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Cinq mystères que la science n’a toujours pas élucidés
1. Les « rafales radio rapides » ou FRB
En 2017, les scientifiques avaient observé pour la première fois un puissant signal radio venu de l’espace. Depuis, plusieurs autres signaux semblables ont été enregistrés en Australie, apprend-on dans une étude publiée le 17 décembre 2019 dans la revue The Astrophysical Journal Letters.
Les chercheurs leur ont donné le nom de « rafales radio rapides » (Fast Radio Bursts en anglais ou FRB). Si les ondes émises étaient près de 600 fois moins puissantes que lors de la toute première observation, leur répétition intrigue particulièrement les chercheurs du réseau de radiotélescopes Australian Square Kilometer Array Pathfinder (ASKAP). La première rafale répétée a été observée le 20 juillet 2018 et la seconde le 9 juin 2019.
En octobre 2018 également, 19 nouveaux signaux provenant de l’espace avaient été détectés par des chercheurs de la Swinburne University of Technology en Australie grâce à un réseau de 36 antennes.
Ces rafales radio rapides (FRB) sont l’un des phénomènes les plus déroutants de l’espace lointain. « D’énormes pics d’énergie électromagnétique, aussi puissants que des centaines de millions de soleils, apparaissent dans les données radio, sous la forme d’une rafale de quelques millisecondes seulement », peut-on lire sur le site de vulgarisation scientifique Science Alert.
Pour l’heure, on ne sait pas encore ce qui provoque ces signaux radio ni d’où ils viennent. Parmi plus de 150 rafales détectées à ce jour, seules quelques-unes ont été retracées jusqu’à leurs galaxies d’origine.
2. La matière noire
On l’appelle matière « noire » ou « sombre ». Elle représenterait environ 27 % de la densité d’énergie totale de l’Univers observable. Elle reste pourtant un mystère difficilement explicable.
Si la matière visible est composée de neutrons, de protons et d’électrons, les chercheurs ne sont toujours pas parvenus à identifier les éléments constitutifs de la matière noire.
Gaz moléculaire, étoiles mortes, naines brunes en grand nombre (corps céleste plus grand qu’une planète, mais plus petit qu’une étoile) ou bien trous noirs : plusieurs hypothèses cohabitent pour expliquer la composition de la matière noire…
L’écart entre la vitesse de rotation des étoiles mesurée dans les galaxies, et la vitesse à laquelle elles devraient tourner, selon les lois de la gravitation découvertes par Newton, serait la preuve de son existence. Problème : l’absence de matière noire, constatée dans une galaxie, est elle aussi mise en avant comme une preuve de sa réalité…
3. Les mégalithes de Stonehenge
Des dizaines de pierres, ou plutôt des mégalithes, immenses et disposées en cercles. À 13 km de Salisbury, dans le sud de l’Angleterre, le site de Stonehenge, apparu il y a environ 4 000 ans, intrigue encore historiens et archéologues.
Comment ces pierres, dont certaines mesurent 9 mètres de haut et pèsent 25 tonnes, ont pu « atterrir » à la verticale sur ces terres du comté de Wilshire ?
Pour ajouter à ce mystère déjà épais, des archéologues ont mis au jour, en 2015, 90 pierres couchées et enterrées sous environ un mètre de terre sur le site de Durrington Walls, à moins de trois kilomètres de Stonehenge.
Publiée dans la revue Antiquity, une étude menée par des archéologues et géologues de l’université de Londres (UCL) suggère qu’une partie du monument a d’abord été érigée dans ce qui est aujourd’hui le Pays de Galles. Des pierres extraites 500 ans avant Stonehenge auraient été dressées à environ 225 kilomètres de là… Stonehenge serait donc un monument de seconde main !
4. La quadrature du cercle
C’est devenu l’expression qui désigne un problème impossible à résoudre. La quadrature du cercle consiste à construire un carré de même aire qu’un disque donné, à l’aide d’une règle et d’un compas.
Mêlant mathématiques et géométrie, c’est un casse-tête sur lequel les savants se seraient arraché les cheveux pendant plus de trois millénaires, avant que le mathématicien allemand Ferdinand von Lindemann ne le déclare insoluble, en 1882.
5. Le triangle des Bermudes
On a tout entendu ou presque sur cette étendue de mer située entre la Floride, les Bermudes et Porto Rico. Fait troublant : plusieurs dizaines de navires et d’avions se sont volatilisées à l’approche des eaux des Bermudes, dans les Caraïbes.
Seize entre 1900 et 1950, une cinquantaine dans la seconde moitié du XXe siècle et déjà huit depuis le début des années 2000. Particulièrement médiatisée, la disparition inexpliquée de cinq avions torpilleurs Avenger en 1945 contribua à forger la légende, mais aussi le fantasme qui entoure le Triangle des Bermudes.
Récemment, une étude scientifique menée à l’aide d’un sonar a révélé que les Bermudes se trouvent au sommet d’une immense montagne sous-marine de 4 000 mètres de haut. La cartographie du sonar montrait alors que le piège mortel du triangle des Bermudes est entouré de récifs très acérés pouvant atteindre 12 mètres de hauteur, mais aussi d’immenses tunnels. Phénomène naturel, ces tunnels créeraient une forte aspiration et d’immenses tourbillons. Un enfer pour les marins, mais qui n’explique toujours pas la disparition de nombreux avions dans cette zone.