mercredi 12 novembre 2014





Le Prêcheur

Étirant ses maisons le long d’une plage de sable noir et laissant paisiblement le temps traverser la chevelure de ses cocotiers alanguis, le Prêcheur qui bénéficie d’un micro-climat des plus ensoleillés de la Martinique, occupe une place de choix parmi les bourgs les plus pittoresques de l’île.
Ultime agglomération de la côte Nord-Caraïbe, le Prêcheur n’est pas un lieu que l’on traverse, mais que l’on visite avec l’esprit curieux du chercheur d’insolite.
Le bourg a son clocher, le plus ancien de la Martinique, et sa célébrité : Madame De Maintenon, qu’épousera le Roi-Soleil et qui ici passa son enfance heureuse.
Au village Pomme Cannelle, il est possible de partir à la découverte des anses sauvages situées entre le Prêcheur et Grand-Rivière avec un bateau conduit par un authentique pêcheur. Amoureux de marche ou de plongée, chacun y trouve son compte.
En partant du village Pomme Cannelle découvrez la Grande Savane et touchez le ciel en haut de la Pelée. Entre le Prêcheur et Grand-Rivière, laissez-vous éclabousser de fraîcheur par la magnifique cascade qui vous fera penser que le paradis terrestre est à portée de mains.

L’HISTOIRE

Le Prêcheur est érigé en paroisse dans les année 1640-1644 sous la protection de Saint-Joseph. Son nom viendrait d’un rocher aujourd’hui immergé dont la forme curieuse dessinait au large un prédicateur en chaire.
Avec Saint-Pierre, dont elle fut un quartier, le Prêcheur est la zone d’occupation de la Martinique. La paroisse fut érigée en commune en 1839.
Disputée par les Anglais qui tentèrent de débarquer, à plusieurs reprises et notamment à Fond Canonville en 1694, la côte du nord caraïbes brillait alors de l’activité de Saint-Pierre jusqu’à Grand-Rivière.
Le prêcheur, connu pour ses éditions tapageuses, fut le théâtre des troubles et agitations qui ont conduit à l’anticipation de l’abolition de l’esclavage… »victime » parfois oubliée de l’éruption de la Montagne Pelée, la commune aujourd’hui a pour principales activités la pêche, l’agriculture, et notamment le tourisme.

LA VILLE

Le prêcheur dont le nom seul évoque une légende, est le dernier village sur la côte nord caraïbes de la Martinique. Cette commune est l’une des plus ancienne paroisse de l’ile puisqu’elle date des années 1640 où l’histoire des caraïbes se mêle à celles des Colons et de l’esclavage et représente l’un des lieux d’origine des révoltes anti-esclavagistes.
Sur cette terre dotée d’une nature généreuse et d’une histoire riche, le développement se conçoit par la préservation de son environnement, la valorisation de son patrimoine historique et culturel, par la formation de sa population aux métiers liés au tourisme vert et bleu.
La population prêchotine, accueillante et chaleureuse, s’approprie cette démarche pour faire découvrir aux touristes, l’authenticité de sa Commune, les beautés de la nature terrestre et maritime, les richesses de son patrimoine historique et culturel.
Des professionnels de la restauration font apprécier une culture culinaire originale avec par exemple la fricassée de boyaux de thon. Des professionnels de la pêche proposent de faire découvrir les merveilleux paysages des anses du Nord du Prêcheur et de la perle, et les beautés sous-marines. Des professionnels de l’agriculture travaillent pour mieux vous accueillir des gîtes ou des chambres d’hôtes installés sur les flancs des mornes où pousse une importante production maraîchère naturelle.
L’éducation de la population est fondamentale pour la préservation de cet environnement qui est un véritable capital à pérenniser, et la formation des jeunes à l’initiative pour la création d’activités et de produits touristiques innovants et dont les potentialités sont nombreuses.

Le village du Prêcheur- Une Ballade à ne pas manque

Le PHARE

Le phare du Prêcheur mesure 11,85 m de hauteur et se situe à environ 23,40 m au dessus du niveau de la mer.
D’après JB DELAWARE le phare du Prêcheur se situe sur une plate forme formée par une coulée de boue jaillie de la Montagne Pelée le 30 août 1902.
Installé depuis 1927, le phare du Prêcheur qui balise la partie nord caraïbe de la Martinique a fonctionné au pétrole jusqu’en 1936 date à laquelle il a été électrifié et depuis 1990, il est entièrement automatisé et contrôlé depuis Fort-de-France par les Phares et Balises (Services port et aéroport de la DDE).
En 1995, le système d’entraînement de l’optique a été changé.
En 1996, la salle optique, la structure métallique et le soubassement ont été rénovés, tous ces travaux étaient réalisés en régie par les agents des Phares et Balises.
Le phare a une portée de 18 miles (lampe de 150W- 220 V) soit 33 Km. Il dispose d’un feu de secours de 13 milles de portée (lampe de 90W- 24V).
En cas de panne de courant, le phare est secouru par une batterie d’accumulateurs de 4 jours d’autonomie.
Le phare n’est plus gardienné, mais la surveillance électronique ne suffit pas, les abords du phare, la structure métallique en cuivre sont entretenus durant toute l’année pour assurer un meilleur service aux navigateurs et à la beauté du site.
Au rez-de-chaussée côté mer, se trouve une porte haute de 2m20, large de 1m20 ouverte dans un mur d’un mètre d’épaisseur.
A l’étage, quatre baies, une sur chaque muraille. Elles mesurent 2m de haut sur 0m80 de large.
                      

