mardi 31 août 2021

31 AOÛT 1997

 


Today's date in 1997 marked the death of Diana, Princess of Wales. 


Please do marvel at the astonishingly long train of her wedding dress, snapped as we were looking at it today in its current home on display at Kensington Palace's Orangery.







Pour la plupart des gens, le chagrin, le deuil, ce n’était qu’une lubie, qui leur a duré quelques jours, peut-être une semaine ou deux. Puis… — … fini, terminé. Comme si elle n’avait pas existé.




Personne n’a oublié ce 31 août 1997, où le monde entier s’était réveillé les yeux embués, apprenant la disparition de la princesse des cœurs. Mais que s’est-il passé durant les dernières heures qui ont précédé cette tragédie ?

15h20

L’été semblait sans fin. Un « Endless Summer » comme disent les Anglo-saxons, qui approchait, tout de même en cette fin août, à sa conclusion. Mais après la Bosnie, Monaco, la Côte d'Azur, Portofino, Lady Diana, désormais divorcée du prince Charles, fait une dernière escale avant de rentrer à Londres. Quelques jours à Paris. Le temps de faire quelques boutiques et de dîner dans les meilleurs restaurants. Ce samedi 30 août, en début d’après-midi, l’ex-altesse royale atterrit donc à l'aéroport du Bourget en provenance d'Olbia (Sardaigne), dans un avion privé, le Gulfstream IV. Elle descend sur le tarmac au bras de son nouvel amant, le milliardaire Dodi al-Fayed, fils du très riche et très puissant homme d'affaires égyptien, Mohammed al-Fayed. Leur idylle a été le feuilleton de l’été dans tous les médias anglais et étrangers. On savait Diana éprise du chirurgien pakistanais Hasnat Khan depuis plusieurs mois. « L’amour de ma vie » , disait-elle. Pourtant, elle l’avait vite oublié, aux premiers jours de ses vacances, dans les bras d’un autre. Certains diront qu’elle voulait simplement rendre Hasnat Khan jaloux, pour qu’il accepte enfin de la demander en mariage. Au Bourget, le couple est accueilli par Henri Paul, le numéro 2 de la sécurité du Ritz, célèbre palace appartenant au père de Dodi. Les deux amants s’engouffrent dans une Mercedes 600 qui les attend, avec à son volant le fidèle chauffeur du milliardaire. Monsieur Paul les suit avec sa Range Rover, remplie de bagages.

16h

Les flashs crépitent déjà. Les photographes ont été prévenus la veille de la venue de Lady Di, et ils sont tous au rendez-vous. Trevor Rees-Jones, garde du corps de Dodi et ancien militaire du Special Air Service, tente de les tenir à bonne distance. Mais une photo de Diana et de son nouveau compagnon, qui plus est dans la ville de l’amour, vaut de l’or.

17h

La voiture prend la direction de Neuilly-sur-Seine. Diana et Dodi veulent visiter ce qui doit être leur prochaine demeure. Un hôtel particulier au nom tout choisi : la Villa Windsor. Cet élégant bâtiment du XIXe siècle, à l’orée du Bois de Boulogne, a en effet longtemps été loué par Wallis Simpson et l’ancien roi Edouard VIII. À la mort de la duchesse de Windsor, en 1986, Mohamed al-Fayed s’offre cette maison, dans laquelle il entreprend de grands travaux. Il se dit que Dodi pourrait y habiter, peut-être même avec Diana, qui n’est pas vraiment étrangère à l’histoire de cette demeure. Le prince Charles était venu y visiter son grand-oncle, pour lequel il avait une certaine affection.

Jacques Langevin
Diana et Dodi à l'arrière de la Mercedes, ce 31 août 1997. À l'avant, Trevor Rees-Jones et Monsieur Paul.

18h

Si Dodi al-Fayed voulait passer par Paris, avant de regagner l’Angleterre, c’était pour une raison toute particulière. Il doit acheter chez le joaillier Alberto Repossi une bague de fiançailles que Diana a repérée pendant leur séjour à Monaco. Un superbe bijou où trône une étoile en diamants baptisée « Dis-moi oui ». Le nom ne peut pas être plus évocateur. Il avait rendez-vous au magasin à 16h, mais la foule de photographes l’avait empêché de s’y rendre. Deux heures plus tard, il arrive à se dérober en toute discrétion et à récupérer le présent.

