mardi 27 avril 2021

SOLIDARITÉ SAINT VINCENT



Voici la dernière étape de cette belle mission , débarquement  a Union.
Grâce  à la mobilisation très  active  de Alex et Hélène   “ Alex Croisières “ nous avons eu la demande d’embarquer 8 tonnes d’eau “MABELO “.
Nous descidons d’envoyer Ambience  , ayant fait passer le message nous avons pu voir une incroyable et formidable chaine de solidarité  se mettre en place remplissant le bateau de plus de 12 tonnes de différents  produits  en quelques heures.
Très  belles images de la Marine Nationale chargeant de l’eau pour St Vincent ...
Emotion de l’équipage  : Jervon, Tim, Moussy, Mc Kleen, Kenrick devant tant de gentillesse et dévouement.
Nos amis des Grenadines se sont mobilises, les pionniers André , Simone , Dominique Beaufrand ont  financé  le voyage André  nous a quitté , il aurait aimé  cette action .
Tilo et Christian Bouffard de Star Voyage ont ramené  deux tonnes de riz , tous les amis du Marin, les sociétés  de Charter, je n’arriverais pas a citer tout le monde , Graziella qui nous a fait la Clearance, Marie Fradon Rubel, Serge Louis qui s’est occupé  de trouver des bons petits plats pour l’equipage, Felix de Jet Services, le Yacht Club,Socariz,le Rotary et bien d’autres qui son venus déposer  des dons pour St Vincent .Une partie de la marchandise a été déposée  a Kingstown où le ministre du tourisme Hon Carlos James très  actif dans les secours et connaissant parfaitement la zone sinistrée  car il en est aussi le représentant  est parti directement dans le Nord de l’ile avec 3 camions, une autre partie a été  distribuée par des associations  dans les abris où se logent les plus démunis  évacués  du Nord. 
Le lendemain : Mayreau où eau riz et habits ont été remis à la professeur de l’ecole Tasha Ollivierre qui a su ravitailler chaque maison .
Ensuite Union ou une partie de l’eau est partie à l’hôpital  et le reste directement à la population qui est venue le prendre au bateau ....
Cette action a été très appréciée , elle était  nécessaire  ainsi que celle des nombreux catamarans descendus du Marin , c’était vraiement  les premiers secours ....
Le premier Ministre a fait une allocution qui a été mal interprétée en Martinique, il parlait des dons envoyés par les familles et amis résidant en Angleterre, Etats Unis et Canada et qui encombrent le port et il préférerait que se soit fait en argent directement au famille pour faciliter la distribution, il ne s’agissait pas des bateaux livrant dans une petite marina “ Blue Lagoon “ ou la marchandise est facilement distribuée  aux differentes associations ...
Apres 3 jours sans éruptions la situation s’améliore  dans le Sud de l’ile l’eau est revenue aux robinets, les habitants du Sud de l’ile reprennent une vie presque normale, l’inquietude reste pour au moins 12 000 personnes dans des abrits  précaires.
L’aide internationale se met en place mais je pense que rapidement nous serons amener a faire de nouveaux avitaillements ...
Merci mille fois pour votre générosité et préoccupations ....










Surtout n'oubliez pas

Le retour en Martinique devra respecter la procédure sanitaire en vigueur :
- transmettre au Cross AG (antilles@mrccfr.eu) le formulaire complété (disponible sur le site de la Direction de la mer)
- Respecter un isolement de 7 jours (déduit du temps de navigation sans escale)
- Réaliser un test au Marin à l'issue de l'isolement (marinamarincovid@gmail.com)

Ne faites pas nimporte quoi...

Sainte-Lucie : un bateau de secours à destination de Saint-Vincent et des Grenadines coule

Par  18/04/2021 - 08:16

Selon le site St-Lucia Times, un bateau portant secours à Saint-Vincent et les Grenadines a coulé hier (samedi 17 avril). Les trois personnes à bord ont pu être secourues par un autre navire





Merci aux deux catamarans, Reva Kat et Alex Croisières, qui viennent de poser 4 à 5 tonnes de marchandises à St Vincent. Cinq autres catas (professionnels) se sont lancé dans l'aventure chargés à bloc. Merci à tous pour vos dons, restez connectés continuez de partager la cagnotte (qui permait de négocier les achats en quantité) et de faire des dons aux points de collectes.


Clic

Éruption du volcan à Saint-Vincent. L’aide humanitaire acheminée par voilier sur l’île




Depuis le 9 avril, date de la première éruption du volcan la Soufrière sur l’île de Saint-Vincent, la population vit sous les cendres. L’aide humanitaire s’organise pour venir en aide aux habitants privés d’eau en raison de la pollution des rivières. Chaque jour, des dizaines de voiliers venus de la Guadeloupe et de la Martinique acheminent eau et denrées. Comme le GANESHA dont les propriétaires, Yoann et Clothilde, ont décidé d’organiser eux-mêmes leur collecte de dons.

Un paysage noirci par les cendres. Les images de Saint-Vincent-et-les-Grenadines après l’éruption font peine à voir. Le 9 avril dernier, une violente éruption du volcan la Soufrière, la première depuis 1979, a ravagé l’île des petites Antilles. Une partie de la population au Nord de l’île a été évacuée et transférée dans des camps. « Mais beaucoup sont restés chez eux par peur des pillages » nous explique Yoann, ancien skipper pro et désormais moniteur de croisière à Fort-de-France.


