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mercredi 26 novembre 2014

SARGASSES EN MARTINIQUE

QUELLE POLLUTION CETTE ANNéE AVEC LES SARGASSES
ELLES SE PRENNENT DANS LES HéLICES
RéDUISANT LA VITESSE
UN GROS PAQUET QU'IL FAUT ENLEVER EN APNEE A L'ARRIVEE.......

MAIS D'Où VIENNENT ELLES ?????


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Martinique: « Incursion Sargassum… » Catastrophe annoncée, l’invasion n’aura pas lieu (constat, gestion et prévisions).


Depuis quelques mois, population et autorités locales se trouvent démunies et désarçonnées face à l’arrivée massive des algues Sargasses poussées vers nos côtes par les courants marins.
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EXPLICATIONS
Les sargasses (sargassum ou algues brunes) sont des plantes flottantes qui se déplacent au gré des courants marins en provenance de la Mer des Sargasses (Océan Atlantique) qui s’étend sur 3 millions de km², ceinturée par le Gulf Stream à l’Ouest, la Dérive nord atlantique au Nord et le Courant des Canaries à l’Est. Elles constituent un habitat et un refuge pour un certain nombre d’invertébrés et de vertébrés marins souvent uniques. Il s’agit d’espèces invasives.
Pour le Professeur Pascal SAFFACHE (Géographe) cette invasion est le résultat de phénomènes courantologiques anormaux découlant du dérèglement climatique. De vastes systèmes océaniques tourbillonnaires (gyres) perturbent le déplacement de la masse d’eau qui cerclent la Mer des Sargasses.
Cette mer était déjà décrite du XVe au XIXe siècles comme étant une masse imposante qui détruisait les navires et les ralentissait (récits de navigateurs et d’écrits de Christophe COLOMB).
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LE PROBLEME
A raison minimum d’une marée par jour, depuis le mois de Mai et sans discontinuer, on assiste (impuissant) à une arrivée importante d’algues sargasses sur les côtes martiniquaises et à fortiori sur les plages de l’île.
Cette arrivée n’est pas sans conséquences car les sargasses s’accumulent sur les plages et forment un amas visqueux et à la longue nauséabond. Un amas souvent tellement compact qu’il empêche d’accéder à la plage et de profiter de la mer, car en stagnation.
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Ce sont les algues en décomposition qui sont un danger pour l’Homme et autre espèce animale, car elles libèrent de l’hydrogène sulfuré. C’est un gaz incolore toxique qui pénètre dans les voies respiratoires, composant naturel du pétrole, à odeur caractéristique d’œufs pourris. Il se dégage des matières organiques en décomposition. Ce gaz provoque: des intoxications aiguës lors d’une exposition de courte durée (troubles respiratoires, rhinites, enrouements, toux, douleurs thoraciques, irritations oculaires, conjonctivites, gêne à la lumière vive, vertiges, céphalées, œdème aigu du poumon, pertes de connaissance, nausées), des intoxications chroniques lors d’une exposition prolongée (bronchites irritatives, irritations cutanées) et dans les cas les plus graves, une possibilité d’accident mortel très rapide en cas de fortes inhalations.
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Partant de ce constat, l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Martinique recommande aux personnes asthmatiques, aux jeunes enfants et aux femmes enceintes d’être particulièrement vigilants. Des mesures du taux d’hydrogène sont réalisées dans les communes les plus touchées pour connaitre les risques d’exposition.
Une pétition a aussi été adressée à l’ARS car en plus des problèmes de santé découlant de ce phénomène, on constate aussi un risque économique avec des pertes matérielles (oxydation des appareils électroménagers, téléviseurs, ordinateurs, téléphones, etc.)
Un risque économique avéré avec des professions en danger. En effet, nombre d’aquaculteurs exerçant dans ces zones se retrouvent sinistrés. Ils assistent impuissants à la perte de leurs élevages piscicoles (asphyxie des poissons par les algues en décomposition qui entraînent un réchauffement de l’eau et son appauvrissement en oxygène).
Le Ministère de l’Ecologie a été interpellé sur les risques écologiques en découlant (pourquoi ne pas créer un filet pour faire barrage?) Je serai tentée en tant que citoyenne écoresponsable et soucieuse de l’environnement, de rajouter un filet adapté ne représentant pas un danger pour les espèces animales marines.
Les écosystèmes sont aussi en danger. Un danger croissant pour les Mangroves qui sont des zones de vie, de nurserie et de reproduction pour de nombreuses espèces.

