dimanche 25 août 2024

 L'amour inconditionnel d'Alain Delon pour le domaine de La Brûlerie à Douchy (Loiret) est bien connu. C'est là qu'il a choisi d'être enterré, cérémonie qui a eu lieu hier dans la plus stricte intimité. Les fans, parqués devant les grilles, lui ont tout de même rendu hommage mais comme le souhaitait l'acteur, des personnalités triées sur le volet ont été les seules à pouvoir pénétrer les murs de sa forteresse.

Comme le raconte un journaliste de BFMTV, c'est en 1968 qu'Alain Delon découvre Douchy. Il revenait alors d'un tournage. Intrigué par les murs imposants, il fait alors un geste étonnant : il grimpe au-dessus d'un mur et y découvre la forêt, le lac de ce domaine incroyable. Il tombe alors amoureux et met trois ans à acheter cette demeure.

Construite au 19e siècle, cette résidence se trouve sur un domaine de 120 hectares qui abritait autrefois une colonie SNCF. Elle a été achetée en 1971 par Alain Delon et son grand amour Mireille Darc. Leurs initiales sont d'ailleurs bien visibles sur le portail de l'entrée. Ensemble, ils ont entrepris de grands travaux. En plus d'une piscine extérieure, l'acteur a également fait construire une piscine intérieure et une salle de sport. Une salle de cinéma d'une quinzaine de places avec une piscine entre les sièges et l'écran a également été réalisée.

 


 


L’actrice Brigitte Auber (ici en 1960), déjà connue, avait interprété le rôle du « Chat » dans La Main au collet, d’Hitchcock (1955). Elle emmena Alain Delon à Cannes en 1957, où il conquiert tout le monde.
L’actrice Brigitte Auber (ici en 1960), déjà connue, avait interprété le rôle du « Chat » dans La Main au collet, d’Hitchcock (1955). Elle emmena Alain Delon à Cannes en 1957, où il conquiert tout le monde. © René Saint Paul/Rue des Archives

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Le 1er mai 1956, Alain Delon, 20 ans et des poussières, est rendu à la vie civile, après deux ans d'Indochine et quelques écarts de conduite – vol de radio et d'une Jeep – sur lesquels la marine a passé l'éponge. Son casier judiciaire est vierge, et ce beau garçon paumé, ex-troufion sauvageon passe d'une jungle pleine de Viets à une autre jungle, parisienne celle-ci, dont ce banlieusard de Bourg-la-Reine ne connaît rien.

 Conséquence de l’éruption d’un volcan situé en Islande, jeudi 22 août 2024 : un nuage de dioxyde de soufre survole la France ce dimanche 25 août. 

 


Julie d'Aiglemont nous écrit

 Chronique de la Saint-Louis en l'an vingt-quatre de la Grande Dissolution.


25 AOÛT,  SAINT LOUIS

On était à la Saint-Louis dit le Prudhomme. La Reine-Qu-On-Sort avait fait dire des neuvaines afin que les plans ourdis par Son Divin Epoux fussent couronnés de succès. Notre Machiavelique Bibelot avait mis à la question la championne des Plébéiens, la belle madame Fin-du-Castetus, afin de la piéger. Il avait ensuite mandé ses Dévôts et leurs alliés, le duc du Havre et le baron du Veauquié afin qu'ils lançassent des oukazes contre un gouvernement qu'eût pu former madame Fin-du-Castetus, laquelle avait annoncé qu'il comporterait des Insoumis et des Insoumises. Ceux-ci et celles-ci formaient le groupe le plus important de la Faction de la Plèbe à la Chambre Basse.


Le petit duc des Attelles, qui était encore Premier Grand Chambellan tout en siégant de principe comme député à la Chambre Basse, avait aussitôt lancé ses chiens contre ces maudits Insoumis. On leur devait les sept plaies d'Egypte, la fonte des glaces et les mauvaises récoltes, les chancres vénériens et les verrues plantaires. Le baron du Veauquié y alla aussi de son petit couplet. Monsieur le duc de la Bellepinte, qui avait été Premier Grand Chambellan du roi Jacquot, tonna contre les Dévôts, et contre cette Dextre qui perdait à ses dires toute boussole. Il rappela Notre Morgueux Autocrate à ses devoirs envers la vieille République. Un autre des vieux compagnons du roi Jacquot, le baron du Degré, eut ces mots : "lorsqu'on consulte le peuple, on accepte le choix du peuple, même si cela ne nous convient pas." 


