samedi 30 juin 2007

LES GRENADINES ET GRENADE

Nous partons vers Mayreau, une autre île des Grenadines dépendant de St Vincent. C’est tout petit. Il y a deux mouillages. Nous choisissons celui de Salt Whistle Bay, assez fréquenté, magnifique. L’eau est transparente, la plage de sable blond se prolonge sur un isthme étroit qui relie la presqu’île du nord de l’île. De l’autre côté de l’isthme, à travers quelques cocotiers, on voit la mer qui se fracasse en grosses vagues sur la façade nord-est. Notre mouillage, bien abrité, est lui au calme. Nous n’avions pas prévu de rester là mais nous y passerons 5 jours. C’est tellement beau et tranquille. Pas de magasins, pas de maisons, juste un petit bar sur la plage.













Après Mayreau, nous faisons une courte escale à Union, qui n’est qu’à 5 miles nautiques. Le mouillage y est venteux et agité, au milieu de récifs. Beaucoup de bateaux sont sur un corps-mort. Nous préférons notre ancre, par 10 mètres de profondeur. La nuit est mauvaise, très rouleuse et nous décidons d’appareiller le lendemain. Non sans mal. Il remonte l’ancre mais, comme bien souvent, la chaîne fait un paquet dans la baille à mouillage et il faut descendre dans la cabine avant pour tirer dessus avec un crochet. Le vent nous fait reculer, mais de travers avec nos deux voiles hissées. Je mets plus de puissance pour nous dégager du bateau voisin dont on se rapproche à bâbord. Je veux passer entre le catamaran mouillé au corps-mort sur notre tribord et le récif proche. Un nouvel enseignement : ne pas hisser les voiles quand on quitte un mouillage venteux et étroit et ne jamais laisser traîner l’ancre dans l’eau. Mieux vaut remonter la chaîne sur le pont.
On se prend un sérieux grain sitôt sortis de « Grand Coi », long récif au large de Palm Island.
On n’y voit plus rien, on n’a plus aucun repère visuel alors qu’il y a alentour beaucoup de cailloux et de récifs. Ne nous reste que le compas pour nous diriger. Heureusement, cela ne dure pas longtemps.

Nous poursuivons la route jusque Cariacou. Nous sommes toujours dans les Grenadines, mais Cariacou fait partie du territoire de Grenade. Nous changeons donc de pavillon. Les règles d’entrée sont contraignantes et fastidieuses. Il faut faire la « clearance » d’entrée à Hillsborough, la capitale, dans les deux heures de l’arrivée au mouillage. Celui-ci n’est guère attractif, ni confortable et les bateaux poursuivent généralement jusque Tyrell Bay, au sud-ouest de l’île. C’est ce que nous faisons aussi. Cette immense baie est bien abritée et offre un mouillage sûr et confortable, à défaut d’être joli et agréable.
Nous restons là une semaine. C’est plus que souhaité mais nous avons un problème technique au guindeau qu’il nous faut absolument réparer. Nous avons de la chance, nous mouillons à côté du work shop flottant d’un spécialiste des pièces en alu et inox. De plus, il est Français, ça facilite les explications techniques.
Nous sommes immobilisés un jour de plus par une onde tropicale. Elle résulte du passage d’Alberto plus au nord, la première tempête tropicale de la saison. Le vent souffle à plus de 35 nœuds, le tonnerre gronde et s’accompagne d’éclairs et de pluies violentes et abondantes. Cela dure une journée entière. Je prends mon ciré et je vais en bus à Hillsborouh faire quelques courses. 
J'admire au passage la campagne et les constructions en bois colorées.