REACTIONS ET SOLUTIONS D’URGENCE
Le phénomène s’accroissant ces dernières semaines et partant de ce constat les autorités ont décidés de prendre le problème à bras le corps, en offrant les services de l’Etat.
Ainsi, la Préfecture et le Conseil Régional lors de réunions organisées en septembre, ont décidé de débloquer 350000€ pour le ramassage, le traitement et la valorisation de ces déchets organiques, d’autant plus que dans de nombreuses communes l’enlèvement manuel (employés municipaux et volontaires) ou mécanisé des algues se fait au gré des marées.
[En Guadeloupe, le ramassage et le traitement sont coordonnés par la Préfecture, la DEAL (Direction de l'Environnement, l'Aménagement et du Logement) et l'ARS. Ainsi un recensement des communes touchées a été effectué par l'association des Maires. Les Services de l'Etat assurent le suivi de ces communes, ainsi qu'une veille satellitaire afin de prévoir les arrivées d'algues. Il est recommandé des faire sécher les algues. Le traitement et l'élimination sont exécutés par une entreprise "Sita Verde" qui est une plateforme de compostage pouvant traiter une à cinq tonnes d'algues par jour.]

MANNE ECONOMIQUE SOUS-EXPLOITEE
Les années précédentes, la Martinique avait aussi été touchée par cette invasion mais une invasion pondérée et ponctuelle qui n’avait pas entrainée de telles situations complexes.
Cependant il est regrettable aux vues des expériences passées de ne pas avoir anticipé un tel phénomène et de ne pas avoir su créer toute une filière écologique et économique (certes ponctuelle: concept à étudier) qui aurait pu prévenir, traiter et valoriser ces déchets.
D’autres îles ont su tirer partie de cette manne inespérée. Par exemple à la Dominique (île voisine de la Martinique), les sargasses sont utilisées sous forme séchées pour être consommées comme légumes ou en sirop, fort délicieux (expérience vécue sur le Marché de Roseau, capitale de ce petit coin de paradis: recommandation pour les globe trotteurs qui comptent y aller).
Il s’agit aussi d’un phytosanitaire biologique, que les anciens ou certains connaisseurs utilisent comme engrais naturel, comme compost (une fois les algues lavées, dessalées et séchées: avant ont les mettaient sur les arbres pour que la pluie les lavent et les dessalent et quand elles tombaient à terre, elles étaient prêtes à l’emploi).
Une aubaine pour les agriculteurs martiniquais qui sont invités à les récupérer gracieusement avant que les algues ne soient évacuées vers les décharges où elles sont détruites et qui réalisent ainsi une économie substantielle sur leur budget mensuel d’engrais. Hormis le fait que les sargasses soient un engrais naturel, ce sont aussi un insecticide et un fongicide naturels.
Les algues fraîches sont aussi utilisées en phytothérapie et en cosmétologie (elles seraient bénéfiques pour la peau).
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En définitive, il n’appartient qu’à notre population et à nos autorités (dans un futur, espérons proche) de faire émerger une nouvelle source d’emploi et de mise en valeur de l’environnement qui éviteraient à l’avenir une situation qui semble actuellement inextricable; s’aggravant au fil des jours qui s’écoulent comme les courant marins ramenant des algues invasives mais au final bénéfiques si des filières adéquates s’organisent.

