mercredi 30 novembre 2011

TRINIDAD

CHACACHACARE : Trinidad


Le mouillage de Chaguaramas en face des multiples chantiers de la plus grande zone technique de la région peut être désagréable sinon dangereux parfois: Le fond est de mauvaise tenue, les courants très inattendus peuvent se faire cogner deux bateaux par l'arrière, il est très difficile de prévoir l'évitage et parfois un coup de houle de SW met une belle pagaille dans le mouillage. L'eau est sale et on ne peut pas s'y baigner. Si on doit rester un peu dans ces parages parce que l'on attend des amis, ou une pièce commandée qui n'arrive pas... on peut aller se régénérer à Chacachacare.

C'est une petite île située à 6 milles à l'Ouest de Chaguaramas. Certes, l'eau n'a pas la transparence de celle des Bahamas mais on peut pratiquer la chasse sous-marine (avec un peu de ténacité). Plusieurs mouillages sont possibles devant les restes d'une léproserie ou d'un couvent de religieuses.
Nous avons visité ce couvent abandonné. Nous avons ressenti la paix qui devait régner dans ce décor superbe au milieu de la végétation tropicale parmi les fleurs et les oiseaux siffleurs.
Certains plaisanciers viennent ici pour bricoler loin de la ville. Ils s'installent dans les grandes salles vides pour étaler et réparer leurs voiles ou autre... C'est agréable et tranquille.

Une seule chose est importante: SVP respectez ces lieux abandonnés qui ont conservé leur âme d'autrefois. Ne pas , par exemple, démonter les colombages et les balustrades en bois travaillé pour faire un feu de barbecue... N'hésitez pas à passer un coup de balai avant de quitter la partie que vous avez occupée....
Nous avons eu beaucoup de plaisir à trouver cet endroit, il y en a beaucoup d'autre, nous espérons que nous aurons encore souvent du plaisir.
Baie de CHAGUARAMAS à TRINIDAD :
Bien souvent, les plaisanciers vont à Trinidad pour utiliser les nombreuses facilités techniques qui s'offrent à eux ou pour laisser en gardiennage leur bateau dans une zone a priori hors du passage des cyclones. Voici donc une liste assez complète des services, des chantiers et des marinas qui peuvent vous accueillir. La majorité d'entre eux sont situés autour de la baie de Chaguaramas ou sont localisés également les bureaux des douanes et de l'immigration pour faire l'entrée officielle dans le pays. Une zone de mouillage est délimitée (voir la carte) pour stationner au milieu de cette zone technique.

Chaguaramas.gif (37936 octets)




A la fin de cette page (qui est assez longue) vous trouverez quelques lignes sur le carnaval, les steel pan, et les ballades à l'intérieur de l'île. Si vous êtes la bas profitez-en aussi pour découvrir un peu le pays..

FORMALITÉS AUX DOUANES ET A L'IMMIGRATION :

Pour faire les formalités d'entrée ou de sortie à Trinidad, il est fortement recommandé de se rendre au bureau de douane de Chaguaramas réservé aux plaisanciers( voir l'emplacement sur la carte ci dessus) plutôt qu' à Port-of-Spain qui est un gros port de commerce. Les fonctionnaires sont assez "bon enfant" mais très strictes sur les horaires de travail: de 8 heures à midi et de 13 à 16 heures du lundi au vendredi. On peut faire la clearance en dehors de ces heures là car les bureaux sont ouverts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 mais alors il en coûte une amende pour "overtime" de 45 $ US (en 1997). Qu'allez vous faire alors si vous arrivez d'une longue navigation un samedi après midi par exemple? Et bien soit vous payez l'amende en faisant votre entrée tout de suite, soit vous restez à bord de votre bateau à l'ancre sans débarquer jusqu'au lundi matin (et en arborant le pavillon jaune à bâbord pour indiquer que vous n'avez pas encore vu l'immigration), soit vous allez à terre clandestinement pour boire une bonne bière fraîche (nous préférons la Stag à la Carib) et vous faites l'innocent le lundi matin en demandant au douanier qui remplit vos papiers ou se trouve le meilleur bistro du coin. Nous avons eu une autorisation de séjour de 3 mois renouvelables et la taxe de navigation et de séjour est de 50 TT $ par mois pour le bateau et son équipage. Il n'y a pas de taxes si le bateau est en stockage sur un chantier. Il est impératif bien sur de déclarer les armes à feu et les munitions. Ensuite nous sommes libres de naviguer partout autour de l'île ainsi qu'à Tobago .
Cela facilite les choses et fait gagner du temps, de respecter le protocole, d'avoir un pavillon de courtoisie et de mettre un pantalon une chemise et des chaussures pour aller voir les autorités qui ne sont pas en vacances eux...







GENERALITES:


La valeur du TT $ = environ 1 FF. Le TT$ (se prononce titi $) est le $ de Trinidad et Tobago.
Attention, dans le texte ci-dessous, certains prix sont donnés en US $ ou en TT $
Dans les chantiers il y a deux zones: une aire de carénage sur laquelle les bateaux sont placés avec les commodités (eau, électricité) et sur laquelle on peut réaliser des travaux et habiter sur le bateau. Les travaux ne peuvent être réalisés que par l'équipage officiel du bateau (inscrits sur la liste d'immigration) ou par des personnes agréées par les chantiers. Pour les bricoleurs, il est donc difficile de faire de la sous-traitance sur les autres voiliers.
La deuxième zone est une zone de stockage longue durée, ou on ne peut ni habiter, ni faire de petits ou gros travaux. Ces zones sont généralement très bien surveillées et on peut, en principe laisser le bateau en toute sécurité.
Dans les chantiers il y a des gens très compétents mais il y a souvent des charlots (surtout les employés qui s'en fichent). Pour vos travaux, il n'y a donc pas trente six solutions, il n'y en a que deux: Soit vous faites vos travaux vous même, ce qui est souvent possible si vous avez construit votre voilier, soit vous ne quittez pas d'une semelle les ouvriers qui travaillent et vous n'hésitez pas à harceler le contremaître...
On va encore dire que les français sont râleurs, mais cela vous évitera d'avoir parfois de gros soucis..
Il vaut mieux régler les problèmes tout de suite. Il n'est pas question de faire un chantage du style: Le boulot est mal fait je ne paye pas, ou pas complètement... Rappelez vous que votre joli voilier est hors de l'eau, c'est un otage, tous les chantiers pratiquent la formule: "No cash, no splash"...