nous naviguons vent arrière vers Grenade. Nous allongeons un peu la route pour le plaisir de passer au travers de petites îles aux noms plaisants : « Diamand’s Rocks », « Les Tantes », « Ile Ronde », « Les Cailles ». Là on ramasse un grain. On bifurque vers « London’s Bridge » (ce petit caillou a vraiment la forme du pont anglais), puis vers la côte NO de Grenade. La houle est assez marquée et les creux atteignent 2 mètres mais on avance bien.Nous arrivons à St Georges’s, capitale de Grenade, et nous avons bien du mal à trouver un ancrage dans le petit lagon très fermé et très fréquenté. Par 3 fois nous changeons d’endroit car nos voisins américains nous trouvent trop proches d’eux et nous demandent de dégager. C’est très déplaisant cette manie qu’ont les Américains de vouloir toujours disposer d’un grand rayon d’évitage. L’habitude des grands espaces sans doute… Mais ici, il s’agit de partager un mouillage exigu et chacun doit être à même de calculer son cercle d’évitage au plus précis.
Nous restons 10 jours à St George’s et nous sillonnons l’île à bord des taxis collectifs, les bus locaux. Grenade nous plaît beaucoup, les gens y sont avenants, souriants, accueillants, et la nature est verte et contrastée.
L’île a cependant beaucoup souffert du passage du cyclone « Yvan » en 2004. La marina de St George’s a été détruite ainsi que de nombreuses maisons et bâtiments. La ville est toute en collines et sur les hauteurs, les églises et autres édifices élevés sont toujours décapités. Les forêts du centre de l’île portent aussi les traces de la fureur des vents. Les villages de pêcheurs ont subi de nombreux dégâts. L’économie de l’île ne se remettra pas facilement de la catastrophe. Elle repose essentiellement sur l’agriculture. Les exportations principales sont la noix de muscade, les bananes, le cacao. Grenade est appelée « l’île aux épices ». Elle était le deuxième exportateur mondial de noix de muscade avant le passage d’Yvan, qui a détruit 90% des plantations. Il faudra des décennies pour atteindre l’ancien niveau de production.
Nous montons dans les bus, descendons, remontons dans un autre, et dans un autre encore. J’adore ces transports locaux. On grimpe en saluant cordialement à la cantonade. L’ambiance est garantie. Ca discute, ça rigole, ça chante. La musique va très fort. On paie l’équivalent de quelques centimes au chauffeur ou au jeune garçon chargé d’ouvrir et de fermer la portière coulissante. Quand il n’y a plus de place, on en crée en installant un strapontin à côté de la banquette, chacun se serre, le contact avec votre grosse voisine (la majorité des femmes sont très volumineuses) se fait plus direct encore, on colle, on transpire, mais quelle bonne humeur. Et quand on veut descendre, il suffit de faire toc-toc sur le toit ou sur un bout de carrosserie.
On visite les villages de pêcheurs, une fabrique de noix de muscade (au chômage technique), une fabrique artisanale de chocolat,
une distillerie de rhum tout aussi artisanale. Dégustation du « feu » à 75° ! Comme le degré maximum autorisé pour l’exportation est à 70°, ils font aussi un rhum plus doux, à 69° ! On se promène dans les marchés, dans les campagnes.
