samedi 7 avril 2018

HISTOIRE DE PERROS-GUIREC et de PLOUMANAC'H ***

QUELQUES NOUVELLES DU PAYS


1- La Préhistoire

L’occupation du territoire de Perros-Guirec remonte à des temps très reculés.
Si le territoire propre de la commune de Perros-Guirec ne comporte plus qu’une unique mégalithe (située sur l’Ile Bono), les communes voisines sont, elles, riches en monuments mégalithiques. On peut ainsi citer l’allée couverte de Crec’h Quillé à Saint Quay-Perros,l’allée couverte de Ty al Lia à Trégastel, le dolmen et l’allée couverte de Kerguntuil à Trégastel, le menhir de Saint-Uzec à Pleumeur-Bodou...



2- La période gallo-romaine

Des traces de fortins sur le rivage attestent d’une présence gallo-romaine ; au IIIe siècle, les romains construisent un fortin sur le rocher ‘Castel Braz’ (aujourd’hui muté en ‘Castel Bran’) dominant la plage de la Bastille, à Ploumanac’h.

Résultats de recherche d'images pour « plage de la bastille »

3- L’arrivée des bretons d’Outre-Manche


La période allant du Ve au VIIe siècle voit l’émigration des bretons d’Outre-Manche vers les côtes de Bretagne.
A la fin du VIIe siècle, Guirec, un moine originaire du Pays de Galles, suit Saint Tugdual dans son parcours en Armorique. Ensuite, il s’installe à Locquirec et y vit en ermite. Un oratoire a été érigé sur la plage de Saint-Guirec, là où la tradition fixe l’arrivée du saint.

Résultats de recherche d'images pour « oratoire saint guirec »

4- Le Moyen-Age


Au IXe siècle, le territoire subit des invasions vikings.
L’église Saint-Jacques est construite sur la colline dominant le vieux Perros à la fin du XIe siècle ; elle accueille des pèlerins venus du Nord en route pour Saint-Jacques de Compostelle.
Perros-Guirec est alors une enclave du diocèse de Dol dans le diocèse de Tréguier.
Saint-Yves officie dans la commune voisine de Louannec de 1292 jusqu’à sa mort, en 1303.


Résultats de recherche d'images pour « église saint jacques 22700 »




5- Les XVe et XVIe siècles

La chapelle de Notre Dame de la Clarté est construite à partir de 1445 ; les travaux sont financés par Roland IV de Coëtmen, seigneur de Tonquédec.
Durant les guerres de la Ligue (1588-1598), le capitaine Lacroix et ses hommes restaurent le château de Ploumanac’h et y établissent leur quartier général.
Les troupes du roi Henri IV, sous le commandement du Maréchal Aumont, attaquent le bastion en août 1594. Les soldats du capitaine Lacroix sont faits prisonniers puis pendus en bordure du ‘Castel Braz’. Le capitaine, lui, se rallie au Roi.
Par la suite, le fort est démantelé ; ses pierres servent à ériger le parapet de Notre-Dame de la Clarté
.

Résultats de recherche d'images pour « notre dame de la clarté 22700 »


6- Les XVIIe et XVIIIe siècles


Les côtes du nord de la Bretagne subissent de fréquentes attaques des corsaires anglais. En 1720, ceux-ci s’emparent de l’Archipel des Sept-Iles, avant d’en être chassés quelques mois plus tard.
En réponse, le Régent, Philippe d’Orléans, décide de construire un fort sur l’Ile aux Moines, la plus habitable des îles de l’Archipel.
La construction du fort est entreprise en 1740 ; elle est menée par Simon Garangeau, un élève de Vauban.
Des troupes de soldats s’y succéderont jusqu’à son déclassement en 1889.


Résultats de recherche d'images pour « fort de l'ile aux moines 22700 »

7- La Révolution


En janvier 1790, la première municipalité est élue et Perros-Guirec devient chef-lieu de canton.
En juin 1791, la garde nationale de Lannion doit renoncer à s’emparer du recteur Jean-Marie Le Lay, réfugié aux Sept-Iles, la population se regroupant près de la mer et faisant barrage.

Résultats de recherche d'images pour « lannion sous la révolution »

8- Le XIXe siècle


La première jetée du port de la Rade est construite en 1845 et les quais sont édifiés sous le second Empire.
Un premier hôtel est construit à Trestraou en 1885 ; ce sera le point de départ de l’essor du tourisme sur la Côte de Granit Rose.