Chagua01.jpg (38705 octets)

LES CHANTIERS et MARINAS:

PEAKE YACHT SERVICES: Chantier et "marina !?! "

Lot 5 Western Main Road Chaguaramas
PO Box 3168
Carenage Trinidad WI
T: (868) 634 4420 - 4423 - 4427
F: (868) 634 4387
VHF Canal 69 "Peake Yacht Services"
Nous commençons par celui ci car c'est celui qui nous a accueilli: En 1996 Banik avait l'air tout petit dans le travelift capable de prendre des bateaux de 150 tonnes et 31pieds de large. L'équipement matériel est irréprochable.
Voici les tarifs pratiqués en 1999:
Sur l'aire de carénage: (sortie du bateau pour travaux)
Forfait sortie et remise à l'eau avec 5 jours de stationnement inclus: 5 US $ par pied.
Les jours supplémentaires: 0.50 US $ par pied
calage (obligatoire): 20 US $
Nettoyage haute pression (facultatif): 1 US $ par pied.
Sur l'aire de stockage: (on y fait pas de travaux)
0.20 US $ par pied par jour sur la zone normale
0.25 US $ par pied par jour sur la zone haute sécurité (close avec des chiens dedans)
Durant la basse saison, (hors période des cyclones de juillet à octobre) certains prix peuvent descendre.
En marina: Ce n'est qu'un petit ponton qui peut accueillir une vingtaine de bateaux mouillés par l'avant et cul à quai. Les places sont rares et pas vraiment intéressantes car dès qu'il y a un peu de clapot, (le chantier est ouvert sur la baie) les bateaux sont secoués, les coques se poussent et les mats s'entrechoquent.
Payable à l'avance: 0,24 US $ par pied par jour
Pour les bateaux de + de 19 pieds de large: 0,40 US $ par pied par jour
Chantier et "marina !?! "

Lot 5 Western Main Road Chaguaramas
PO Box 3168
Carenage Trinidad WI
T: (868) 634 4420 - 4423 - 4427
F: (868) 634 4387
VHF Canal 69 "Peake Yacht Services"
Nous commençons par celui ci car c'est celui qui nous a accueilli: En 1996 Banik avait l'air tout petit dans le travelift capable de prendre des bateaux de 150 tonnes et 31pieds de large. L'équipement matériel est irréprochable.
Voici les tarifs pratiqués en 1999:
Sur l'aire de carénage: (sortie du bateau pour travaux)
Forfait sortie et remise à l'eau avec 5 jours de stationnement inclus: 5 US $ par pied.
Les jours supplémentaires: 0.50 US $ par pied
calage (obligatoire): 20 US $
Nettoyage haute pression (facultatif): 1 US $ par pied.
Sur l'aire de stockage: (on y fait pas de travaux)
0.20 US $ par pied par jour sur la zone normale
0.25 US $ par pied par jour sur la zone haute sécurité (close avec des chiens dedans)
Durant la basse saison, (hors période des cyclones de juillet à octobre) certains prix peuvent descendre.
En marina: Ce n'est qu'un petit ponton qui peut accueillir une vingtaine de bateaux mouillés par l'avant et cul à quai. Les places sont rares et pas vraiment intéressantes car dès qu'il y a un peu de clapot, (le chantier est ouvert sur la baie) les bateaux sont secoués, les coques se poussent et les mats s'entrechoquent.
Payable à l'avance: 0,24 US $ par pied par jour
Pour les bateaux de + de 19 pieds de large: 0,40 US $ par pied par jour
Le club: Une fois le bateau sorti, lavé et calé à sa place, on peut attaquer les travaux divers, mais la vie continue et on peut utiliser des services supplémentaires:

On paye 10 US $ par semaine ou 20 US $ par mois pour être membre "du club". Cela nous donne accès à certains services du chantier pendant tout le mois, même si, les travaux étant finis, on est de nouveau au mouillage.
Réception et envoie des courriers et des faxs (24 TT $ pour envoyer un fax d'une page en France)
Accès aux douches chaudes gratuites
Accès à la laverie 24 H/24 (en payant les jetons pour les machines)
Accès et stationnement sécurisé au pontons des annexes
Eau douce à volonté à ce ponton (il pleut tellement souvent qu'on en a peu profité)
Accès à la zone pique-nique
Prise en charge des poubelles
Vente des tickets de bus de la ville (le chauffeur n'en vend pas dans l'autobus) et des cartes de téléphone (téléphones internationaux à carte).
Ayant ma carte de membre du club, j'ai pu m'installer dans un coin du chantier pendant une semaine (alors que BaniK était remis à l'eau), pour fabriquer nos nouvelles dérives arrières en polyester et réparer notre annexe. Cela ne fait pas vraiment partie du service, mais, sans trop en abuser, en restant discret, courtois et propre, ca peut se faire...
Aux bornes, un peu partout dans le chantier, il y a l'eau, le 110 volts, le 220 volts, l'air comprimé.
Dans l'enceinte du chantier on trouve aussi...
10 chambres d'hotel
Un bar restaurant, The Bight, avec musique dansante pour les jeunes le vendredi soir.
Distributeur de billet (carte bleue, american...)
Shipchandler
Atelier de soudure (Mig Tig...)
Atelier de réparation et de fabrication en polyester. Traitement de l'osmose. Ils construisent notamment les Phantoms: les cigarettes powerboat de course
Atelier de réparation d'hélice tous modèles
Atelier de menuiserie
Réparation de matériel électronique.
Zone spéciale équipée pour le sablage de coque.
Hangar couvert pour peindre (il pleut beaucoup) pour des bateaux jusque 100 pieds.
Distributeur de glaçons.
Location de climatiseur (pour être bien dans son bateau après avoir sué sur le chantier) et de déshumidificateur (si on stationne longtemps bateau fermé) En général les autres chantiers le propose aussi.
Minimarket: Bien pour les dépannages, c'est un peu plus cher qu'en ville (c'est normal) Les gérants sont très sympas. Ils affichent tous les jours le bulletin météo avec la photo satellite. On peut se faire livrer si on est pas capable de marcher 50 mètres en appelant en VHF sur le canal 68 "Minimark". Seul ombre il ne peuvent pas vendre officiellement d'alcool. Mais quand vous serez connu, ils sauront que c'est de la bière qu'il faut vous apporter quand vous commanderez une caisse de sprite.

POWER BOAT: Chantier et marina

PO BOX 3163
Carenage Trinidad WI
T: (868) 634 4303
F: (868) 634 4327
VHF Canal 72 "POWERBOATS"
Situé à coté de PEAKE ils offrent des services comparables surtout que l'on peut passer de l'un à l'autre pour utiliser ce que l'on préfère chez l'un, chez l'autre...
Voici les tarifs pratiqués en 1999:
Sur l'aire de carénage: Travelift de 50 tonnes
Forfait sortie et remise à l'eau avec 5 jours de stationnement inclus: 5 US $ par pied.
Les jours supplémentaires: 0.40 US $ par pied
calage (obligatoire): 20 US $
Nettoyage haute pression (facultatif): 0,50 US $ par pied.
Sur l'aire de stockage: (on y fait pas de travaux)
0,20 US $ par pied par jour
Petite Marina de 23 places avec pompes à gasoil et à essence au ponton.
Dock A: 0,22 US $ Par pied par jour
Dock B: 0,24 US $ Par pied par jour
Dock C: 0,26 US $ Par pied par jour
Eau douce à volonté, douches, électricité sont inclus dans le prix de la place en marina. Un supplément de 0,60 US $ par jour est demandé si vous utilisez un climatiseur, 5 % de remise si vous restez plus de 3 mois. Surcoût pour les catamarans en fonction de leur largeur.
Le club: Même système de "club" que chez PEAKE, ce qui permet d'utiliser les services du chantier même en étant à l'ancre dans la baie. forfait de 10 US $ par semaine ou 20 US $ pour le mois pour le bateau et son équipage.
Dans l'enceinte du chantier se trouve aussi:
Bar restaurant, distributeurs de glaçons,
Shipchandler
Laverie, toilettes et douches
Minimarket
Voilerie: fabrication et réparation. Agent North Sails
Ateliers de menuiserie, de polyester, de soudure, de peinture...
Compétences en mécanique, électricité, électronique, voilerie, soudures etc... (tous les chantiers utilisent souvent les mêmes sous traitants)
Ce que nous avons utilisé chez POWER BOAT:
Le restaurant: Pas très varié, hamburger, poulet frites... mais pas cher (en 1996) hamburger: 9 TT, Chicken fries: 14 TT, salade 6 TT, lasagne: 20 TT, Bière: 5 TT, Coca: 3 TT
Le shipchandler: moins de chose que chez PEAKE mais moins cher et plus sympathique
Le distributeur de glaçons d'un accès plus pratique: 5TT le gros sac. Procédez ainsi: Amarrer l'annexe au ponton, la ou il est marqué "No dinghy here", il y a toujours de la place... courir jusqu'au resto ou on paye la glace et revenir au ponton avant que les english n'est eu le temps d'avoir un regard Choking.
Le très beau ponton à dinghy qui est mieux organisé et plus pratique quand on part longtemps en ville.

