Débarquement : 24 heures de bonheur dans la vie de Hollande ?
Le Point.fr
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Alors que sa cote de confiance dévisse encore en juin, François Hollande se veut le héros du D Day.
Jeudi, François Hollande a appris que sa cote de confiance avait encore baissé pour atteindre le plancher historique de 16 % en juin, mais cela ne l'a pas empêché de bien, en tout cas de beaucoup, manger. Le menu du soir : salade de homard bleu, bar de ligne aux pommes de terre, terrine d'agrumes en dessert, puis bavaroise de tomate et crabe, turbot aux langoustines et gâteau au chocolat blanc.
Oui, dans cet ordre-là ! Car le président à dîné deux fois : une première avec Obama au restaurant, une seconde avec Poutine à l'Élysée. Oh pardon, pour ce dernier repas, son entourage a sorti de l'oubli un terme qui fleure bon la cour du roi : le souper.
La résurrection du "souper"
Comme c'est chic et désuet, un souper ! Le ridicule qu'il y a à prendre deux repas dans la même soirée n'a semblé contrarier personne. Surtout pas lui, le maître de maison, le petit au milieu des grands, qui fait tout pour qu'ils ne se croisent pas parce qu'ils sont fâchés, et parce qu'il prend, ainsi, l'importance d'un télégraphiste de luxe. Manque de chance, David Cameron, le Premier ministre britannique, a rencontré tout le monde avant lui. Obama dès le matin à Bruxelles et Poutine dès son arrivée en France, dans un salon privé de l'aéroport Charles-de-Gaulle. Exactement à l'heure où Hollande entamait son premier dîner, au restaurant, avec le président américain.Même s'il se distingue grâce à ce fameux "souper", François Hollande n'est pas la première personnalité politique française à rencontrer Poutine cette semaine. Pour un homme isolé, le président russe est très sollicité - à part par Obama. C'est Nicolas Sarkozy qui l'a vu le premier, lundi dernier à Moscou, où son épouse donnait un concert. Oh, ils n'ont pas "soupé", ils ont simplement déjeuné, ce qui est beaucoup plus ordinaire.
Comme toujours depuis le début de son mandat, le président le plus impopulaire de la Ve République essaie de se sauver grâce à la politique étrangère. Mais son ravissement, des deux dîners avec les plus grands de ce monde à la cérémonie à Arromanches au milieu de dix-neuf chefs d'État et de gouvernement, ne durera pas plus de vingt-quatre heures.