19h

Après une nouvelle halte dans l'un des nombreux appartements des al-Fayed, dans le huitième arrondissement cette fois, Lady Diana demande à faire du shopping sur les Champs-Élysées. Elle compte ensuite dîner Chez Benoît, un bistrot chic dans le Marais, comme Dodi le lui avait promis. Mais les photographes campent devant le restaurant, le couple doit changer ses plans.

21h50

Les deux amants s’installent à une table du Ritz. Tous les regards se tournent vers eux, Dodi est importuné et réclame de dîner dans une salle isolée. Ce qu’il demande, il ne peut que l’avoir… Après tout, cet établissement appartient à son père. Le chef Jean-François Girardin se souvient avoir préparé un peu de poulet, de poisson et de viande, pour ce repas qui sera le dernier de Lady Diana.

23h

L’ancienne altesse comprend que le palace est cerné par les photographes. Comment en sortir pour rejoindre la Villa Windsor ? Le service de sécurité du milliardaire met en place un stratagème. La Mercedes 600 de Dodi, garée devant l’hôtel, partira la première, suivie, quelques minutes plus tard, de la Range Rover.

0h20

Pendant ce temps, une autre voiture, une Mercedes 280 S, conduite par Henri Paul, attend à l’arrière de l’établissement. Dodi et Diana s’y engouffrent, se croyant sortis d’affaire. Mais les photographes et les journalistes ne sont pas dupes et ne se laissent plus berner par ce genre de combines. Surtout que certains ont repéré la Mercedes 280 S, rue Cambon, garée dans l’ombre. Le véhicule est immédiatement pris en chasse par des motards. Monsieur Paul roule à vive allure. À l’entrée du tunnel de l’Alma, le compteur affiche plus de 150 km/h.

0h30

Le véhicule va beaucoup trop vite. Diana s’accroche au bras de Dodi. Le chauffeur perd le contrôle, tente de freiner mais trop tard. La Mercedes percute le treizième pilier du tunnel. Dodi al-Fayed et Henri Paul meurent sur le coup. Trevor Rees-Jones sera le seul survivant. Diana, elle, vit encore, mais sera transférée à l’hôpital dans un état plus que critique. Sortie des décombres par les pompiers, elle leur adressera ses derniers mots : « Oh mon Dieu, que s’est-il passé ? »





«SPENCER» : LA BANDE-ANNONCE DU BIOPIC SUR LADY DI AVEC KRISTEN STEWART FAIT RÉAGIR LES INTERNAUTES

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La performance de l'ancienne star de «Twilight» a suscité beaucoup de commentaires sur la Toile. [© Capture d'écran YouTube/NEON]

Certains lui prédisent déjà l’Oscar de la meilleure actrice. Kristen Stewart apparaît méconnaissable dans la bande-annonce dévoilée jeudi de «Spencer», le biopic consacré à Lady Diana.

Sa ressemblance est frappante avec la mère des princes William et Harry, disparue tragiquement dans un accident de voiture le 31 août 1997. Kristen Stewart, qui a campé le rôle de Jean Seberg en 2020 dans «Seberg» de Benedict Andrews, se glisse cette fois dans la peau de Diana Spencer, dans ce long-métrage réalisé par Pablo Larrain (déjà à l’origine du biopic «Jackie» sur Jackie Kennedy avec Natalie Portman). 

Ce film se concentrera sur les fêtes de Noël de l’année 1991, passées à Sandrigham avec les membres de la famille royale, vacances durant lesquelles l’épouse du prince Charles estimera qu’il est temps de mettre un terme à son mariage.

Le choix de Kristen Stewart pour incarner Lady Di avait provoqué un tollé, certains internautes arguant que la jeune femme ne ressemblait pas du tout à Diana et qu'il aurait été préférable d'engager une actrice britannique comme Carey Mulligan. Suite à la diffusion de cette bande-annonce, beaucoup ont tout de même souligné l'investissement et l'engagement de Kristen Stewart pour ce projet d'envergure. «Kristen est sublime», «Hâte de découvrir le film», «Mon actrice préférée a enfin le rôle qu'elle mérite», peut-on lire sur YouTube.

Si «Spencer» est attendu au cinéma en novembre prochain aux Etats-Unis, on ne connaît pas encore la date de sa sortie en France. 