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et si on nous mentait ?

mardi 9 juin 2015

LES SARGASSES (suite)

Ecologie - Le poisson des sargasses
Il est en effet profondément dépendant des algues sargasses auxquelles il s'est parfaitement adapté. Le poisson, qui peut atteindre une quinzaine de centimètres, vit camouflé dans les radeaux d'algues qui dérivent dans l'Océan Atlantique...

Hydraires : un peuple sous les Sargasses !
Gorgone, buisson ardent, arbre de noël : les hydraires sont recensés par une association de biologistes marins et plus d'une centaine de variétés peuplent aujourd'hui les fonds marins de la Martinique... 

Sargasses siteLes Sargasses, une aubaine pour les agriculteurs ?
Offertes aux agriculteurs qui le désirent, les Sargasses sont utilisées notamment comme engrais naturel ou encore pour lutter contre les insectes et autres champignons...

L'aquaculture menacée par les sargasses
Les risques d'asphyxie sont bien réels pour les Loups des Caraïbes. La présence des sargasses dans les bassins inquiète les aquaculteurs...

mardi 30 mai 2023

 

Le Club Med Les Boucaniers va se refaire une beauté et s'agrandir  


Bruno Le Maire avec les élus locaux et les partenaires du Club Med.
Bruno Le Maire avec les élus locaux et les partenaires du Club Med. • JULIEN PHILIPAKIS

À l'occasion de la visite officielle de Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, le Club Med et ses partenaires ont inauguré, samedi, le chantier de rénovation du Club Med Les Boucaniers, à Sainte-Anne, et ont présenté le futur projet d'extension haut de gamme.

Le Club Med Les Boucaniers va monter en gamme. Le premier Club Med des Caraïbes (équivalant d'un hôtel 4 étoiles), le Groupe Monplaisir, Alderan et la Banque des Territoires ont signé un partenariat concernant la rénovation et le futur projet d'extension du Club Med Les Boucaniers pour un investissement global de 41M€. Pour Yan Monplaisir, le président du Groupe Monplaisir, il s'agit d'une « renaissance ». Ouvert depuis 1969 à Sainte-Anne, la dernière grande rénovation du resort remonte à 2005. L'intégralité du site sera rénovée en plusieurs phases de travaux entre maintenant et novembre 2024 pour la somme de 19M€ : les 291 chambres, mais aussi la réception, le bar, le théâtre, les salles de restaurant, le spa, les espaces et équipements sportifs. Des investissements seront également réalisés sur le volet énergétique pour réduire la consommation du resort. Pour limiter au maximum la durée de fermeture et préserver l'emploi et l'activité locale, le village restera quasiment tout le temps ouvert pendant les travaux et les premières chambres rénovées seront disponibles à la fin de l'année. Le nouveau design s'inspirera de la Martinique.

Concernant la partie extension, qui sera réalisée sur les actuels terrains de tennis, elle comprendra la construction d'une « Zen Oasis », réservée aux adultes. Ce nouvel espace haut de gamme possèdera 56 nouvelles chambres (dont 20 suites), ainsi qu'une nouvelle piscine et 6 terrains de padel tennis. À cet ensemble seront ajoutés de nouveaux logements pour les équipes avec une trentaine de nouvelles chambres. Le tout pour 22M€. La date de lancement de ces travaux n'est pas encore fixée. « Le permis de construire est en instruction. Comme toute construction, il y a des fouilles archéologiques avant le début du chantier et de jolies choses ont été découvertes. Cela peut prendre du temps et c'est l'occasion de contribuer à l'émergence du patrimoine. C'est un bon projet qui, on l'espère, démarrera l'an prochain. Si ce n'est pas le cas, ce sera en 2025 », a précisé Anne Browaeys, la directrice générale des marchés France, Europe, Afrique du Club Med.