Gracchus Melenchonus, le vieux tribun insoumis, qui était présent au grand raout de ses troupes du côté de la bonne ville de Valence, fit alors savoir que les siens et les siennes faisaient toute confiance à madame Fin-du-Castetus. Cependant, puisqu'il était entendu que les Insoumis et les Insoumises ne souhaitaient pas être le problème mais la solution, il n'y aurait point de Chambellans ou Chambellanes Insoumises dans le futur gouvernement de Madame Fin-du-Castetus. La déclaration fit grand bruit dans les salons des Gazettes. D'aucuns saluèrent le sens de l'à-propos du vieux tribun. Ne venait-il point de couper l'herbe sous les pieds du Monarc ? Gracchus Melenchonus avait obligeamment lancé la balle dans le camp des Dévôts et de leurs alliés. Qu'avaient-ils à répondre ? Censureraient-ils encore Madame Fin-du-Castetus ?  On dépêcha aussitôt les seconds couteaux pour dire tout le mal qu'il y avait à penser de la Faction de la Plèbe et de son dessein annoncé. Tout ceci était fortement contaminé par les Insoumis qui avaient insuflé leurs mauvaises pensées et pratiques dans toute la Sénestre. 


Un des barons de la Dextre, monsieur de Taiaut-Taiaut, à qui on n'avait rien demandé, mais qui se croyait obligé de donner son avis sur toute chose, en particulier lorsqu'il s'agissait de vilipender la Sénestre, produisit une missive des plus absconces, dans un style très ampoulé. Une Nouvelle Dévote, qui ne se remettait point d'avoir été défaite au Tournoi par l'Insoumise Madame Panotus, alla annôner son bréviaire dans les salons de la Bonne-Fille-de-son-Maitre. On eût dit le sosie ou le clone de la petite duchesse de la Gerbée, tant elle récitait pareillement ses mensonges de l'air appliqué de qui n'a pas la lumière à tous les étages, et qu'on emploie aux basses besognes, afin de servir de cible aux moqueries des Riens et des Riennes. Ce rôle avait été tenu à la perfection dans les premières années du règne de Sa Neigeuse Turpidité par l'ineffable duchesse de Sitarte et par sa commère madame de la Courge. Ces Dévôtes avaient aimé le Roy à la folie, il les avait remerciées en les mettant au placard.


Il ressortait de toute cette navrante loghorrhée que la Faction du Roy et ses alliés, ainsi que les maigres troupes de ce qui restait des Raipoublicains, ne voulaient point reconnaitre qu'ils avaient perdu le Tournoi. Les Riens et les Riennes avaient préféré la Faction de la Plèbe ? La chose ne se pouvait, cela n'était point entendable, on leur ferait comprendre qu'ils et elles s'étaient trompées.


Il restait au Roy à recevoir madame la ChatelHaine de Montretout et son factotum, le jeune duc de Bartoidella, pour lequel Notre Céleste Foutriquet avait eu les yeux de Chimène.


Julie d'Aiglemont


Toute ressemblance avec l'illustration est purement fortuite et involontaire.

25 AOÛT 1944

 


ENTRETIEN -
 Le grand historien britannique Antony Beevor publie une nouvelle édition de son ouvrage de référence sur Paris au lendemain de l’Occupation, où il bouscule de nombreuses idées reçues. Quatre-vingts ans après, il rappelle comment sont nés les mythes gaulliste et communiste sur la Libération et combien les événements de l’été 1944 pesèrent sur nos rapports à venir ambigus avec les Américains.
 

samedi 24 août 2024

C DANS L'AIR 24 AOÛT

 Matignon : le casse-tête de Macron


L'incertitude reste totale concernant le ou la prochaine locataire de Matignon. Après une première journée de consultations, la possibilité de voir nommer Lucie Castets semble se réduire. Les représentants du bloc central et des Républicains ont indiqué qu'un gouvernement avec des Insoumis provoquerait une motion de censure immédiate. Le casse-tête demeure donc pour Macron, alors que la France a maintenant le plus long gouvernement démissionnaire de son histoire.

Julie d'Aiglemont nous écrit

 Une brève...


Le Roy avait fait mine de recevoir les Plébéiens et les Plébeiennes qu'il n'avait point encore réussi à diviser, mais on y œuvrait secrètement par l'entremise de monsieur du Glucose, lequel ayant quelque peu réanimé la Faction de la Rose au Tournoi de l'Europe, s'en pensait devenu incontournable. Sa Neigeuse Altitude avait doncques accordé une oreille faussement attentive à Madame Fin-du-Castetus et ses comparses,  avant que de s'entretenir deux longues heures avec ses vassaux, lesquels, fort divisés, affichaient une unité de façade. 


Notre Morgueux Oligarque reçut ensuite les barons de la Dextre. Monsieur du Veauquié s'entendit avec le duc des Attelles pour convenir qu'on bouterait tout gouvernement comportant un de ces maudits Insoumis. Le Roy en fut fort satisfait.


On convoqua alors au Château un plumitif de la Gazette Les Potins à qui l'on confia la mission de révéler que Sa Fieffée Autocratie ne donnerait point suite aux demandes inconsidérées de la Faction de la Plèbe, puisqu'il apparaissait que Madame Fin-du-Castetus et son gouvernement seraient renversés sitôt leur nomination. C'était là pur mensonge, la Chambre Basse n'étant point appelée à siéger avant l'automne. 