on s’offre un extra ; on va assister à la ponte des tortues luth. Moment magique, inoubliable. Ces énormes tortues de mer sont protégées et tout est strictement organisé. La « visite » ne peut se faire qu’en petits groupes.  L’expédition a lieu la nuit. Les mois de mai et juin sont idéaux mais il n’y a bien sûr aucune garantie de voir les tortues. Il faut se rendre à Levera Point, sur une plage à l’extrême NE de l’île, à 2 heures de route. C’est paraît-il l’un des 3 endroits des Caraïbes où viennent pondre les tortues luth. On emmène sandwiches et équipements pour passer la nuit sur la plage. Il fait nuit déjà quand nous arrivons. Cameron, notre guide, nous attend. Trois jeunes filles sont là aussi, et un jeune garçon, déjà aux aguets avec tout leur matériel de monitoring. Ils sont tous bénévoles et passionnés, membres d’une association anglaise de protection des tortues de mer. Ils viennent chaque nuit pendant la période de ponte et d’éclosion, pour observer, mesurer, baguer, répertorier, protéger les œufs et aussi éduquer les populations locales à la sauvegarde des espèces menacées. Les œufs sont ici particulièrement appréciés. Or les tortues luth font partie des espèces en danger. Elles existent depuis plus de 165 millions d’années (elles ont survécu aux dinosaures) mais atteignent aujourd’hui un seuil critique. Les scientifiques estiment que en 15 ans, le nombre annuel de nids est passé de 120.000 à 25.000. Et un seul individu sur 2.500 naissances arrive à l’âge adulte, soit environ 20 ans.
Nous nous installons sur la plage et nous écoutons les recommandations et les enseignements de nos guides. Nous avons pour abri une vieille barque de pêche retournée. Nos guides s’affairent d’un bout à l’autre de la très longue plage. Ils sont reliés par téléphone portable. Nous admirons les étoiles en espérant avoir la chance de voir au moins une tortue. Vers 22H30 nous sommes informés qu’une tortue vient de sortir de l’eau, à plusieurs centaines de mètres. Nous ne serons autorisés à approcher que lorsque la tortue aura terminé de creuser son nid et qu’elle sera prête à pondre. Sinon nous risquerions de la déranger et elle retournerait alors tout simplement dans l’eau. L’excitation nous gagne. Ces animaux d’un autre âge fournissent un tel effort pour faire une si longue et difficile migration du Canada ou de Grande Bretagne. Nous avons hâte de les approcher. Enfin, le guide nous propose de nous mettre en route. Il nous a bien briefé et nous respecterons scrupuleusement les consignes. Lorsque nous arrivons, la tortue termine son nid. Nous nous agenouillons juste derrière elle. Elle est énorme ! On dirait une barque retournée. Elle mesure près de 2 mètres de long, sans compter la tête et les puissantes nageoires. Ces tortues peuvent peser de 800 à 900 kilos. Leur carapace est faite d’une sorte de cuir (d’où leur nom anglais « leather back turtles »), intégré à leur dos. Elles ne peuvent donc pas replier tête et pattes sous la carapace comme les tortues terrestres.
Seules les lampes frontales à lumière rouges sont autorisées. Et pas de photos au flash. Notre tortue ne semble pas percevoir note présence. Elle termine de creuser son nid avec ses nageoires postérieures, avec d’amples gestes lents et tranquilles. Ensuite commence la ponte. Environ cent œufs de la taille d’une balle de tennis. Une des guides a glissé doucement le bras sous une nageoire et fait glisser un à un les œufs dans le creux de sa main pour les compter avant de les laisser tomber au fond du nid. Nous nous tenons accroupis ou couchés juste derrière la tortue, à la toucher. Nous avons le souffle coupé. Lorsqu’elle a fini de pondre, elle rebouche son nid, toujours avec ses nageoires postérieures. Il faut s’écarter un peu pour ne pas ramasser un coup de nageoire. Ensuite elle tasse le nid consciencieusement, puis le camoufle en traînant son corps lourd tout autour pour effacer les traces et enfin se remet en route lentement, pesamment, vers la mer où elle disparaît. Le tout sans rien voir, sans rien sentir, rien qu’à l’instinct. Elle sera restée sur terre environ deux heures.
Sorry, nous n'avons aucune photo de qualité !