Résultats de recherche d'images pour « trestraou 1885 »

9- Le XXe siècle

La ligne de chemin de fer Lannion-Perros est mise en service en 1906 ; elle restera en activité jusqu’en 1945.
Un casino est construit en 1925 ; de nombreux artistes réputés s’y produisent.
Résultats de recherche d'images pour « trestraou  casino 1885 »
Perros-Guirec devient une station balnéaire réputée et le tourisme relaie les activités traditionnelles de la pêche et de l’agriculture.



petit guide pour vos balades estivales et/ou dominicales dans la région de Perros-Guirec

Le chaos rocheux de Ploumanac’h s’étend sur plus de 25 hectares. Le décor y est somptueux.
Les géologues nous disent que la formation de ces rochers date de plus de 300 millions d’années. A l’origine, il s’agissait d’un magma volcanique ; celui-ci s’est lentement érodé, générant des rochers aux formes curieuses.
Devant l’afflux de visiteurs (plus d’un million par an), le site de Ploumanac’h a fait l’objet de mesures de protection ; des sentiers balisés ont été créés afin de préserver la flore.
Le site de Ploumanac’h est classé patrimoine national ; il est la propriété du Conservatoire du Littoral.
Point de départ : se rendre au parking du Ranolien situé en bordure de la route côtière joignant le village de La Clarté à celui de Ploumanac’h.
A découvrir dans la région (clic pour avoir la description)

Port de Ploumanac'h (à Perros-Guirec)



Le port de Ploumanac’h se trouve au fond d’une anse, à la réunion des deux ruisseaux de Traouïeros ; les bateaux y accèdent par un chenal au milieu de grands rochers de granit rose.
Il s’agit d’un port à flot, fermé par un mur submersible ; sa capacité atteint 250 places sur bouée (embossage), 150 places en échouage et 20 places à flot réservées aux bateaux de passage. L’accès au port est conditionné par le niveau de la marée.
Une fête maritime rassemblant des voiliers traditionnels y est organisée tous les 4 ans ; elle donne lieu à des régates de vieux gréements et à des spectacles et animations.

Situation : Le village de Ploumanac’h se trouve à environ 3 kilomètres au nord-ouest du centre ville de Perros-Guirec.


Ploumanac’h, côte de Granit Rose

Faire une balade dans ce lieu magique ou les chaos granitiques dévoilent une histoire fabuleuse, celà fait plus de 200 millions d’années que ces roches gigantesques et travaillées par le vent et la mer sont sur ce site, et surement pour très longtemps encore !! l’érosion à fait son ouvrage et le chaos est apparu.
             Il faut savoir qu’il existe la maison du littoral ( ouverte depuis 1989 ) qui vous permet de faire des sorties pédagogiques, des explications et passionnantes histoires avec un guide sur les gisements rocheux que l’on peut distinguer. C’est sur environ 15 kilomètres que vous pourrez toucher le grès, l’argile et le granit et voir des formes des plus étranges ! certaines pierres granitiques portent un nom.




quelques liens :


Ploumanac’ h site de granite rose

  


Quelques éléments à propos de l'Histoire de Perros-Guirec 

              DE ANNE DE BRETAGNE À AUJOURD'HUI

Louis XII exigera en 1506 que sa fille aînée, Claude, héritière du Duché de Bretagne, se fiance à François d'Angoulême, héritier supposé du trône de France (et futur Roi sous le nom de François 1er). Anne de Bretagne se retire à Nantes et meurt le 9 janvier 1514 : le Duché revient à sa fille Claude qui se marie en 1514 à François d'Angoulême. Louis XII mourra peu après en 1515, et François d'Angoulême sous le nom de François 1er lui succèdera : ainsi le rattachement du Duché à l'autorité du Roi de France est-il maintenu.


En 1499 parait le premier livre imprimé en breton : "Le Catholicon". Il a été composé par Yves Roperz qui est né à Kerdu, petit village entre Tres Traou et La Clarté.