Devenir le nouveau fleuron du Club Med 

Ce projet d'envergure destine le Club Med Les Boucaniers à devenir le nouveau fleuron du Club Med dans les Antilles françaises. Il continuera à contribuer au développement de la Martinique et renforcera l'attractivité de la destination auprès de la clientèle internationale. « On a actuellement une clientèle très francophone et on veut renouer avec l'âge d'or du Club Med et retrouver des clients nord-américains et anglo-saxons. On aura un produit plus séduisant et plus haut de gamme qui répondra aux attentes des clients, a déclaré Anne Browaeys. Ce resort est un village iconique et emblématique du Club Med, connu dans le monde entier sur un site magnifique et contribuant pleinement au rayonnement et à l'attractivité de la destination Martinique. » Ce projet ambitieux permettra également la création de 40 emplois directs et 40 emplois indirects, en plus de la pérennisation des emplois actuels, dont la majorité sont des emplois locaux. La rénovation du Club Med et son extension vont générer d'autres retombées importantes pour la Martinique comme la mise en valeur de la culture et du savoir-faire martiniquais, l'appel aux entreprises locales de construction et des retombées supplémentaires pour les commerçants locaux. 

Par ailleurs, dans le cadre du programme Happy to Care, le Club Med vise l'obtention de la certification BREEAM, une certification internationale d'écoconstruction et d'écogestion parmi les plus exigeantes et reconnues dans le monde pour les travaux de construction et de rénovation des bâtiments. Et la certification Green Globe pour les opérations du village sera renforcée. Bruno Le Maire apporte tout son soutien à « ce magnifique projet ». D'après le ministre, la transition écologique est une opportunité pour avoir un développement plus durable et attractif. « Le projet du Club Med correspond à cela, avec un site respectueux de l'environnement. »

La pose de la première pierre de l'extension du village des Boucaniers du Club Med.
La pose de la première pierre de l'extension du village des Boucaniers du Club Med. • Julien Philipakis
Le ministre a visité les chambres du Club Med.
Le ministre a visité les chambres du Club Med. • Julien Philipakis
Bruno Le Maire avec les salariés du Club Med.
Bruno Le Maire avec les salariés du Club Med. • Julien Philipakis
Le futur bar rénové.
Le futur bar rénové. • Julien Philipakis
La piscine du Club Med.
La piscine du Club Med. • Julien Philipakis
Le ministre de l'Économie et des Finances a salué les vacanciers.
Le ministre de l'Économie et des Finances a salué les vacanciers. • Julien Philipakis
Le ministre a rencontré les salariés du Club Med.
Le ministre a rencontré les salariés du Club Med. • Julien Philipakis
Bruno Le Maire au côté de Yan Monplaisir, président du Groupe Monplaisir.
Bruno Le Maire au côté de Yan Monplaisir, président du Groupe Monplaisir. • Julien Philipakis
Une danse a été réalisée au Club Med.
Une danse a été réalisée au Club Med. • Julien Philipakis

Le financement des travaux

Les travaux sont financés par les partenaires investisseurs du Club Med : le Groupe Monplaisir, Alderan et la Banque des Territoires, ainsi que par des subventions du FEDER (fonds européen de développement régional) et régionales (5,6M€ pour la rénovation) et un financement bancaire consenti par un pool regroupant le Crédit Agricole Centre France, le Crédit Agricole de Martinique, BPI France et l'Agence française de développement. Ces travaux s'inscrivent dans le cadre d'un partenariat durable avec les acteurs institutionnels et économiques de la Martinique. 

Un taux d'occupation de 93% depuis le début de l'année

Le Club Med est ouvert 330 jours par an. 25 000 clients sont accueillis chaque année. Le taux d'occupation annuel est de 81%. Depuis début 2023, le Club Med Les Boucaniers est rempli à 93%. « C'est un vrai succès. Les Clubs Med de Martinique et Guadeloupe sont restés très populaires », s'enthousiasme la directrice générale des marchés France, Europe, Afrique du Club Med. 