L'affiche dramatique du film "Spencer", ou la robe blanche qui prédit les jours sombres de Lady Diana

Lady Diana et le prince Charles

Lady Diana et le prince Charles visitent le cimetière national de Séoul. (Le 6 novembre 1992.)

Une première affiche du biopic signé Pablo Larraín a été dévoilée, le mercredi 25 août. On y voit la princesse des cœurs, incarnée par Kristen Stewart, éplorée dans une vaste robe blanche.



Une image qui laissait d'ores et déjà présager de l'atmosphère sombre du long-métrage. «Spencer est une plongée émotionnelle au cœur de la personne de Lady Diana, à un tournant de sa vie (...), déclarait Kristen Stewart à Variety, début 2021. Il commence avec son nom de jeune fille : Spencer. Et raconte de manière poignante ses tentatives de se retrouver, alors qu'elle s'efforce de s'accrocher à ce que ce nom signifie pour elle.» Pablo Larraín s'est, quant à lui, félicité du choix de son héroïne. «Kristen est l'une des meilleures actrices sur le marché actuellement, a-t-il confié au site Deadline, en juin 2020. (…) Elle peut être mystérieuse et très fragile et au final très forte, et c'est ce dont on a besoin. Tous ces éléments font que j'ai pensé à elle.»

En vidéo, des images du mariage de Charles et Diana restaurées dans un nouveau documentaire

Des images du mariage de Charles et Diana restaurées dans un nouveau documentaire
 

Une avant-première à Venise

Un sentiment partagé par l’héroïne de Twilight. «La façon dont elle a réagi à la lecture du script et dont elle appréhende le personnage, c'est beau à voir, a ajouté Pablo Larraín, également réalisateur de deux biopics sur Jackie Kennedy et Pablo Neruda. Je pense qu'elle va faire quelque chose de magnifique et d'intrigant à la fois.» L'avant-première du long-métrage aura lieu durant le Festival international du film de Venise, entre le 1er et le 11 septembre, et le film sortira en salles le 5 novembre aux États-Unis. Il faudra néanmoins patienter pour découvrir le biopic dans l'Hexagone, sa date de sortie dans les salles françaises n'ayant pas encore été annoncée.









dimanche 29 août 2021

NOUVELLES DE RARA AVIS

 

Trébeurden. Le trois mâts Rara Avis a fait escale à l'île Milliau

La fameuse goelette du père Jaouen a mouillé dans les eaux de Trébeurden avant de gagner la baie de Morlaix.

Le Rara Avis a fait escale à Trébeurden de jeudi soir à vendredi midi.
Le Rara Avis a fait escale à Trébeurden de jeudi soir à vendredi midi. 

Le trois mâts Rara Avis a fait escale à Trébeurden, jeudi 26 août en soirée, après dix jours de navigation : Granville, les îles Chausey et Saint-Malo. La goelette, construite en 1957, appartient à l’association Les Amis de jeudi et dimanche, créée par le père Michel Jaouen. Le Finistérien voulait accueillir tout un chacun désireux de faire de la voile et créer une sorte de melting pot à bord.

28 stagiaires, huit membres d’équipage et le commandant Mathieu ont embarqué pour cette croisière. Certains viennent même de Belgique.

Une formation sur le tas

A bord tout le monde se forme sur le tas, à l’ensemble des tâches de la navigation et de la logistique. « Chacun apprend de ses erreurs et évolue à son rythme », souligne le commandant. « Rien de mieux que de dépenser son énergie à tirer sur des bouts », ajoute-t-il.

La vie en collectivité

Et de commenter : « Il y a une super ambiance, même s’il faut rappeler par moment que les petits plaisirs personnels passent après la vie collective. »

Sur les 38 personnes à bord, il y en a toujours une qui peut panser les plaies d’une autre.

Le temps, pour certains, de profiter de cours de catamaran avec l’école de voile, le Rara Avis a déjà appareillé ce vendredi midi pour la baie de Morlaix.


Reportage 

 "Jaouen un père éternel"

"Infatigable Jaouen ! On le surnomme le redresseur d'âme, le patriarche, le pape des paumés... Un monument de générosité, un charisme imposant, un phare, un Breton à grande gueule qui n'a peur de rien, et surtout pas de dire ce qu'il pense. On est très loin de la langue de bois...