1523 : le premier registre des baptêmes est tenu à Perros-Guirec.
1553 : restauration (longère nord) de l'église Saint Jacques du Bourg.
En 1554 : création du Parlement de Bretagne qui s'installe à Rennes (c'est une cour politico-juridique).
1583 : restauration de l'église Saint Jacques du Bourg.
En 1587, Perros est partiellement pillée par des pirates anglais.
En 1588 commence une nouvelle période de trouble pour le Royaume de France et le Duché de Bretagne avec les guerres de la Ligue (1588 - 1598). Le Roi de France Henri III est considéré comme étant trop conciliant avec les protestants par le très catholique Henri de Guise. Henri de Guise s'opposera à Henri de Navarre, chef protestant et futur Roi de France. Le Duc de Mercoeur est alors Gouverneur de Bretagne et époux de la Duchesse de Penthièvre : il prend le parti de Henri de Guise et se rebelle contre Henri III, plus tard il refusera de reconnaître Henri IV même après la conversion au catholicisme de celui-ci. Il s'alliera aux Espagnol dans l'espoir à la faveur de ces troubles de pouvoir recréer un Duché de Bretagne dont il serait le Duc. Perros comme tout le Trégor sauf Tréguier prit le parti de Mercoeur et de Guise.
Pour tous les habitants du Trégor ce fut une période difficile où ils virent alternativement les armées des deux camps traverser et piller les villages.
Cette guerre eut par contre des conséquences importantes pour Ploumanac'h. Dans le château de Castel Braz (contre la plage de la Bastille) s'était installée une bande de soldats de Henri IV qui se livraient au pillage dans la région. Henri IV souhaita y mettre fin et des officiers du Maréchal d'Aumont qui était chargé de mettre de l'ordre en Bretagne et de chasser les Espagnols de la presqu'île de Crozon prirent le château en 1594 : certains soldats pillards furent pendus, les autres se rendirent et le château fut rasé. Cet évènement marque le déclin de Ploumanac'h où il ne restera bientôt plus que quelques petites chaumières.
A cette période troublée sur le plan politique succéda une autre période de malheurs avec une épidémie de peste dans la région de Perros qui durera de 1600 à 1635.
1622 : érection du calvaire de Kroaz ar Skin en haut de la côte du Bourg vers Tres Traou : l'intérêt principal de calvaire, outre son ancienneté, est l'inscription encore lisible autour du socle avec la graphie PENROS : "Y MENARD PRD PENROS 1622" (PRD : prêtre).
En 1663, Colbert fonde la Compagnie des Indes et crée un port qu'on appellera le port de l'Orient, devenu Lorient en français (mais toujours An Oriant en breton).
La fin du XVIIème siècle et le début du XVIIIème siècle sous le règne du Roi Louis XIV furent aussi difficiles pour les populations avec des mauvaises récoltes pendant plusieurs décennies en raison de ce que l'on appelle le "petit âge glaciaire" qui s'étendra de 1659 à 1720.
C'est à cette période que furent construits les clochers de l'église du Bourg et celui de la chapelle de La Clarté (on dit que les pierres de Castel Braz ont été utilisées à La Clarté).
La deuxième partie du XVIIIème siècle verra en Bretagne la Révolte des Bonnets Rouges (1675) en réaction à l'augmentation insupportable de la pression fiscale, mais Perros ne participera pas à ces événements.
A cette époque les Anglais sont les maîtres de la Manche et leurs corsaires pillent nos navires marchands (il est vrai que nos corsaires malouins se défendaient bien aussi dans cette activité).