Pendant que la première terminait son travail de camouflage, une seconde tortue est sortie de l’eau. Elle commence son nid sur un terrain inadéquat, où il y a des cailloux et de la glaise qui l’empêchent de creuser. Cette même tortue était déjà venue la veille (elle est baguée) et avait dû repartir bredouille car elle avait choisi un trou d’eau. Elle repart aujourd’hui encore vers la mer avec sa cargaison intacte. Elle reviendra peut-être avec la prochaine marée ou le prochain courant favorable.
L’équipe de nos guides prend un relevé précis de la position des nids pour pouvoir suivre d’ici environ 3 mois l’éclosion des œufs. Ils parachèvent aussi le travail de camouflage car si les tortues cachent l’emplacement de leur nid, elles ignorent que les traces de leur corps et de leurs nageoires restent visibles pour l’homme et offrent un jeu de piste facile pour les amateurs d’omelettes fraîches.
Nous repartons vers notre « base » sur la plage où nous somnolons. Vers 1H30 une autre tortue sort de l’eau, tout près de nous cette fois. Nous aurons tout le loisir d’observer son lent et patient travail avec la lumière des étoiles. La nature fut merveilleuse cette nuit-là.

vendredi 29 juin 2007

AUX ILES VENEZUELIENNES


 
 

Grands dauphins à l'approche des Roques



De Martinique une  longue navigation nous emmène à Blanquilla, au Vénézuela.. La Blanquilla nous plaît mais la météo est maussade et le mouillage rouleur. Nous décidons de partir sans tarder vers l'archipel des Roques, ceinturé par une des plus grandes barrières de corail du monde.

Los Roques - des bleus comme dans un rêve


Nous voguons de mouillages en mouillages plus somptueux les uns que les autres, très sauvages et déserts dans cet immense espace de jeu des Roques, grand comme les Grenadines. Ici, plus question de se fier au GPS, tout est faux en raison du mauvais géo-référencement des cartes marines.
Il s'agit donc de naviguer à vue, le matin, quand le soleil permet de saisir toutes les nuances de couleurs afin de jauger la profondeur de l'eau et ne pas s'échouer lamentablement sur une patate de corail.

LES GRENADINES ET GRENADE

Les Grenadines et Grenade

Nous appareillons de Ste Anne et filons au 215°, droit sur St Vincent et Bequia, au largue babord amure tout dessus ... On avait demandé du vent, et bien en voilà et on file sur les vagues souvent à près de 10 noeuds ... Navigation superbe, beaucoup de plaisir et au petit jour nous entrons dans Admiralty Bay à Bequia. 
Nous nous connaissons bien maintenant et notre ménage à trois fonctionne. Nous prenons soin de notre monture et elle veille sur nous. Beaucoup de complicité et d'affection nous rapprochent.


 

Tahiti Douche connection





Nos souvenirs les plus forts de
Bequia sont les 2 plongées dérivantes sur des tombants superbes et la rencontre d'Orton KING dans son sanctuaire de tortues imbriquées.Petit Nevis, île déserte utilisée autrefois pour dépecer des baleines ... Moustique l'île des milliardaires ... Canouan, Mayero et ses paysages de cartes postales ... Et puis les Tobago Cays, avant de rejoindre Petit Saint Vincent, Union et enfin l'île aux épices : Grenade

Le mois de juin s'avance et il y a encore tellement d'îles à découvrir. Bon ! Nous resterons jusque fin juin, mais là il faudra vraiment nous éloigner de la zone à risque cyclonique !

 

en 1987, les Américains, grands libérateurs, as usual...

 
 2010

Dites le avec des fleurs

 

A la découverte de l'ile aux épices - Spice Island

La voiture, rutilant 4X4 automatique, 15 ans d'âge, peut enfin démarrer dans le fracas de la courroie de l'alternateur, entraînée par la climatisation poussée à fond. Je m'était bien demandé pourquoi la gentille dame ne l'allumait pas lorsqu'elle m'a accompagné pour aller quérir LE permis nécessaire pour rouler à Grenade. Elle m'avait, avec assurance et un sourire faussement candide, certifié que la clim fonctionnait parfaitement; non par snobisme ou refus d'accompagner une démarche citoyenne orientée développement durable, mais parce qu'à l'heure où je couche ces quelques mots, je dégouline littéralement.


Retour sur Eolis vers 7h00 pour un grand nettoyage: lessive et reprise de possession ou plutôt quasi inauguration de notre cabine versus propriétaire comme on dit dans le jargon: vaste chambre à coucher avec miroir au fond (sic) et nombreuses penderies, salle d'eau et salle de bain, que veut le peuple.