Avec sa compagne Clothilde, ils ont assisté, impuissants depuis la Martinique, à la catastrophe qui se déroulait à quelque 80 milles au Sud. Comme beaucoup d’autres habitants des îles alentour, ils ont décidé d’agir. « On a arrêté notre activité pour venir en aide en montant notre action avec notre bateau. » Leur bateau, GANESHA qui leur sert pour l’école de croisière est « très costaud et peut transporter jusqu’à 3 tonnes de fret. » Très vite, le couple s’organise en commençant par les démarches administratives, alourdies par le contexte de crise sanitaire. « On a eu une dérogation de la Préfecture pour livrer en moins de 24 heures et pour décharger la cargaison, sans test PCR, sur le ponton du Blue Lagoon où l’aide est ensuite dispatchée dans les foyers » explique Yoann.



Pour collecter des dons, Clothilde, graphiste de métier, a créé une illustration vendue entre 25 € et 35 €. « On a trouvé un imprimeur qui nous aide gratuitement. » Les bénéfices sont utilisés pour l’achat de produits de première nécessité. Jusqu’à présent, 1 700 € ont déjà été récoltés entre les ventes et les dons. « Avec 400 €, on peut acheter une tonne d’eau, » souligne Yoann.

Vendredi 16 avril, eau, conserves, produits d’hygiènes soit 2,8 tonnes de denrées sont chargées sur le monocoque. Un premier voyage est effectué et un prochain est en cours de préparation. « Nous faisons tout notre possible pour repartir au plus vite, la réactivité des petites associations est dans ces conditions une aubaine. Nous avons déjà 1 tonne de denrées, on se démène pour en trouver 2 autres afin de repartir dès que possible avec le bateau chargé au maximum » nous dit Clothilde qui insiste sur l’intérêt de ces « petites » initiatives. D’ailleurs, le couple est rentré en contact avec le groupe Facebook « Voiliers confinés en Martinique » pour aider dans les démarches les autres propriétaires de voiliers qui souhaiteraient eux aussi venir en aide.

GANESHA chargé de 2,8 tonnes de denrées. | DR

De nombreux bateaux, notamment de charters, transportent aussi des produits de première nécessité depuis la Martinique, la Guadeloupe, Sainte-Lucie. « Les locaux nous ont fait savoir qu’il y aura encore besoin d’aide pendant les 2, 3 semaines à venir pour alimenter les gens en eau, nourriture et produits d’hygiène. »

Pour commander une affiche et faire un don à l’association, écrivez à l’adresse mail suivante : humanit.art.saintvincent@gmail.com


Interview de Graziella de Skipper Antilles Croisières avec qui nous travaillons en étroite collaboration depuis lundi - journal de 13h d'ATV

Les catas ont quitté le Marin chargés des denrées collectées par l'association depuis lundi.

C'est formidable de pouvoir vous montrer la traçabilité de vos dons








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La sobriété est de mise dans l’aide humanitaire, la provocation ne donne jamais de bons résultats ...

Pour adhérer à L'Association les Plaisanciers en Martinique, c'est désormais possible en ligne :

https://www.helloasso.com/associations/association-les-plaisanciers-en-martinique-alpm


https://viaatv.tv/le-13h-de-viaatv-du-15042021/

Interview de Graziella de Skipper Antilles Croisières avec qui nous travaillons en étroite collaboration depuis lundi - journal de 13h d'ATV

Les catas ont quitté le Marin chargés des denrées collectées par l'association depuis lundi.
C'est formidable de pouvoir vous montrer la traçabilité de vos dons.

Croire que ce que l'on fait est juste ne doit pas interférer avec l'intérêt de ceux qui souffrent en n'allant pas comme un cheveu dans la soupe ajouter du désordre à la paille ambiante

Il y a des organismes déjà sur place qui ont une organisation bien réfléchie et très efficace...😷

Aller à l'aveuglette pour porter quelques babioles non prioritaires dans l'instant ne peut que causer désillusion et pagailles supplémentaires...🤔


De plus tout n'est pas si simple que çà à l'arrivée là-bas...!!!


Infos reçues de SVG Arrivées :


" Pour vous informer que tout yacht livrant des fournitures à Saint Vincent doit demander à l'avance l'entrée en complétant une demande de formulaire de quarantaine. Un test PCR sera requis avant l'arrivée.


Les navires devront également fournir une liste détaillée de toutes les fournitures au moins 48 heures avant l'arrivée afin de notifier les douanes et aussi des arrangements anticipés avec livraison et coordination des dépositions.


Si vous avez besoin d'informations, nous sommes heureux de vous conseiller."

Courriel : svgarrivals@gmail.com

Voici l'armada des bateaux organisés et remplis de produits de premières nécessités à destination de SVG !!

Bravo les professionnels de la croisieres, immense reconnaissance  aux plaisanciers et aux associations, chaleureux remerciements au peuple aux citoyens martiniquais !!


Et bon retour en Absurdistan...

Message de Alex Croisière :

" Alors ce matin on reçoit un appel de l'officier de la Police des airs et des frontières qui nous avait donné une procédure à suivre pour rentrer en Martinique, c'est à dire test pcr pour tout le monde à l'arrivée et quelques documents  administratifs de base, l'obligation que les réfugiés aient tous un passeport et une adresse fixe en Martinique... Procédure loufoque et raisonnable suite nous nous étions engagé à suivre."

