Tempête à Ajaccio : le dernier passager du voilier retrouvé sans vie
Cette découverte alourdit le bilan du naufrage du Be Bop voilier dans la baie d'Ajaccio dans la nuit du 25 au 26 septembre. Deux personnes ont trouvé la mort durant la tempête. Une seule personne, une femme d'une soixantaine d'années, a survécu.
Quelques heures à peine après que la préfecture ait pris la décision d'interrompre les recherches.
Deux morts, c'est le lourd bilan d'un séjour en bateau qui s'est terminé en drame.
Retour sur les faits
Samedi 26 septembre peu après minuit, le Centre régional des opérations de sauvetage en mer Méditerranée (CROSS Med) reçoit une alerte d'un voilier en détresse.Le "Be Bop", voilier de 11 mètres a heurté les hauts-fonds en baie d'Ajaccio à la pointe de Porticcio, en Corse-du-Sud, après la rupture de son mouillage. Trois personnes sont à bord. Les plaisanciers sont venus du Cap d'Agde, pour un tour de la Corse à la voile. D'importants moyens sont engagés dans la nuit, malgré d'épouvantables conditions météo. La Corse est balayée par un fort coup de vent. Météo-France a placé l'île en vigilance orange depuis la veille.
Le remorqueur Abeille Flandre, un hélicoptère de la Sécurité civile et un PUMA de l'armée de l'air basé à Solenzara décollent.
À terre, des pompiers ratissent la côte. En mer, le canot de sauvetage de la SNSM balaye les flots de ses puissants projecteurs. Mais après avoir heurté les hauts fonds, le voilier s'est disloqué et a coulé.
Une fois, l'épave localisée, le plongeur de l'hélicoptère se met à l'eau pour retrouver les traces des deux hommes alors portés disparus, un sexagénaire et un septuagénaire. En vain.
Des rafales de vent soufflent alors à plus de 90 km/h. La mer est forte et les creux dépassent les quatre mètres.
Vers 1h du matin, le veilleur de nuit de l'hôtel Le Maquis entend frapper à la porte d'accès à la plage. Une femme se présente à lui et demande à l'aide.
Elle est l'une des trois personnes qui se trouvaient sur le voilier. Âgée de 65 ans, en bonne condition physique, elle a nagé jusqu'à la plage, guidée par la lumière de l'hôtel, "malgré les vagues de 7-8 mètres", explique un membre de l'hôtel. Seine et sauve, elle est immédiatement mise au chaud dans une chambre, et les secours sont avertis. Choquée, elle explique les circonstances du drame.
Vendredi soir, au vu des conditions météo, les trois vacanciers avaient essayé de se protéger dans une petite crique près de l'hôtel.
Ils auraient joint la capitainerie du port d'Ajaccio pour trouver une place en sécurité, mais le temps qu'ils se déplacent, le bateau avait été pris dans les vagues et les rochers.
La suite, les amarres qui rompent, le voilier qui talonne et coule très rapidement...Au petit matin vers 5h, le corps flottant d'un homme avait été récupéré par les plongeurs. Il s'agissait du mari de la victime rescapée.
Drame en mer. Un homme a perdu la vie et un autre est toujours porté disparu après le naufrage d'un voilier de plaisance dans la baie d'Ajaccio dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé la préfecture maritime samedi, dans son dernier bilan.
Le troisième passager, une femme d'une soixantaine d'années, avait réussi à regagner la côte par ses propres moyens, après que le « Be Bop », un voilier de 11 mètres, victime des vents violents sur l'île de Beauté, eut rompu son mouillage et heurté des hauts-fonds près de la côte, avant de se disloquer et de couler.
Le voilier, qui avait mouillé à l'Isolella, sur la rive sud du golfe d'Ajaccio, a rompu ses amarres peu après minuit. Le corps de l'homme retrouvé, repéré dans la nuit par l'équipage d'un des hélicoptères de secours, a pu être ramené sur la plage à Ajaccio vers 6 heures du matin.
Les recherches rendues compliquées par la météo
Les recherches se poursuivent pour trouver le deuxième homme qui est toujours porté disparu. Mais les conditions météorologiques sont très difficiles pour les sauveteurs, alors que la Corse était en alerte orange pour vent violent et vague-submersion depuis vendredi jusqu'à samedi 4 heures : des rafales de vent ont été mesurées à plus de 90 km/h, avec une mer forte et des creux allant jusqu'à quatre mètres.
Dans la nuit, un plongeur des pompiers avait réalisé une inspection sommaire de l'épave sans pouvoir retrouver trace des deux hommes alors portés disparus, un sexagénaire et un septuagénaire.
D'importants moyens ont été déployés pour cette opération de sauvetage, dont un hélicoptère de la sécurité civile, un hélicoptère des pompiers, le remorqueur d'intervention, d'assistance et de sauvetage Abeille Flandre, prépositionné en Corse-du-Sud, et un navire de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), sans compter des patrouilles terrestres des pompiers.