Pour protéger la rade de Perros, qui était très utilisée pour s'abriter en cas de mauvais temps par les navires marchands, Vauban peut-être songea à fortifier les Sept Îles (il étudia aussi les possibilités de la rade de Perros pour y installer un port de guerre). En tout cas ce qui est sûr, c'est que son disciple, Garangeau, réalisa la construction du fort de l'Île aux Moines à partir de 1740.
Sous Louis XV, le Duc d'Aiguillon est Lieutenant-Général de Bretagne. Il avait un faible particulier pour une jeune et belle meunière du moulin de Pont Couennec et le Manoir de Pont Couennec aurait abrité leurs amours : le Duc, afin de faciliter ses nombreux déplacements à Perros, fit refaire la route de Lannion à Perros auparavant de qualité fort médiocre ! L'amélioration de la desserte de Perros doit donc beaucoup à cette jeune et belle Fanchon ...
Perros avait à cette époque avant la Révolution trois Seigneuries : Pont Couennec donc (la construction remonte à 1473) 
Crec'h Guegan près du Bois d'Amour au-dessus de La Rade
et la Salle aux Chevaliers dans la montée de la côte de Landerval reliant La Rade au Bourg.
(A Pont Couennec, on peut aussi encore apercevoir le portail de la Chapelle Saint Samson, détruite en 1866, reprise dans le mur d'un bâtiment).
La Révolution se passa sans troubles particuliers à Perros qui élit son premier maire, Yves Allain en 1790. La commune de Perros sera choisie comme Chef-lieu de Canton. Le curé de Perros, Jean-Marie Le Lay sera réfractaire et se réfugiera avec le soutien de la population aux Sept Îles. Il reviendra en 1801
En 1795, le "Neptune" fait naufrage entre Thomé et la Pointe du Château, faisant une cinquantaine de victimes.
Le début du XIXème voit le développement d'une nouvelle culture qui va transformer la vie de la pauvre paysannerie bretonne : la pomme de terre (la patate, pato en breton, comme on l'appelle communément). De 1800 à 1850 cette culture se développera considérablement et permettra une amélioration de l'alimentation de la population.
En 1835, le phare de l'Île aux Moines est achevé : il signale aux navires le point le plus nord de la Bretagne qui, avec ses îles et récifs a causé la perte de dizaines de navires.
La Rade de Perros est alors la plus importante pour la relâche des côtes de la Manche : les navires de pêche, de commerce ou de guerre viennent y relâcher ou se mettre à l'abri des mauvais temps en grand nombre ; plusieurs milliers de bateaux par an la fréquentent (malgré le danger des nombreux récifs aux abords des chenaux d'accès qui seront cause de nombreuses avaries et de beaucoup de naufrages).
1843 : restauration de la tour de l'église Saint Jacques du bourg.
1857 : le chemin de fer atteint Rennes.
Le Fort des Sept Îles est abandonné en 1875 ; deux fermiers tenteront quelques années de vivre sur l'île mais renonceront.
En 1873, les travaux d'aménagement du port de La Rade avancent lentement (on construit les môles que l'on voit encore aujourd'hui) ; auparavant il n'y avait qu'un échouage naturel ce qui rendait les déchargements difficiles avec la vase.
L'activité du port consiste en une pêche côtière (Perros n'armera jamais pour la Grande Pêche à Terre-Neuve ou en Islande) et en un trafic commercial de cabotage ou vers Cardiff, Plymouth : charbon dans un sens, bois pour les mines, bétails, pomme de terre, primeurs dans l'autre sens.
Plus tard, en 1888, on construira la digue du Lenkin pour créer un bassin de chasse : le bassin du Lenquin était vidé à chaque marée afin d'évacuer les vases du port. (Lenquin, devenu Linquin aujourd'hui, est la francisation de Lenn Squin, l'étang de l'"échine" c'est-à-dire l'étang du cordon littoral : le Skin est la flèche naturelle de sable qui sera renforcée et prolongée par le môle ouest du port. A Louannec en face, ces deux mots bretons sont encore en usage : on parle du Lenn pour l'étang et du Squin pour le cordon).
Enfin plus récemment, il y a une trentaine d'années, la digue du bassin et l'écluse seront réalisées pour créer le port à flot. Le bassin du Linquin perdra son rôle de bassin de chasse et deviendra un plan d'eau de loisir.
En 1881, le chemin de fer arrive à Lannion ; il sera prolongé jusqu'à Perros en 1906 (la petite ligne de Lannion à Perros sera supprimée en 1945). La gare est toujours visible sur l'esplanade du Linkin devenue lieu de rendez-vous des joueurs de pétanque.
Il faut alors 15 heures de voyage pour venir de Paris, mais cela n'effraie pas les premiers estivants : il fallait plusieurs jours auparavant pour venir en diligence et plusieurs jours aussi avec les premières voitures ...
Le développement de Perros suit le chemin de fer avec l'ouverture à La Rade de l'Hôtel de Paris, de l'Hôtel des Bains, de l'Hôtel du Levant et, initiative osée, par Joseph Le Bihan de l'Hôtel de la Plage à Tres Traou en 1886 : Tres Traou est alors quasi déserte (une ferme, une villa) et peu accessible même si le chemin du Bourg de Perros à La Clarté et à Ploumanac'h la longe (le tracé aujourd'hui goudronné est resté le même).
De 1884 à la veille de sa mort en 1892, Ernest Renan habita à Rozmapamon, propriété qui domine Le Lenn en Louannec (au-dessus du camping). (Rozmapamon signifie la lande du fils Hamon).
En 1893, un ingénieur polonais, Bruno Abdank Abakanowicz entame la construction du château de Costaeres (déformation de Koz Seherez, la vieille sécherie : on y séchait les poissons pour la conservation).
En 1895, la Compagnie du Grand Hôtel de Perros-Guirec (qui sera l'Hôtel de Trestrignel face à la Plage) et la Société Civile des Terrains de Trestrignel sont fondées. Tous les terrains, achetés auparavant par Monsieur du Pré de Saint-Maur, sont lotis.
