vendredi 9 janvier 2009

E.S.M. de SAINT CYR


La Galette, chant traditionnel de l'E.S.M. de SAINT CYR
 
Pierre Léon Bouisset, né le 23 décembre 1824 à Lacaune (Tarn) et mort le 10 novembre 1900 à Montpellier, est un officier militaire français, auteur du chant de La Galette. Ce chant est devenu l'hymne traditionnel des élèves officiers de l'école militaire de Saint-Cyr.
Chant du Triomphe de la promotion d'ISLY (1843/1845) écrit par l'élève Léon BOUISSET (1824/1900) sur l'air de la "Marche des puritains" tirée de l'opéra de BELLINI.
Cet hymne est devenu le chant traditionnel de Saint-Cyr.
Contexte : en 1845 il est décidé de ne plus faire de distinction entre les élèves mal classés, porteurs d'une épaulette bleue sans frange (la galette), et les bons élèves qui avaient droit à l'épaulette rouge à franges. L'occasion était trop belle de contester la décision par un chant
 
 
 
Noble galette que ton nom
Soit immortel en notre histoire,
Qu'il soit ennobli par la gloire
D'une vaillante promotion.
Et si dans l'avenir
ton nom vient à paraître,
On y joindra peut-être
notre grand souvenir,
On dira qu'à Saint-Cyr
où tu parus si belle
La promotion nouvelle
vient pour t'ensevelir.

Toi qui toujours dans nos malheurs
Fus une compagne assidue
Toi qu'hélas, nous avons perdue !
Reçois le tribut de nos pleurs.
Nous ferons un cercueil
Où sera déposée
Ta dépouille sacrée
Nous porterons ton deuil,
Et si quelqu'un de nous
Vient à s'offrir en gage
L'Officier en hommage
Fléchira le genou !

Amis il faut nous réunir
Autour de la Galette Sainte
Et qu'à jamais dans cette enceinte
Règne son noble souvenir !
Que son nom tout puissant
S'il vient un jour d'alarme
A cinq-cents frères d'armes
Serve de ralliement
Qu'au jour de la conquête
À défaut d'étendard
Nous ayons la Galette
Pour fixer nos regards.

Soit que le souffle du malheur
Sur notre tête se déchaîne
Soit que sur la terre africaine
Nous allions périr pour l'honneur !
Soit qu'un ciel plus pur
Reluise sur nos têtes
Et que loin des tempêtes
Nos jours soient tous d'azur
Oui tu seras encore,
O Galette sacrée
La mère vénérée
De l'épaulette d'or !

Le Pékin de Bahut




Le Pékin de Bahut : fin de la scolarité ; mais aussi chant traditionnel spécifiquement saint-cyrien commençant ainsi : « Trois Saint-Cyriens sont sortis de l'enfer / Un soir, par la fenêtre / ... ». Pékin signifie « privé de... » et le chant loue les mérites de la fin de la scolarité à Saint-Cyr
 
On est "Pékin de Bahut" le jour où on quitte l'école de Saint-Cyr et où le soleil se lève sur une nouvelle vie d'officier. Ce chant très traditionnel est chargé de signification. En effet, quand il est entonné, les plus jeunes doivent "disparaitre" des yeux de leurs anciens. Ainsi, lors des réunions Saint-Cyrienne, au fur et à mesure des couplets, les officiers présents s'effacent dans l'ordre inverse des promotions de l'Ecole, et il ne reste plus à chanter les dernières phrases que le ou les plus anciens, sans considération de grade.
 
 
-Paroles:

Trois Saint-Cyriens sont sortis de l'Enfer
Un soir par la fenêtre
Et l'on dit que Monsieur Lucifer n'en est plus
Le Maître.
La sentinelle qui les gardait,
En les voyant paraître,
Par trois fois s'écria : "Halte-là ! Qui va là ?
Qui vive ?"
Et les trois bougres ont répondu :
"Ce sont trois Saint-Cyriens, qui sont Pékins de Bahut !"

Refrain:
Ô Pékin de Bahut,
Viens nous t'attendons tous.
Nous leur ferons tant de chahut
Qu'à la pompe
Ils en seront fous.

Un soir dans une thurne immense
Six cents martyrs étaient assis.
Les uns disaient : "Ah ! Quelle chance,
Dans six mois nous serons partis."
Les autres, d'un air lamentable,
Contemplant leurs Anciens, avachis,
Disaient : "Dans six mois pauvres diables,
Comme eux nous serons abrutis."

Refrain

Ô vous qui dans l'espoir de Cyr
Pâlissez sur de noirs bouquins,
Puissiez-vous ne jamais réussir,
C'est le voeu de vos grands Anciens.
Si vous connaissiez les horreurs
De la Pompe et du Bataillon,
Vous préféreriez les douceurs
De la vie que les Pékins ont.

Refrain