L’église

Il ne reste plus aucune trace de l’ancienne église du Prêcheur.
Un petit sanctuaire, fait de planches et de tôles, est édifié à la fin du XVIIème siècle ou au début du XVIIIème, agrandi en 1860, puis carrelé par l’abbé Bertaud en 1887-1888. L’éruption de 1902 ravage l’édifice qui est remplacé par une petite chapelle en bois dont la façade passait pour originale.
En 1930 l’église d’architecture byzantine dessinée par René Dantin est construite sous la municipalité d’Asthon TARDON. La fresque de Charles TRICLOT, peinte dans les années 1940 s’est détériorée, elle fût remplacée par celle du père Grasselly, curé de la paroisse de 1953 à 1954.
Aujourd’hui, la Paroisse Saint-Joseph est dirigée par le Père Christian AINE.
                

Les 3 cloches

La cloche du centre fut offerte par Louis XIV à la demande de Madame de Maintenon épouse morganatique, et fut fondue à Brest en 1712.
Inscriptions sur les cloches :
Antoine Joseph : un côté : « Léon Albert, maire chevalier de la légion d’honneur. Lucotte, président du conseil de fabrique. Létang, trésorier marguillier. Thouin, curé. Dubuisson gallois, fondeur à Paris ». L’autre côté : « Jésus Marie Joseph. Vive Pie IX pontifié roi. Paroisse de Saint-Joseph du Prêcheur – don des paroissiens 1870. Antoinette Joseph.
Le Bourbon : inscription autour de la cloche, avec des motifs d’angelots et des fleurs de lys, ainsi que la lettre R.
En haut : « Loy este faite pour Marguillier ». En bas : « Loi este fondue à Brest par Thomas le Sove en l’an 1712 ». Le médaillon, d’un homme à perruque et d’une femme.
Léonie Adèle Pierre : les mêmes inscriptions qu’ Antoine Joseph, sauf le nom. Sur la jupe : un cavalier. Le Christ d’un côté et une vierge à l’enfant de l’autre.
                    

F. d’Aubigné

Plaque à la mémoire de Madame de Maintenon

C’est à Grand-Case, à l’Anse Belleville que Françoise d’Aubigné, née à Niort (Deux-Sèvres) en 1635, petite fille d’Aggripa d’Aubigné, aurait passé une partie de son enfance.
Revenue en métropole, elle épouse le poète Scarron en 1652. Veuve, elle est chargée de l’éducation des enfants de Louis XIV et de Madame de Montespan.
Devenue l’épouse morganatique du Roi-Soleil en 1683, Madame de Maintenon exerce son influence dans le domaine religieux, en fondant notamment la maison de Saint-Cyr pour l’éducation des jeunes filles nobles, pauvres, comme elle le fut elle-même.
Elle meurt en 1719 à Saint-Cyr, où elle s’est retirée après la mort du roi.

Le Vieux cloché

Le plus vieux monument français de la Martinique, seul vestige de la première église du Prêcheur. Eglise où a officié le révérend Père Du Tertre, historien ainsi que le révérend Père Labat.
Clocher carré du XVIIe siècle, de style roman, il est construit sur le Morne Danty.
Les cloches étaient en août 1993 encore dans les combles dont la charpente est admirablement construite d’essences : on y trouve du balata, de l’acouma, du courbaril, de l’angelin.
Plusieurs poutres ont été noircies et entamées par un feu en 1927, (alors que l’on brûlait des « rasiers » sur l’habitation Préville le feu a gagné jusque là) ; on a dû réparer avec du bois du nord.
Ses murs épais, en moellons andésites ramassés dans la rivière voisine sont établis sur un plan carré de 6m de côté et n’ont d’ailleurs que 7m de hauteur, de sorte que l’édifice se rapproche plus d’un cube que d’une flèche et prend un aspect massif et fortifié.
D’une hauteur de 12m il dominait l’ancienne église du Prêcheur.
Inscrit à l’inventaire des monuments historiques depuis 1979, il est certainement le plus ancien monument français de la Martinique.
A cette époque en Martinique, le manque de connaissances techniques rendait difficile la construction des clochers au dessus du chœur ou du narthex d’une église.
                   

Le Maître-Autel

Le maître-autel est unique. Fait en marbre d’un seul tenant, il est orné des sculptures à la manière du XVIIe siècle.
Il se trouve aujourd’hui dans la nouvelle église du Prêcheur. C’est l’un des plus anciens de l’île avec Saint-Pierre et Case-Pilote.
               

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