« La Martinique deviendra l'une des destinations touristiques phares »

Cette table ronde, entre Bruno Le Maire, les élus et les acteurs du tourisme, était l'occasion d'évoquer les enjeux majeurs dans le secteur touristique. Le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique a d'abord mis en avant le problème du recrutement. « Comme au niveau national, il est de plus en plus difficile de recruter dans le domaine touristique. » Le deuxième enjeu est l'accès au financement et à l'investissement. « Les jeunes entrepreneurs ont des obstacles pour avoir accès aux crédits, a reconnu Bruno Le Maire. Il y a des projets de création de sociétés d'investissement martiniquaises, c'est très intéressant pour mobiliser l'épargne et cela pourrait être une des solutions. » Le troisième enjeu est les sargasses. « C'est invivable pour les habitants. Ce problème prioritaire cause des soucis de santé, c'est totalement incompatible avec le tourisme. Il faut prendre des mesures de précaution et l'État est prêt à renforcer ces mesures notamment avec des filets dérivants et des bouées flottantes au large de l'île », a-t-il assuré. Le ministre trouve intolérable que l'île et ses habitants puissent être menacés par les sargasses. Il faut, selon lui, traiter le problème à la racine avec des mesures de prévention et porter le sujet au niveau international pour régler le problème le plus rapidement possible. 

D'autres problèmes ont été soulevés par les acteurs du tourisme : la rénovation et la construction d'hôtels pour une montée en gamme nécessaire, la basse saison, le manque de compétitivité de la Martinique dans la Caraïbe, le prix exorbitant des billets d'avion, le recul du trait de côte. Ces derniers ont confié que les hautes saisons 2022 et 2023 ont été très correctes. Ils s'inquiètent toutefois de la forte hausse du prix des billets d'avion (le prix a doublé entre Fort-de-France et Paris) pour la prochaine haute saison. Cela pourrait empêcher de nombreux touristes de venir sur notre île et les Martiniquais de se déplacer. Sur ce sujet, le ministre ne peut rien promettre mais reconnaît qu'il faut trouver des solutions face à ce problème. Bruno Le Maire se dit disposé à travailler toutes les options pour que le prix des billets baisse et soit plus compétitif. 

« La montée en gamme des hôtels est une nécessité absolue »

« La Martinique est une destination d'exception, très attractive. La montée en gamme des hôtels est une nécessité absolue, a clamé le ministre de l'Économie et des Finances. Cela fera le succès du tourisme en Martinique. L'offre actuelle ne correspond plus aux attentes des clients. Il faut investir. » Il a déclaré que l'État peut intervenir en garantissant un certain nombre d'investissements, en ouvrant la porte à de nouveaux investisseurs et en aidant à trouver des financements. « Cette montée en gamme permettra de préserver la beauté de l'île et sa biodiversité, a affirmé Bruno Le Maire. Le tourisme doit être compétitif en Martinique. L'offre doit être attractive pour les clients et les salaires doivent permettre de garantir un bon recrutement. Ce sont les enjeux clés sur le long terme. L'État apportera tout son soutien. » Pour rendre le tourisme plus attractif, il est important de valoriser le patrimoine, ont souligné les élus et le ministre. « Avec les ambitions et la volonté de tous, je suis persuadé que la Martinique deviendra l'une des destinations touristiques phares de la planète », a lancé Bruno Le Maire. Pour Yan Monplaisir, le président du Groupe Monplaisir, « l'avenir de la Martinique, c'est le tourisme ». Le maire de Saint-Joseph a fait savoir que c'est une des clés de notre développement et de la création d'emplois. « Le tourisme compte pour environ 17% du PIB de la Martinique, alors que c'est 60% du PIB de Sainte-Lucie et 62% du PIB de la Barbade. Il faut progresser encore ! » Dans ce sens, il est nécessaire de développer les infrastructures liées au transport, d'améliorer les transports terrestres et aériens (avec de nouvelles lignes aériennes dans la Caraïbe et vers les États-Unis), ont mis en lumière le ministre et les acteurs du tourisme. Concernant les déchets, le ministre a prononcé qu'il est absolument urgent de créer un centre de gestion de (re)traitement des déchets chez nous. 

