la perle naturelle de l'huître, sur les stocks existants, recyclés après chaque décès de propriétaire grâce aux maisons de ventes aux enchères.
 
→ VOIR NOS BIJOUX EN PERLES ROSES
 
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