Son appel est pour nous signaler qu'ils la préfecture et la direction de la mer on encore mis un grain de sable dans l'engrenage en nous rajoutant une septaine en plus du pcr... Du coup on pousse la question de pourquoi double peine si les pcr sont négatifs ? pourquoi ne pas avoir le droit de circuler si les tests sont négatifs ? Reponse de la Direction de la mer : à cause du degré de fiabilité des tests ? Question pourquoi nous imposer des tests s'ils sont pas assez fiables pour leur faire confiance ? Si on prend une mesure d'isolement pendant laquelle personne n'aurait de symptôme  pourquoi faire des tests ? C'est quoi ce monde de débile ? C'est ceux qui "gèrent" cette crise de la façon la plus con qu'on ai jamais vu depuis un an qui en sont encore à nous donner des ordres débiles... Ils bloquent aussi le départ des 5 autres catamarans d'aide humanitaire... Je vous garanti que si la montagne pelée se réveille demain, le préfet et le directeur de la mer seront les premiers à mettre leur famille à l'abri coûte que coûte.... Journalistes, population il est temps de leur mettre les points sur les i à ces bureaucrates encroutés.

Alerte aux catastrophes naturelles - Évacuation maritime de Saint-Vincent

Lieu: Saint-Vincent-et-les Grenadines

Événement: L'ambassade des États-Unis se coordonne avec Royal Caribbean Cruises pour une évacuation maritime de citoyens américains de Saint-Vincent le vendredi 16 avril vers les Pays-Bas de Sint Maarten. L'embarquement à bord du Celebrity Reflection commencera à 7h00 et quittera le port de Kingstown, Saint-Vincent à 13h00.Le navire arrivera à Philipsburg, Sint Maarten le matin du samedi 17 avril vers 7h00.

Il n'y a pas de frais ni de frais de voyage pour l'évacuation via le bateau de croisière. Cependant, les citoyens américains seront responsables de faire leurs propres préparatifs de voyage. Veuillez planifier en conséquence, y compris les séjours potentiels à l'hôtel à Sint Maarten et la réservation de vols aériens commerciaux au départ de l'aéroport international Sint Maarten Princess Juliana, qui propose un vol direct vers plusieurs villes américaines.

Les citoyens américains qui décident de ne pas quitter Saint-Vincent doivent être prêts à s'abriter sur place pour une durée indéterminée. Il n'y a actuellement aucun plan futur d'évacuations supplémentaires.

Actions à entreprendre:

Veuillez vous inscrire en ligne en remplissant le formulaire de manifeste de la  mission américaine à Bridgetown et dans les Caraïbes orientales . La date limite pour s'inscrire à la croisière d'évacuation est le jeudi 15 avril à midi.

Restrictions de voyage:

Aucun enfant de moins de six mois.

Aucune femme enceinte de plus de 23 semaines de gestation.

Aucun individu nécessitant une dialyse.

Aucun individu avec des conditions terminales.

Aucune personne qui a été identifiée comme des contacts étroits d'un cas de COVID-19 suspecté ou confirmé.

Les animaux de compagnie ne sont pas autorises.

Conditions de voyage:

Tous les passagers au départ âgés de 2 ans et plus doivent passer un test rapide d'antigène COVID négatif (effectué dans les 24 heures suivant l'embarquement). Une copie imprimée de vos résultats de test négatifs sera requise avant d'embarquer sur le bateau de croisière. Un centre de test, Health Solutions Inc., est situé près du port de Saint-Vincent. Appelez pour prendre rendez-vous pour les tests (Tél.: 1-784-451-2836). Le coût est de 160 $ ​​EC / 60 $ US.

Tous les passagers sont tenus de remplir un questionnaire de santé avant l'embarquement. Le navire aura le formulaire disponible à l'embarcadère.






[Vidéo] Le Ventôse débarque ses tonnes de matériel à Saint-Vincent

Par  14/04/2021 - 14:16

La frégate de la marine nationale est arrivée ce mercredi matin vers 9 heures au port de Kingstown dans le sud de Saint-Vincent. Le débarquement du matériel et de l'eau potable est en cours.

[Vidéo] Le Ventôse débarque ses tonnes de matériel à Saint-Vincent

Dans le port de Kingstown le balai des camions est incessant sur le quai où a accosté le Ventôse. Le navire militaire est arrivé dans la capitale de Saint-Vincent ce mercredi matin vers 9 heures après une nuit de navigation.

À son bord, 75 tonnes d'eau potable fournies en majorité par GBH mais aussi par la Marine Nationale et la CTM.

Les opérations de déchargement sont en cours. Les packs d'eau sont chargés un par un.

Sur place, les transporteurs ne ménagent pas leurs efforts. C'est ce que Rohann a expliqué à Fanny Marsot, notre envoyée spéciale :

Des transporteurs qui se dépêchent d'acheminer les 24m3 de protections individuelles Covid et de kits de nettoyage.

"L'aide humanitaire ira dans des zones qui ont de grands besoins", explique Maxime Rayan, bénévole de la Croix Rouge de Saint-Vincent.

Maintenant on va dans un lieu qui s'appelle un lieu qui s'appelle Eden Hall Fondation. Ils n'ont pas d'eau depuis vendredi dernier. Cela 6 jours maintenant

Depuis jeudi dernier, des milliers de Saint-Vincentais ont dû fuir les zones rouges et oranges du nord de l'île. La population fait face à un manque d'eau après que les rivières ont été pollués par les retombées de cendres volcaniques.