La rescapée annonce aujourd’hui avoir porté plainte contre X pour non assistance à personne en péril. Elle aurait en effet tenté de joindre à plusieurs reprises les ports Tino-Rossi et Charles-Ornano à Ajaccio afin que le Be Bop et ses occupants se mettent à l’abri. Malheureusement, selon la victime, les ports n’auraient pas accédé à sa demande.
La procureur d’Ajaccio Carine Greff confirme cette information : « Une plainte a été déposée, elle sera examinée dans le cadre de l’enquête. Il s’agira de comprendre ce qu’il s’est passé, et de voir si effectivement cela aurait pu être évité » indique t-elle.
Ajaccio: un deuxième corps retrouvé après le naufrage d’un voilier
Un deuxième corps a été retrouvé après le naufrage d’un voilier de plaisance dans la baie d’Ajaccio dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-on appris dimanche auprès de la gendarmerie et du parquet.
Les victimes sont deux hommes, un sexagénaire et un septuagénaire, tandis que le troisième passager, une femme d’une soixantaine d’années, avait réussi à regagner la côte par ses propres moyens, après que le Be Bop, un voilier de 11 mètres, victime des vents violents sur l’île de Beauté, eut rompu son mouillage et heurté des hauts-fonds près de la côte, avant de se disloquer et de couler.
Le voilier, qui avait mouillé à l’Isolella, sur la rive sud du golfe d’Ajaccio, a rompu ses amarres peu après minuit samedi. Le corps du premier homme retrouvé, repéré dans la nuit par l’équipage d’un des hélicoptères de secours, a pu être ramené sur la plage à Ajaccio samedi vers 06h00 du matin.
Le second corps avait été aperçu avant d’être perdu de vue et finalement retrouvé samedi en fin d’après-midi, selon des sources concordantes qui confirment une information de Corse-Matin.
Les recherches se sont déroulées dans des conditions météorologiques très difficiles pour les sauveteurs, alors que la Corse était en alerte orange pour vent violent et en alerte jaune vague-submersion depuis vendredi jusqu’à samedi 04h00: des rafales de vent ont été mesurées à plus de 90 km/h, avec une mer forte et des creux allant jusqu’à quatre mètres.
Corse : naufrage de Pietrosella, la rescapée porte plainte pour non-assistance à personne en danger
Météo difficile en 🌊 : soyez prudent! — Préfecture maritime de la Méditerranée (@Premarmed) September 26, 2020
Hôtel du Maquis. • © FTV
"Je me suis mise à pleurer"
Dans quelles circonstances le voilier Be Bop s'est-il échoué en mer, causant la mort de deux hommes dans la nuit du 25 au 26 septembre ? C'est tout l'objet de l'enquête ouverte par le parquet d'Ajaccio ce week-end.La gendarmerie maritime de Toulon et la brigade de Pietrosella ont été chargées des investigations qui devront faire la lumière sur le drame et déterminer d'éventuelles responsabilités.Dominique Debuyser a porté plainte contre X pour non-assistance à personne en danger. Seule rescapée du naufrage, elle affirme avoir joint par téléphone les ports de Charles-Ornano et Tino-Rossi à Ajaccio pour que le voilier soit accueilli.Selon ses dires, ce coup de téléphone aurait été passé jeudi en fin d'après-midi, la veille de la tempête, puis une nouvelle fois le lendemain matin. Son interlocuteur aurait refusé l'accès aux trois vacanciers.Le bateau de 11 mètres se trouvait au mouillage vendredi soir dans une crique de Pietrosella, avec trois personnes à bord.
Après le naufrage d'un voilier à Ajaccio, une enquête ouverte pour « non-assistance à personne en péril »
Le Be-Bop, un voilier de 11 mètres, s'est-il échoué en Corse faute d'avoir été accueilli par un port ajaccien ? C'est ce qu'affirme Dominique Debuyser, seule rescapée du naufrage au cours duquel ont péri son mari Philippe et un ami commun, vendredi 25 septembre. L'affaire cause, dans l'île, un considérable émoi.
Cette nuit-là, la Corse connaît l'une de ces « tempêtes d'automne » qui tendent à se multiplier depuis une quinzaine d'années. L'île, noyée sous des trombes d'eau, battue par des vents violents, est placée en alerte orange par Météo France. La compagnie aérienne régionale, Air Corsica, annule même plusieurs de ses rotations quotidiennes.
A bord du Be-Bop, un voilier qui fait le tour de la Corse depuis deux mois, le couple Debuyser et un ami tentent de gagner l'un des deux ports d'Ajaccio et se heurte, assure Dominique Debuyser, à un refus. « Je me suis mise à pleurer avec la personne au téléphone en lui disant qu'elle ne pouvait pas nous laisser en mer avec le coup de vent qui s'annonçait mais elle n'a rien voulu savoir », a expliqué la technicienne de laboratoire en retraite, âgée de 66 ans, à Corse-Matin. Le voilier gagne alors le golfe d'Ajaccio, où de puissantes bourrasques soufflent du nord-ouest. Mais les éléments sont trop déchaînés. « Une mer de force 5, raconte la capitaine de vaisseau Christine Ribbe, de la préfecture maritime de Toulon, avec des creux de 2,5…