Par ailleurs, Bruno Le Maire s'est exprimé sur les deux risques qui pèsent sur la Martinique : le départ des jeunes et l'insécurité. « Il faut offrir aux jeunes des emplois et des carrières ici. Puis nous devons garantir la sécurité totale en Martinique. Il faut lutter contre tous les trafics et les trafiquants avec la plus grande fermeté. Il faut stopper le trafic de stupéfiants », a-t-il martelé. La visite du ministre s'est conclue, samedi après-midi, justement par une rencontre avec les agents de la direction interrégionale des douanes Antilles-Guyane afin d'échanger sur les priorités d'action de la douane dans la zone Caraïbe. 

Anne Browaeys, directrice générale des marchés France, Europe, Afrique du Club Med, Jean-Christophe Bouvier, préfet de la Martinique, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, et Jean-Michel Gémieux, maire de Sainte-Anne, lors de la table ronde avec les acteurs du tourisme.
Anne Browaeys, directrice générale des marchés France, Europe, Afrique du Club Med, Jean-Christophe Bouvier, préfet de la Martinique, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, et Jean-Michel Gémieux, maire de Sainte-Anne, lors de la table ronde avec les acteurs du tourisme. • Julien Philipakis
Le ministre avec les agents de la direction interrégionale des douanes Antilles-Guyane. 
Le ministre avec les agents de la direction interrégionale des douanes Antilles-Guyane.  • Jean-Marc Etifier

lundi 31 mai 2021

CONCARNEAU-SAINT BARTH

 Nils Palmieri : Gagner une transat sur ce circuit-là, cela a énormément de valeur. Julien mérite vraiment cette victoire. C’est un super bon gars. Très fort. Cet accueil est vraiment un truc de malade. On en revient toujours pas. En plus les 3 dernières journées ont été horribles. Beaucoup de grains, de trous de vent...Nous nous sommes mis plusieurs fois en travers dans des sargasses. Nous nous sommes dit que nous n’allions jamais arriver au bout. Et puis cet accueil incroyable.

Nous avons partagé beaucoup d’émotions

Je me suis dit que cette transat en double était pour nous, depuis que je me suis mis à naviguer avec Julien. J’ai senti que nous avions vraiment quelque chose à jouer ensemble. Le bateau était super bien préparé. Julien est très talentueux. Je commence à bien connaître la classe Figaro et dès le début j’ai senti que nous n’avions rien laissé au hasard. Cette victoire est vraiment magnifique parce qu’il y avait tout : la compétition, des moments durs mais très forts aussi. Nous avons partagé beaucoup d’émotions ensemble avec Julien.

Julien Villion : C’est un bateau très physique mais nous nous sommes donné comme jamais, surtout depuis les dernières 72 h. J’ai cru que nous n’allions pas y arriver.

Comme l'ensemble des coureurs, Niels et Julien sont revenus sur la plaie qu'ont représenté les sargasses dans leur progression. | CHRISTOPHE FAVREAU

Maudites sargasses

Julien Villion : Je ne sais pas comment c’était au Sud mais nous avons de notre côté eux beaucoup de sargasses. Honnêtement c’était la plaie. Nous nous sommes vraiment arraché les cheveux.

Nils Palmieri : Cela nous a obligé, en plus des grains, à nous battre toute la nuit, à faire des quarts très très courts. Nous étions tout le temps au charbon pour libérer la quille...

L’importance de la météo

Julien Villion : J’ai passé mon temps à penser à Jean-Yves Bernot quand j’étais sur l’eau. Je n’avais pas le droit de communiquer avec lui, mais j’ai hâte de l’appeler aujourd’hui. Je m’étais promis de ne pas rester cantonné dans la case des routeurs (Il a notamment routé François Gabart, NDR) et que je pouvais aussi gagner sur l’eau.