Depuis vendredi, les 30 éruptions de la Soufrière ont recraché des milliers de tonnes de cendres dans l'atmosphère rendant une bonne partie de l'île inhabitable à court et moyen terme.

Le déchargement d'eau et de matériel devrait se poursuivre durant l'après-midi. Le Ventôse doit en principe appareiller à destination de la Martinique à 16 heures ce mercredi après-midi.

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L'aide internationale arrive à Saint Vincent et les Grenadines


Plusieurs pays caribéens voisins de Saint Vincent ont offert leur aide dès ce week-end. La solidarité internationale se met en place pour aider les sinistrés, quatre jours après l'éruption de la Soufrière. Un bateau humanitaire en provenance du Vénézuela arrivera ce lundi matin (12 avril) à 8h.

L’aide humanitaire se met en place pour porter assistance à la population de St Vincent et les Grenadines. 18 000 habitants ont été évacués des zones rouges de l’île, depuis le début de l’éruption de la Soufrière vendredi. Environ 4000 personnes ont emménagé dans les 72 abris qui ont été mis en place par les résidents, et trois navires de croisière seront utilisés comme abris temporaires. 

Le courant a été rétabli hier soir pour l'ensemble de l'île, et la distribution en eau potable sera rationnée dans plusieurs zones du territoire. 

L’aide humanitaire se met en place, un navire du Venezuela est attendu ce lundi 12 avril, alors que la Martinique et la Guadeloupe se sont mobilisées également dès ce week-end. Un catamaran chargé de produits de première nécessité quittera les Anses d'Arlets dans la journée pour se rendre sur place. 

Par ailleurs, le Premier Ministre de la Dominique, Roosevelt Skerrit, président de l’OECS, a convoqué une réunion d'urgence ce lundi 12 avril pour discuter de la situation sur place. 

Selon le centre de recherches sismologiques de l’université des West Indies, ces éruptions peuvent se poursuivre pendant des jours voire des semaines. Sainte Lucie et la Barbade sont directement concernée par ces émanations.

La Martinique et la Dominique pourraient également être concernées par les nuages de cendres, même si la majorité devraient retomber en Atlantique.

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Ce mardi matin 7 heures locales 


Et voilà ce qu'ils découvrent 













Départ vers 15h ce lundi de l'incroyable d'Alex Croisières (comme il porte bien son nom !) pour St-Vincent accompagné de Reva Kat. Pleins à ras bord de vivres apportées suite aux collectes, notamment celle de l'association les Plaisanciers en Martinique qui est venue avec 3 voitures pleines.

A St-Vincent ils resteront sur bouée. Les bateaux seront déchargés par une association locale qui répartira tout ça dans les divers points d'accueil des réfugiés. 

Un grand bravo et merci pour tous ceux qui se sont mobilisés 😃👍👏

Nous attendons avec impatience des nouvelles : plusieurs voiliers sont sur le départ si tout se passe bien. Restons mobilisés et continuez à soutenir ces actions de BENEVOLES 😃😃😃🥰










Des news de St Vincent au niveau approche pour les navires solidaires : le Consul gère avec les services des Douanes. Pour l’importation des aides, il semble possible de décharger les aides sans acquitter les droits de douane , sous réserve d’une inspection éventuelle. Normal.

Pas de modification pour aujourd’hui des règles sanitaires. Sans débarquer le mouillage est autorisé 24 heures. 

On négocie la gratuité des corps morts sur place. 


Un élan de solidarité est en train de se mettre en place et c'est très émouvant .

Malgré tout il est bon de ne pas confondre vitesse et précipitation!

Aujourd'hui les autorités Françaises sont mobilisées autour du Préfet pour mettre en oeuvre des moyens lourds  en accord avec les autorités de ST Vincent.

Sur place, les consignes gouvernementales sont : " tout navire entrant sans autorisation officielle dans le eaux de St Vincent, sera prioritairement identifié comme "contrebandier".

Il y a eu déjà l'exemple de la Dominique ou certains "mal intentionnés " ont cherché à gagner le l'argent sue le dos des sinistrés en faisant des business parallèles.

Nous sommes en contact H-24 avec la direction de la mer. 

Gardez votre motivation pour aider mais privilégiez les circuits officiels et/ou sûr.

Ci-après, un des dernier échange avec la DM.

"La préfecture étudie actuellement la possibilité d'un soutien logistique avec des navires professionnels de grande capacité (Capo Rosso, Somara).

S'agissant de votre contribution exposée ci-dessou, je pense qu'il faut distinguer 2 cas : acheminement d'une aide logistique et rapatriement de personnes.

Dans ces 2 cas, nous sommes sous l'égide du motif impérieux...qui vous permet de revenir en Martinique !

S'il s'agit "seulement" d'acheminer une aide dans les conditions que vous décrivez, sans contact à terre à SV, il me semble que le test au retour n'est pas indispensable.

En revanche, en cas de contact sur place ou de rapatriement de personnes, il en va différemment : à l'arrivée, les occupants des navires devraient être soumis à un test et probablement à un isolement (à bord ou à domicile), selon des modalités encore à préciser.

Je pense également que nous pourrions prévoir un signalement au CROSS des navires à leur départ et à leur retour pour pouvoir leur communiquer les consignes appropriées en fonction de la situation."