TARDIEU MARINE LIMITED: Marina et "chantier !?! "

LP 110 Western Main Road
ChaguaramasTrinidad W I
T / Fax : (868) 634 4534
VHF: canal 68 "Tardieu Marine"
Responsables: Demmick Tardieu ou Heather Acco
Ils peuvent sortir des bateaux de 14 tonnes sur un ponton immergeable. Mais c'est un à la fois...
Petite marina qui se met doucement en place.
Environ 20 places, environ 160 US $ par mois au ponton, 50 US $ sur corps mort.
Ambiance sympa car tout le monde se connait.
Toilettes douches (rustiques)
Electricité 110 / 220 volts
Bar snack
Atelier de mécanique
Atelier de menuiserie: The ship's Carpenter: David Morand T / Fax (868) 634 2233
Ocean Internet café: du lundi au samedi midi: tous services téléphone, fax et internet: (868) 634 2233 Email: global@tstt.net.tt
Aux dernières nouvelles, l'atelier de réparation et de fabrication aluminium et acier inox de Régis (français) et Dietmar (allemand) sera fermé... Dommage ils étaient sympas et efficaces

CREWS INN: Chantier et Marina

PO BOX 518
Carenage Trinidad WI
T: (868) 634 4384 / 4385
F: (868) 634 4542
Email: crewsinn@tstt.net.tt
Le chantier est récent, (1997) mais ils ont fait les choses en grand et se battent sur la qualité. Travelift de 200 tonnes et 33 pieds de large (le plus grand des caraïbes)
Voici les tarifs pratiqués en 1999:
Sur l'aire de carénage:
Forfait sortie et remise à l'eau avec 5 jours de stationnement inclus: 5 US $ par pied.
Les jours supplémentaires: 0.40 US $ par pied
calage (obligatoire): 20 US $
Nettoyage haute pression (facultatif): 1 US $ par pied.
Sur l'aire de stockage: (on y fait pas de travaux)
0.20 US $ par pied par jour
Prix de la Marina de 66 places dont 4 pour bateaux de 200 pieds
moins de 8 jours: 0,57 US $ Par pied par jour
moins de 31 jours: 0,50 US $ Par pied par jour
moins de 180 jours: 0,45 US $ Par pied par jour
un an: 0,28 US $ Par pied par jour
Pour les catamarans comptez le double
Eau douce à volonté,câble TV, douches, accès à la piscine de l'hotel (appréciable car l'eau de Chaguaramas est noire) ... sont inclus dans le prix de la place en marina.
électricité: 30, 50 ou 100 A... 110,208, 440 V payable en sus à 0,06 US $ le KWH
Dans l'enceinte du chantier se trouve aussi:
Hotel 46 chambres avec piscine, patio, restaurant (sous le faux phare blanc rayé de rouge), bar et barbecue
Minimarket HILO EXPRESS tel: 634 4038
Services bancaires complets
magasins d'équipements de bateaux
Ateliers couverts de réparations et d'entretien: Peintre, vernisseur, électricien, mécanicien (essence, diesel, inverseur...)
Atelier de stratification et de traitement de l'osmose
Spécialiste équipement de mat: Partenaire Norseman
Hangar couvert pour les travaux de peinture: on peut y rentrer, sans les démâter, des voiliers de 21 mètres de tirant d'air.
Charpentier de marine spécialisé dans la fabrication ou la réfection des ponts en teck. avec le teck de Trinidad bien sur...
Atelier de réparation d'hélice de toute taille.
Zone de sablage et de peinture pour coque aluminium et acier
etc...

IMS: Chantier

First avenue South
Chaguaramas
Trinidad WI
T: (868) 634 4328
F: (868) 634 4329
Email: imsyacht@tstt.net.tt
VHF: canal 68 "IMS"
Voici les tarifs pratiqués en 1999 (tout le monde est aligné)
Sur l'aire de carénage: Travelift de 70 tonnes
Forfait sortie et remise à l'eau avec 5 jours de stationnement inclus: 5 US $ par pied.
Les jours supplémentaires: 0.35 US $ par pied
calage (obligatoire): 20 US $ (40 US $ au dessus de 60 pieds)
Nettoyage haute pression (facultatif):
0,65 US $ par pied de la quille à la flottaison
0,35 US $ par pied de la flotaison au pont
Sur l'aire de stockage: (on y fait pas de travaux)
0,20 US $ par pied par jour
5 % de remise de 3 à 5 mois
10% de remise à partir de 6 mois
Dans l'enceinte du chantier se trouve aussi:
Le bureau du chantier avec tous les services de courriers, Fax, téléphone...
Un bar restaurant
Des douches chaudes, toilettes et facilités de laveries ouvertes à tous les bateaux (payables à chaque fois à l'usage ex: 12 TT $ une douche)
Un ponton à dinghy facilite l'accès à terre.
Un petit shipchandler bien achalandé
Un atelier de voilerie fabrique des voiles neuves et effectue les réparations.
Des compétences pour la construction, la réparation en fibre de verre et le traitement de l'osmose.
des compétences pour le travail du bois ou la mécanique ou la soudure.

HUMMING BIRD MARINE: Marina

Stella Maris Drive
Western Main Raod
Chaguaramas Trindad WI
T / F: (868) 634 4046
Responsables: Harold et Kwai La Borde
C'est la plus petite marina de la baie mais elle est située dans une zone très calme. Elle est tenue par un couple de plaisancier de Trinidad qui a déjà réalisé deux circumnavigations dont une par le Cap Horn. Ils proposent un ponton avec eau et électricité 110 et 220 V et un bar en bordure d'eau.
Prix de la place en 1999:
0,25 à 0,30 US $ par pied et par jour (selon l'emplacement)

CORAL COVE: Chantier et Marina

Western Main Road
Chaguaramas Trinidad WI
T: (868) 634 2040 / 2244 / 2247
F: (868) 634 2248
Email: coralcove@trinidad.net
Website: www.coralcovemarina.com
VHF: canal 68 "Coral Cove Marina"
Voici les tarifs pratiqués en 1999:
Sur l'aire de carénage: travelift de 60 tonnes
Forfait sortie et remise à l'eau avec 5 jours de stationnement inclus: 5 US $ par pied. (facture minimum: bateau de 36 pieds)
Les jours supplémentaires: 0.35 US $ par pied
calage (obligatoire): 20 US $
Nettoyage haute pression (facultatif): 1 US $ par pied.
Sur l'aire de stockage: (on y fait pas de travaux)
0.18 US $ par pied par jour ( avec une facturation journalière minimum de 6,48 US $)
La Marina de 40 places peut recevoir des monocoques jusque 90 pieds. Les pontons sont équipés avec eau électricité, cable TV (sachez que la TV la bas est inregardable pour des français non habitués aux coupures de pub toutes les 3 minutes).
moins de 31 jours: 0,40 US $ Par pied par jour (avec un minimum de 16 US $ par jour)
pour les catamarans: 0,60 US $ Par pied par jour (avec un minimum de 24 US $ par jour)
Le mois: 0,37 US $ Par pied par jour
pour les catamarans: 0,50 US $ Par pied par jour
Dans l'enceinte du chantier se trouve aussi:
Le bureau du chantier avec tous les services de courriers, Fax, téléphone et services internet
Un hotel avec chambre disposant de l'air conditionné et coin cuisine
Un restaurant: Joe's Pizza tel: 634 2332
piscine, douche chaude, solarium, laverie...
Agence de voyage, shipchandler,
Des compétences pour la construction, la réparation en fibre de verre et le traitement de l'osmose.
Des compétences pour le travail du bois ou la mécanique ou la soudure
(En fait les mêmes sous-traitants que dans les autres chantiers)