Monsieur de Saint-Maur construira pour lui-même la villa de Beg ar Hastel sur l'isthme aplani de la Pointe du Château (Beg ou Pen ar Hastel en breton) : la villa sera détruite par les Allemands pendant la guerre de 39-45. Le peintre Maurice Denis achètera la villa "Silencio" propriété auparavant de l'actrice connue Mlle Josset qui construira alors Frou Frou (qui domine le point d'observation au bord de la Corniche à l'ouest de Tres Trignel). Mlle Josset achètera également le Château du Hédrou en 1899 pour en faire un Hôtel Casino (le succès ne fut pas au rendez-vous et elle le revendit quelques années plus tard). C'est aujourd'hui une colonie de vacances de la Poste / France Télécom (Hédrou est une déformation du nom du chemin qui descend depuis les hauteurs de la rue Pierre Le Goffic jusqu'à la grève "Hent Draou", chemin du vallon. Le petit hameau aux jolies vieilles maisons au toits de tuiles en haut du chemin au bord de la rue Pierre Le Goffic s'appelait autrefois "Ker Hent Draou Huellan" : le village du haut du chemin du vallon).
En 1900, Monsieur Sorel de Paris achète l'Île Tomé à leur propriétaire, deux demoiselles. L'île appartient aujourd'hui à la Commune de Perros.
Tomé, qui s'appelait autrefois Tavéac, ne fait pas partie de l'archipel des Sept Îles (Tomé est le nom d'un de ses propriétaires au XIXème siècle).
Au début du XIXème et au début du XXème siècle, une petite ferme y était exploitée avec 6 vaches, des moutons et un peu de sarrazin. Le problème était l'absence d'eau douce hors la récupération des eaux de pluie.
En 1900, le Bourg et La Rade restent encore deux agglomérations très distinctes, La Rade étant nettement plus importante. En outre le Bourg, minoritaire, catholique et conservateur, s'oppose très violemment au Port, républicain et anticlérical. A noter que la Gendarmerie, la Douane, la Poste, les Hôtels, les principaux commerces ... sont à La Rade. Le Bourg détient la Mairie, l'Église, le Cimetière et quelques commerces. En 1901, Perros passera la barre des 3000 habitants pour près de 8000 aujourd'hui.
En 1903, Monsieur Delestre (le père de l'auteur des ouvrages sur Perros) loue les Sept Îles pour dix ans à l'État : M Delestre jouera un rôle actif pour s'opposer aux chasses au Calculot sur les terres qu'il a en location.
1912 : création de la Réserve de l'Île Rouzic où la chasse aux Macareux est interdite.( voir la page Les Oiseaux de mer )
1912 : ouverture de la route de la Corniche qui relie le Linquin via les Arcades au Bourg en passant par la "Tranchée au-dessus de Tres Trignel. Cette route sera prolongée jusqu'à Trébeurden. Ces travaux routiers sont pour l'époque remarquables par leur importance (la création de nouvelles routes est une chose exceptionnelle).
La guerre de 1914-1918 ravagera la Bretagne qui comptera énormément de morts : plus de 250 000 Bretons seront tués à la guerre ! Perros comptera 131 morts. C'est proportionnellement beaucoup plus que dans tout le reste de la France.
Il suffit de regarder les longues listes sur nos Monuments aux Morts. Les soldats bretons, dont la plupart ne parlaient pas le français, ont été envoyés au front comme chair à canon. Dans pratiquement chaque famille bretonne, il y eut un mort, voire plusieurs. La Bretagne et les Bretons restent encore marqués par cette tragédie et cette discrimination dont ils ont souffert.
Perros verra ses hôtels transformés en Hôpitaux ou Maisons de Convalescence pour les nombreux blessés revenant du front.
1923 : création du drapeau breton, le "Gwenn ha Du" (le Blanc et Noir) à côté des armoiries traditionnelles historiques.
Le développement du tourisme reprendra entre les deux guerres (on ne parle pas à cette époque de touristes mais d'estivants ; (ce terme est toujours employé par les anciens). La seconde guerre mondiale stoppera à nouveau ce développement.
Durant la guerre, les ports bretons seront sévèrement touchés : les ports et villes de Saint-Malo, Brest, Lorient, Saint-Nazaire seront entièrement détruits. La Résistance d'autre part sera particulièrement active en Bretagne.
Perros, comme toutes les zones stratégiques fut particulièrement surveillée par les Allemands qui pouvaient craindre un débarquement dans la baie de Perros ou sur les plages de la région. Tous les 500 mètres environs des blockhaus furent construits ; la Pointe du Château fut creusée de part en part pour défendre l'entrée de la baie et le rivage de la baie était encombré de chevaux de frises afin d'interdire l'accostage de navires. Ces barres de béton étaient encore visibles dans le secteur des arcades jusqu'aux années 1980 où elles furent réunies pour renforcer la pointe du Craon ("l'aiguille" en breton / elle est aussi souvent orthographiée C'hraou) qui protège l'avant port.
Perros participera aussi "par les ondes"radio au Débarquement : le signal codé pour déclencher le soulèvement de la résistance bretonne au moment du Débarquement était : " le chapeau de Napoléon " (rocher en forme de chapeau qui domine le côté droit de la plage Saint-Guirec ) " est-il toujours à Perros-Guirec?". Vous pourrez le voir (mais de loin, il est dans une propriété privée de la famille de Gustave Eiffel) : il est toujours à Perros-Guirec ...
En 1961, près de Perros, à Pleumeur-Bodou, la première liaison de télévision par satellite est réalisée entre les USA et le Radôme !
En 1967, le pétrolier TORREY CANYON coule près des Îles Scilly au large de la Cornouailles britannique ; la Côte de Granit Rose sera dramatiquement souillée et beaucoup d'oiseaux mourront dans cette catastrophe écologique.
En 1969, Création du Parc Naturel Régional d'Armorique.
En 1978, nouvelle marée noire sur les côtes du Léon et du Trégor avec le naufrage de L'AMOCO CADIZ sur les Roches de Portsall au Nord Finistère.
En 1980, le Tanio coulera à son tour provoquant une nouvelle pollution !
1990 : les Côtes-du-Nord changent de nom après une longue polémique et de nombreuses démarches et deviennent les Côtes d'Armor.
Nota : on lira avec intérêt concernant la préhistoire et l'histoire de Perros l'ouvrage de Claude BERGER et Françoise RACINE
"DU CÔTÉ DE PERROS"
La Tilv éditeur, collection Recherches & Documents.
A lire également les ouvrages de Pierre Delestre :
PERROS-GUIREC 1900 et D'UN MONDE A L'AUTRE.