Grâce aux réseaux sociaux, le Martiniquais a pris contact avec Alex, propriétaire d’un grand catamaran, lui aussi décidé à aider.

Masques, sérum physiologique, inhalateur, ustensiles jetables....

 

Les deux hommes se sont alors coordonnés. Ils partent avec le bateau d’Alex rempli de vivres et de produits de première nécessité pour la population locale et au retour la compagne de Gilles et cinq autres membres de sa famille vont rentrer en Martinique à bord de l’embarcation.

Un appel a été lancé pour récupérer : masques, dosettes sérum physiologique, inhalateur, ustensiles jetables (fourchettes, couteaux, cuillères, aliments secs…

C’est important d’aider. En Martinique et en Guadeloupe, on est plus proches de Paris, Strasbourg ou Londres que de Roseau ou des autres îles de la Caraïbes. On vit d’une manière différente.

 

Quand on va au supermarché, on trouve ce que l’on veut, on sort notre jolie carte de paiement. Dans ces îles c’est plus compliqué.

 

À l’heure actuelle, tout du moins dans le village où habite ma compagne, beaucoup n’ont plus d’argent pour se rendre dans les supermarchés quand il y en a encore.

 

Il n’y a presque plus d’habitations, beaucoup sont à la rue. Il faut que nous prenions conscience que la Caraïbes est le centre du monde. C’est un carrefour de civilisations. Il faut venir en aide à nos voisins.

Gilles

 

Escale à Sainte-Lucie avant de rejoindre Saint-Vincent

 

Une cagnotte a été lancée sur les réseaux sociaux pour soutenir la population locale, mais aussi venir en aide aux deux citoyens qui financent le voyage avec leurs propres moyens. Plusieurs associations ont décidé de faire partie de cette aventure.

Le propriétaire du bateau envisage de retourner à Saint-Vincent si nécessaire, à la fois pour y amener des vivres mais aussi pour récupérer des personnes dans le besoin.

Les deux citoyens ont décidé de partir lundi 12 avril 2021 en fin d’après-midi. Ils passeront la nuit à Sainte-Lucie avant de naviguer jusqu’à Saint-Vincent. Ils ne peuvent pas faire le trajet en une seule fois car ils ont besoin d’avoir une visibilité accrue à cause de l’éruption en cours.


Solidarity is being put in place and it is very moving.

Despite everything, it is good not to confuse speed and haste!

 

On the one hand, the French authorities are mobilized around the Prefect to implement heavy means in agreement with the authorities of ST Vincent.

SVG's government instructions are: "any vessel entering the waters of St Vincent without official authorization will be identified as a" smuggler "as a priority.

In the past, in similar circumstances, there was indeed the example of Dominica where certain "bad guys" sought to make money off the backs of the victims by doing parallel businesses.

 

On the other hand, boaters of course want to participate. Please therefore favor official and / or safe circuits.

For your information, one of the last exchanges with the DM :

 

"The prefecture is currently studying the possibility of logistical support with large capacity professional vessels (Capo Rosso, Somara). Regarding your contribution outlined below, I think we must distinguish 2 cases: delivery of logistical aid and repatriation of people.

In these 2 cases, we are under the aegis of the compelling reason ... which allows you to return to Martinique!

If it is "only" a question of delivering aid under the conditions you describe, without contact on land to SV, it seems to me that the return test is not essential.

On the other hand, in the event of contact on the spot or repatriation of people, it is different: on arrival, the occupants of the ships should be subjected to a test and probably to an isolation (on board or at home), according to modalities yet to be specified.

 

I also believe that we should not forget to report vessels to CROSSAG upon their departure and return so that they can be given the appropriate instructions depending on the situation. "

dimanche 25 avril 2021

DENDROBATE DOCTOR




 Aujourd'hui, c'est dimanche. Vous êtes donc bien sur Radio Monbazillac (pour votre santé, attention à l’abus d’alcool), je suis le Dendrobate Doctor et nous sommes ensemble pour faire l'état de la recherche sur l'épidémie de Covid-19.

Retrouvez la version audio dès mardi sur

 SoundCloud (https://soundcloud.com/user-394807568)

 et sur Youtube

 (https://www.youtube.com/channel/UCEz2bxvWCWpudAH-wpJuKOw), 


et si vous aimez la chronique, pensez à notre Tipeee fr.tipeee.com/the-dendrobate-doctor.


Bienvenue à tous sur l'Echo des Labos


                                                         ***


  

FAKE DE LA SEMAINE


Ce qui tourne pas mal ces temps-ci, c’est une soi-disant étude de Stanford qui prouverait que les masques sont dangereux et démontrerait leur inutilité totale. Elle s’accompagne du blablabla habituel « les médias n’en parlent pas », « on cache cette révélation au grand public », « [insérez ici votre marronnier préféré] ». Sauf que rien ne va dans cette étude, mais genre vraiment rien.


*Elle n’est pas publiée par Stanford et son auteur n’y est pas affilié : l’étude est publiée dans Medical Hypotheses, dont l’éditeur explique qu’il s’agit de publications théoriques sur des « idées scientifiques radicales, spéculatives et non conventionnelles ». On est donc loin, très loin, de la preuve scientifique. Par ailleurs l’auteur, contrairement à ce qui est écrit, n’est pas affilié à Stanford et la prestigieuse université a demandé à ce que cette mention soit retirée de l’article.


