jeudi 4 juin 2015

LDSD








La Nasa reporte le test du plus grand parachute du monde

 
 
Le parachute a donc été retravaillé de manière à pouvoir supporter de telles forces. Un dispositif similaire (mais à une échelle deux fois plus petite) avait été déployé pour poser le robot Curiosity sur Mars. Avec cette version plus imposante, la Nasa espère pouvoir déposer intactes sur le sol de la planète Rouge des charges deux fois plus massives (3 tonnes au lieu de 1,5 actuellement) et ce, depuis une altitude plus élevée (2 à 3 kilomètres de plus). Cette descente contrôlée depuis une altitude plus importante présente également, selon la Nasa, un autre avantage : améliorer la précision de l'atterrissage. En effet utiliser les forces de frottement plutôt que la poussée mécanique des moteurs permet d'économiser le carburant pour la phase finale d'approche, ce qui permet de faire passer l'incertitude quant à la zone d'atterrissage de plus ou moins 10 km à plus ou moins 3 km. Prévu initialement ce mercredi 3 juin, le test a été reporté d'un jour. il aura donc lieu le jeudi 4 juin à partir de 19 H 30. Deux nouveaux tests sont dores et déjà prévus l'été prochain ainsi qu'en 2016.

http://www.sciencesetavenir.fr/espace/20150603.OBS0060/la-nasa-va-tester-demain-le-plus-grand-parachute-du-monde.html

Le test devait avoir lieu ce soir à 19H30 (heure française), mais l'agence spatiale américaine l'a de nouveau repoussé d'un jour pour des raisons météo.


 
 
 
 
 

Initialement annoncé pour ce jeudi 4 juin 2015, le test de cette grosse soucoupe volante par la Nasa est de nouveau repoussé d'un jour. C'est ce qu'a annoncé l'agence spatiale américaine dans un communiqué. Le test doit maintenant avoir lieu le 5 juin, à une heure pour le moment non précisée. Il se déroulera, comme prévu initialement, au-dessus de l'océan Pacifique. L'opération promet d'être assez spectaculaire, puisque la Nasa va faire décoller un volumineux attelage depuis une base de l'US Navy située à  Kauai, à Hawaï. Un imposant ballon météorologique (140 m de long) de haute altitude va emporter dans les airs une sorte de grosse soucoupe volante pourvue d'un réacteur, et pesant plus de 3 tonnes. Sa mission : tester un dispositif permettant de ralentir de gros vaisseaux avant leur atterrissage sur la planète Mars. Une fois atteinte une altitude de 37 kilomètres, le ballon va larguer cet OVNI qui va, quelques secondes plus tard, mettre ses moteurs à feu. Son puissant réacteur va alors lui faire effectuer un bond jusqu'à une altitude de 55 kilomètres. La limite supérieure de la stratosphère.

La soucoupe volante, baptisée LDSD (Low Density Supersonic Decelerator) va alors entamer une vertigineuse chute libre et accélérer jusqu'à atteindre des vitesses de descente comparables à celles qu'atteignent les vaisseaux (sondes spatiales, rovers...) lors de leur entrée dans l'atmosphère de la planète Mars, c'est-à-dire plus de trois fois celle du son (plus de 4000 km/h). Toute la difficulté pour le dispositif, sera de survivre à sa traversée de l'atmosphère et d'effectuer un amerrissage tout en douceur dans le Pacifique. Pour ce faire, deux dispositifs vont être successivement déployés. Le premier consiste en une sorte d'airbag géant en kevlar baptisé "Supersonic Inflatable Aerodynamic Decelerator" (SIAD). Lorsqu'ils se déclenchent, ces ballons augmentent brutalement le diamètre de la soucoupe volante, la faisant ainsi passer de 4,7 à 6 ou 8 mètres (il y a deux versions de l'airbag).
Légende image : Représentation schématique du Supersonic Inflatable Aerodynamic Decelerator" (SIAD) déployé sous la soucoupe. ©Nasa

En augmentant brutalement la surface en contact avec l'atmosphère, et donc la trainée, ces ballons sont censés ralentir la vitesse de chute de mach 3,5 à mach 2. Puis, le gigantesque parachute, le plus grand du monde, sera déployé de manière à ralentir la vitesse de descente à des vitesses inférieures à celle du son.

Avec son diamètre de 30,5 mètres de toile renforcée au kevlar, ce parachute assure une trainée de 530.000 newtons, chiffre la Nasa sur son site. Ce qui est censé permettre de ralentir la vitesse de descente à des vitesses inférieures à celles du son. Une mission des plus délicates car ce parachute subit, au moment de son déploiement à des vitesses supersoniques, un impact d'une puissance considérable. D'ailleurs, lors d'un précédent test de cet équipement, le 28 juin 2014, le parachute avait été littéralement déchiqueté au moment de son déploiement.