TROPICAL MARINA: Marina

Western Main Road
Chaguaramas Trinidad WI
T / F: (868) 634 4929
VHF: canal 68 "Tropical Marina"
Marina de 20 places dans le fond de la baie.
jusque 35 pieds: 8 US $ par jour, 200 US $ par mois
jusque 40 pieds: 9 US $ par jour, 220 US $ par mois
Plus de 40 pieds: 10 US $ par jour, 240 US $ par mois
Ceci inclus l'eau, l'électricité, les douches et toilettes...
Dans l'enceinte de la Marina il y a:
Un restaurant, bar, barbecul avec des animations (steel band)
laverie
ECHO MARINE: shipchandler
T: (868) 634 2027
F: (868) 634 2026
Email: sailfly@trinidad.net
BUDGET MARINE GROUP: Shipchandler
T: (868) 634 2006
F: (868) 634 4382
situé près de chez Powerboat

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US et COUTUMES, SERVICES COMPLEMENTAIRES:

Le lundi matin, un local passe dans tous les chantiers et ramasse les bouteilles de gaz qu'il porte à l'usine de remplissage. Chez PEAKE il passe devant le shipchandler (renseignez vous de l'heure et de l'endroit sur les autres chantiers. Vous lui laissez votre bouteille marquée du nom du bateau et du chantier ou il doit la ramener (collez une grosse étiquette). Vous payez tout de suite ce qui évite de l'attendre le soir. Quand il rapporte les bouteilles il les dépose à l'endroit ou vous l'avez vu le matin et vous allez la chercher quand vous voulez. Une bouteille de gaz française 13 kg prise en charge, amenée à l'usine, remplie et rapportée pour 35 TT$ (en 1997 soit environ 35 francs... cela laisse rêveur quand on connaît les tarifs français).
A cette époque un boulanger suisse qui fait du pain français passait aussi sur les chantiers ainsi que des marchands de fruits et légumes Se renseigner sur les heures auprès des bateaux déjà là.

ET AILLEURS...

Beaucoup d'autres choses sont à voir et se trouvent en dehors de cet endroit "special yachties"
Pour rejoindre Port-of-Spain la capitale:
On prend le bus à la porte des chantiers. 45 minutes et 2 TT$ ou le taxi-collectif plus rapide, plus fréquent, plus cher 4 TT$.
Pour louer une voiture: Econo Car rentals: tel 634 4004
Prix: environ 200 TT $ par jour assurances comprises et kilométrage illimté
La poste: Avant Port-of-Spain, la poste de Carenage Bay:
Carenage Post Office T 632 1824
C'est la qu'arrivent les paquets volumineux qui peuvent resté coincé un moment avant
d'arriver au chantier. On peut y passer de temps en temps si on attend quelque chose.
Photocopies de cartes marines
Drawing Office Plan Printers
Bretton Hall Port -of-Spain
Trinidad West Indies T-F 623 5965
Concessionaire Mariner
Corsa Marketing
Sharida Ali Ramcharan Manageress
46 Indépendance Ave
San Fernando Trinidad WI T 1- 809 657 4880
F 1- 809 657 4723
Nous avons constaté leurs services très dévoués
Supermarché :HI LO au lieu dit West Mall
A 20 minutes des chantiers vers Port-of-Spain...Galerie marchande et alimentation. Le super marché nous ramène gratuitement jusqu'au ponton dès que l'on achète pour plus de 200 TT $ du lundi au vendredi entre 11heures et 15 heures On paye une bière au chauffeur en arrivant.

Le carnaval de Trinidad :
est le plus fameux des Antilles Certains n'hésitent pas à le comparer aux meilleurs du Brésil Nous ne l'avons pas vu mais les photos, les vidéos, les préparatifs que l'on nous a montrés, nous ont vraiment laissé sur notre faim Pour ceux que ça intéressent, le |sommet du carnaval se déroule les lundi et mardi qui précèdent le mercredi des Cendres. |Selon les années c'est en février ou en mars En réalité cela commence bien un mois avant.

Le steel pan :
C'est à Trinidad qu'est né le tambour métallique. C'est le seul instrument de musique qui a été inventé et mis au point au 20ème siècle (en dehors de l'électronique). A cause de sa hauteur de ton, il est classé comme instrument idiophone. Il est habituellement fabriqué à partir de bidons ou de fûts en acier. Les premiers tambours en acier apparurent à la fin de 1930. A cette époque c'est encore avec les Tamboo Bamboo que les habitants de l'île rythment leurs danses et communiquent à distance. Des bambous étaient coupés à différentes longueurs et on en jouait en les heurtant sur le sol en cadence. Durant la seconde guerre mondiale les anglais interdirent l'usage des Tamboo Bamboo et les brûlèrent. Les tambours métalliques prirent le relais. Les "Trini" sont des gens très musiciens et ils utilisèrent toutes sortes de poubelles et de bidons en acier qu'ils frappaient de bâtons ou de barres métalliques lors de leurs joyeuses festivités. A la suite de ces nombreux mauvais traitements, des indentations se sont formées sur le fond des bidons. On remarqua que l'on pouvait produire des sons différents en frappant sur les différentes déformations du tambour improvisé. L'ancêtre du "steel pan" (littéralement la casserole en acier), le tambour métallique est né. Quand la seconde guerre mondiale se termine, l'armée américaine laisse un énorme surplus de fut de 200 litres qui sont récupérés par les pionniers du steel pan. Ils façonnent, au marteau, le fond des fûts. Ils y impriment une forme concave ou convexe. L'expérimentation dure des années jusqu'à ce que soit définitivement adoptée la forme concave. Le tambour ténor, appelé également "lead pan" est le plus populaire de la famille des "steel pan". c'est aussi celui qui offrent le plus de variétés de sonorités. Quant des musiciens se rencontrent et jouent de la musique ensemble, ils forment un orchestre (a band in english) et voila les fameux "steel band" que l'on retrouve aujourd'hui un peu partout dans toutes les îles et qui nous réjouissent de la musique des Caraïbes. Il y a des petits groupes de 4 à 8 musiciens et des groupes énormes de plus de 200 personnes capables d'interpréter des morceaux de jazz, de la musique classique, ou du calypso mieux adapté au carnaval. Nos amis "trini" nous ont expliqué tout cela, ils nous ont emmenés le soir, assister aux répétitions de plusieurs "band". Nous avons été éberlués par les sons extraordinaires produits par ces bidons spécialement façonnés. Et, au milieu d'eux, sous un hangar, nous avions envie de saisir les baguettes et de taper avec eux. Ils nous en ont offert un petit sur lequel on peut vibrer toute la gamme. Il n'a pas le timbre de ses grands frères mais celui la on peut l'emmener sur Banik. Et puis il a été fait spécialement pour nous par Mikle, le frère de Yukchan.