3 heures plus tard, c'est plié et nous démarrons avec l'annexe jusqu'au rivage où nous attend le sus mentionné rutilant carrosse. La climatisation, effectivement, était fonctionnelle, avec en permanence 120 db de courroie d'alternateur qui dérape sur des routes de montagne inclinées à 30% (les lacets, cela accroît le coût des routes - comme en Syrie pour ceux qui se souviennent).
Départ par la côte: Morne Rouge, Grande Anse et Saint Georges, la Capitale. L'étroitesse des routes corses, c'est de la rigolade, les Italiens au volant, de la roupie de sansonnet, ils roulent vraiment comme des dingues et votre serviteur, dont vous connaissez, pour certains d'entre vous, les travers passés, est totalement terrorisé.


Les couleurs sont créoles, maisonnettes en bois, uniformes de collégiennes anglaises et autres images d'Epinal.
Nous nous rendons aux Concordia Falls: petites maisons donnant sur la cascade obligeant les rares touristes égarés à payer un dollar US pour descendre via un sentier traversant la terrasse propriétaire, barboter dans une vasque aux vagues relents paradisiaques.
Cela ne nous intéresse guère. Nous optons pour la solution 'package' et acceptons la balade proposée par Bradford vers d'énigmatiques 'autres cascades' pour une distance et une durée qui ne le sont pas moins. La rémunération du quidam est laissée à la discrétion du touriste en goguette.
Nous ne serons pas déçus. Le gaillard se révèle une véritable encyclopédie aromatique: muscadiers, girofliers, arbre à Cacao, une multitude de plantes que nous humerons dans une démarche que Suskind aurait apprécié avec un enthousiasme jubilatoire. Les parfums explosent dans les narines, jamais nous n’avons été exposé à des senteurs aussi violentes et subtiles. Gingembre, basilic et agrumes se bousculent rapidement, les intitulés disparaîtront car notre mémoire est incapable d'assurer la rétention de ces informations odoriférantes nouvelles, les sensations, elles subsisteront.
Après 2 heures de promenade à travers le bocage grenadien, arrivée à une cascade d'Anthologie publicitaire malheureusement interdite à la baignade car située dans une zone de captage d'eau potable.
Après avoir joué de la machette de façon un peu trop ostentatoire, avoir laissé en chemin de quoi subvenir aux besoins alimentaires de sa probable nombreuse progéniture (un régime de bananes coupé habilement), Bradford a été profondément coupé par une herbe grasse. Un peu comme si Crocodile Dundee se faisait bouffer la main par un hamster...
Sur le chemin du retour, nous nous faisons emboutir la voiture par un jeune quidam lancé en descente à toute allure dans sa jeep blanche, qui dans un anglais très scolaire et dans un style que sa gracieuse majesté n'aurait pas renié:" I'm sorry sir, I have no brakes more".

En exclusivité et conformément à l'approche prudencielle qui nous caractérise à tord parfois, la photo du véhicule qui nous a outrageusement embouti.
Mais tout s'arrange via un constat sur calepin où notre ami reconnaît son incurie
 
mais l'heure de a vengeance a sonné :

vendredi 3 septembre 2010

Plongée sur le récif avec  conséquences funestes et triste fin pour coquillages et crustacés

 
 

Verdure Rock

 
 
 
 

Des palmiers, encore des palmiers, toujours des palmiers




 
 
 

samedi 9 juin 2007

DES TESTIGOS à PLC

 


Pendant mon quart de nuit le ciel est une voute d’étoiles criblée d’étoiles filantes.

Le ciel passe par des couleurs jaunes, oranges, noires, bleues…
Le plancton brille sous l’effet de la lumière des étoiles

Nous sommes accompagnés par une vingtaine de dauphins : c’est toujours un moment magique le fait de naviguer avec ces animaux à qui il ne manque que la parole!

Ils sont énormes


Ils sont énormes et font au moins 3 ou 4 mètres de long mais sont toujours aussi adorables.