*L’auteur n’est pas qui il prétend être : l’affiliation mentionne également que l’auteur est cardiologue au sein d’un hôpital de Palo Alto. Sauf que l’hôpital a une version légèrement différente, à savoir que, selon la déclaration faite à Associated Press (à lire ici https://apnews.com/article/fact-checking-629043235973) « L'auteur n'avait aucune affiliation avec le VA Palo Alto Health System ou Stanford au moment de la publication. »


*L’étude se base sur des informations dont on sait qu’elles sont fausses : une partie de la démonstration prend ainsi comme base que les masques génèrent de l’hypoxie chez les porteurs, un argument qu’on a déjà débunké je ne sais combien de fois et qui va à l’encontre des faits les plus évidents (comme le fait que les chirurgiens ne tombent pas comme des mouches aux blocs ou qu’une asthmatique comme moi puisse tout à fait faire 1h de vélo d’appartement avec un FFP2 sans la moindre crise).


*L’article continue à entretenir des confusions avec lesquelles on rame depuis des mois, et on n’a vraiment pas besoin de ça : c’est le retour du célèbre « les masques ne protègent pas du virus, c’est marqué sur la boite ». Et comme je commence vraiment à en avoir marre de cet argument, on va frapper fort. Imaginez un peu que les gens se baladent tous à poil et régulièrement se fassent pipi les uns sur les autres. Si vous mettez un pantalon, ça vous protègera un peu mais pas tant que ça si votre voisin vous fait pipi dessus, mais si c’est lui qui met un pantalon, alors vous resterez sec parce qu’il se sera juste pissé dessus. Si on met un pantalon à tout le monde, il y aura marqué sur l’étiquette « ne protège pas du pipi du voisin » mais plus personne ne sera mouillé par les arrosages intempestifs des autres, qui se contenteront de tremper leurs pantalons à eux. Voilà. J’espère que cette fois-ci c’est clair, parce que je suis à court d’idée sinon.

CQFD....


                                                         ***


DÉCOUVERTE DE LA SEMAINE

  


Déjà moins touchées et moins à risque que les hommes, les femmes seraient aussi mieux immunisées et plus longtemps. C’est une étude conjointe de l’Inserm et de l’Institut Pasteur avec les hôpitaux de Strasbourg (à lire ici https://apnews.com/article/fact-checking-629043235973) qui montre que le taux d’anticorps chez les femmes chute moins vite que celui des hommes : six mois après l’infection, il n’a pas bougé pour 38% des femmes contre seulement 8% des hommes.

Le facteur le plus évident, les hormones (les hormones féminines stimulent mieux le système immunitaire), joue sans doute mais ne suffit pas à expliquer ce facteur pour tous les âges de la vie. La raison avancée serait génétique, le chromosome X de la 23eme paire, particulièrement impliqué dans la réponse immunitaire, étant en double chez les femmes.

Des données importantes pour comprendre le taux plus faible d’hospitalisation des femmes (elles sont deux fois moins nombreuses en réanimation que les hommes) mais également pour évaluer correctement l’efficacité du vaccin dans le temps, dont il faudra peut-être trier les résultats (et les attentes) selon le sexe.


                                                         ***


PISTE DE LA SEMAINE


*Grossesse : on a enfin des données sur la vaccination chez les femmes enceintes. L’étude en question porte sur les vaccins à ARNm administrés à 30.000 femmes enceintes (disponible ici https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2104983), soit qui étaient enceintes au moment de leur vaccination, soit qui ont découvert leur grossesse entre la première et la seconde injection. Sans grande surprise, la fréquence, la nature et la sévérité des évènements indésirables signalés n’étaient pas supérieurs à la moyenne, à deux exceptions : les nausées et vomissements. Il est également signalé, sans doute dû à l’état hormonal des patientes qui les rend plus sensibles, que la douleur ressentie au moment de l’injection était en moyenne plus importante chez les femmes enceintes que chez celles qui ne l’étaient pas. Aucun impact sur le fœtus n’a été relevé.


  

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IMPASSE DE LA SEMAINE


*Déconfinement : alors, soyons honnêtes. Je suis une férue de musées, de théâtre et de gastronomie, j’ai de superbes robes qui n’attendent qu’un dîner romantique pour enfin sortir du placard, il faut vraiment que les hôtels et les spas rouvrent pour que je puisse enfin prendre des vacances et j’ai, comme la quasi-intégralité de mes collègues, diablement besoin d’une pinte fraiche sur un comptoir. On a TOUS envie que ça rouvre. Mais décréter la fin des restrictions alors qu’on continue à avoir 30.000 cas quotidiens, que la saturation de la réanimation stagne à 115%, que le R0 lutte pour rester sous 1 (on a fait 0.95 – 0.96 – 0.98 – 0.95 cette semaine, je vous jure qu’on flippe), qu’on a franchi la barre des 100.000 morts (et, pour se souvenir qu’il y a des gens derrière les chiffres, je vous laisse le très touchant article-portrait que France info a fait de certaines des victimes ici https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-ils-s-appelaient-giuseppa-jacqueline-mohammed-et-font-partie-des-100-000-morts-de-l-epidemie-en-france-voici-leur-histoire_4373089.html) et que 12 départements sont au-dessus du seuil de 400 cas pour 100.000, sans un seul territoire qui soit dans les clous, est une impasse, on va juste gagner le droit d’y retourner dans 2 mois (ou de laisser les soignants livrés à eux-mêmes, au choix). Annoncer une réouverture à 15 jours/3 semaines est terriblement prématuré, c’est sans doute des fermetures supplémentaires qu’il faudrait réclamer, si cela était encore sociétalement possible. Rouvrir dans ces conditions est un suicide collectif. Ça n’amuse personne les restrictions, j’avais pas spécialement envie de fêter mon anniversaire confinée deux fois de suite et, comme tout le monde, j’ai vraiment, vraiment envie de récupérer ces choses qui faisaient le sel de ma vie d’avant. Mais pas au prix de 300 morts par jour.