lundi 2 avril 2018

COTE DE GRANIT ROSE : JE VOUS AIME








Une belle occasion pour découvrir ou redécouvrir ou faire découvrir ses trésors  et en garder de merveilleux souvenirs
Barbara Jolivet

La mer, le sable, le granit, les saints, les artistes... Je me suis penchée sur les quatre communes de la côte de Granit rose, d'ouest en est : Trébeurden, Pleumeur-Bodou, Trégastel et Perros-Guirec. Sans être exhaustif, grâce à ces quelques entrées, vous pourrez briller dans les dîners en ville ! …                                                                                             

Le littoral, muse des artistes

Auteurs et écrivains ne sont pas restés insensibles au charme de la côte de Granit rase. La preuve par six.

C'est lors de son voyage de noces, en 1896 que Joseph Conrad découvre l'Ile-Grande, en Pleumeur-Bodou. Le couple y séjourne cinq mois, le temps pour l'écrivain d'écrire une nouvelle, Les Idiots. Il y met notamment en scène sa propriétaire, Madame Coadou, devenue à l'écrit Madame Lavaille. Aujourd'hui, une plaque sur la maison, ainsi que le nom de la rue où elle se trouve, rendent hommage à l’auteur.

Né à Lannion en 1863, Charles Le Goffic passait ses étés d'enfant au Coz Pors en Trégastel. C'est une fois nommé professeur de lettres au Havre qu'il acquiert une maison sur la côte de Granit rose, à Run Rouz. C'est là qu'il écrira son roman Morgane. Le pirate de l'île Lern et Le Crucifié de Kéraliès lui seront inspirés par des visites à l’Île-Grande. Il deviendra membre de l'Académie Française. Immortel : un collège de Lannion porte son nom.

Quo vadis ?, œuvre maintes fois adaptée au théâtre et au cinéma, a valu à son auteur, le Polonais Henryk Sienkiewicz, le prix Nobel de littérature en 1905. Il en écrivit une partie au château de Costaérès, en Trégastel. Une plage trégastelloise se nomme d’ailleurs Quo Vadis.

Trégastel inspire les auteurs. C'est aussi le cas de Léon Durocher, poète, dramaturge, chansonnier originaire de Pontivy. Longtemps ami avec Charles Le Goffic, il s'était installé à Kerninoc'h, où il a notamment écrit Chansons et binious, dédié à Ernest Renan. On trouve son portrait sur la plage Sainte-Anne, sur un médaillon de bronze.

Les peintres ont aussi été inspirés par les paysages côtiers.

Comme Albert Clouard, aussi poète, attaché à Perros-Guirec et à Trégastel. Son œuvre, que ce soit par la plume ou le pinceau, s'intéressa de près à Saint-Guirec. L’une s'intitule La chapelle de la Clarté, vers le bon gîte.

Figure des nabis et ami d'Albert Clouard, Maurice Denis était d'origine normande. C'est enfant qu'il découvre Perros-Guirec, où il achètera plus tard une villa, sur les hauteurs de Trestrignel. Ses nombreux séjours Perrosiens lui ont permis d'aborder le thème des Baigneuses. Il a également réalisé le chemin de croix de la chapelle Notre-Dame-de-la-clarté.

Et aussi...

A Trébeurden : le poète écossais Kenneth White, l'écrivain Roparz Broudig, les peintres Pierre-Eugène Montezin, Emile Daubé.
A Trégastel : les écrivains Colette, Pierre Benoît, Ferdinand Lot, Patrick Poivre d'Arvor, Jean de Kerlecq.
A Perros-Guirec : le poète Pierre Guéguen, les écrivains Maxime Gourhand, Pierre Guéguen, Jakez Konan, l'écrivain tchécoslovaque Serge Vaculik, les peintres Raymond Lefranc, Emmanuel Lansyer, Emile Dezaunay, Ferdinand-Joseph Gueidry, Auguste Hanicotte, Charles Camoin, Jean-Charles Challié, Henri Le Fauconnier, Conrad Kickert, Jules-Emile Zingg, Georges Sabbagh, Mathurin Méheut, Yves Alix, Emile Simon, Yvonne Jean-Haffen, Henry Rivière, AndersOsterlind, Bernard Buffet, Etienne Bouillé.
GRANIT OU GRANITE ? AVEC OU SANS « E » ?
Du granit bleu, blanc, rose

L’orthographe de granit(e) prête parfois à confusion : si le granite (avec un « e ») désigne la roche magmatique, le granit (sans « e ») est le terme pour le matériau utilisé en architecture ou en sculpture.