Ballades:

Pour finir et vous donner une idée de l'intérieur de l'île, voici un extrait de notre journal de voyage ou nous racontons une journée d'excursion avec de nouveaux amis de Trinidad:
Dimanche 4 août: A 8 heures nous sommes fin prêts devant l'arrêt de bus de chez Power Boat. C'est le lieu de rendez vous. Il y a les 4 enfants de Yukchan et Darrell: Darrell JR, Daniel, Kimlane, Dominique. Il y a aussi Mikhim une autre copine et nous quatre. Il faut deux voitures pour emmener tout le monde. Nous traversons Port-of-Spain, pour emprunter la route qui file vers l'Est et la ville de Arima. Nous traversons des villages anciennement espagnol comme San Juan ou Arawak (indiens habitants les Caraïbes avant l'invasion des conquérants) comme Tumapura ou Tacarigua. Mais l'île a eu aussi ses colons français comme le Comte Charles Joseph de Lopinot qui arriva à Trinidad en 1800, construisit une église, une ferme et une plantation de cacao dans un site magnifique qui porte aujourd'hui son nom. Sa maison a été transformée en un petit musée (gratuit) au milieu de jardins parfaitement entretenus avec des fleurs, des allées et du gazon. Cela contraste beaucoup avec la foret tropicale qui nous entoure. On dit que le fantôme du Comte Lopinot revient dans son domaine les nuits noires de tempête. Nous faisons une pose à Arouca pour pique-niquer. Anik a préparé une énorme salade de riz pour tout le monde. Nous mangeons sous les palmiers au milieu des fougères près de la reconstitution d'une maison Arawak que l'on appelle, ici comme en Martinique Ajoupa. Puis nous remontons vers le Nord en direction du village la Blanchisseuse. Les français ont aussi laissé des traces de leur passage dans les noms de ville. La route est sinueuse, étroite, bordée de forets tropicales, coupée par de nombreuses cascades. Nous nous arrêtons une heure et demi dans un site très calme et enchanteur appelé Asa Wright Nature Centre. Situé à 360 mètres d'altitude sur la petite chaîne montagneuse du Nord de l'île ce centre d'observation de la nature est particulièrement bien aménagé pour accueillir les botanistes ou les passionnés de papillons et d'oiseaux. Un guide nous emmène nous promener et nous montre quelques unes des 2500 espèces de végétaux, des 617 sortes de papillons et des 400 races d'oiseaux que compte l'île. Nous ne traînons pas et reprenons la route vers Maracas Bay sur la côte Atlantique. En effet les enfants commencent à trouver les visites un peu longues et souhaitent piquer une tête dans les rouleaux qui déferlent le long de la longue plage de sable blanc. Après le bain nous goûtons sur le conseil de nos amis "trini" le meilleur "Shark-and-Bake" de l'île. C'est du filet de requin frit, servi dans un pain rond, frit lui aussi, et assaisonné d'une sauce épicée. C'est bon mais attention aux kilos... La nuit tombe rapidement et nous reprenons la route vers Chaguaramas. Comme nous passons devant chez eux, nos amis insistent pour nous retenir à manger des plats asiatiques et Hindous. Puis ils nous reconduisent au chantier en voiture car la nuit il vaut mieux ne pas se promener seul dans Trinidad qui n'est cependant pas pire que certaines agglomérations ou nous vivons en France aujourd'hui.

Merci à nos amis Yukchan et Darell de Trinidad qui nous ont accueillis, fait découvrir et aimer leur pays...
Les rencontres de gens comme eux représentent la plus grande joie du voyage. Nous espérons pouvoir leur offrir la même hospitalité un jour en France...

A consulter également:
http://www.visittnt.com Un site très sympa sur Trinidad et Tobago

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dimanche 27 novembre 2011

HASTA LUEGO VENEZUELA










Enfin nous sommes de nouveau au mouillage après avoir caréné 15 jours au chantier de la marina Bahia Redonda à Puerto la Cruz.




L'eau a été coupée, et ne coulait qu'une heure de temps à autre ; idem pour l’électricité !alors pas de wifi non plus du coup ! quand il y a l’eau il faut aussitôt faire ce qu’on a à faire avec (nettoyage du pont, lessives et lessivages, etc.). Sinon, à la laverie de la marina, la machine, qui était déjà passée en 6 mois de 15 bolos à 20 bolos (ça n’a l’air de rien bien sûr, mais si on calcule c’est quand même 30% d’augmentation vient encore d’augmenter au 1er novembre : 30 bolos ! De même au minimart de la marina la bouteille de « pchitt » est passée de 10 à 12 bolos 1l1/2 = + 20% ! depuis le 1er novembre là aussi passage à 14 bolos le litre1/2. De toute façon en France il va y avoir maintenant une taxe sur les sodas !


Nous sommes donc partis heureux, passant entre les îles d'en face avec leurs couleurs fantastiques :

 










Malheureusement, au moment de dérouler les voiles, rien ne se passe : les commandes ne répondent pas ! ce qui veut dire qu’il y a quelque part une fuite dans le système hydraulique ! allons-nous rentrer au port réparer ? Nenni que diantre !

Jean s’arme d’une manivelle ad hoc et entreprend de dérouler les voiles à l’huile de coude, ça va pas vite mais on est pas pressés par contre on est parti et pis c tout !

En principe, pour arriver le matin à la Blanquilla (100 milles) nous allons partir au lever du soleil, passer une nuit en mer et être au mouillage de El Yaque au petit jour du lendemain. En plus, avec la pleine lune, on verra très clair cette nuit, c’est agréable les quarts au clair de lune…



Aujourd'hui les dieux du vent et de la mer sont avec nous : pour le moment nous avançons bien sauf que ce n'est pas très confortable car la houle nous prend de travers... ça roule gentiment d'un bord sur l'autre et toute activité ménagère devient compliquée... On s'accroche d'une main et on travaille de l'autre !

Les marins disent - et notre Tabarly national himself aussi - "une main pour soi, une autre pour le bateau". Enfin, lui il aurait pu faire attention …

Et puis il faut faire attention en cuisinant... on aurait vite fait de s'ébouillanter avec l'eau des pâtes ou le café ! on a vu les dégâts que cela pouvait causer sur certains équipier(e)s croisé(e)s aux escales par-ci par-là. Bien sûr la gazinière est sur cardans : elle bouge en même temps que le bateau, en laissant la casserole à l'horizontale quel que soit l'angle de gîte . Mais on n'est jamais à l'abri d'un gros coup de roulis qui renverserait la gamelle!

Nous avons mis la ligne de traîne : le leurre file à 7 nœuds dans le sillage du bateau, c'est un petit poulpe rose. Enfin c'est mon avis ! espérons qu'il plaira aux poissons

Tout à coup ça mord. Vite... remonter la ligne : Jean remonte deux beaux pagres de 5/6 kilos. Super ! Des protéines fraîches ! Ce n'est pas tous les jours fête car nous ne sommes pas très bons pêcheurs, on dépense même plus cher en matériel qu'en poissons !

Mais revenons à notre thon qui rend son dernier soupir sous le poignard de Jean : le plaisir suprême avec le poisson frais c'est de le manger cru à la tahitienne; La recette est toute simple : on le coupe en petits dés de 1cm, on le passe sous l'eau fraîche et on le laisse égoutter, puis on presse des citrons verts, on verse le jus dans un saladier où on a mis le thon égoutté. On laisse un bon 1/4 d'heure au frais avant de servir ; on sale et on poivre au moulin et on mange immédiatement... Mmm...on peut améliorer la recette en ajoutant des légumes coupés en dès et du lait de coco, un vrai régal!...