On était au Royaume du Grand-Cul-par-dessus-Tête. Notre Poudreux Foutriquet avait perdu le Tournoi qu'il avait lui-même provoqué mais par un tour de passe-passe, il était maître de toutes choses. Ainsi en avait-il décidé. 


Julie d'Aiglemont


Monsieur Bompardus promettant de destituer le Roy devant quelques Dévôts.




vendredi 23 août 2024

 


 Bravo, et merci, à nos collègues de l'Amicale des Ouragans, pour la publication du dernier volet de l'atlas des cyclones des Antilles Françaises.

Cet atlas, accessible à toutes et tous, est le fruit de 7 années de travail pour rédiger et mettre en forme un site de référence et partager une connaissance la plus exhaustive possible des phénomènes cycloniques dans la zone géographique des Antilles françaises depuis 1635.


http://atlas.amicale-des-ouragans.org/    


Vous y retrouverez 238 phénomènes répertoriés et documentés, classés en 3 périodes distinctes, et de nombreuses fonctionnalités :

- Sur la période la plus récente (depuis 1950), chaque cyclone possède une fiche illustrée composée d'un dossier complet d'illustrations diverses d'animations satellite de haute qualité ou d’images satellite quotidiennes pour les cyclones moins récents de 1963 à 1978 et d'animations radar.

- Pour la période 1851-1949, vous aurez accès à des compte-rendu complets élaborés par les auteurs à partir de documents d'époque (presse locale, rapports d'historiens), des données météorologiques issues des premiers réseaux de mesures sur les îles, parfois des photographies, et leur trajectoire.

- Pour la période la plus ancienne (1635-1850), des recherches archivistiques poussées, dont de nombreuses lettres des gouverneurs de ces "colonies", permettent enfin de décrire au mieux ces épisodes et les conséquences de ces intempéries dommageables. 


Félicitations à François Borel, Roland Mazurie et Jean-Claude Huc pour ce travail remarquable, qui allie la rigueur scientifique et l'enthousiasme de ce groupe de passionnés, avec l'amical soutien de Météo-France !

MÉTÉO

 Nous arrivons quasiment à la mi-saison cyclonique 2024 et pour le moment 5 phénomènes cycloniques se sont formés sur le bassin Atlantique (Rappel: le bassin Atlantique comprend l'Océan Atlantique, le Golfe du Mexique et la Mer des Caraïbes) :


    - Alberto, Tempête Tropicale (nommée le 19 juin dans le sud du Golfe du Mexique);

    - Béryl, Ouragan Majeur de Catégorie 5 (nommé le 28 juin, impacte les Grenadines le 1er juillet au stade d'Ouragan Majeur de Catégorie 4);

    - Chris, Tempête Tropicale (nommée le 30 juin dans le sud du Golfe du Mexique);

    - Debby, Ouragan de Catégorie 1 (nommé le 03 août proche de Cuba);

    - Ernesto, Ouragan de Catégorie 2 (nommé le 12/08, passage le 13/08 sur la Guadeloupe au stade de Tempête Tropicale).


D'après des statistiques établies par le NHC et valables à l'échelle du bassin Atlantique, en moyenne on nomme le 5ème phénomène cyclonique d'une saison cyclonique aux alentours du 22 août, le stade d'Ouragan est atteint pour la 3ème fois le 7 septembre et le stade d'Ouragan Majeur n'est atteint que le 1er septembre.

Nous sommes donc pour le moment plutôt dans la moyenne concernant le nombre de phénomènes mais très au-dessus de la moyenne en ce qui concerne leur intensité.

Un record à d'ores et déjà était battu avec Béryl, qui est le premier Ouragan Majeur de catégorie 4 à se former aussi tôt dans la saison.


Redescendons maintenant à l'échelle de l'Arc Antillais (voir images):

- en moyenne on compte 2.5 phénomènes cycloniques par saison sur la période 2000-2023;

- les années les plus actives, on dénombre 4 à 5 phénomènes (ces années ne correspondent pas toujours aux années les plus actives à l'échelle du bassin Atlantique);

- depuis 1950, 74% de l'activité cyclonique s'est déroulée entre le 15 août et le 30 novembre.


Depuis le début de la saison, l'Arc Antillais a déjà connu le passage d'un Ouragan Majeur (Béryl) et d'une Tempête Tropicale (Ernesto) (soit quasiment la moyenne annuelle pour notre région).

En ce vendredi 23 août, nous sommes maintenant, statistiquement parlant, dans le cœur de la saison cyclonique.

La quinzaine la plus active est dejà entammée mais elle pourrait ne pas tenir son rang. En effet, depuis le 15 Août, aucun phénomène cyclonique n'a concerné l'Arc Antillais et d'après le NHC, il n'y pas de formation cyclonique prévu pour la semaine à venir.

Reste à voir comment se déroulera la seconde moitié de la saison, en espérant ne pas battre de record… (pour rappel, la saison cyclonique se termine le 30 novembre)


Vous pouvez trouver le récapitulatif de la saison en cours, ainsi que ceux des saisons passées sur notre site: https://meteofrance.mq/fr/cyclone