Le granit rose, alias « Rose Clarté », a traversé les frontières bretonnes. Dans toutes les régions de France, on trouve des bâtiments avec des traces géologiques costarmoricaines. C'est notamment le cas de la place de l'hôtel de ville à Paris ou de la croix de Lorraine monumentale qui trône à Colombey-les-Deux-Eglises. Même à Hong-Kong, Los Angeles ou Londres, on trouve du granit ros costarmoricain.

Néanmoins, de Trébeurden à Ploumanac'h, on exploite également du bleu Île-Grande, du « blanc Île-Grande », du « Saint-Samson » », du Traouiëro » et de « l'Agathon ». Le bleu a notamment pavé le boulevard Haussmann.

Quelles sont les sept Iles ?

Les Sept-Îles, c'est comme les sept nains ou les sept péchés capitaux : on en oublie toujours une lorsqu'on les liste. Petit pense-bête : l'île aux Moines, où l'humain est accepté, Rouzic, paradis des oiseaux, l'île Plate, Bono, Malban, le Cerf et les Costans. En tout, quarante hectares de réserve naturelle où vivent colonies d'oiseaux - notamment de fous de Bassan - et groupe de phoques.

En breton, les Sept-Îles sont nommées Ar Jentilez, « les Gentilles ». Certains sous-entendraient que les Sept-Îles ne seraient que cinq, niant le statut d'île aux Costans et au Cerf. Mais peu me chaut : les Sept-Îles, ça sonne mieux que les Cinq-îles. Les Sept mercenaires, c'est mieux que le Club des cinq !

Il n'y a pas que les Sept-Iles…

Si l’on parle beaucoup des Sept-Iles il ne faut cependant pas ignorer les autres îles au large de la côte, comme l’Ile Millau, la plus vaste île trébeurdéenne des îles du Trégor, mais aussi sa voisine l’île molène, dune dont les alentours attirent les plongeurs.

À Pleumeur-Bodou, nombreux sont les îlots comme Aganton, Losket et Morville. Sur l'île de  Costaérès, à Trégastel se dresse un château bien connu des cartes postales ? Sans oublier les presqu’îles : le Castel à Trébeurden, Landrellec et l’Ile-Grande à Pleumeur-Bodou et la presqu'île Renote à Trégastel.

UN DE, UNE BOULE, UN CHIEN…

• Le sentier de Ploumanac'h regorge de curiosités géologiques.

L'érosion nous réserve parfois bien des surprises. Sur le littoral, ce n'est pas le nez dans le ciel qu'on s'amuse à trouver des formes aux nuages, mais bien le nez sur les rochers de granit formé, il y a 30 millions d'années. Notamment à Ploumanac'h. Marcher à travers les

rochers permettra de voir une sorcière, un dé, un lapin, un chien, un caméléon et même une bouteille renversée. Mais aussi sur l'île Renote, à Trégastel, où le temps a poli naturellement une boule de granit, accessible seulement à marée basse.

Guirec, Preden, Bodo, et un château

Mais   d'où   viennent   les noms de communes qui fleurent bon le vent salé et les paysages marins ? Pour Perros-Guirec, en partie de son saint emblématique,    saint    Guirec. Quant à Perros, il se décompose en Pen, la tête ou le bout, et Ros, qui désigne un promontoire ou un cap.

Pour Pleumeur-Bodou, l'histoire se complique. Le Pleu vient sans aucun doute de Plou, la paroisse. Quant à meur, il signifie grand. C'est sur Bodou que cela se complique. Nom de saint ? Vocable désignant les bois ou encore la poterie ?

Pour Trébeurden, deux écoles s'affrontent. Littéralement, le nom de la commune signifierait la trêve (une trêve étant une annexe de paroisse) des petits hommes. A moins qu'une nouvelle fois, un saint un peu oublié nommé Preden ou Prydein vienne y ajouter son grain de sel. Un saint que l'on retrouverait à Rosporden dans le Finistère. Dans ce cas Trébeurden voudrait dire village (treb) de Preden.

Seul Trégastel a échappé au saint. La cité du père éternel serait nommée la trêve du château.

Sources
-  dossier de Kristell Le Gall dans le trégor du 15 aout 2013
-  Figures du Trégor-Goëlo, tome III, Lannion et la côte de Granit rose, Pierre Le Peillet, 200 pages, 2007.
-  Dictionnaire des romanciers de Bretagne, Bernard et Jacqueline Le Nail, Keltia graphic éditions, 362 pages, 1999.
- Trésors du Trégor : les fontaines sacrées, Claude Berger et Patrick Worthington, 206 pages, 2009.
-  Trégor, terre de granits, Université du temps libre de Lannion, 130 pages, 1998.
- Sites internet des communes et offices de tourisme de Trébeurden, Pleumeur-Bodou, Trégastel et Perros-Guirec.
- Site internet de l'encyclopédie Marikavel.