  

  

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MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE


*Variant : un nouveau venu dans la famille des variants du Sars-Cov2, le variant indien. Alors, contrairement à ce qu’on lit partout, il n’est pas « doublement mutant » (ça ne veut rien dire, dans les variants il y a toujours plusieurs mutations), il a en revanche plusieurs mutations sur des endroits critiques pour nous. S’il fait des ravages dans son pays d’apparition (voir section « Qu’est-ce que putain de quoi ? ») il est déjà à nos portes : un groupe d’étudiants infirmiers, arrivés en Belgique via Roissy, est actuellement en quarantaine stricte après avoir été déclaré positif au variant. L’origine de la contamination est inconnue, puisque tous ont présentés un test PCR négatif avant d’embarquer et leurs tests à Roissy étaient négatifs également. L’hypothèse est que l’un des étudiants, porteur d’une charge virale encore indétectable au moment du vol, est un supercontaminateur, ses camarades l’ayant donc attrapé avec lui dans le bus entre Roissy et la Belgique.

Source : Office du Bourgmestre d’Alost, Belgique.

  

  

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BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE


*Vaccination : avec 20% de primo-vaccinations, un français adulte sur quatre est désormais au moins partiellement protégé. Et, pour la première fois depuis le début de la campagne (on partait de juin 2024 quand même je crois), la date théorique de fin de la vaccination pour l’ensemble de la population adulte est passée en 2021. Le jour de Noël plus précisément, à l’heure où j’écris ces lignes.

  


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« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »


On a beau savoir qu’une bombe à retardement finira par exploser, ça laisse toujours surpris quand ça arrive. C’est exactement ce qui se passe en ce moment avec l’Inde.

Le pays semblait jusque là épargné, et était cité en exemple triomphant par tous les orchidoclastes pro hydroxychloroquine/pro ivermectine/anti masque/anti confinement/pro artemisia/ce que vous voulez, on les connait. Alors, outre le fait que c’était passablement énervant de devoir réexpliquer mille fois la même chose sur la situation différente des pays qui produit des résultats différents, l’inquiétude était réelle. Un peu comme le Brésil qui avait pu sembler épargné, ou comme l’Afrique qui a, en plus, des problèmes de recensement des malades, on savait que ça allait prendre feu. Et que, comme le Brésil et l’Afrique du Sud, ça allait sans doute gratifier le monde d’un variant charmant de plus au passage. Mais on était pas prêts pour ça.

« Qu’est-ce que putain de quoi ? » est précisément la phrase que j’ai dite quand les chiffres sont arrivés pour l’Inde et que j’ai cru qu’il y avait des zéros en trop partout. 300.000 cas par jour (350.000 au moment où j’écris ces lignes). Un taux de contamination multiplié par 10 en un mois. 2.000 morts par jour (2.500 au moment de la rédaction de cette chronique). A New Delhi, les médecins traitent les patients dans la rue, faute de place dans l’hôpital tant les cas sévères sont nombreux et tant ils ont été pris par surprise. Le système de santé a explosé en à peine un mois, le pays est lui aussi en pénurie d’oxygène, les proches des malades écument les hôpitaux et les réseaux sociaux à la recherche d’un lit disponible, et le variant local se répand plus facilement qu’une nappe de pétrole dans une réserve naturelle. Si la situation était annoncée, c’est sa violence qui laisse tout le monde soufflé.

  


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POINT METHODE DE LA SEMAINE : le Grand Voyage autour de la Science – 3.4 : Vérifier la Science – Le Consensus scientifique


Cette semaine, nous terminons le troisième gros tronçon de notre voyage autour de la Science, nous terminons de vérifier les résultats de notre recherche.

Car une fois que c’est relu, que c’est vérifié, que c’est encadré, se pose alors une question : est-ce que ça matche avec tout le reste qu’on avait déjà ?


Lorsqu’on cherche la pièce qui remplit le trou de notre puzzle, on regarde les quelques pièces autour, mais pas forcément l’image générale. Une fois notre pièce trouvée, il faut donc voir si ce qu’elle apporte est cohérent avec le dessin tel qu’il est. Et ce grand dessin, du grand puzzle, c’est ce qu’on appelle le Consensus Scientifique. C’est en gros « le plus proche qu’on puisse être de la Vérité avec les informations qu’on a en ce moment ». Et donc, quand arrive une nouvelle info, il y a trois possibilités.


*Conforter le consensus : la pièce est ce qu’on s’attendait à trouver là où on s’attendait à la trouver. Elle apporte un peu de précision sur l’image qui va dans le sens de ce qu’on prévoyait. Tout roule. Les chercheurs refont du café.