Ce jésuite destiné à partir en Chine s'est d'abord retrouvé aumônier de la prison de Fresnes, pendant dix ans. Premier contact avec les jeunes " à problème " et premiers pas dans la réinsertion. Il fait construire un immeuble à Paris pour accueillir ceux qui sortent de prison, puis achète un vieux voilier, le Bel Espoir, pour les emmener en vacances... On est en 1968 et le gouvernement, débordé, lui demande d'embarquer les toxicomanes dont on ne sait que faire.

Aujourd'hui, le Bel Espoir et le Rara Avis accueillent à leur bord toutes les populations : des délinquants en réinsertion, des alcooliques et des drogués en désintoxication, mais aussi des retraités, des voileux, des patrons, des paumés, vous, moi... Depuis plus de 40 années, le Père Jaouen prend le large avec un éternel laïus prêché sur tous les tons : ne pas étiqueter les gens  mais brasser la diversité, pour le plus grand bien de chacun".


"Démerdez-vous pour être heureux,
                                                       car nous voulons votre bonheur!"

             
Michel Jaouen


Quid du navire ? On ne croise pas dans ces eaux tropicales sur une coquille de noix, moussaillons ! Il y a environ un an, de bouche à oreille, nous avons entendu parler d'une association permettant à des stagiaires de découvrir le monde de la voile. Initialement, la très brestoise association des "Amis de Jeudi-Dimanche" (initialement le Père Jaouen l'avait appelée Association de la Jeunesse Délinquante!) aidait à la réinsertion de jeunes délinquants ou toxicomanes en les faisant travailler à la rénovation de vieux voiliers, pour finalement les couper de leur quotidien et leur apprendre à naviguer, de la Bretagne aux Antilles. Un seul homme est à l'origine de ce bel espoir depuis 1954, le père Michel Jaouen, 90 ans, et toujours bon pied bon oeil.
Les deux bateaux de l'association, Rara Avis (oiseau rare, en latin) et Bel Espoir II, naviguent chaque année entre Brest et les Antilles, et embarquent à l'occasion quelques stagiaires d'un nouveau genre, amoureux de la mer, passionnés de vieux gréements ou simples touristes pour quelques jours qui deviennent pour eux inoubliables...

La dignité, le travail de vivre et la joie de la victoire sur l'adversité. L'envie d'être de ce monde. J'en suis !
Merci François Bunel. voilà de la lumière...
Michel Jaouen ! Waouh
 
pere jaouen© Radio France - 2012
Naît à Ouessant le 6 octobre 1920.
Grandit à Kerlouan, Finistère, où son père installe son cabinet de médecin.
Commence à 19 ans ses études au séminaire des Jésuites.
Tente de fuir en Angleterre pendant la guerre, par la mer, avec deux de ses frères. Panne de moteur.
Faux papiers au nom de Jean Le Cœur.
Ordonné prêtre en 1951.
A bien failli partir en Chine (aux bidonvilles de Shanghaï, mais MAO arrive en 1949).
Crée l’AJD, Aumônerie de la Jeunesse Délinquante. Objet social : élargir l’horizon des jeunes sortant de prison , en les invitant à revenir dans le monde.
Devient aumônier à Fresnes.
Comme la mer élargit bien l’horizon, installe une base à Pen-Enez, Landéda, Finistère, sur la dune face à l’entrée de l’Aber-Wrach, avec des baraques récupérées de la reconstruction de Brest.
Construit le Foyer des Epinettes, à Paris, pour accueillir ceux qui sortent de prison. Déjà convaincu que le mélange des gens est la meilleure recette, il en ouvre largement les portes.
Un premier Bel-Espoir, puis un plus grand : il emmène naviguer les délinquants, enrôle en équipage des appelés du Service Militaire, invite qui veut à son bord.
Le Rara-Avis vient agrandir la flotte.
Imprime sa marque en embarquant des toxicomanes.
Mais prêche inlassablement pour le mélange des gens, déteste les ghettos et les vases clos.
Le mélange, le mélange, j’te dirais qu’il n’y a que ça qui marche .



 Rara Avis, vu aux Antilles 
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Quelque part en mer des Caraïbes.
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Tobago Cays.
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Un peu de gîte...


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Magnifique voilure, ici au près. Observez bien tout en haut du grand-mât, dans le nid-de-pie, deux oiseaux scrutent l'horizon... (Thomas et Xavier, les deux seuls fous pour y monter, qui plus est en pleine navigation...!)