La foule était venue nombreuse à terre et sur l'eau pour accueillir les marins de la Transat Concarneau - Saint Barthélemy, à commencer par Niels et Julien, qui sont arrivés avec le soleil couchant. | CHRISTOPHE FAVREAU

La confiance

Julien Villion : Nous étions confiants dans nos chances. Nous marchions super bien. Nous savions que nous avions des armes. C’est une transat ouverte, qui est dure.

Polyvalence

Nils Palmieri : Julien et moi sommes des touche-à-tout. Nous venons tous les deux du multicoque et il y a pas mal de domaines où nous nous sommes retrouvés, plein de moments pendant la transat où nous étions en phase pour régler le bateau. Il n’y a jamais eu de désaccords, seulement parfois des compromis.

Les marins de la transat ont été très chaleureusement accueillis et célébrés. Un choc après un peu plus de 18 jours en mer en duo. | CHRISTOPHE FAVREAU

Une fois engagés au Nord, nous pouvions espérer que globalement ça s’améliore pendant que les routages vers le Sud proposaient tout de suite la route optimale, ce qui voulait dire qu’elle ne pouvait que se dégrader.

Le choix de l’option Nord

Nils Palmieri : Quand nous avons contourné le premier anticyclone après les Canaries, nous étions un peu dans une position centrale. Le classement à ce moment de la course souriait un peu plus au gens qui avaient choisi d’investir un peu au sud comme Pierre Leboucher ou Tom Laperche qui avaient très bien navigué. Il y avait ces choix de route qui se présentaient et il y avait un dernier créneau à choisir avec les derniers fichiers météo dont nous disposions, avec deux types d’arrivée possible. On a coutume de dire que quand il y des fronts qui traînent ou des alizés pas très calés côté Ouest de l’Atlantique, il vaut mieux arriver par le Sud à Saint-Barthélemy. C’est un peu dans tous les grands cours de routage, d’aller chercher l’alizé profond mais en regardant ce que proposaient les routages, en rentrant dans le détail, je me suis rendu compte qu’il y avait des routes un peu plus directes. Cela a été un grand critère de choix. L’option Nord perdait très peu, était plus courte que celle qui privilégiait le Sud. Et puis une fois engagés au Nord, nous pouvions espérer que globalement ça s’améliore pendant que les routages vers le Sud proposaient tout de suite la route optimale, ce qui voulait dire qu’elle ne pouvait que se dégrader. Bref, en faisant les probabilités que nous permettent les logiciels de routage, nous étions à 50/50 entre le Nord et le Sud, sauf que la route Nord ne pouvait que s’améliorer et la route Sud se dégrader, sans compter que cette option Sud me fait toujours peur car elle rallonge beaucoup la route. Quand on a des multis qui vont très vite, cela peut vraiment valoir le coup mais quand il faut compenser cet allongement avec des petits bateaux, c’est beaucoup plus difficile...Et puis quand je faisais du Figaro, ma compagne me disait pourquoi tu ne fais pas comme Yann Elies, qui va tout le temps droit au but pendant que toi tu tentes des options ? Je m’en suis souvenu au moment de proposer cette option à Nils. Je me suis dit, c’est le moment d’aller tout droit vers l’arrivée !





Transat en double : la joie et l’émotion des 14 premiers arrivés à Saint-Barthélemy


Transat en double. Les vainqueurs Nils Palmieri et Julien Villion expliquent leur stratégie

Quelle arrivée ! Beaucoup de bateaux et beaucoup de bruit à Gustavia pour accueillir les vainqueurs de la Transat en double Concarneau-Saint Barthélemy. Les vainqueurs Nils Palmieri et Julien Villion (Teamwork) n’en reviennent pas. Sur les pontons, nous avons recueilli leurs déclarations sur la difficulté de cette transat et cette option Nord qui les a menés à la victoire. Le pourquoi de leur choix est très intéressant. Entre autres...





