*Bousculer le consensus : la pièce n’est pas tout à fait ce qu’on s’attendait à trouver, ça reste quelque chose de cohérent dans l’ensemble, mais il y a un hiatus quelque part. C’est généralement un moment passionnant, parce que ça indique que quelque chose dans le modèle n’est pas bien compris, ou qu’il y a une inconnue pas prise en compte quelque part, ou que le modèle est bon, mais on a pensé de travers avec. Il faut faire plus d’études sur les sujets, les trous qui entourent la pièce qu’on vient d’ajouter deviennent des priorités. On veut comprendre. Les chercheurs passent au double espresso.


*Renverser le consensus : c’est un évènement très rare mais c’est déjà arrivé. Et ça arrivera encore. La pièce qu’on ajoute montre qu’il y a un problème majeur dans l’image telle qu’on l’avait jusqu’à présent. Peut-être qu’on tient tout à l’envers depuis le début, peut-être qu’un pan entier de pièces cohérentes entre elles ne va pas du tout là où on les a mises, peut-être qu’en fait toutes les pièces ne viennent pas du même puzzle. C’est le branle-bas de combat dans la discipline concernée et les collègues d’autres domaines font des stocks de pizzas, de bières fortes et de plaids en pilou. Il faut comprendre avant que tout tombe, la zone concernée devient une urgence scientifique. Les chercheurs concernés passent à l’irish coffee et leurs collègues se transforment en standard téléphonique pour maris nerveux et épouses inquiètes parce que, quand même, ça fait 3 jours, est-ce qu’il faut pas que je passe lui apporter des sandwichs ?

  


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En espérant avoir pu apporter un peu de lumière dans le chaos ambiant, je rends l'antenne, et on y retourne la semaine prochaine, car l'épidémie ne se termine pas avec le rereconfinement. En attendant, prenez soin de vous et des chercheurs qui bossent dur, et, autant que possible, restez chez vous. Bisous.

samedi 24 avril 2021

IL Y A 10 ANS 😪😪😪

 

1970, MARIE-FRANCE PISIER : "LA MISOGYNIE EST TRÈS INQUIÉTANTE"

 

L'actrice est morte le 24 avril 2011 dans des circonstances étranges. Très engagée dans le féminisme, elle avait une opinion bien tranchée sur la misogynie.

Marie-France Pisier a été retrouvée par son mari Thierry Funck-Brentano, inanimée au fond de la piscine de leur villa de Saint-Cyr-sur-Mer. Les circonstances de son décès restent floues. Une enquête sera ouverte et une autopsie réalisée, sans qu'elles permettent de conclure à une noyade accidentelle ou à un acte criminel. Actriceromancière et très engagée, elle était la tante de Camille et Julien Kouchner, fils aîné d'Évelyne Pisier sa sœur. Elle a très tôt été mise au courant des accusations d'inceste commis par Olivier Duhamel sur son neveu et s'était brouillée avec sa sœur sur ce sujet. À la suite de la publication du livre de sa sœur Camille, Julien Kouchner, interrogé par Le Parisien le 24 janvier 2021, évoquait la mort de sa tante en ces termes : "Je n'ai jamais cru que ma tante se soit suicidée, mais je ne sais pas comment elle est morte. Ma seule certitude, c'est que toute cette l'a tuée."

"La misogynie est très dangereuse parce que la plupart du temps, elle prend le visage du paternalisme"

Intellectuelle engagée dans les combats de son époque, notamment le féminisme, Marie-France Pisier fut l'une des signataires du manifeste des 343 en faveur du droit à l'avortement, paru le 5 avril 1971 dans Le Nouvel Observateur. C'est tout naturellement qu'on l'interrogeait souvent sur un sujet qui lui tenait à cœur, celui de la place des femmes dans la société et de leur rapport aux hommes. Le 22 mai 1970, dans l'émission "Le petit cinéma de Georges de Caunes", la comédienne confiait qu'elle avait longtemps souhaité être un homme, jusqu'à la puberté puis pointait du doigt un sujet qui l'exaspérait : la misogynie qu'elle comparait au racisme.

"Avant, au moins, la misogynie se cachait un peu derrière des lois qui étaient vraiment foncièrement inégalitaires entre les hommes et les femmes. Et maintenant qu'il n'y a plus une aussi grande distance entre la façon de traiter l'homme et la femme dans la société", elle se reprend, "encore qu'il y a des injustices absolument invraisemblables. Enfin, disons qu'il y a un progrès en ce sens. La misogynie, elle prend une allure tout à fait autre. Elle est très, très inquiétante, et à mon avis, très dangereuse parce que la plupart du temps, elle prend le visage du paternalisme".

Pour aller plus loin :

Les débuts de l'actrice dans l’Écume des jours en 1967. (28 juin 1967)

Les rendez-vous du dimanche : Marie-France Pisier, l'une des actrices fétiches de François Truffaut, parle de son rôle dans le film de "L'amour en fuite", qu'elle a co-écrit avec le réalisateur. (21 janvier 1979)

Thé ou café : Marie-France Pisier évoque la mort de ses parents. (24 janvier 2010)

20h00 de France 2 : Vincent Perrot, le dernier à l'avoir interviewé, évoque son caractère spontané, une femme pleine d'énergie qui avait des projets. (24 avril 2011)

Voir plus de vidéos sur Marie-France Pisier

Florence Dartois

Rédaction Ina le 22/04/2021 à 18:50.
Dernière mise à jour le 22/04/2021 à 19:01.