Un passager clandestin s’invite à bord, intéressé par nos manœuvres …


La nuit est étoilée et très claire, le quart se passe bien, sauf que pendant les orages, habituels la nuit dans cette zone, on ne peut pas réduire puisque c’est en panne ! alors ça gîte… j’ai quand même du prendre du Mercalm…

On a pile cap au nord : 360°

Le point à minuit indique qu’il ne reste que 25 milles.

Encore un orage : 30 nœuds

A 3h Jean s’attache pour aller à l’avant enrouler le génois à la manivelle pendant que je donne progressivement du mou à l’écoute. Tout se passe bien mais il est quand même un peu mouillé… puis c’est au tour de la GV. Et là on entend un grand bruit : la balancine vient de péter : encore une réparation , et il va falloir monter en tête de mât ! mais pas en mer !…

« maniana ! »

On voit bien les lumières du camp militaire installé au sud de l’ile, et au mouillage El Yaque : il y a un bateau de pêche et deux voiliers, dont le catamaran Inoui de marie-Noëlle et Didier dont j’ai fait la connaissance à Bahia Redonda la semaine dernière.







La Blanquilla



Située à 70 milles au Nord Ouest de l'île de Margarita, l'île de la Blanquilla est une des îles les moins fréquentées

du secteur bien qu'étant un havre de paix habité par un petit groupe de garde-côtes et par quelques pêcheurs.



Cette île doit son nom à la blancheur de son sable constitué d'une poudre blanche de corail., et à ses eaux très

cristallines qui nous accueillent pour un snorkeling inoubliable!
C’est une île déserte, basse et aride. Seuls quelques douaniers et des ânes sauvages y résident à l'année. La côte est superbe, entrecoupée de granit et de calcaire corallien. L'eau y est bleu turquoise et le sable est si blanc et si fin qu'il fait penser à de la farine.
Lors de nos promenades à terre, pour échapper aux terribles épines des cactus "sauteurs", nous avons suivi les chemins tracés par les ânes. Cela ne nous a pas empêchés d'être "agressés" plusieurs fois !

Des pêcheurs viennent de façon intermittente à La Blanquilla et le soir ils sont au mouillage à nos côtés troquant thon contre vin et chocolat ! Les jours s'écoulent, paisibles, loin de tout. De temps en temps, nous captons RFI et nous ne comprenons pas (plus ?) ce qui mène la terre et tout ce gaspillage…


Aujourd’hui les « Costguards » sont venus nous voir et vérifier tous nos papiers puis nous demander combien de temps on restait : on a dit qu’on savait pas, que ça dépendait du temps, car depuis ce matin le vent est nettement NE ce qui n’est pas vraiment favorable pour aller sur la Martinique ! Nos voisins de Inoui sont partis cette nuit et nous sommes seuls au mouillage : je regonfle ma bouée de plongée, ressort mes palmes, mon masque et son tuba et « plouf » dans l’eau cristalline, d’abord pour aller voir si l’ancre est bien enfoncée dans le sable, puis pour le plaisir d’aller voir les petits poissons…c’est très clair, un régal…


Quelques plongées PMT (Palmes-Masque-Tuba, NdL’auteur) appelé aussi snorkeling, pour revoir encore tous ces fonds magnifiques et attrapé les dernières bêtes à cornes de la saison : on ne s’en lasse pas…


Encore des réparations de faites : il a fallu que Jean monte en haut du mât pour réparer la drisse de balancine : c’est le mousqueton qui avait lâché, complètement éclaté ! Faut pas avoir le vertige… Ensuite voir où il y a une fuite d’huile dans le circuit hydraulique pour comprendre pourquoi les enrouleurs n’enroulent plus…Jean n’a rien trouvé de suspect, mais il a quand même dû rajouter un galon d’huile (3,7 l) donc c’est qu’il y a bien une fuite quelque part…

On a fait de chouettes balades sur la plage et dans l’eau : les fonds sont toujours aussi beaux, c’est vraiment une escale agréable. Les pêcheurs viennent nous voir de temps en temps pour essayer d’avoir des cigarettes ou de la bière : pas de chance, mauvaise pioche : on ne fume pas et on ne boit pas !

Beaucoup d’orages la nuit, si bien que si je m’endors dehors je suis réveillée par les gouttes de pluie !

17 novembre ; à RFI ce matin (13.640 ou bien 17.618 AM) ils annoncent toujours des vents de NE ce qui ne nous convient pas. La radiodiffusion des bulletins de météo marine pour l’Atlantique Nord sera interrompue à partir du 1er janvier 2012 ! ça va me manquer et il va falloir s’organiser pour avoir la météo autrement, avec Skymate peut-être, je vais me renseigner auprès des autres bateaux quand on sera au Marin. Il est rai que ces bulletins concernent entre 1000 voire 2000 personnes maximum : ceux qui traversent (dans les deux sens) et sont en escale : en descendant à Madère, aux Canaries et aux Iles du Cap Vert ; ceux qui remontent à Est Bermudes et aux Açores. Cela ne fait pas tellement de monde mais c’était vraiment très précieux pour les navigateurs. Déjà depuis plus d’un an les infos avaient été supprimées (on réussissait à capter trois minutes juste avant la météo sur certaines fréquences) mais c’était bien sympa d’avoir les nouvelles quand on ne capte plus rien (sinon la BBC). Y aura-t-il des mouvements de colère, en particulier au moment du salon Nautique de Paris en décembre ? A suivre…

18 novembre : départ ! nous entreprenons la plus grosse partie de notre remontée sur la Martinique, espérant ne pas être trop au près ! Faut pas rêver ! Cette fois-ci c’est vraiment « hasta luego » Venezuela, sans doute à l’an prochain… A RFI ils ont annoncé que la ZIC (zone intertropicale de convergence) était très ouest ce qui nous vaut tous ces orages, genre « pot-au-noir ». La remontée de l’ancre s’est faite sans problème, donc le circuit hydraulique fonctionne, d’ailleurs les voiles se déroulent facilement aussi. En avant toutes ! A midi le point nous dit qu’il faut faire du 57° alors que nous peinons à maintenir un près au 22° ! ça promet !

19 : j’ai eu un beau quart avec un magnifique lever de croissant de lune pile à l’est, c’était très beau…on se sent tout petit dans ces moments-là… j’ai lu hier « l’homme aux semelles de vent », assez difficile je trouve, et aujourd’hui je commence « la rêveuse d’Ostende », plus abordable…Cinq nouvelles qui se suivent et qui valent par leur chute, tout à fait inattendue.

Le pilote commence à faire des siennes : Eolis se met bout au vent et ne corrige pas sa trajectoire, il faut mettre en « stand-by » et corriger à la main…ON VIRE ! On a bien marché : déjà 115 milles de faits depuis la Blanquilla , c’est pas si mal… malheureusement on n’est pas au cap ! le Marin n’est qu’à 216 milles, mais au 80°, et on fait du 0°…c’est mal barré tout ça… ON VIRE…

Bequia est par le travers… à 177 milles...à

Bon, surtout ne pas se laisser aller : et un bon cassoulet toulousain à la graisse de porc !