ARRIVÉE DE LA TRANSAT EN DOUBLE CONCARNEAU/ST-BARTHELEMY

31 . 05 . 2021



Rafale d’arrivées la nuit dernière à Gustavia. Quatorze passages de ligne se sont enchaînés en seulement sept heures dans le petit port de Saint-Barthélemy, au terme d’un peu plus de dix-huit jours de course à travers l’Atlantique. De grands moments d’émotion partagés dans une ambiance très chaleureuse, portée par un public venu en nombre célébrer les skippers. Retrouvez la joie des skippers en images.

Vainqueurs, Nils Palmieri et Julien Villion sont arrivés en 18 j 05 h 08 min et 03 s, à la moyenne de 9,70 nœuds sur une distance parcourue de 4 239 milles.

Deuxièmes, Corentin Douguet et Tanguy Le Turquais sont arrivés 1 h 41 min et 58 s après les vainqueurs, à la moyenne de 9,45 nœuds sur une distance parcourue de 4147 milles. | ALEXIS COURCOUX
Tom Laperche et Loïs Berrehar sont arrivés troisièmes 02 h 03 min et 03 s après les premiers à la moyenne de 9,80 nœuds sur une distance parcourue de 4 303 milles. | ALEXIS COURCOUX

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Pierre Leboucher et Thomas Rouxel sont arrivés quatrièmes 02 h 26 min et 13 s derrière les vainqueurs à la moyenne de 9.57 nœuds sur un distance parcourue de 4 208 milles. | ALEXIS COURCOUX
Alexis Loison et Guillaume Pirouelle sont arrivés cinquièmes 02 h 26 min et 13 s derrière les premiers à la moyenne de 9,57 nœuds sur une distance parcourue de 4 208 milles. | ALEXIS COURCOUX
Eric Péron et Miguel Danet sont arrivés sixièmes 02h 42 min et 30 s après les premiers à la moyenne de 9,42 nœuds sur une distance de 4 144 milles. | ALEXIS COURCOUX
Elodie Bonafous et Corentin Horeau sont arrivés septièmes 02h 50 min et 52s derrière les premiers à la moyenne de 9,89 nœuds sur une distance parcourue de 4 352 milles. | ALEXIS COURCOUX
Gildas Mahé et Tom Dolan sont arrivés en huitièmes position, 03h 10 min et 43 s derrière les premiers à 9,85 noeuds sur une distance parcourue de 4 335 milles. | ALEXIS COURCOUX
Violette Dorange et Alan Roberts sont arrivés neuvièmes 03 h 50 min et 23 s derrière les premiers à 9,52 noeuds de moyenne sur une distance parcourue de 4 197 milles. ALEXIS COURCOUX |
Martin Le Pape et Yann Eliès sont arrivés dixièmes 04 h 27 min et 17 s derrière les premiers à la moyenne de 9.83 nœuds sur une distance parcourue de 4 340. milles. | ALEXIS COURCOUX
Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec sont arrivés onzièmes 04h 28 min et 14s derrière les premiers à la moyenne de 9,49 nœuds sur une distance parcourue de 4 192 milles. | ALEXIS COURCOUX
Arthur Hubert et Clement Commagnac sont arrivés douzièmes 04h 49 min et 04 s derrière les premiers à la moyenne de 9,83 nœuds sur une distance de 4 345 milles. | ALEXIS COURCOUX
Pep Costa et Will Harris sont arrivés treizièmes 06 h 16 min et 33 s derrière les premiers à 9.73 noeuds de moyenne sur une distance parcourue de 4 312 milles. | ALEXIS COURCOUX
Fabien Delahaye et Anthony Marchand sont arrivés quatorzièmes 07 h 02 min et 09 s derrière les premiers à la moyenne de 9,69 nœuds sur une distance parcourue de 4 305 milles. | ALEXIS COURCOUX
     
 

  And the winner is : “Nuit des Molières” Durant la cérémonie, le trophée des Molières est remis à chaque lauréat dans 19 catégories différe...