Paris a sa tour Eiffel, Marseille sa cannebière, mais qu’en est-il de nos quatre communes ? Petit voyage dans le temps à la recherche des emblèmes de la Côte de Granit Rose…Première étape : il y fort fort longtemps à Trébeurden : sur le Castel, au détour d’un sentier, le père Trébeurden montre son visage de granit. Veillant sur la commune depuis la nuit des temps, ses rides se sont formées au gré de l’érosion, prouvant que les curiosités géologiques ne sont pas l’apanage de Ploumanac’h…

Le voyage dans les siècles s’arrête désormais à Trégastel, en 1869 : dominant l’aquarium marin, autrefois chapelle de Coz-Ilis, se dessine la statue blanche du Père éternel. D’une hauteur de deux mètres, ce Bon Sauveur fut établi pour « aider les marins du  pays et les étrangers qui visitent nos grèves à élever leurs pensées vers Dieu ». Des cartes postales anciennes le montrent tenant une croix, aujourd’hui disparue.

Trégastel n'est pas en reste avec la fontaine  Saint-Golgon, dont l'eau soigne les fièvres des humains et des chevaux, et Saint-Laurent qui p met la guérison des brûlures. A Trébeurden, la fontaine de la chapelle Notre-Dame-de-Cîteaux soigne les hommes et les bêtes. Enfin, à Notre-Dame-de-la- Clarté, les malvoyants plongent  un mouchoir dans l'eau pour s’humecter les yeux. De quoi mettre les meilleurs médecins et vétérinaires au chômage !

Après le mariage, l'enfant. Il faut alors se rendre à Pleumeur-Bodou, à la chapelle Saint-Sam-son. Là aussi, il s'agit d'un moine évangélisateur, originaire du Pays de Galles. Son culte permettrait de soigner la stérilité des femmes, d'améliorer la force des lutteurs et d'atténuer les douleurs des mem­bres.

Les eaux des fontaines de Pleumeur-Bodou semblent avoir été touchées par la grâce : à Saint-Antoine, on soigne les porcs, ainsi que les abcès et les furoncles ; Saint-Sauveur permet aux cou­ples de connaître leur destin grâce à un morceau de pain ou d'encou­rager les enfants qui tardent à marcher ; quant à Saint-Uzec, il fa­vorise les montées de lait chez les truies et les vaches. Trégastel

Où croiser Macarix ?

Le voyage dans le temps se termine à Perros-Guirec. Si la cité est la ville des Hortensias, elle a adopté il y a quelques années une mascotte officielle. Son nom : Ma­carix. Il s'agit d'un macareux, oi­seau que l'on trouve sur les Sept-Iles. La mascotte s'était même ren­due dans des salons pour faire la promotion de sa commune préfé­rée.

 

 

Macarix vole désormais de ses propres ailes. « Nous le sortons en fonction de la de­mande, pour une animation », in­dique Didier Alno de l'office de tou­risme. Ainsi, le macareux va fré­quemment faire un tour sur le mar­ché nocturne, se rend chaque se­maine aux fins de stages des enfants du centre nautique et sera par exem­ple ce samedi au biathlon de Trestraou. « Macarix vit bien », recon­naît-on du côté de l'office de tou­risme. Entre deux cérémonies de vœux et remise de médaille, Macarix fait du ski et est même allé faire un petit tour dans un avion de la Patrouillé de France






dimanche 1 avril 2018

C'EST BEAU LA VIE AVEC JACQUELINE MAILLAN

MON POISSON D'AVRIL POUR VOUS





chanson






«C'Est Beau La Vie»

Le vent dans tes cheveux blonds                   
Le soleil à l'horizon
Quelques mots d'une chanson
Que c'est beau, c'est beau la vie
Un oiseau qui fait la roue
Sur un arbre déjà roux
Et son cri par dessus tout
Que c'est beau, c'est beau la vie.
Tout ce qui tremble et palpite
Tout ce qui lutte et se bat
Tout ce que j'ai cru trop vite
A jamais perdu pour moi
Pouvoir encore regarder
Pouvoir encore écouter
Et surtout pouvoir chanter
Que c'est beau, c'est beau la vie.
Le jazz ouvert dans la nuit
Sa trompette qui nous suit
Dans une rue de Paris
Que c'est beau, c'est beau la vie.
La rouge fleur éclatée
D'un néon qui fait trembler
Nos deux ombres étonnées
Que c'est beau, c'est beau la vie.
Tout ce que j'ai failli perdre
Tout ce qui m'est redonné
Aujourd'hui me monte aux lèvres
En cette fin de journée
Pouvoir encore partager
Ma jeunesse, mes idées
Avec l'amour retrouvé
Que c'est beau, c'est beau la vie.
Pouvoir encore te parler
Pouvoir encore t'embrasser
Te le dire et le chanter
Oui c'est beau, c'est beau la vie.

En savoir plus sur https://www.lacoccinelle.net/857517.html#1v0ZcfWkVUGzocrG.99