20 novembre : on est dimanche et c’est notre troisième jour de mer…je suis en train de lire la revue « Schnock » , c’est assez poilant, ça défrise quoi, puis j’attaque des nouvelles «à chute », encore, j’adore ! Il faut barrer pratiquement en permanence, le pilote ne tient pas son cap et le Cap’ lui veut (peut ?) pas réparer en route... c’est comme ça... A RFI est prévu du E/NE 2 à 3 (4 à 5 sous grains) – On a l’Ile Ronde par le travers tribord …à 110 milles ! ON VIRE ! Je barre d’une main et lis de l’autre, ça plaît pas au Cap’ mais tant pis…

21 : Fort-de-France…à 90 milles au 56 (et on fait du N). Si on regarde en ligne droite La Blanquilla n’est qu’à 173 milles derrière nous, mais n a bien fait le double avec les bords qu’on a tirés ! Un peu de moteur, car en plus le vent a faibli : encore à 85 milles de FdF…au 70°. ON VIRE


mardi 22 novembre :l’ambiance commence à se dégrader…On longe les Grenadines et je capte quelques infos : Danièle Mitterrand est décédée, 87 ans, comme maman…ON VIRE ! je fais ¼ de 6h1/2 à 13h15 : le Marin à 67 milles au 45° (et on fait du 18°), et on est vachement au large, il y a un sacré courant qui nous emporte vers l’ouest…ON VIRE !

nous sommes survolés deux fois par un petit avion à rayures tricolores, genre douanes, alors que nous tirons un bord dans le canal de Ste Lucie… ?on a dû être pris en photo !

A 17h ON VIRE : on est allé trop haut ! il reste 36 milles pour Grande Anse au 90° ! on se rapproche, courage moussaillon ! Pfuiuuuit ! 18h : le vent tourne de 90° ! ON VIRE !







mercredi 23 : 6ème jour…un genre d’échassier est à bord, très mignon : il aime bien le pain de mie…






Gros orage (oh rage !…) le vent force et passe NE…on est toujours par le travers de Ste Lucie…à 15 milles…et voilà la pluie maintenant, vite, aller chercher les cirés…ON VIRE ! moteur…Sainte Anne à 30 milles…on va y arriver…


le rocher du Diamant est enfin en vue, c’est bon signe !

ON VIRE


13h : arrivés ! bain+Couscous merguez et dodo…

Allez, c’était quand même une belle traversée…



 

mardi 8 novembre 2011

TOBAGO

http://www.visittnt.com Un site très sympa sur Trinidad et Tobago. Voir dans notre rubrique "Infos-Mouillages" ...cliquez sur Chaguaramas: L' article de BANIK ou on y parle surtout des ressources pour le plaisancier

lundi 7 novembre 2011

ARIELLE CASSIM

Arielle Cassim ouvre le site Internet Seableue
Tous les navigateurs de ces 20 dernières années (là j'exagère peut-être un peu) en Atlantique Nord et aux Caraïbes connaissent Arielle Cassim que l'on écoutait religieusement sur RFI (Radio France International) pour la diffusion du bulletin météo marine mais qui savait surtout nous emmener en voyage au travers des reportages très intéressants qu'elle faisait sur des sujets variés du monde de la mer.
Pendant des années sur RFI j’ai parlé de vous, je vous ai rencontré, interviewé, que vous soyez du monde de la voile, de la plaisance, de la marine marchande ou de la marine nationale… Aujourd'hui cette aventure et ces rencontres se poursuivent sur Seableue.fr .
Aujourd'hui elle anime un site internet qui publie des reportages, des actualités et évènements toujours dans le monde de la mer bleue bien sur...

dimanche 30 octobre 2011

NEWS DE PLC

nous sommes contents d avoir de tes bonnes nouvelles - nous sommes "en chantier" au chantier de Bahia redonda à Puerto la Cruz et espérons être remis à l'eau la semaine prochaine : pour l'instant ce n'est pas possible bien que Barbara ait terminé la peinture antifouling car la sortie des pots d'échappement a demandé un changement de place = boucher les anciens qui étaient arrivés sous la ligne de flottaison et en percer 2 nouveaux plus haut + changer le pas des hélices (ils se sont trompé et l'ont diminué au lieu de l'augmenter, et encore ils étaient out contents! - + réparer celle qu'ils ont coincé sous la sangle en grutant les c...s...!
Après quoi nous ferons une sortie complète du Venezuela pour remonter sur le Marin en passant voir s'il reste quelques langoustes à la Tortuga et à la Blanquilla
Un bel été aux îles nous a bien plu quoique les bêtes à cornes s'y fassent trop rares à notre goût...

dimanche 11 septembre 2011

CAP A L'EST !

 


des Avès à Puerto La Cruz en passant par Carenero, les Roquès et la Tortuga


Bonjour

Le retour vers l'est est toujours problématique : en effet, si à "l'aller" nous étions portés par l'alizé, lorsque nous mettons le cap à l'est, évidemment c'est l'inverse ! boute au vent!
Alors, pour éviter de tirer trop de bords il y a une solution : tirer un long bord à terre et faire escale sur "le continent", dans notre cas, à Carenero.

EOLIS III aux AVES









Les oiseaux, toujours les oiseaux ! les Avès , «los aves » en espagnol


Toutes ces îles portent bien leur nom !
Les oiseaux y pullulent, une vraie basse-cour…

Mais attention, ils peuvent redoubler d'agressivité dès que nous mettons pied à terre, réalisant bien qu'un « envahisseur » débarque sur leur territoire ! Et ils se déchainent carrément lorsque nous avançons entre les touffes d'herbe, craignant pour leurs nids qui sont au ras du sol. La densité est parfois telle que nous devons prendre garde où nous mettons les pieds !


Plusieurs espèces sont représentées : les sternes fuligineuses, qui sont de loin les plus nombreuses et mes plus virulents, car ce sont elles qui organisent ce monumental concert d'aigus perçants et stridents !
Nous ne sommes pas les seuls objets de leur méchanceté : les quelques « noddis » qui arpentent le bord de la plage restent prudemment à l'écart… En revanche elles doivent accepter la présence des fous parmi elles, et la cohabitation n'est pas ans histoires…à en juger par l'attitude, au nid, des femelles, qui tournent constamment la tête en lançant à la ronde des coups de bec dissuasifs !

Les fous à pieds rouge eux, ont résolu le problème, en allant nicher sur les grosses branches des palétuviers de la mangrove, arbres desséchés, salés, ventés et courbés, qui forment comme une forêt inextricable.

La violente odeur n'est pas due seulement aux fientes mais provient aussi des nombreux cadavres en décomposition…
Ces sternes criardes font penser à une volée de mégères piaillantes et effarouchées !...



Les petits fous conservent leur duvet jusqu'à ce qu'ils aient pratiquement atteint la taille adulte, et c'est tordant d'observer la mère qui veille sur son oisillon aussi gros qu'elle ! Et si, apeurée à notre approche, elle s'envole, le duveteux – et paresseux - pépère ne panique pas, et s'esquive, peinard, en se dandinant, bec ouvert, gorge tremblante, dans un louable effort de ventilation, bien compréhensible par cette chaleur !