Les Testigos sont formés par 8 îles presque inhabitées  (apparemment il n’y aurait que 250 habitants qui vivent de la pêche) mais peuplées d’une myriade d’oiseaux.


Ici les habitants vivent en autarcie, aucun approvisionnement possible. La pêche est réservée aux locaux







Il n’y a que quelques baraques, quelques familles, une école, un phare, un poste de garde-côtes et la présence aussi de l’armée qui vit succinctement sous des tentes.
La famille de Nelly et Chonchon est la plus grande famille de l’île. Il paraitrait qu’elle représente une trentaine de personnes vivant exclusivement de la pêche.
Chonchon est la figure emblématique de l’île et sa notoriété dépasse son île. Il est connu par tous les navigateurs. Quand on nous parle du Venez et de ce qu’il faut faire ou ne pas faire, on nous dit "allez voir Chonchon ".

Nelly, figure des Testigos


La plage est de sable blanc, la mer turquoise



 


 


 

départ pour le continent Vénézuélien et Porto La Cruz, accompagnés, cette gois-ci, par des pélicans


Nous croisons beaucoup de cargos et de Pénéros » barques à moteurs sur notre route.

Et toujours la présence de dauphins. C'est assez étrange l'attirance de ces animaux pour l'être humain.
On leur parle, on siffle et on a toujours l'impression qu'ils nous comprennent et nous regardent.











 


Ce n’est pas que nous aimions particulièrement les marinas, mais sur le continent Vénézuelien, il est fortement déconseillé de rester au mouillage à cause de l’insécurité.
Nous nous rendons vite compte que nous pouvons dormir sur nos deux oreilles car au bout de chaque ponton, un vigile veille avec……une arme à la ceinture. Il y a même des miradors!!!!!

Nous sommes plus ou moins coincés dans la marina.
nous avons pris l’annexe tout de même pour aller dans la cité lacustre où il y a un centre commercial.
Nous avons fait à peu près ¾ d’heure de zodiac et au court de ce trajet nous avons découvert un
monde à part. Des centaines de demeures de milliardaires longent les bras de mer avec bateaux (et pas petits!) mouillés à leurs pontons personnels. Nous arrivons à un immense centre commercial, rempli de boutiques (hé oui Mac’Do sévit ici aussi!) et un grand super marché très bien achalandé. Nous y faisons
quelques courses et repartons aussi vite fait (l’argent planqué dans le slip!).
Pendant tout ce parcours nous voyons des gardes et de la sécurité partout! Rassurant!!
Comment une telle richesse peut exister, sachant que la plupart de la population du Venez
crève de faim.
Certainement que tous ces gens profitent des richesses qu’ amène le pétrole, la drogue ou font partis de la cour de monsieur le dictateur? 


Hugo Chavez s’est fait élire « à vie » président en changeant la constitution.
Il a été élu à plus de 80% mais avant les élections il a offert à tous ces pauvres gens, des maisons, des voitures, des moteurs pour les bateaux de pêche et comme les élections ne sont pas secrètes……il a été élu haut la main.
Il y a des règles à respecter : éviter la drogue, les filles, de sortir le soir après la tombée de la nuit.
La péninsule de Paria est déconseillée, car les trafiquants de drogue y sont rois.











Le monde ici n’a rien à voir avec ce que nous avons vu hier. Maisons pas finies ou en ruines. Grilles à toutes les portes et les fenêtres (si il y’en a!) Enfants jouant dans la rue pieds nus. Je pense que le vrai Venez c’est malheureusement cela : « Les Barios » !
gros avantage au Venezuela :  le gasoil ici est à 1,10 bolivar le litre (0,13€ le litre) au marché parallèle.
Le Bolivar que l’on appelle ici le «
bolos
» a deux taux de change. Le taux de change officiel est de 4,8 pour un dollar et au marché parallèle à 8 voir plus pour un dollar!
Tout ceci, que ce soit le change ou le gasoil se fait discrètement et avec une certaine complaisance des autorités.