De vagues monticules forment de petits tertres et on ne sait si ce sont des tombes ou des oratoires, en tout cas ils sont surmontés d'une croix…

L'île d'à-côté se perd dans l'immensité vert jade qui la prolonge…
C'est désert, oublié, âpre, presque nu,
C'est très beau

la barrière, à cet endroit, est faite de grandes pierres tabulaires entrecoupées de trous et de tranchées, véritables canyons, dans lesquels on se glisse avec nos palmes et nos masques, absorbés par l e fluide turquoise, à la découverte de failles et de niches dont les occupants ouvrent de grands yeux ronds – surtout les diodons au regard si doux – en nous voyant défiler à leur porte au gré du courant… ils n'ont pas à se méfier de nous eux, par contre, si nous voyons dépasser des antennes, leur propriétaire a du souci à se faire !...
La plupart de nos plongées sont vraiment féériques, tant par la densité de la faune rencontrée que par l'atmosphère de cette mer inondée par les rayons du soleil au zénith…


Fondus, intégrés dans ce monde, acceptés par les poissons – qui n'ont jamais vu un fusil de chasse sous-marine de leur vie – et qui se laissent approcher à une distance de bras, nous craignons presque de troubler la quiétude et l'harmonie qui se dégagent ici…entourés de poisson-chirurgiens (attention à leur fameux scalpel dorsal)

et d'un nuage de bébés chromis, trois raies mantas et des barracudas nagent au-dessus des coraux en forme de cerveaux ou de cornes d'élan…

Des mérous et des perroquets déambulent aussi tranquillement, tandis que des petits poissons « papillon », plats et merveilleusement colorés, créent une note d'enjouement et de gaieté.
Tout au fond, bien dissimulés sous des rochers, des langoustes –des bêtes à cornes- alignées comme à la parade, ne savant pas encore qu'elles vont finir à la casserole !...

Paradis insulaire ou île paradisiaque ?

Une superbe plage s'étend sur plus de deux kilomètres, bordée par de magnifiques cocotiers, et, chose rare, regarde le grand large sans en subir les assauts…Une ceinture de récifs casse la houle, offrant des étendues d'eau calme propices à la baignade et à la pêche…

Le coup d'œil est magnifique
Les couleurs éclatantes
L'air nous semble incroyablement pur à respirer
Régénéré constamment par l'alizé, il est vivifiant, tonique
L'eau est d'une transparence absolue : à douze mètres de fond la chaîne d'ancre apparaît aussi nettement que si elle était à deux mètres de profondeur !


EOLIS III à CARENERO




La côte nord du Venezuela est une ligne de montagnes sur lesquelles il y a parfois une baraque !

Il est impératif d’arriver de jour à Carenero (quoique lorsque l’on connaît et qu’on a la trace sur le GPS ce n’est pas si difficile…). Il y en a même qui attendent le lever du soleil dans l’anse d’à côté, l’anse des corsaires (Ensenada de Corsarios), juste à l’abri ouest du Cabo Codera ("coudière").

Ensuite, pour entrer dans Carenero même, il faut arrondir largement la Punta Crusesita débordée par des installations flottantes. Après cela les dangers sont en principe au moins marqués par des bidons : il y a un terminal pétrolier avec plusieurs « tonnes » d’amarrage pour les cargos et des marques de balisage jaune à croix jaune en croix. ensuite il faut repérer les deux bouées d’entrée, la rouge et la verte (attention, balisage inversé de ce côté-ci de l'Atlantique!) et passer entre les deux ! On pénètre alors dans une immense mangrove, genre trou à cyclone, cernée de grands hôtels, dont celui de Baya dos Piratos (!) dont on peut capter le réseau wifi. On se trouve dans un grand complexe nautique bien gardé par des vigiles.

On est à l’ancre devant la marina elle-même, en face de la station service PDV. Cela semble sûr : il y a des gardes armés et des chiens !


Le soir, le vent tombant, ce sont les moustiques les plus agressifs et les plus méchants !... il y en a qui laissent ici leur bateau pour aller faire des excursions.
L’inconvénient vient donc des moustiques qui pullulent ici vu que l’eau est saumâtre, pas claire, donc, peuplée uniquement par des poissons-chats, même pas bons à manger…




Excursion en annexe


Ça vaut quand même le détour : on peut aller en annexe se promener dans les coins et recoins de la mangrove (enduits de crème anti-moustiques bien sûr), puis, ayant remonté le hors-bord, continuer à la rame, et avancer sous des voutes de racines de palétuviers, sans bruit, pour observer les colonies de hérons blancs, d’ibis rouges, que l’on peut découvrir juste après un « pont » de palétuviers qui débouche sur une sorte de mer intérieure genre lagon (attention car il y a aussi des cul-de-sac et il faut alors faire demi tour !)

C’et un spectacle rare que de se trouver au milieu de ce paradis des oiseaux dans la lagune de Carenero.


On passe donc sous les branchages des palétuviers, c’est très étendu et peu profond, on arrive à une sorte d’étang d’eau salée merveilleusement calme…tout y paraît figé, comme ce pêcheur en arrêt, à vingt mètres de sa barque, de l’eau jusqu’à mi-cuisse, qui ressemble aux hérons et aux aigrettes que l’on voit perchés sur les branches… il faut approcher doucement à la rame… soudain, un jaillissement dans le bleu clair au-dessus du vert intense de la végétation : le vol rouge, rapide et délicat, d’un oiseau très fin, presque fragile, avec un long cou recourbé vers le bas : le fameux ibis rouge !...d’autres congénères arrivent en escadrilles de six à huit et le rideau vert se décore d’une multitude de taches rouges du plus bel effet…on dirait des arbres de Noël !


Puis c’est au tour des « bombardiers »d’atterrir : ce n’est plus le vol furtif et agile des ibis mais celui de lourds pélicans, en escadre eux aussi, qui approchent en planant et s’immobilisent sur les branches : ils sont rigolos, le bec replié sur leur long cou, dodelinant de la tête, et nous observant de leur œil curieux en forme de bouton de bottine…





Le décor est planté…

Egayé de points rouges et blancs, le rideau vert s' assombrit peu à peu, dans le silence qui entoure le clapotis de l’annexe qui s’éloigne doucement …



Le quai où nous laissons l'annexe (on nous a volé le grappin!) pour débarquer est un vaste garage à bateaux : des vedettes sont garées (rangées ?) dans des sortes d’alvéoles genre jeu de lego, avec chacune au minimum 300 CV au cul – à un centime d’euro le litre de carburant, on comprend que faire le plein ne leur revient pas à cher !
(à propos, il paraît qu'en France on frôle les 2€ le litre?

Ça n’a pas l’air pauvre par ici !



HIGUEROTE



De la marina on peut prendre le bus pour la ville voisine (pour 2 Bs aller-retour, gratuit pour les "vieux" de plus de 60 ans!). La route longe un chenal où il y a plein d’oiseaux qui sont perchés sur les hautes branches des palétuviers qui bordent le cours d’eau. De l’autre côté c’est une longue plage de sable qui n’en finit pas et dont on ne voir pas le bout ! C’est pas très propre...
Mais quand on entre en ville, quelle différence!…
une Vierge del Carmen accueille les visiteurs :



Higuerote est l’ancienne patrie du cacao





Pendant près de trois siècles, elle a hérité des esclaves la joie de vivre et la musique des tambores ce qui fait qu’il y a de la sono partout !



En ville on trouve des supermarchés, des marchands de fruits et légumes à même le trottoir… le Flamengo est le plus grand, mais il faut prendre un autre bus pour y aller, ou bien un taxi, et il est mieux achalandé. Enfin, tout est relatif, bien sûr…il y a aussi beaucoup de commerces tenus par des asiatiques ou des pakistanais (libanais ?).


Le soir il n'est pas rare d'assister à un vol d’ibis rouges dans le soleil couchant…

Ah, qu’on est bien !